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N° 303 - DU 7 AU 13 AVRIL 2022
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The Mosaic Experience
« N’ayant pu avoir lieu en 2020, la biennale The Mosaic Experience poursuit sa route en provoquant, pour sa 3e édition, une nouvelle rencontre avec les artistes mosaïstes sélectionnés. Elle permet de retrouver une partie des artistes présentés en 2018 et d’en découvrir de nouveaux, 36 au total, représentant une dizaine de nations : Albanie, Australie, Canada, États-Unis, Italie, Israël, Mozambique, Russie, Ukraine et France. Quarante artistes (dont Martine Blanchard, commissaire d'exposition) exposent chacun une œuvre. Certaines ont été créées spécialement pour l’événement, présentées dans une scénographie sobre sur fond noir. »
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> Du 9 avril au 22 mai, 10h30-12h/14h-18h (seulement l'après-midi le dimanche). Fermé le mardi. Chapelle Saint-Esprit, Auray
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Dans ce numéro
SORTIR. Notre sélection de la semaine
FESTIVAL. Vannes Photos Festival
ON SAUTE DANS LA TWINGO. Mythos, à Rennes
CONCOURS. Concert de Pâques baroque
CINEMA. En corps, de Cédric Klapisch
NOUVEAU LIEU. Club Bulot, à Lorient
STAGES.
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Joie, Joie et Joie Un rendez-vous exceptionnel avec Françoise Morvan et André Marcowicz
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On les adore, pour leur théorisation joyeuse et passionnante de la traduction, et plus particulièrement celle de notre cher Tchekhov. La librairie A la ligne propose un soirée poésie & traduction avec Françoise Morvan et André Markowicz. Auteurs, traducteurs, souvent à quatre mains et duo d'éditeurs, ils parleront des traductions du russe qu'ils ont menées : Gilgamecsh, Pouchkine, Tchékhov ou bien encore Eugène Onéguine, Gogol et Dostoïevski. Ils présenteront les éditions Mesures qu'ils ont créées il y a deux ans pour donner à lire des textes indispensables, des oeuvres de Léonid Andréïev, Daniil Harms, Marina Tsvétaïeva...
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Rodolphe Burger & Sarah Murcia
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On vous invite à y aller à chaque fois qu'il passe dans le coin, et c'est souvent. Cette fois, il s'acoquine avec Sarah Murcia, une voix et un instrument, la contrebasse, pour un esprit un peu plus jazzy
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Et un petit mémo vite fait, pour vous rappeler les spectacles que nous avons évoqués plus longuement la semaine dernière...
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AKA. Free voices of forest
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La rencontre entre trois vocalistes (Leïla Martial, Rémi Leclerc et Eric Perez) et cinq vocalistes et percussionnistes (le groupe Ndima) de culture Äkä, des autochtones pygmées du Congo (Brazzaville), un répertoire unique mêlant les polyphonies de la forêt équatoriale, les percussions corporelles, le langage imaginaire et la transe.
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Omma, magnifique pièce chorégraphique, basée sur le souffle, la pulsation et le chœur, pour huit danseurs africains passés par danses traditionnelles, lutte, rap, danse classique ou acrobatie. > Jeudi 7 avril à 20h, Théâtre de Lorient
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DERNIERE MINUTE : Une lectrice vient de nous envoyer un mail à 21:25 pour nous dire "Whaouh ! Omma ! On était en apnée"
Christophe Moyer a écrit l’histoire d’une jeune fille qui entre au collège et s’imagine des lendemains merveilleux. Le jour de la rentrée, dans le bus, un gamin sans place se fait éjecter, et elle va le suivre. Le nouveau spectacle de Vera Rozanova, avec des marionnettes, dont avait adoré sa version de La Cerisaie, de Tchekhov.
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En 2022 le Vannes photos festival change de format et devient une biennale, avec un nouveau directeur artistique, Patric Clanet, qui a choisi de donner une place centrale à la photographie péruvienne pour cette édition. Au programme, des expositions dans des sites patrimoniaux, une implication citoyenne, des « cafés des images » avec des critiques professionnels et une place dédiée à la création artistique avec de jeunes photographes Bretons. On aime bien ce festival, qui, comme beaucoup de festivals de photo, mixe patrimoine et expositions.
