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N° 284 - DU 18 AU 24 NOVEMBRE 2021
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Kingdom
Anne-Cécile Vandalem est née à Liège. Formée au Conservatoire royal, elle devient actrice, autrice et metteuse en scène, et fonde en 2008 Das Fräulein [Kompanie]. Ses créations mélangent les genres et les médiums. Son univers tragi-comique, proche du cinéma, raconte des drames intimes, des histoires oniriques, des fictions engagées. Après Tristesses, accueilli en mai 2019 au Théâtre de Lorient, et Arctique crée au Festival d’Avignon en 2018, Kingdom conclut une trilogie sur la fin de l’humanité.
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> Jeudi 18 et vendredi 19 novembre au Grand théâtre, Lorient
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Rencontres photographiques
Une immersion dans l'univers de cinq artistes accueillis dans le cadre des 24e Rencontres Photographiques organisées par la galerie Le Lieu. Antoine Vincens de Tapol, photographe, Marion Chombart de Lauwe, plasticienne, et Baptiste Chauloux, graphiste vidéaste, présentent Les Odysséens, un projet au long cours autour de la parole et des rêves de vie des migrants, transposition artistique des témoignages de ces arrivants venus chercher dans l'incertain une part de possible. En dialogue, sont présentées les œuvres d'Elsa Leydier, photographies de lieux iconiques d'Amérique Latine, et celles d'Eric Vassal, inspirées de scènes de films.
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> Visite commentée samedi 20 novembre, Galerie du Faouëdic, Lorient
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Les Géantes
Chant, Humour, Musique / Compagnie Duo du bas (et nous, chez Sorties de secours, on a très envie de les voir, depuis qu'on en entend parler ! Parce que ce sont des polyphonies, et du son créé avec des objets du quotidien)
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« Sur notre chemin, nous avons rencontré sept géantes, chacune détenant sa réponse à la vie. Chacune nous a offert un monde enchanté où le jeu est roi et l’enfance est reine. »
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> Dimanche 21 novembre à 17h, salle des fêtes, Clohars-Carnoët
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Notre petit + : coupler la sortie avec une crêpe et un chocolat chaud à la crêperie Saint-Maurice, vue sur la Laïta
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Artissim'
Un salon historique de la création d'art, exigeant, qui reçoit cette année une cinquantaine d'artisans d'art du grand ouest, pour découvrir de nouveaux univers.
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"Intimité, poésie, univers singuliers, richesse et diversité : un objet d'art est une histoire, une rencontre. C'est notre humanité dans un geste, une oeuvre. Acquérir un objet d'art contribue à transmettre, fertiliser, cet acte ancestral du cadeau. L'objet voyage de la main créatrice à celle qui offre à celle qui reçoit. Nous souhaitons que ce salon Artissim' soit l'opportunité de laisser oeuvrer joie et plaisir de cet échange de main à main, de coeur à coeur."
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> Vendredi 19, samedi 20 et dimanche 21 novembre, Palais des congrès, Lorient
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Piers Faccini
Shapes of the fall, le dernier album de Piers Faccini, est sorti au printemps dernier. On y retrouve tout ce qui fait le charme de cet artiste étiqueté, peut-être un peu trop caricaturalement "folk". La preuve, nous on n'est pas fanas de folk pur, alors que Piers Faccini, il nous fait fondre... Des nappes nostalgiques et tendres, une grande délicatesse, c'est doux, d'une mélancolie frémissante, de celle qui nous pousserait à poser le front sur la fenêtre et regarder la neige tomber dans un jardin anglais... La musique de Faccini raconte les amours perdues, les souvenirs enfouis, les photos qu'on retrouve dans une boîte de chocolat cabossée...
