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N° 308 - DU 19 AU 25 MAI 2022
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Avis de temps fort
Deux jours pour faire le plein de grand air, de balades et de spectacles de rue, entièrement gratuits, dans les quatre communes de l'outre-rade de Lorient. Un rendez-vous joyeux et familial.
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- Investissant l’espace public, les spectacles de rue se dégustent assis par terre. Alors si vous souhaitez en profiter en restant debout, privilégiez les places du fond, afin de ne pas gêner ceux assis et les enfants auprès de leurs parents…
- Traverser la rade malin : pensez à réserver votre traversée en bateau auprès de l’Office de Tourisme au 02 97 84 78 00. (Pour le jeudi 26 et le vendredi 27 mai, réservation possible jusqu’à 12h). Pour le public de Cirquons Flex et Modo Grosso : rendez-vous au terre-plein du minigolf à 18h45 après les spectacles, où trois minibus vous attendent pour vous amener au château de Kerdurand à Riantec, et vous ramèneront à 21h port de la Pointe.
- En cas de mauvais temps, des replis sont prévus pour certains spectacles.
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Plages de danse
Un de nos festivals favoris : beauté des lieux, force des propositions, poésie de l’instant. Cinq jours de danse en presqu’île de Rhuys. (Dans le programme en lien retrouvez également les ateliers).
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MERCREDI 25 MAI. Queen Blood. Ousmane Sy [L’hermine, 20h] // Habiter le seuil. Cie One Breath [Baie du Lindin, 22h]
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JEUDI 26 MAI. 7 samouraïs. Version 14 [St-Jacques, 11h] // La grande roue. Pied en Sol [Port aux Moines, 16h] // (Au) Crépuscule. 3.6/3.4 [Pointe de Penvins, 18h] // L’ambition d’être tendre. La Parenthèse [Place du Puits David, St-Gildas de Rhuys, 22h]
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VENDREDI 27 MAI. Autrement qu’ainsi. Yann Lheureux [Chemin de Toulpichon, 11h et 15h] // Distro. C’hoari [Cale de Pencadénic, 18h] // Climax. Hybride [Jardin Lesage, Sarzeau, 22h]
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SAMEDI 28 MAI. Lady Bird. Capucine Goust [Chemin de la Côte, St-Armel, 10h] // TSEF Zon(e). C’hoari [Place Eglise, St-Armel, 11h] // No man’s land. Daruma [Baie du Lindin, 18h]
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DIMANCHE 29 MAI. Lance-moi en l’air. L’éolienne [Chap. du Croisty, 11h] // Danse l’Europe. [Plage du Fogeo, 12h] // Queen a man. Ô Captain Mon Capitaine [Port du Crouesty, 17h]
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Café, plaisir au goût d'amertume
"Au cours du 17e siècle, le café devient en Europe, un breuvage à la mode. À cette occasion, la Compagnie des Indes souhaite tirer profit de ce produit tropical en en développant la culture dans l’île Bourbon dont elle assure la gouvernance. En 1750, Bourbon compte 15 000 habitants dont 80 % d'esclaves, employés pour la plupart dans les 580 caféières. La vente des captifs aux colons est orchestrée par la Compagnie des Indes. Le musée propose la découverte d’une maquette de plantation spécialement conçue pour l’exposition. En métropole, la consommation nouvelle de café entraîne la création d’ustensiles spécifiques : brûloirs, moulins et services en porcelaine chinoise ou japonaise importés par les Compagnies des Indes. Outre ces différents objets, le visiteur découvrira une exceptionnelle collection de plus de 300 tasses chinoises de commande."