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Trois grands thèmes structurent le festival. « One life. Bifurquer, penser et agir autrement» • Juan Carlos Alom est un photographe et vidéaste cubain qui a étudié la restauration de négatifs et d’images photographiques puis la sémiotique à la faculté de journalisme de La Havane, des influences que l’on retrouve dans ses projets au symbolisme fort, exposés au Tate Museum.
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• Yveline Loiseur. A l’embrasure des fenêtres, les adolescents sont saisis au cœur du passage qu’ils vivent entre enfance et âge adulte. Posant tantôt devant, tantôt derrière la vitre, ils rejouent l’instabilité de leurs humeurs et les configurations variables de leurs états intérieurs. Yveline Loiseur est diplômée de l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles et de l’Université Paris1 Panthéon-Sorbonne . (Le crush SDS : On aime bien son travail, sensible et onirique)
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• Avec Objets Autonomes, un ensemble photographique réalisé entre 2012 et 2015 sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, Louis Matton invite à une nouvelle réflexion sur les lieux et manières d’habiter. Les objets, sculptures et installations fabriqués in-situ sont décoratifs et utilitaires, anodins ou défensifs, ils représentent un ensemble symbolique de lutte, de vie collective, identifient un territoire choisi et redéfinissent le rapport aux choses. Louis Matton est diplômé de l’École Nationale de photographie d’Arles en 2015.
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• Étymologiquement, la désidération évoque le sentiment nostalgique du marin privé de la guidance des étoiles. Avec ce projet débuté en 2017, SMITH décline diverses facettes du désir et du manque, un appel à retrouver son lien au cosmos. A travers une approche interdisciplinaire : photographie, musique, installation, performance et vidéo conversent avec l’astrophysique ou la philosophie. Le projet Désidération est passé par les Rencontres d’Arles, le MacVal, la galerie Les Filles du Calvaire, le Fresnoy, ou encore le festival Planches Contact de Deauville.
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• Martin Chambi est reconnu comme l’un des plus grands photographes d’Amérique latine.
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• Il y a plus de dix ans que Roberto Huarcaya prend des photographies sans utiliser d’appareil photo. Laissant de côté la haute technologie des appareils, il recourt à la plus primitive des techniques photographiques : le photogramme.
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Avec Initium Maris, Nicolas Floc’h invite au commencement de la mer, référence à l’étymologie du Finistère, la fin de la terre. Entre science et imaginaire, le méconnu paysage sous-marin se dévoile. De Saint-Malo à Saint-Nazaire, 70 sites ont été explorés en apnée ou en bouteille, et des photos saisies entre la surface et 50 mètres de profondeur, en lumière naturelle et au grand angle. Le résultat est un témoignage brut du vivant, néanmoins poétique. Né en 1970 à Rennes, Nicolas Floc'h vit et travaille à Paris, et enseigne à l’Ecole Européenne Supérieure d’Art de Rennes.
> Du 9 avril au 29 mai, Vannes
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Bon, Mythos n'est plus ce qu'il était (un festival des arts de la parole) et il est devenu un grand fourre-tout de théâtre, concert et cuisine, à l'identité beaucoup moins marquée, mais reste néanmoins un rendez-vous important, dans tout Rennes, pendant dix jours. On vous laisse découvrir la prog.
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> Rennes, du 1er au 10 avril
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Concert baroque de Pâques
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L'association Musik Europa Breizh propose un concert de musique baroque sur le thème de Pâques avec Olivia Gutherz à la viole de gambe, Jean Marc Haddad au violon baroque et Jérôme Brodin au clavecin. Pour l'occasion, ils amèneront un très beau clavecin décoré et proposeront un temps de découverte des instruments à l'issue du concert. Les trois musiciens feront entendre des œuvres de Bach, Rameau, Marais, Buxtehude et expliqueront qui étaient ces compositeurs et leur vie quotidienne à l'époque baroque.
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> Mercredi 13 avril à 20h30 à la salle de l'Artimon, Locmiquelic
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> Lundi 18 avril à 18h à la chapelle de Lomener, Ploemeur
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Envoyez-nous un mail à cestparla@sortiesdesecours.com pour gagner des places
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Hélène Montout a vu "En corps", de Cédiric Klapisch, et elle nous a écrit :
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En corps, en corps et en corps. Mis à part deux moments dans le film (ce qui est peu), j'ai adoré. Nous sommes corps, tout passe par le corps, les émotions, les plaisirs de la nourriture... contrairement au personnage du père de la danseuse qui veut séparer corps et esprit.
