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N° 248 - SEMAINE DU 25 FEVRIER AU 3 MARS 2021
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pierre morice expose chez ooooh
A l’atelier Ooooh, expose Pierre Morice, dont notre amie Salomé nous a dit le plus grand bien, insistant très fort pour que nous allions à sa rencontre au plus vite, ne tarissant pas de dithyrambes à son égard. Il faut dire que c’est la même Salomé qui l’a découvert, Pierre Morice, nous raconte Olivia, qui l’a invité à exposer : « On était dans un bar, avec Salomé, au Vinocrate, et puis voilà, on rencontre Pierre, on papote, je lui parle de mes photos, il nous dit qu’il peint, et nous voilà partis tous les trois à traverser Lorient, à deux heures du matin, pour voir ses tableaux. Et ça a été une émotion immense ».
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Pierre Morice est donc le premier artiste invité de la série d’expositions que prévoient de mettre en place Olivia de La et Nathalie Lanson, dans ce nouveau lieu – un atelier et pas une galerie. Et c’est la première expo de sa life, comme dirait, euh, qui dirait ça au fait aujourd'hui ?
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Alors donc, nous, nous y voilà, un samedi après-midi gris et bleu, assise sur un petit tabouret froid, avec un masque pour nous et une bière pour lui. C’est la première interview de sa vie, il le dira à la fin, soulagé de voir que ça peut être quelque chose de très simple et de confortable.
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On commence à l’apprivoiser avec une question facile, qu’on utilise souvent pour entrer en contact et trouver des fils de question à tirer. On lui demande de nous résumer son parcours, et il s’avère très rapidement que ces parties d’interviews dont on ne tire habituellement pas grand-chose, vont se révéler ici signifiantes, puisqu’on apprend que le monsieur est Lorientais, d’une famille de marins, et qu’il a passé son enfance sur l’eau, une eau qui se retrouve presque systématiquement dans ses toiles, sous forme de vagues ou de reflets sur lesquels il est bon de se pencher avec attention, puisqu’ils sont loin d’être ce qu’ils paraissent.
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En effet, si ces reflets sont plutôt précis par rapport à l’image inversée qu’ils dessinent, ils sont aussi tout autre, des motifs, des formes, mi organiques, mi géométriques : « Il y a toujours le jeu entre la réalité qui devient motif, et des formes étranges ou des choses qui n’existent pas ». Ecailles de tortues, écorces d’ananas, organismes cellulaires, on peut y voir ce que l’on veut, si on le veut, lui, il navigue entre les deux, le réel et l’imaginaire, toujours. Car l’homme, on l’apprend au fur à mesure de la conversation, est géologue et rêveur. La géologie l’a amené à travailler longtemps à l’étranger, nourrissant ses rêves de paysages et de formes.
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Un processus qui est la clé de son travail : bourrer son cerveau d’images, de souvenirs, de motifs, qu’il restitue sous la forme de dessins : « Je suis un grand consommateur d’images, de photos, d’illustrations, d’articles de presse. Les images de mes voyages restent dans ma tête, parfois, j’en ressors qui ont vingt ans… ».
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Le rêve, le vrai, celui de ses nuits, fait souvent le reste : « Je suis très attaché aux rêves. J’ai la chance de beaucoup rêver, des rêves interminables et colorés. J’ai une géographie assez précise de certains endroits dont j’ai rêvé, notamment un estuaire où je me promène souvent en rêve. Ce sont toujours de très grands espaces ouverts, que je regarde depuis un point de vue en hauteur ».
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De ces images, bric à brac comme un grenier de souvenirs, l’artiste extrait des objets pour composer un décor où se mélangent les échelles, les perspectives, comme un paysage mental qu’il reproduirait, un décor à la fois réel et onirique. Très onirique. Et étrange. Car s’y mélangent des idoles et des statues évoquant les civilisations aztèques ou mayas, des crânes d’animaux ou de poisson, et des ammonites, le motif favori de l’artiste, ces mollusques fossilisés en spirale : « Chaque objet porte en lui un sens, ou résonne d’un tableau à un autre. Les ammonites, c’est ma passion, mais c’est aussi lié à mon travail. Leurs volutes symbolisent le temps qui passe, c’est comme un lien au temps ».