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> Vendredi 19 novembre, Les Arcs, Quéven
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Frères
On vous en a souvent parlé, de cette compagnie qu'on adore, qui raconte des histoires avec des objets du quotidien, en découpant, déstructurant le récit en épisodes joués de manière chorale. Le théâtre documentaire des Maladroits raconte une époque, en passant de l'intime à l'histoire, ici la guerre d'Espagne avec du sucre et du café, et le grand-père des comédiens. Un théâtre où l'on rentre aisément, pour nous, en tout cas, plus facilement que dans une conférence où un livre documentaire, on adore. Si vous avez manqué ce spectacle passé de nombreuses fois en Morbihan, Le Dôme vous offre la possibilité de vous rattraper... Vite vite vite !
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> Jeudi 18 novembre, Le Dôme, Saint-Avé
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Dans ce numéro
SORTIR. Notre sélection de la semaine
GRAND FORMAT. Françoise Petrovitch au FHEL
CONCOURS. On vous invite à l'Archipel et au Théâtre du Blavet
ON SAUTE DANS LA TWINGO. Direction Rennes pour le Festival TNB
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Sillons – Jean-Luc Thomas
On nous a vivement conseillé ce concert, on vous relaye donc l'info. "Après 25 ans d’expérimentations, de rencontres, de voyage et suite à un premier album très personnel Oficina Itinérante, Jean-Luc Thomas monte une formule à son nom. Dans ce quartet, il réunit de fortes personnalités, nourries par un terreau artistique profond, habitées par des traditions qui se réinventent à chaque occasion, capables d’improviser et habités par le groove".
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Jean-Luc Thomas, flûtes traversières et autres, live électronics / Hélène Brunet, laoud, guitare / Hugo Potin, batterie / Simon Le Doaré, contrebasse.
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Treizh
On vous en a parlé 200 fois, le projet de Youn Kamm, rock et planant, discrètement trad', mis en images par la peintre Gaele Flao.
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C'est beau, c'est fort, si vous l'avez manqué, session de rattrapage ce week-end.
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Alain Souchon
Parce que finalement, ça fait bien longtemps qu'on ne l'a pas vu, et que ses chansons font quand même parti de notre patrimoine sentimental, avec leur jolie poésie sans-avoir-l'air-d'y-toucher.
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L'appel du dehors. Fanny Bouffort
Oh que c'est joli, ça. On vous en a déjà parlé, on revient dessus, on aimerait bien que vous alliez le voir. Issus d'un texte de Sylvain Levey, un auteur de théâtre qu'on aime beaucoup, les mots de Lys Martagon, héroïne d'une histoire sans histoire, raconte son bonheur au monde, aux plantes, aux arbres, aux pierres, aux chemins, au corps, avec cailloux, objets et plantes. C'est beau, c'est intime, ça serre le coeur de ces serrements qui nous prennent au pied des arbres, au détour d'un chemin, d'un rai de lumière où dansent des insectes. Tout simple et essentiel.
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The tree. Carolyn Carlson Company
Une pièce pour neuf danseurs de Carolyn Carlson, dans des décors de Gao Xingjian, et une bande son impec ( Purcell, Sibelius, Bach, Philip Glass, René Aubry, Aleksi Aubry-Carlson, Nicolas de Zorzi). Que dire ? C'est parfait.
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Eighteen. Thierry Micouin
Plutôt tentant, pour le propos et l'interprète. Thierry Micouin est un très beau danseur. "Entre danse et récit, Eighteen parle de la relation père-fille. Le chorégraphe et danseur Thierry Micouin partage ici la scène avec sa fille Ilana, âgée de 21 ans et danseuse. En revisitant le parcours d’interprète et de chorégraphe de Thierry Micouin, ils donnent à voir une partie du répertoire de la danse contemporaine française, avec des citations d’œuvres de Catherine Diverrès, Boris Charmatz, Olivier Dubois…
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Y aller voir de plus près. Maguy Marin
La nouvelle création de la grande chorégraphe Maguy Marin. Pour les amateurs, attention, ce spectacle n'est pratiquement plus de la danse, mais une forme très hybridée entre documentaire, histoire, théâtre, vidéo, corps et musique, autour du thème de la guerre, celle du Péloponnèse, entre 431 et 404 avant J.-C.). On vous aura prévenu.