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Comment vivre de sa passion malgré une blessure, vaincre ses peurs, s'adapter à un nouveau corps, parce qu'il n'y a pas d'autre chemin possible pour rester fidèle à soi-même.
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Je ne vis pas de la danse, je n'ai pas sacrifié des années de formation pour apprendre à danser. Mais lorsque je n'arrivais plus à poser un pied devant l'autre à la clinique, j'en pleurais, j'en pleurais à la pensée (la seule et unique) de ne plus pouvoir danser, de faire ce qui me porte, ce qui m'anime profondément. Alors, ce film est une ode à la vie pour ça, et à la possibilité de surmonter ses blessures physiques et psychiques pour se trouver en corps davantage. Merci Cédric Klapisch !
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Nous aussi, nous sommes allées voir « En corps ». On n'avait pas prévu d'en parler, mais comme on n’est vraiment pas d’accord avec Hélène, exceptionnellement, on va vous faire une bonne petite descente en flammes à la façon Le masque et la plume, une première dans ces colonnes.
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On a aimé certains films de Klapisch. Avec le recul, on ne sait plus très bien lesquels, ni pourquoi, d’ailleurs. Peut-être le reflet d’une génération, une légereté, des BO sympas. « En corps », on avait vu au générique le nom d’Hofesh Shechter, c'est ça qui nous avait décidées. Un grand chorégraphe contemporain, passé par la mythique et israëlienne Batsheva Dance Company ou encore chez Wim Vandekeybus, une écriture chorégraphique un peu sauvage, tribale, très lâchée, on aimait déjà. Et côté danse, on n'est pas déçues. Klapisch a su la transmettre et la filmer, de l'intérieur. La caméra s’infiltre au plus près des danseurs, rend compte de l’énergie, embarque, c’est beau, le mouvement est là, très lisible. Que ce soit à l'Opéra ou au Centquatre, sur le plateau ou dans le générique, c'est magnifique, intense, vivant. L’ambiance de compagnie, des répétitions, est assez proche de la réalité, le travail sur le corps est montré de manière assez juste. Un documentaire nous aurait comblées. Hélas ! Klapisch a voulu raconter une histoire, avec Santiago Amigorena, qui avait signé le scénario du Péril jeune. Cette histoire, c'est celle d’une danseuse classique (Marion Barbeau) qui se pète une cheville en dansant La Bayadère sur la scène de Garnier.
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Attention conte de fées : Elise ne peut plus danser, cherche un job, file un coup de main à un cuisinier (Pio Marmaï, qui reprend le fond de commerce de Bacri en râleur pathologique) qui installe son food-truck dans le manoir (moi, les danseuses que je connais, elles bossent chez Mac Do) où répètent Shechter et ses danseurs (ah ben dis donc). Tandis qu’elle épluche ses carottes, Elise regarde les danseurs, est invitée à se joindre à eux, intègre la compagnie – avec un petit solo à la fin, oui, elle est très douée - et trouve l’amour. Oh et j'oubliais : sa cheville se répare toute seule, oui, parce qu'elle est bien dans sa tête, là. Bon, elle en a chié pendant deux mois, hein quand même.
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On imagine nos danseurs et danseuses ami·e·s, sachant la difficulté d’intégrer une grande compagnie, s’étouffer dans leur pudding de graines de Chia, en voyant Elise, qui n’a jamais fait de contemporain de sa vie, trouver instantanément sa place et redanser sans souffrir. Klapisch a découvert la danse, et met des bons gros lieux communs dans la bouche de ses personnages « C'est plus moi, le classique, c’est l’aérien, on va vers le ciel », qui découvrent (mais assimilent aussitôt) le contemporain « Ben tu vois, moi ça me plait vachement l’ancrage au sol, la terre ».