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Chaque tableau raconte une histoire, qui n’est pas dite, et les Lorientais s’intéresseront sûrement plus particulièrement à une toile étonnante, représentant la base des sous-marins, réinventée par les silos du port de commerce venant la coiffer, ponctuée de pins et cyprès donnant à l’ensemble un air de pyramide inca dans un décor de Toscane, composant un paysage de science-fiction à la Hunger Games. Ou encore cette vue du port de Lorient depuis l’île Saint-Michel, depuis l’intérieur d’un vieux bâtiment, mixé dans l’imaginaire du peintre avec une vue de New-York depuis l’infirmerie d’Ellis Island. Dernier détail : signées d’un très joli petit cartouche comme une écriture primitive, les toiles de Pierre Morice ne sont pas à vendre, mais l’artiste en a tiré des reproductions, qui permettront à ceux qui auront un coup de cœur pour elles, de repartir avec des images de très bonne qualité sous le bras…
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> 122 rue Carnot, Lorient, jusqu'au 28 février, du lundi au samedi, 13h/17h
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les inspirations assumées de pierre morice
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et nous, ça nous a fait penser à quoi ?
aux jeux vidéo des années 90, qu'on a tant aimé pour leur côté flottant, étranger très très onirique : Riven ou Myst
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mais aussi à un jeu beaucoup plus récent, Monument Valley, une magnifique appli pleine de poésie, où l’on doit conduire un petit personnage au long d’escaliers à la Escher, qui troublent nos perceptions et se jouent des perspectives…
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kerguéhennec se met en ligne
Avec des visites (re)découvrir des œuvres présentées au Domaine
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• A partir du 20 février : la Minute art " Paysage spirituel de Nicolas Fedorenko "
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• A partir du 27 février : " Autoportrait de Tal Coat "
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• A partir du 6 mars : la Minute art " La Hache et la rose de Mathieu Pilaud "
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• Un instant zen, avec la chorégraphe Capucine Goust : 8 minutes d’un temps suspendu, à l’écoute de soi et du monde, bercés par sa voix
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• Se présenter soi même... avec crayons, pinceaux et miroir, s’initier à l’autoportrait, mis en valeur dans le numéro hors-série de la revue Dada consacré au peintre Pierre Tal Coat.
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Parc ouvert tous les jours de 9h à 18h
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on sautera peut-être dans la twingo pour...
« Le voyage à Nantes » parcours d’art contemporain renouvelé chaque année, proposera (si… et si…) une exposition sur le parfum, pour laquelle les organisateurs ont demandé à trois nez de créer un parfum qui leur évoque la ville de Nantes. Les Nantais choisiront celui qui correspond le mieux à la ville, et le jus retenu sera commercialisé en 2021 dans un flacon conçu par l’atelier de design et céramique nantais Polyhedre (on vous invite vivement à découvrir leur travail très riche en créativité sur leur site)
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les suisses lèvent le poing
« No culture, no future », c’est le slogan d'organisations professionnelles du domaine culturel en Suisse, et qui ont élaboré sept propositions dans l’objectif d’assurer leur survie, dont la réouverture progressive des lieux culturels au public ou le soutien des actions menées au niveau des cantons pour désengorger les lieux. Militant pour que la culture soit « reconnue comme essentielle par les pouvoirs publics », ces organisations attendent une réponse urgente des pouvoirs publics, responsables selon elles de la situation.
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François Ruffin, l'homme qui n'a pas sa langue dans sa poche, et qu'on aime beaucoup pour sa manière naturelle de mettre à jour les problèmes tels qu'ils sont, raconte dans une vidéo diffusée sur son site sa rencontre avec Roselyne Bachelot, où il rejoint notre position, à savoir : si on commençait à envisager sérieusement une offre culturelle pour l'été, hors des chemins tracés, qui pourrait constituer une amorce de "faire autrement" ?
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