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Les Désailés
La nouvelle version de ce spectacle créé par la graveuse Violaine Fayolle, qui se met en scène, corps dansant, corps créant, autour du dessin de ses créatures (des)ailées. Singulier et séduisant, étrange et onirique.
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Françoise Petrovitch à Landerneau
Voilà sans doute l’exposition la plus signifiante que nous ayons vu au Fond Hélène & Edouard Leclerc de Landerneau. Non pas que les précédentes aient été inintéressantes – Miro, Bilal ou Giacometti ! – mais peut être plus évidentes, tout du moins mettant en avant des artistes plus que confirmés, mondialement reconnus. Françoise Petrovitch est à la lisière de cela, et c’est ce qui donne d’après nous tout son sens au lieu, cet entre-deux, cet équilibre entre exigence et découverte. Car même si Françoise Petrovitch est une grande, grande artiste, pas confidentielle du tout, plus nombreux seront les visiteurs à la découvrir qu’à découvrir Giacometti.
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Même entre-deux dans le travail de cette artiste intuitive et physique, qui dessine comme on calligraphie, en se plongeant corps et âme dans le bras qui produit le trait, souvent à genoux, surplombant le papier comme une Virginia Woolf cultiverait son jardin anglais. A la fois cérébrale et spontanée, l’œuvre de Petrovitch est abondamment commentée, et souvent via des prismes psychologiques ou psychanalytiques, il n’est donc pas forcément utile d’apporter une pierre de plus à l’édifice critique qui théorise un corpus infiniment riche, ici, puisque cette exposition est une rétrospective couvrant toute la carrière de l’artiste depuis ses débuts. D’autant plus qu’un film passionnant, intégré à l’exposition, enrichit la visite d’une heure d’entretiens et d’images, documentant à la fois sa technique et ses sous-textes. Le catalogue de l’exposition, avec ses 200 pages, donne en complément une analyse très riche et multiple de l’univers Petrovitch.
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Alors quoi ? Qu’apporter de plus ?
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Comme toujours, le désir, peut-être.
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Un désir puissant, lorsque l’on entre dans ce paysage d’encres et de couleurs, de visages et de corps, de grands formats et de très modestes. Un désir puissant d’en prendre encore et encore, d’en voir plus, de plonger plus profondément dans ces eaux parfois troubles. Car notre rapport aux œuvres de Petrovitch est aussi physique que le sien propre. Si l’on peut néanmoins se poser des questions à leur orée, on n’y entre pas par le mental mais par les sens, la peau, le corps. On s’y immerge en se laissant flotter dans toute cette eau qui envahit l’espace, qu’on entend même couler au sein de l’une des installations vidéo. L’eau est là dans les encres, mouvante, vivace ou stagnante, l’eau des rêves, l’eau du trouble, l’eau de l’imaginaire, mise en mouvement par les traits de pinceau, par l’élan du corps, par l’instinct et l’intuition. Dans ces papiers détrempés il n’y a ni début ni fin, aucune limite à l’immersion du spectateur. L’œuvre est monde, infinie, ouverte, béante, pour absorber celui qui la regarde. D’ailleurs on ne regarde pas les œuvres de Petrovitch. On nage, on flotte, on coule, on voyage comme un saumon bleu entre ses fonds mystérieux, qui sont ceux de l’âme et des désirs.