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> Musée de la Cie des Indes, Citadelle de Port-Louis, jusqu'au 15 décembre
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Alex Vizorek. Ad Vitam
Ce qu'ils en disent : "Après avoir créé et interprété partout en France un spectacle sur l’art, Alex Vizorek s’est lancé un nouveau défi de taille. Alors pourquoi ne pas proposer un spectacle sur la mort ? Partant du postulat que cela pouvait concerner pas mal de gens. C’est à travers la philosophie, la biologie, la culture et sans oublier l’orgasme : appelé aussi la petite mort qu’il nous invite avant tout à rire sur la vie. Son désir ? Que les spectateurs sortent de la salle repus, bidonnés et un peu plus cultivés"
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> Samedi 21 mai, 20h30, Les Arcs, Quéven
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Les Rubettes
Ce qu'ils en disent : « Alan Williams, chanteur mythique des Rubettes, est de retour sur les scènes européennes à l’occasion des presque 50 ans du hit mondial “Sugar Baby Love” (1974). Il rend hommage à la légende du groupe qu’il dirigeait autrefois et, accompagné de musiciens de renommée mondiale dont Mark Haley (ex membre des Kinks / aux claviers), Lawrence Haley (ex membre des Monkeys / à la basse ), Glyn Davies (guitariste de Alvin Stardust pendant 35 ans) et Spencer Lingwood à la batterie. Celui qui a séduit la France avec sa voix haut-perchée et fait découvrir la Pop anglaise en France (selon Paul Mc Cartney) au début des années 70, celui qui figurait en poster sur les murs des chambres des adolescentes, revient en France avec dans ses valises les quinze Hits des Rubettes qui ont marqué toute une génération (1974 – 1980). »
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Dans ce numéro
SORTIR. Notre sélection de la semaine
CONCERT. Neue Grafik Ensemble
DOCS. Le Joli mai
NOTRE SELECTION. Avis de temps fort
NOTRE SELECTION. Plages de danse
DECOUVERTES. Damien Rouxel
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Neue Grafik Ensemble + DJ Ordoeuvre
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Un groupe issu de la scène jazz londonienne du moment. Neue Grafik, Parisien expatrié à Londres, emmène cet ensemble qui mêle influences funk, électro, jazz hybride, house et hip-hop à des sonorités africaines. C'est très très beau
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Cinq jours de projections, un cycle de documentaires organisé par "J'ai vu un documentaire", à Lorient, La Balise. Parmi ces documentaires, Manon Liduena, notre envoyée spéciale au coeur du Planning Familial de Lorient, nous signale que ce soir, jeudi 19 mai, à 20h, à la Balise, le Planning Familial de Lorient sera chez JVD pour une projection du documentaire Mon nom est clitoris, ainsi qu’un Blind Test féministe du plus bel effet. Et elle ajoute : "Parce que, comme le dit si bien JVD, nous aussi on adore les films docu." On lui laisse la maternité de la citation.
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Notre sélection Plages de danse
On a choisi des spectacles, ou des compagnies dont on a déjà vu le travail ou celles qui nous inspirent. Ce qui ne signifie pas que les autres ne sont pas intéressantes, mais tout simplement qu'on les connait moins bien...
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Queen Blood, c'est LE spectacle du festival, qui mérite à lui tout seul de faire la route. On l'avait vu il y a deux ans. Sublime et très impactant. [Lire notre article]
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Habiter le seuil. On avait rencontré Marine Chesnais [Lire notre article], on a vu le spectacle à Hydrophone depuis, et si le travail autour de l'apnée reste intéressant, l'esthétique du spectacle ne nous a pas convaincues, mais on est quand même curieuses de le revoir en extérieur.
La Grande Roue. On aime tout ce que fait Pied en sol, pour sa poésie, sa légèreté, les émotions qu'ils soulèvent à travers le sourire. Ici une réinterprétation du Rond de Saint-Vincent, danse traditionnelle et communautaire du Pays de Redon.
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Lady Bird. Parce que Capucine Goust nous avait beaucoup séduites avec son travail sur Marguerite Duras, lors d'une précédente édition.
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Queen a man. (photo) On a très envie de voir ça : huit quinquas en marcel blanc, avec bâton de majorette, qui dansent sur du Freddy Mercury, entre burlesque et hommage sensible.
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* Et on vous laisse relire [ICI] notre carnet de voyage au festival d'il y a deux ans
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Notre sélection Avis de temps fort
La bonne place, de la Compagnie Les Passeurs d’Oz, si vous avez bonne mémoire, on vous en avait parlé en mai dernier. On avait trouvé ça pas mal du tout, une danse-théâtre absurde, orchestrée par la comédienne et metteuse en scène Nathalie Ansquer, pour quatre interprètes qui cherchent leur place. Costumes décalés, perruques, chaises colorées, quatre identités, quatre corps, quatre démarches, quatre rythmes, quatre personnages utilisent voix et corps pour exprimer la difficulté d’être à l’endroit juste. Burlesque et poétique, ce spectacle est le premier épisode d’une série qui sera réalisée par un artiste différent de la compagnie à chaque fois.
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> Vendredi 27 mai, 14h, Ecole du centre, Port-Louis
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Wizzy gang. Des athlètes et des artistes qui se définissent comme des traceurs, aussi nommés Yamakasis. Pas vraiment de la danse, quoique. C’est du Parkour, un art du déplacement, qui utilise le mobilier urbain, les obstacles que met la ville sous leurs pieds, qu’ils soient patrimoniaux ou naturels. Une histoire de sauts, de bonds et de rebonds, une histoire de liberté, c’est sûr, et de collaboration : les obstacles deviennent des tremplins, des appuis, des supports pour leur course et leurs sauts. Le Wizzy Gang est l’une des grandes figures du genre, basé à Rennes. Leur processus consiste à évoluer librement et diffuser ensuite les vidéos sur les réseaux sociaux. A Port-Louis, il leur est proposé, par C.A.M.P, de rendre visible leur façon de travailler, repérages, évaluation des risques, échauffements…
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> Jeudi 26 mai, 16h30, Port de la Pointe, vendredi 27 mai, 19h, skate parc des Pâtis (+ DJ set à 19h30). Port-Louis
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On vous a parlé 5000 fois de TSEF Zon(e), premier spectacle de C’hoari, et voilà, Nolwenn Ferry et Pauline Sonnic viennent de boucler Distro, leur nouvelle création. « Le retour », en Breton. On les avait rencontrées pendant le confinement, et on a fait un petit update par téléphone cette semaine.
