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N° 295 - DU 17 AU 23 FEVRIER 2022
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La rue Ketanou
“C’est pas nous qui sommes à la rue, c’est la Rue Kétanou.” Si vous les avez écoutés dans les années 2000, vous vous souvenez forcément de ces paroles. Après 20 ans de cavale, de chansons réalistes, le trio qui est maintenant devenu quatuor, revient avec un nouvel album sorti en 2020. Un disque poétique et généreux qui célèbre la joie d’être ensemble, de faire la fête et l’urgence de vivre en jouissant des choses simples.
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Dans ce numéro
SORTIR. Notre sélection de la semaine
ON SAUTE DANS LA TWINGO. Dans Fabrik à Brest
PROJET PARTICIPATIF. Danse l'Europe. Preljocaj
LIVRE. Corinne Royer "pleine terre"
DEMAIN C'EST MAINTENANT. Recycler les décors de théâtre
PLACES A GAGNER. Ys, à Clohars-Carnoët
STAGES
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Festival de théâtre amateur Hiver en Scène
Tout le monde connait le festival estival de Kerhervy, qui rassemble les troupes amateures de théâtre. Depuis quelques années, une version hivernal se décline à Lanester.
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• Sacco & Vanzetti d'Alain Guyard - vendredi 18 février - 20h30
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• 16 m² Création d’après la pièce « Regardez, mais ne touchez pas » de Théophile Gautier - samedi 19 février - 20h30
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• Hôtel des deux mondes d’Eric-Emmanuel Schmitt - dimanche 20 février - 16h30
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Azadi. Madeleine Cazenave
Madeleine Cazenave, qu'on a vu en début de saison à L'Estran avec "Rouge", continue le compagnonnage avec la salle de Guidel, cette fois avec un concert où se mêlent jazz, errances méditerranéennes et pérégrinations mandingues. Son piano répond aux oud, n’goni, sansula et machines qui accompagnent la voix de Camille Saglio.
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> Samedi 19 février à 20h30, L'Estran, Guidel
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Hedda. Lena Paugam
On aime beaucoup le travail de mise en scène de Lena Paugam - vous avez peut-être vu son "Andromaque" au Théâtre de Lorient - et Hedda, histoire d'amour et de violence conjugale, est un spectacle très plastique, presque cinématographique, que, même s'il tourne depuis longtemps, vous pourriez ne pas avoir vu. L'occasion est donnée la semaine prochaine de se rattraper.
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> Mardi 22 février à 20h30, Athéna, Auray
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La tendresse. Julie Bérès
Et on enchaîne avec une autre femme, Julie Bérès, qui, elle aussi, creuse une voie qui nous plait bien. Après Désobéir et ses témoignages féminins puissants, elle poursuit son travail sur la jeunesse, dans le deuxième volet de son diptyque, où elle pose son regard sur les hommes et leur rapport à la virilité. Dans une ambiance de battle de danse, les interprètes s’affrontent et se confrontent à eux-mêmes. D’où qu’ils viennent, ils témoignent et se débattent avec les clichés du masculin, les injonctions de la société et les traditions. Chacun à leur manière, ils ébranlent l’image de l’homme fondée sur la performance, la force, la domination de soi et des autres. Un sujet qui nous parle
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> Mercredi 23 février à 19h30 au Théâtre du Blavet, Inzinzac-Lochrist
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La réponse des hommes. Tiphaine Raffier
Tiphaine Raffier, vous aviez vu peut-être "France Fantôme", cette pièce étrange et séduisante de science-fiction. On retrouve dans son nouveau spectacle le principe du texte projeté sur des décors épurés, des couleurs éteintes, et des lumières mates. "La réponse des Hommes interroge les dilemmes, les inquiétudes morales qui nous habitent et le vertige que l’on peut ressentir face aux écarts qui séparent nos actes de nos principes. Accueillir les étrangers, nourrir les affamés, visiter les prisonniers, protéger la création : ce sont ici quelques préceptes qui y sont abordés, dans des histoires enchevêtrées – interprétées par dix comédiens et quatre musiciens – explorant la frontière entre le bien et le mal, plus floue qu’il n’y paraît."
