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N° 241 - SEMAINE DU 7 AU 13 JANVIER 2021
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On vous la souhaite renversante, cette nouvelle année.
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Dans le sens que vous voudrez.
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Changer de points de vue, voir les choses différemment, questionner vos comportements, vos croyances, vos certitudes. Changer vos réflexes, modifier vos façons de faire, essayer des choses nouvelles, incroyables, folles, inimaginables hier encore.
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Des choses que vous trouviez trop moches, luxueuses, sales, classiques, vulgaires, ordinaires, faciles, difficiles, puériles, ringardes, dangereuses, osées, simples, voyantes, longues, propres, anecdotiques, risquées, compliquées, futiles, intellos, fatigantes, ridicules.
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Des choses qui ne vous ressemblaient pas.
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Le train a dévié, tout commence à basculer, c’est le moment d’en profiter. Plutôt que le remettre sur les rails, si on changeait son parcours ? Demain ne sera pas comme hier, et il ne faut surtout pas qu’il le soit.
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Ne reprenons pas les mêmes chemins.
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C’est dans la direction d'un "non" positif, qu’on a envie d’aller avec vous, à Sorties de secours, en cherchant comment, dès maintenant - et pas demain - on peut inventer une nouvelle façon de partager une culture de l'intelligence, de la beauté et du sensible, qu'on nous refuse aujourd'hui pour y substituer une culture de la consommation.
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Arrêtons d’attendre la prochaine réouverture, le prochain confinement, la levée du couvre-feu ou la permission de papa. Commençons à agir.
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La semaine dernière, nous lancions un appel à participants destiné à fédérer une réflexion sur la culture de demain. Avant de répondre individuellement à ceux qui se sont manifestés, nous vous proposons de partager quelques ressources sur le sujet.
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On commence avec un très long article qui décrit la situation de la culture en France, et lance quelques pistes sur la culture de demain.
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Nicolas Fily, directeur de projet au sein de "L'autre idée", témoigne dans un média qui dépote, LVSL (Le Vent Se Lève).
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The Shift Project est un think tank créé par le journaliste Matthieu Auzanneau, qui œuvre en faveur d’une économie libérée de la contrainte carbone, que nous suivons à Sorties de secours depuis plusieurs années avec beaucoup d'intérêt. On vous propose de lire leur étude portant sur la culture et les pistes de transition qu'ils ont répertoriées. Penser un modèle plus durable et responsable pour l'ensemble de la société, ce rapport liste les possibles transformations du spectacle vivant, dans un plan pour « décarbonner » la culture.
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La danseuse Marie Mottais - Compagnie Alluna - propose un atelier "Danse & LifeArtProcess" sur le thème "Rêver...2021", ce samedi 9 janvier par Zoom, de 18h à 20h.
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Débordement Artistique Des artistes lorientaises invitent les artistes et le public à se retrouver dans la rue pour partager des temps de culture, danse, lecture, musique..."Pour une résistance dansée et/ou dite, lue, chantée, jouée, musiquée, dessinée... Tous les samedis de 14h à 15h où que nous soyons, dehors ou à la maison (ou en manif…) en respectant la distanciation sanitaire." > Rendez-vous ce samedi 9 janvier, à 14h, place Aristide Briand, Lorient
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Au Théâtre de Lorient, on répète et on cherche
L'équipe de Rodolphe Dana travaille actuellement sur le mythique bouquin de Flaubert, Madame Bovary, et Tébésud consacre un sujet à ce projet, baptisé "Feuilleton Bovary".
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Fracas ouvre en janvier
Pendant les fêtes, on est passées voir les travaux de cette librairie/atelier de céramique qui se crée à Lorient, place Paul Bert. On attend que l'installation soit terminée et on vous raconte.
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Photo
Depuis sa création en 2004, le Festival Photo La Gacilly s’engage auprès des photographes pour leur diffusion et leur rémunération et met l’environnement au cœur de sa programmation. Pour cette édition 2021, le Prix récompensera les « nouvelles écritures de la photographie environnementale ». Ce Prix vise à mettre en lumière une nouvelle génération de photographes. Il s’adresse donc à des photographes en début de parcours professionnel sans condition d’âge ou de nationalité. La participation est libre et gratuite. L'appel à candidature est ouvert jusqu’au 5 février 2021 minuit.
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Littérature
Le Prix Lorientales 2021 constitue son jury, qui devrait délibérer le samedi 4 septembre 2021. Si vous souhaitez en être, adressez-leur votre lettre de candidature dès le 2 janvier 2021 par mail ou courrier postal. Présentez-vous, dites pourquoi vous aimez lire, quels sont vos sujets ou types de lectures préférés.