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Faut dire que le projet est emballant et qu’on aurait eu très envie de monter dans leur camion faire la tournée des bars avec elles. Parce que tout a commencé par là. Le bar est leur bureau, leur salle de répétition, et plus encore pour cette création, où elles sont parties explorer les rades de Bretagne, les pubs, les tavernes, les bistrots de pépés. Chez nous, oui, les bars tiennent une place particulière, plus que n’importe où en France. On y pose son ordinateur pour y travailler, on y retrouve des copines pour faire du crochet, on y tombe amoureux·se, on y danse, on y donne des rendez-vous professionnels, on y chante, on s’y retrouve après les enterrements, avant les mariages. Les assos y font leur AG, les startups leur business plan, les artistes leurs conférences de presse. Les générations sont au coude à coude au comptoir et se mélangent. Pauline a été extra à La Tavarn, à Lorient, elle le voyait « c’est l’esprit des tavernes et des pubs, les classes sociales s’y mélangent ».
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Alors les deux meufs ont pris leur camion et se sont arrêtées là où elles voyaient des troquets à l’ancienne ou des institutions, à la rencontre des clients, à écouter leurs histoires et la place que tient le bar dans leur quotidien. Un rôle social évident, oui. Moncontour, Plogoff, Douarnenez, Penmarc'h, se perdre dans la campagne et garder l’odeur de la Coreff, le livre de Pascal Le Liboux, Bistrot Breizh, dans la boîte à gants. « Chez Fabienne », « Chez Loulou », « Chez Pierrette ». Deux mignonnes et des vieux chasseurs, parfois, ça le fait, et des vies se déroulent autour d’une pinte d’ambrée. Ensuite, ce sont encore des bars qui les ont accueillies et sont devenus des labos d’expérimentation : Le Bar d’en face, à Lorient, le Café de la Forge, à Ploërmel…
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Difficile de dire ce que ça va donner (on vous dira) et ce que les postures, les relations, les gestes, les tables, les comptoirs, les tireuses à bière, auront créé en termes de mouvement. On sait qu’il y aura une tireuse, et un comptoir, en forme de coque de bateau, mais dont les filles se sont finalement éloignées, pour mieux se retrouver, elles deux : « Il se mettait entre nous, ce bar. On se perdait, nous deux. C’est en résidence au Fourneau (Le CNAR de Brest, ndlr) que les choses se sont débloquées, au bout de huit semaines de création dans des théâtres. On y a dansé un Plinn avec eux et enregistré le bruit des pas ». Elles disent qu’elles ont cherché à « ne pas être trop illustratives, tout en s’inspirant des gestuelles et des mimiques des gens rencontrés. Il y a du très festif, à l’irlandaise, mais aussi des moments plus intimes que dans TSEF, et des portés rapides. On a gardé l’esprit des bars bretons. Il y a dans les bars des choses qui pulsent et qui poussent, un truc brut, punk et poétique »
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> Création Muzillac le 21 mai, Avis de de temps fort, Port de Locmalo (Port-Louis) le 26 mai, Plages de danse, Le Tour du parc, le 27 mai.
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Damien Rouxel à l'Atelier Marcelin
Bon, là, voilà un évènement qui nous va bien. Damien Rouxel, ça vous dit quelque chose ? Ben oui, forcément, on a déjà écrit sur lui, ce gars-là nous parle. Juste barré comme il faut, un propos artistique qui tient la route, avec une étrangeté, mais surtout une économie de moyens et d’effets assez merveilleuse.
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Ne nous égarons pas. On a envie de vous parler de deux choses, pour que vous alliez voir son travail. D’abord sa série de photos « Portraits de famille » autour du monde agricole, commencée en 2013 lorsqu’il était aux Beaux-arts de Quimper, et qui perdure toujours. Le principe, des portraits de sa famille et de lui-même, dans la ferme familiale, une mise en scène minimaliste et un accessoire décalé. C’est tendre, c’est personnel, c’est esthétique, c’est conceptuel, ce quotidien twisté par une posture liée à l’histoire de l’art, un objet inadéquat ou au contraire signifiant : une couronne de princesse, une étiquette de vache, une fourche, des caches-têtons en strass.
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> Du 21 au 29 mai. Atelier Marcelin, 11 rue Marcelin Berthelot, Lorient.
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