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N° 281 - DU 28 OCTOBRE AU 3 NOVEMBRE 21
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Dispak dispac'h
Une libre revisitation de la session parisienne du Tribunal Permanent des Peuples consacrée à la violation des droits des personnes migrantes et des réfugiées, à laquelle Patricia Allio a assisté en janvier 2018. À la lisière de l’art et du militantisme, c’est un projet documentaire relationnel qui réunira des personnes de la société civile (juristes et militant.e.s) ayant réellement participé au TPP, une actrice, un danseur, mais aussi des personnes militantes de chaque ville ou région où il sera joué.
Dans le cadre de la semaine de l'hospitalité. En savoir plus sur les rendez-vous
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Née en Bretagne, Patricia Allio est une artiste pluridisciplinaire. Auteure, metteuse en scène, performeuse et réalisatrice, elle écrit pour la scène et le cinéma. Elle dirige depuis 2016 le ICE Festival, rencontres pluridisciplinaires autour des minorités sexuelles, politiques et linguistiques, qui a lieu chaque année dans le Finistère.
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Et Sorties de secours a rendez-vous la semaine prochaine avec elle pour vous parler plus longuement de ce projet atypique mais qui promet d’être passionnant.
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> Du mercredi 3 au vendredi 5 novembre au Grand théâtre, Lorient
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Echappées photographiques bretonnes
Faites l’expérience : demandez autour de vous le nom d’un photographe de la Bretagne. Neuf personnes sur dix citeront Michel Thersiquel, non seulement parce que son fonds regroupe plus de 70000 photos, mais aussi parce que de nombreuses expositions lui ont été consacrées. Pourtant, des photographes du quotidien en Bretagne, il en existe bien d’autres, et notamment deux hommes, que « Le carton voyageur » a choisi de mettre en avant dans une exposition baptisée « Echappées photographiques bretonnes », Yvon Kervinio et Jean Eveno (...)
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Si vous êtes déjà allé au Carton Voyageur, vous pouvez y revenir sans crainte d’une redite, le parcours permanent est mis à jour chaque année.
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Si vous n’y êtes jamais allé, vous découvrirez un bâtiment contemporain d’une architecture séduisante, une muséographie maline et créative, et un fonds de cartes postales passionnant.
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> Jusqu’au 20 mars 2022, du mardi au dimanche de 14h à 18h. Baud est à une trentaine de minutes de Lorient et de Vannes par la voie express.
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Témoignages : nous publions sur notre site plusieurs photos sur lesquelles le Carton Voyageur serait preneur d’informations. Si vous connaissez, reconnaissez quelqu’un, ou avez des anecdotes sur les lieux photographiés, écrivez-nous à cestparla@sortiesdesecours.com.
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Elsa Leydier
Dans le cadre des Rencontres Photographiques, trois expositions se partagent la Galerie du Faouëdic, à Lorient, dont celle d’Elsa Leydier, diplômée de l’Ecole Nationale supérieure de la photographie d’Arles, qui travaille aujourd’hui entre Lyon et Rio de Janeiro. Dans les trois séries qu’elle présente ici, trois visions du Brésil où se lit son engagement écologique. Des photographies qu’il faut regarder sous ce prisme et voir comme une représentation politique du territoire. Tout sauf une posture conceptuelle ou intellectuelle. Il suffit de se pencher sur ses photographies pour comprendre et s’émouvoir, à travers des images de prime abord colorées, tropicales, emblématiques, d’un pays aujourd’hui littéralement éviscéré écologiquement, socialement, démocratiquement. En jouant avec les images, elle raconte et dénonce, en juxtaposant des textes par des collages et des montages. Elsa Leydier crée l’émotion, l’indignation, la colère chez le spectateur, notamment dans la série « Brazil : system error » (notre photo) où des photos collectées sur internet sont présentées avec des phrases prononcées par Jair Bolsonaro au long de sa carrière politique, où se disent la haine, le racisme, l’homophobie, la misogynie ; le contraste avec ces images brillantes et colorées, idéales, faisant d’autant plus ressortir la violence des propos. Un travail glaçant et essentiel.
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> Entrée libre du mercredi au dimanche, de 14h à 19h
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Isabelle Nivet, octobre 2021, pour Les Rencontres Photographiques
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Dans ce numéro
BREVES. Nos sorties (de secours) de la semaine
GERALDINE EN TRANSITION. L'affaire du siècle
THEATRE. Le baiser volé
EXPO. Bettina Clasen
STAGES. Fabrication d’anthotypes
EVENEMENT. Glaz Go à Gâvres
ON SAUTE DANS LA TWINGO. Et on va à Nantes
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• Cette semaine et pendant toutes les vacances, plein de balades accompagnées, de visites guidées, on vous laisse fouiner dans l'agenda pour choisir la vôtre (il y en a vraiment plein)
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• Si vous avez aimé les précédentes éditions de "Le temps d'un disque", ce chouette rendez-vous autour de l'écoute intégrale d'un 33 tours, cette fois - bientôt Samain, ou Halloween, au choix - ce sera au tour de Black Sabbath avec l'album "Paranoid".