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adresse postale: 4 rue du Kreisker, 56100 Lorient
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Cet été, on vous parlait d'une bande annonce qui avait attiré notre attention, "Eva en août", film espagnol de Jonas Trueba. Et ça y est, on l'a vu !
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Eva, comédienne madrilène, part en vacances dans sa propre ville, Madrid, donc, en s'installant pour le mois d'août dans un appartement qui lui est prêté. Le film va la suivre tout au long de ce mois fait de chaleur, de langueur, de lectures derrière les volets tirés, de fêtes populaires, de soirées dans les bars, de rencontres amicales ou amoureuses. Eva va au cinéma l'après-midi, se baigne, boit des bières, parle sans affectation, avec légèreté et profondeur à la fois. Rien d'extraordinaire, mais un intense bonheur nous saisit à la regarder vivre, se laisser porter par le hasard, jouir du moment, du soleil, de la liberté et du temps qui dure longtemps. On dirait le Sud. Film magnifique, Eva en août n'est pas dans la flamboyance ou les effets de style, il est juste beau comme un été à soi : on y sent la chaleur de la nuit, les reflets du soleil, le presqu'ennui.
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Pas loin de grimper en tête de nos films préférés.
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On vous signale, sur Arte, un cycle Kaurismäki, avec des films et des docs consacrés à à ce réalisateur finlandais très singulier, qui permet de voir ou revoir des longs métrages des années 80 et 90. Nous on a choisi le très noir "La fille au allumettes", qui porte, comme tous ses films, la marque d'une critique sociale sur le ton de la fable, dans une esthétique emblématique : couleurs passées, villes vides, dialogues minimalistes, décors vintage...
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L'origine du monde
On vous a déjà parlé de Liv Strömquist, autrice de bande dessinées suédoise, à propos de ce livre qui accompagne nos réflexions sur les relations femmes/hommes et leur construction. On avait chroniqué "Les sentiments du Prince Charles" l'année dernière, et cette fois, on vient de lire "L'origine du monde" qui parle des organes sexuels féminins, avec toujours la même et réjouissante patte graphique, le même souci de documentation scientifique, et le même ton, où se mêle désolation et humour. Le livre d'une journaliste, féministe, idéal à mettre entre les mains des ados, "L'origine du monde" est aussi une mine d'infos historiques, où l'on apprend plus de choses que l'on ne l'aurait pensé.
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On peut compléter cette lecture par le visionnage de l'excellente série "Masters of sex", à l'esthétique 50/60 très "Madmen", qui raconte comment les auteurs de «Human Sexual Response» et «Human Sexual Inadequacy», deux livres-études, ont remis en question les préjugés sur la sexualité en général et l'orgasme féminin en particulier. On se réjouira notamment de leur réponse faite à la théorie de Freud selon laquelle l'orgasme clitoridien aurait été superficiel et immature alors que l'orgasme vaginal obtenu durant la pénétration était authentique et mature.(Merci, Sigmund).
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Hélène Montout est allée voir l'expo Wood Street, à Lorient, et elle nous a écrit :
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"Arrivée chez ma mère pour le réveillon du 24 je croise ma sœur qui sort en courant. Ma mère m’explique : elle va voir une expo de graffiti. Je repars aussitôt pour tenter de la rejoindre et me précipite vers le cours de Chazelles. Une expo ?!! J’y cours ! Mince ! Je n’ai pas de billet et toutes les résas sont prises jusqu’à la fin de l’expo, fin décembre (je ne suis pas la seule assoiffée). Je patiente quelques minutes et on me laisse rentrer. On n’est pas à Paris non plus hein ? Faut pas déconner. Et puis, le soir du 24, il y a autre chose que de la culture à consommer. Je retrouve Ezra que j’avais déjà croisé sur un projet mêlant artistique et social. Il nous dresse l’historique du graf, nous donne les clés pour décoder et mieux goûter les œuvres et transmet son militantisme pour que cet art trouve sa place à Lorient, son public, et que les artistes locaux soient connus et reconnus comme ils le sont déjà à l’étranger. Le Diaspora Crew a, pendant le 2e confinement, réparé et remplacé Car Glass, aujourd’hui entre les mains d’un promoteur et voué à la démolition : impression de labyrinthe coloré, imprégné de magie, car la nature est merveilleuse par essence, par ses couleurs, ses formes… Les animaux sauvages et imaginaires peuplent des forêts enchantées et se mêlent à la modernité humaine, matérielle, invasive (ce n’est pas la nature qui est invasive mais c’est bien l’homme) symbolisée par des sculptures créées grâce à la récup' en décharge, mélange de transformers et de Steam Punk. Inventivité, ambiances différentes créées tout au long de cette expo éphémère surprise, intitulée "Quand la nature reprend ses droits", et qui est un beau cadeau de réveillon de Noël."
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