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Cette intuition du trait permet à ce dessin, parfois aussi très technique – et académique - de représenter des émotions, des sensations dans des portraits qui n’en sont pas complètement, puisque souvent les yeux sont fermés, ou cachés. Des portraits portés par une couleur pour laquelle on ne trouve que des qualificatifs insuffisants et dérisoires, une couleur qui jaillit, explose, nous bouleverse et donne envie de nous en badigeonner…
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Dans ces formats souvent immenses, des enfants ou des adolescents, souvent, mais pas seulement, et des animaux – oiseaux, nombreux, animaux des bois, lapin, cerf, faon - omniprésents, comme des symboles. « Naturellement, ces animaux regorgent de significations quand on se penche sur leurs origines mythologiques, théologiques, littéraires, ainsi qu’en histoire de l’art, mais ils peuplent aussi depuis longtemps nos mondes intérieurs et appartiennent aujourd’hui au domaine des mythologies individuelles, bien au-delà des sciences» (Petra Giloy-Hirtzle).
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Les œuvres de Petrovitch sont des catalyseurs, comme ces cartes qu’utilisent parfois les psys pour libérer la parole et l’intuition. Des images si fortes que chacune crée un écho en nous, et parfois même un écho profond, troublant : la sensation de trouver un signe qui nous soit possiblement destiné, comme on ressent sur un chemin forestier l’impression de se trouver exactement à l’endroit où l’on devrait être pour y comprendre quelque chose de nous-même… La visite prend donc un tour – et un sens – particulier, de salle en salle, comme une quête curieuse. On parcourt les lieux à l’affut, aux aguets, tous sens en éveil, mais sans enjeu. On sait bien que c’est l’œuvre qui nous trouvera plus que l’inverse.
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Delgres
Réunion de trois musiciens, Delgres (du nom d’un héros qui, en 1802 s’est soulevé contre les troupes napoléoniennes venues rétablir l’esclavage en Guadeloupe) crée un « blues caribéen » qui navigue entre Louisiane et Guadeloupe, entre rock sous hypnose, soul tellurique et garage abrasif. Riffs de guitare Dobro, pulsations puissantes des percussions, lignes de basse d’un tuba cabossé et chant, souvent en créole, s’accordent pour créer des rythmes frondeurs et chaloupés.
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On vous fait gagner des places !
envoyez-nous un mail avant mardi : cestparla@sortiesdesecours.com
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L'homme canon + Le faux-orchestre
Une soirée composée de deux spectacles, le premier de cirque et chant, le second un concert marionnettique. On vous laisse aller voir sur le site de TRIO...S pour vous faire une idée.
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On vous fait gagner des places !
envoyez-nous un mail avant mardi : cestparla@sortiesdesecours.com
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On est carrément à la bourre pour vous parler de ce festival qu'on adore, multiple, varié, vitrine d'une création contemporaine qui cherche et explore, dans la joie de faire et faire voir du théâtre, exigeant et créatif. Encore deux semaines, même si on a loupé certains spectacles, il reste pas mal de choses très youpi à aller voir... On partage nos envies avec vous.
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• Mes frères, le nouveau Arthur Nauzyciel, d'après Pascal Rambert, avec la divine Marie-Sophie Ferdane, le mythique Pascal Greggory, et le formidable Frédéric Pierrot (le psy de la série "En thérapie")
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• La nuit tombe quand elle veut, de la danseuse Latifa Laâbissi
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• Wild Minds, de Marcus Lindeen, un spectacle sur les "troubles de la rêverie compulsive", sur les rêveurs éveillés, très attirant
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• Et la présence du performer Steven Cohen. Wahou.
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> Jusqu'au 27 novembre, TNB, Rennes
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• Atelier monotypes avec Mallaurie Charles. Durée : 1h30. À partir de 6 ans, avec un adulte.
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• Atelier tetragravure (gravure sur Tetrapack) avec Mallaurie Charles. Durée : 1h30. Pour parents et enfants à partir de 10 ans
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• Stage théâtre d'objets animé par Alice Mercier et Lisa Lacombe de la Nids Dhom Cie.
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Deux équipes de 6 participant-e-s, chacune accompagnée d’un-e cinéaste, 8 heures top chrono pour écrire, tourner et monter leurs films. Tout public à partir de 13 ans.
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