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On hésite entre une pub pour Nike, Vittel, ou Airbnb. Tout est ici perfusé de bons sentiments, de belles personnes, de coups de pouce du destin, dans un déluge de clichés, de résilience, de développement personnel à deux balles, tout dégouline, on se croirait dans les témoignages de ELLE. En plus c'est très joli, comme quand Airbnb envoie des pros chez toi pour faire une vidéo de ton gîte. L’appartement d'Elise bénéficie d'une vue dégagée sur les toits, avec un grand balcon et une cuisine design, pour deux personnes en plein coeur de Paris, vue sur le Sacré-Coeur / La maison du père d’Elise, une magnifique propriété familiale dans le Perche pour douze personnes / Bâtisse datant du 15e siècle, le Manoir de la Fresnaye accueille des événements familiaux ou professionnels et s’inscrit dans une dynamique de partage et de création / La propriétaire du Manoir (Muriel Robin) remet Elise sur les rails avec bienveillance, parce qu'elle tout de suite lu en elle "C'est bien , que t'en chies un peu" / Les danseurs de la compagnie s’entendent trop-trop bien comme dans une communauté néo baba / Le food truck est une caravane Airstream, s'appelle « In the food for love », ne sent pas la frite et compose des assiettes végan avec amour et génie / Le père (Denis Podalydès, transparent) pleure en voyant sa fille danser du contemporain, c'est sûr, c'est mieux / Et le meilleur pour la fin, la morale : "Profite de toutes les vies que la vie pourra te donner. Aujourd'hui, tu commences une nouvelle vie".
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Au moins, dans Peau d’âne, le conte de fées s’assume. Dans En corps, Klapisch essaye de nous fait croire que la vie, c’est comme ça. Ben non.
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Nouveau lieu. Club Bulot, Lorient
Et bien voila. C’est fait, ça y est. Des années qu’on attendait une terrasse vue mer à Lorient. Alors oui, il y a bien celle du Dernier bistrot avant Groix, rive droite du port, mais elle tourne le dos au soleil, et elle est toute petite. Alors oui, il y a celle de la Villa Margaret, mais elle est officiellement sur le port de Kernével, donc Larmor-Plage. Alors oui, il y a bien sûr celle de l’institution, La Base, rien à redire côté vue, si ce n’est qu’il faut prendre un vélo ou une voiture pour s’y rendre. Nous, ce qu’on voulait, c’était une terrasse accessible à pied depuis le centre, une terrasse de Lorientais.
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Et voilà, ça y est, c’est Club Bulot, au pied de l’Hôtel d’agglomération, une grande terrasse qui nous fait croire qu’on est ailleurs, à la Trinité ou à Carnac, dans une Bretagne sud ensoleillée, avec la mer juste là. Probablement la plus belle vue de Lorient, dans ce quartier qui n’en finit pas de ne pas arriver à devenir un but de balade, cette fois, ça devrait fonctionner, une vraie terrasse, des arbres, des guirlandes lumineuses, des canapés, des sièges bas, des chaises classiques, des pare-vents vitrés, tout est fait pour profiter de l’extérieur, de cette vue qui nous rend enfin amoureuse de Lorient et s’ouvre enfin sur la mer. Merci.
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Côté carte, c’est pas vraiment donné, des planches apéro à 17 €, des frites à 4,50 € et 300g de crevettes à 11 €. Côté vins, un peu plus cher qu’ailleurs, addition du soir avec un Chardonnay et un rosé corse, 10,20 €, mieux vaut faire durer son verre, mais ça tombe bien, les vins sont plutôt bons, et on a vraiment envie de chiller dans ce lieu magnifique.
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Côté déco intérieure, c’est clair, aéré, avec de grandes tables et une ambiance bord de mer du nord. Sympa sans plus, et soyons honnêtes, l’extérieur est beaucoup trop tentant pour s’enfermer.
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Le petit plus pour ce printemps ?
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Commencer la soirée là-bas en « early apéro » vers 18h30, pour profiter du soleil.
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Astrid Lejeune est un des piliers de la danse d'impro en Morbihan et Finistère. On vous relaye ses infos et ses dates...
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L'Echonova, à Saint-Avé, propose des stages et des rencontres d'information destinées aux musiciens, pour cette fin de saison, à retrouver ICI
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Et on a extrait une pépite, un stage de Human beatbox, avec Sousou (on a testé, c'est carrément sympa, essayez "biscotte, petite biscotte" en pinçant les lèvres, vous obtiendrez tout de suite un résultat), Samedi 16 avril
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