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• On vous en avait parlé en juin, La bonne place, c'est la nouvelle création de la compagnie Les passeurs d'Oz, qu'on avait vue en représentation "pro". Avec Nathalie Ansquer, Nelly Hyvert, Sabine Desplats et Yannek Albares, un spectacle de rue mêlant danse et théâtre, conçu comme une série où chaque épisode est différent, avec le fil rouge des interprètes - toujours les mêmes - et le thème (trouver sa place, donc). Ce premier numéro, absurde et loufoque comme un Monty Python, est réalisé par la comédienne Nathalie Ansquer. Le spectacle "sort de résidence", ça vaut la peine d'y aller.
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Pour les amateurs de groove éthiopien, on vous signale un concert du Badume's Band, les papes du genre (des Bretons, cela dit). L'occase de passer la soirée à La grande boutique de Langonnet, un lieu "dans son jus" qu'on adore avec ses tables en Formica. > Samedi 30 octobre. La Grande Boutique, Langonnet
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Le festival Insolent, comme chaque année, reçoit pour cette édition Tryo, Deluxe, La rue Ketanou, Asian dub foundation, La p'tite fumée et Manudigital. pas mal, non ?
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Au taquet aussi nous sommes pour le démarrage du festival Les Indisciplinées, du 4 au 13 novembre. Pareil, on vous en parle la semaine prochaine, en attendant, allez faire un tour sur leur site.
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Pour mémoire, novembre c'est "Le mois du doc", fouinez sur leur site, il y a des projections partout en Morbihan, forcément une près de chez vous.
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Et enfin, un de nos films préférés, le mythique Brazil de Terry Gilliam "Sam Lowry est un bureaucrate dans un monde rétro-futuriste totalitaire. Il se contente de son travail et de sa petite vie tranquille tout en s'échappant en rêve dans un monde de héros romantiques. Son existence satisfaite, mais solitaire, est compliquée par l'arrestation brutale d'un certain Archibald Buttle, en raison d'une erreur administrative. Il tente de réparer cette injustice et doit lutter contre un système extrêmement contrôlé qui le considère de plus en plus comme un dissident. (1985 | 2h 12min | Science-fiction, Drame)
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> Mercredi 3 Novembre, Ecole d'art, Lorient. Gratuit
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Géraldine en transition
L’Affaire du Siècle, rien que ça.
C’est l’Affaire du Siècle. Pourtant, en en discutant un peu autour de moi, j’ai l’impression que cette affaire du siècle n’est finalement pas l’affaire de grand monde.
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2,3 millions de Français·e·s sont impliquées néanmoins, mais le retentissement médiatique a été quelque peu minime.
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Mais merde zut, c’est l’affaire du siècle quoi !
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Si même ta rédac-chef n’en a pas entendu parler, ça vaut bien une chronique (...)
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Le baiser volé
Quel joli projet ! Joël Jouanneau, metteur en scène et auteur, embarque Erika Vandelet dans une réinvention du roman de Virginia Woolf, « Les vagues ». Nous avons reçu la comédienne à la maison - c’est facile, elle est Lorientaise – et nous l’avons écoutée.
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Elle s’est installée dans mon canapé bleu, et elle a commencé à raconter, comment elle avait rencontré « Joël » autour d’une lecture du Journal de Virginia Woolf : « On n’avait jamais bossé ensemble. On fait la lecture, on l’aimait beaucoup tous les deux, et on a eu envie de travailler sur un de ses livres. Puis Joël a proposé d’extraire un personnage des Vagues et d’écrire un monologue à partir d’un des sept personnages, Susan. Ces sept vies n’en feraient qu’une. Sept personnages comme sept pétales, qui se suivent dans une vie que raconte Susan. Leurs liens d’amitié et d’amour. Il a appelé ce monologue « Le Baiser volé », parce que Susan, enfant, voit Jinny voler un baiser à Louis et cela va déterminer toute la suite de sa vie. Elle découvre qu’elle aime et qu’elle hait en même temps, et cette blessure va la construire ».
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Dans ce texte écrit avec le parfum de Virginia Woolf plutôt qu’avec la patte Jouanneau (une écriture créative et déstructurée assez singulière), l’auteur Port-Louisien a eut envie d’être au plus près de la romancière anglaise « Il ne voulait pas la trahir. Il l’admire » pour raconter cette vie de femme à travers sept personnages qui se quittent et se retrouvent : Susan, Jinny, Louis, Bernard, Neville, Percival et Rhoda. « Susan est une femme qui aime la nature, enracinée dans la terre, qui vit dans une ferme bourgeoise, comme Virginia Woolf. C’est la nature, les plantes, les oiseaux qui la nourrissent, et le texte raconte comment elle a vécu, ressenti, et renoncé à cet amour détruit par ce baiser volé ».