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On a très très hâte de voir ce spectacle, qu'un de nos abonnés a vu aux Amandiers en janvier, et qui en dit ceci :
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"La réponse des hommes c'est, pour moi, une pièce très émouvante qui décrit des personnages placés dans des situations de vie complexes et difficiles, des situations qui font ressortir leurs espoirs et leur fragilité et mettent à nu leurs contradictions intimes. Le regard sur les personnages est très empathique sans tomber dans la mièvrerie. Ce qui m'a frappé surtout, à la sortie de la représentation, c'est que c'est une pièce très dense, qui contient beaucoup de choses et qui est lente à intégrer, à digérer. C'est le type de pièce dont on ne fait pas le tour tout de suite, mais qui infuse en nous et dont on sait, quand on en sort, que des images resteront longtemps dans nos têtes."
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> Mercredi 23 et jeudi 24 février à 19h, Théâtre de Lorient
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Festival Dans Fabrik. Brest
Chaque année nous avions coutume d'y aller, parce qu'on adore l'ambiance de ce festival qui mixe ateliers, petites formes un peu barrées, performances, expositions, conférences et spectacles émoustillants. Cette année, le programme est peut-être un peu moins dense, mais continue à nous faire très envie, avec notamment "Swan lake solo", d'Olga Dukhovnaya, danseuse qu'on adore, que vous avez pu voir dans "20 danseurs pour le XXe siècle" de Charmatz, et qui réinterprète de grands classiques dans une énergie nerveuse et électrique. On mentionnera également une pièce de Jérôme Bel, "Isadora Duncan", yes... et la nouvelle création de la compagnie lorientaise Le Pôle, "Into the wall". Après, nous, si on saute dans la twingo, ce sera sûrement pour aller voir "The dancing public", d'une performeuse danoise, Mette Ingvartsen, qu'on a très envie de découvrir enfin, et qui danse au milieu du public...
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> Du 22 au 26 février, Brest. Orga Le Quartz
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Danse l'Europe !
Vous savez qu’on aime les projets participatifs, et on sait que vous les aimez aussi, alors en voilà un très simple et très chouette, baptisé « Danse l’Europe ! », réalisé par le chorégraphe Angelin Preljocaj, qu’on vient de tester.
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On vous passe les intentions, l’inclusion, l’Europe, les frontières, blablabla. On vous passe l’originalité - l’idée n’est pas nouvelle - mais le projet bénéficie de nombreux soutiens, donc va prendre une ampleur et une visibilité conséquente. Et le concept est très très bien foutu.
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On vous conseille de vous rendre sur le site de Numeridanse - qui explique ça très bien et offre toutes les ressources nécessaires et téléchargements - ou de télécharger directement l’appli sur votre téléphone (iPhone ou Google Play), ce qu’on vient de faire, et c’est cool : on met une paire d’écouteurs, on lance « En solo » et au son de la musique de Jeanne Added et de la voix d’Angelin Preljocaj, on commence à bouger en suivant des consignes en « audioguidance » hyper simples mais super bien pensées, super bien imagées pour faire danser sans même s’en rendre compte, après un échauffement simple et efficace. Organique, intuitive, poétique, sans difficultés techniques, une chorégraphie de neuf minutes que chacun peut aborder à sa façon et interpréter selon son énergie et sa personnalité, à travers un guidage parfaitement timé.
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Ensuite, on peut créer une invitation, ou répondre à celle d’un·e autre danseur·se en ligne, filmer sa propre danse et la poster sur l’appli, sur la plateforme Numéridanse ou sur les réseaux sociaux avec le hashtag #danseleurope.
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Le dispositif a été lancé le 9 février au Grand Palais éphémère à l'occasion de la présidence de la France à la tête de l'UE, et se déclinera dans toute l'Europe jusqu’au 30 mai. Les vidéos figureront dans un film, une œuvre financée par le ministère de la Culture et l'Elysée.
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pleine terre. Corinne Royer
Pour la petite anecdote Le 23 février, c’est officiel, Dominique, de la librairie La Dame Blanche, apparaitra sous les prestigieux projecteurs de l’émission de France 5 : La Grande Librairie. Hors-champ, voici la première question qu’ Ines de la Motte Saint-Pierre lui a posée : « Etes-vous, au sein de la librairie, engagée dans la question de l’agriculture ? » Cela m’a fait sourire, la semaine précédente, elle me confiait « pleine terre » à chroniquer...