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Et c’est alors, que, dans mon canapé bleu, Erika m’a raconté un extrait du texte, comme elle vous le racontera mercredi prochain, les yeux dans les yeux, comme si les souvenirs de Susan étaient les siens. Raconter, oui, pas « dire », pas « lire », pas « jouer ». Sans effets de comédienne, au plus près, au plus brut, formidablement présente et simple. Nue.
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> Mercredi 3 novembre à 20h, L’Artimon, Locmiquélic. Durée 1h. De 8 à 10 €.
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> Et aussi jeudi 2 décembre la salle Benoîte Groult, Quimperlé.
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Bettina Clasen. Fenêtre(s) sur tour
La photographe et réalisatrice Bettina Clasen expose « Fenêtre(s) sur tour », un projet artistique pluridisciplinaire, à la fois documentaire et plastique qui a débuté en 2017 lorsque l’artiste découvre la tour CPAM, unique immeuble de grande hauteur de la ville... C’est une histoire de regards. Certains la considèrent comme une verrue. Pour l’artiste Bettina Clasen, elle est devenue un phare... « En arrivant à Vannes, je me suis trouvée nez à nez avec ce point culminant de la ville, en total décalage de l’image qu’on peut se faire d’une ville historique. A force de le sonder, jour après jour, j’ai fini par l’apprivoiser à travers mon 3e œil et lui trouver de la beauté ». À ce travail photographique s’ajoute une série de petits films documentaires et poétiques, échos d’une pluralité de voix et de regards (riverains, anciens employés de la CPAM, opérateurs du chantier) qui, comme une suite de fenêtres, s’ouvrent sur un même objet.
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> Le Kiosque, Rive droite du port, Vannes. TLJ 10h-13h / 14h-18h
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Fabrication d’anthotypes
(ou comment faire une image avec des plantes) avec Léa Habourdin
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Chaque participant pourra concevoir une image photographique avec des plantes. Après une cueillette dans les espaces extérieurs et la préparation en amont d’un jus photosensible, Léa Habourdin présentera le principe de l’insolation et de la révélation.
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> Atelier familial, samedi 6 novembre, 65€ par personne. Galerie Le Lieu : 02 97 21 18 02
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contact@galerielelieu.com (objet : Atelier Léa Habourdin)
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La Maison Glaz, nouveau tiers-lieu en presqu'île de Gâvres (il faut qu'on vous en parle, on n'a pas encore eu le temps de le faire) organise quatre jours d’évènements autour de la COP26.
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(Du 1er au 12 novembre se déroulera à Glasgow la COP26, 26e conférence internationale des parties à la convention des Nations-Unies sur le changement climatique, une grande négociation entre gouvernements sur les trajectoires climat des Etats). En marge, GlazGO! c’est 4 jours de conférences, de débats, d’ateliers et d’évènements pour comprendre les enjeux, rencontrer des acteurs de tous les horizons, s’engager et se motiver pour plonger dans le grand défi de l’humanité : préserver l’habitabilité de notre planète et de nos territoires. Les grands moments : le grand bain et la session de plantation du mercredi après-midi, la projection de film du jeudi soir, la soirée du vendredi soir (avec un stand crêpes)
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> Du 2 au 5 novembre, au bout du bout de Gâvres
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Carhaix se transforme en librairie géante le temps d'un week-end, avec des auteurs, des rencontres, des animations...
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> Samedi 30 et dimanche 31 octobre, Carhaix
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On vous en parle chaque année, de ce rendez-vous consacré à la science-fiction, dont le programme est toujours extrêmement fourni, avec des films, des docs, des expos, des rencontres... Cette année, l'intérêt est double, puisque le thème rejoint nos préoccupations environnementales, à savoir, comment imaginer un futur de transition.
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> Du vendredi 29 octobre au lundi 1er novembre, Nantes
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Parallèlement, on vous propose une expo très tentante, imaginée par le studio de design français RF Studio, Sens-Fiction enquête sur les apports de la fiction dans l’anticipation des usages. L’exposition met en lumière, avec un regard de designer, les fictions et les récits d’anticipation de l’ère industrielle qui ont inspiré, voire forgé, nos usages quotidiens. Œuvres littéraires, cinématographiques et projets de designers sont mis en relation et agissent sur les visiteurs comme des révélateurs de notre rapport au monde, notamment face aux innovations technologiques. Ainsi, des auteur.e.s de fictions comme Maylis de Kerangal, Catherine Dufour, Jean Echenoz, Benjamin Abitan et Xabi Molia, des experts ou des opérateurs du quotidien, des designers afin d’élaborer des récits qui, contrairement aux dystopies, explorent des issues positives pour les décennies à venir.
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> Jusqu'au 2 janvier, Le Lieu unique, Nantes
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