Le roman Acculé par un système de contrôle de ses vaches, Jacques Bonhomme quitte son cheptel, et s’en va seul. Tel un Vendredi Sauvage échappé d’un roman de Tournier, il fuit un monde de désillusions. Cet homme charpenté va côtoyer l’impuissance et tomber. A la manière dont ses muscles maintenant se fondent dans la boue, il ne représente, ni plus ni moins, qu’une « retranche » de nature. Là, la tête posée dans les fourrés, son refuge est de fuir son corps de ferme, de retrouver un « moi » entre terre et ciel. Ici, le paysan d’un monde cruel s’évapore, s’envole en sueur. Mais si son coeur bat par tous ses pores, il n’en reste pas moins un dormeur de caVale à moitié mort.
Jaques sent comme un krach à sa bourse quand la PAC (Politique Agricole Commune) le détrousse. La frousse et le trac, le course et le plaque. Les contrôles administratifs se succèdent, il sent alors qu’on le pille contre face, on l’efface contre terre. La machine à broyer est lancée : véritable sillon d’étranglaisement. De la boue au delà du cou, il vit une dépossession « ceinture marron ». La Méthode inhumaine pousse au crime la honte, à même son corps.
Ce livre dépeint finement la souffrance et la dépendance d’un paysan qui cherche juste à faire correctement son métier. 529 cas de suicides ont été recensés en 2016. C’est une ruralgie qui fait mal au cru, et elle coûte la peau du corps, quand on croûte sur son sort.
Ce récit n’est pas vu que sous l’oeil de Jacques, mais aussi depuis le regard posé par ses proches, ceux qui l’entourent et l’observent, désarmés. Corinne Royer a puisé dans le réel « drame symbolique » de Jérôme Laronze qui a connu trois ans de harcèlement administratif et neuf jours de cavale. En Jacques Bonhomme, dans la peau de ce paysan, réside un cultivé qui détient l’intelligence de la terre. C’est avec de la poésie plein les mains que l’auteure, du haut des plateaux du parc naturel du Pilat, nous contemple et nous livre ce roman empoignant et délicat.
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Editions Actes Sud, 327 pages, 21€
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Recycler... les décors de théâtre
On trouve régulièrement des articles intéressants dans la newsletter "Profession spectacle". Cette semaine, en voilà à nouveau un, pile dans la thématique de cette section, sur le recyclage des décors de théâtre, dans une optique d'économie circulaire.
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Ys. M. Jean et Mme Jeanne
"Avec le bouclier Henaff on évite les baffes, avec le bouclier Chancerelle, je suis belle et rebelle". La sardine et ses boîtes ont encore frappé, avec ce spectacle burlesque, conçu à Douarnenez, par Monsieur Jean et Madame Jeanne, qui, dans Ys, revisitent les légendes bretonnes, du Roi Gradlon, la guerrière Malgwenn et la belle Dahut...
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On vous fait gagner des places pour ce spectacle qui aura lieu à la salle des fêtes de Clohars-Carnoët dimanche 27 février à 17h. Envoyez-vous un mail saveur sardine à cestparla@sortiesdesecours.com avant mercredi 23 février
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Un jour j'ai vu l'Himalaya
Un stage de clown, avec la compagnie "Des rires dans la cuisine" et Maria Maï Matrat. Pas de prérequis, avec ou sans expérience du clown, ouvert à tous
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> Samedi 19 et dimanche 20 février, Plateau en toute liberté, Lorient. 02 97 83 65 76
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Stages et ateliers avec la Cie Alluna
La danseuse Marie Mottais propose toute une série d'ateliers et de stages, à découvrir sur son site. La compagnie est implantée à Auray.
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Mini stage de théâtre pour les 8 - 12 ans
Dans le cadre du festival Hiver en Scène, ce stage d’initiation et de découverte du théâtre à partir d’un conte, sera animé par Raphaëlle Salama de la Cie du Funambule (Lorient), comédienne et professeure de théâtre. > Vendredi 18 février de 14h à 17h, Lanester
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Stage de gravure d'épargne (lino et bois)
La gravure d'épargne est une façon atypique de créer des images. Apprenez à manier les gouges pour créer des matrices, encrez et imprimez vos matrices. Si vous avez déjà été initié, confirmez vos connaissances en approfondissant ce que vous maîtrisez déjà.
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Tous niveaux de dessin et de gravure acceptés, de débutant à confirmé. Public adultes. Tout le matériel est fourni. Stage animé par Violaine Fayolle
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> Du 18 au 20 février, Lorient
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