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N° 252 - SEMAINE DU 25 AU 31 MARS 2021
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Mars 2021. Quand les bars sont fermés, on embarque des cafés en gobelet de carton et on s’assoit où on peut, sur un muret ou un banc, ce jour-là place Jules Ferry, à Lorient. Ce jour là, on en profite pour faire le point avec notre copine Sam sur ses projets.
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Sam, elle s’est pété le bras il y a plus d’un an, une sale affaire qui met des plombes à se réparer, elle ne peut plus bosser, elle tourne comme une lionne en cage, elle fait des formations, elle tourne dans sa tête sur ce qu’elle va pouvoir faire demain, un métier perdu, plus possible, et quoi à la place ? Elle fait bonne figure, avec ce grand sourire qu’elle a toujours, ce sourire brave qui dit que tout va bien mais qu’on voit bien que ça va pas non. On la fait parler, dire ce qu’elle aime, ce qu’elle a aimé, ce qui l’éclate. Elle souffle en buée, presqu’inaudible, qu’elle écrivait beaucoup, avant, qu’elle a rempli des pages de cahiers, et elle passe à autre chose, très vite. Mais nous on l’entend. Et on rentre. Et on lui envoie un texto. Des mois qu’on doit écrire un article sur Sylvain, qui sort un nouvel album, Sam elle connait Sylvain, elle voudrait pas aller le voir et nous écrire quelque chose ?
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Robot Sapiens, le nouveau projet de Bring's
Depuis le 1er confinement, les réseaux sociaux locaux sont envahis de visuels étranges d’un homme à la tête de chien. Associés à un clip, à un refrain entêtant et dansant, qui parle de vivre ensemble.
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Rencontre avec l’homme derrière le masque et derrière les mots, le maître des machines, Robot Sapiens alias Bring’s. Où l’on parle de musique bien sûr, de mots, de silences, de besoin, d’envie et de « Métamorphose », le premier album de son projet Robot Sapiens, actuellement en financement participatif (...)
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A Rennes en Twingo
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Le festival Les tombées de la nuit a invité la photographe Anne-Cécile Estève à exposer dans la ville, collée sur des panneaux, une série de portraits photographiques. "Métamorphées", un joli nom entre métamorphoses et Morphée, fixe un moment intime et presque sacré, celui du réveil, qu'on n'a pas vraiment l'habitude de montrer, même dans la sphère privée.
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> Jusqu'au 4 avril, Rennes.
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Ce soir, jeudi 25 mars, à 20h15, l'association J'ai vu un documentaire projette en ligne le film (le lien sera envoyé après l’achat du billet virtuel) “Sous la douche, le ciel” de Effi et Amir. La séance sera suivie d’une rencontre avec les deux réalisateurs.
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Synopsis : "5 ans, c’est long ! Surtout quand ça urge ! À Bruxelles, un groupe de citoyens s’obstine à ouvrir un lieu pour les clochards qui leur permette de se faire un brin de toilette, se refaire une beauté et redresser la tête. Cette idée magnifique se heurte à la méfiance mal placée des financeurs et de certains élus. Mais ces Robin-des-bois ne lâchent rien. Leur parcours du combattant, tant financier qu’administratif, prend les allures d’un film à suspense, avec cette petite épice du cinéma belge que nous aimons tant ! Drôle et grinçant, libre et réjouissant !"
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> Pour prendre vos places, rendez-vous sur le lien ci-dessous. ( Tarif unique : 3€ la place). Le lien de la projection sera envoyé par mail, le 25 mars 2021 vers 19h.
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La fête du court-métrage, c'est du 24 au 31 mars, en ligne, on vous laisse découvrir le programme sur leur site.
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Les Deizioù, tous les ans, c'est ce festival organisé par Emglev Bro an Oriant, qui s'étire sur de longues semaines et propose des évènements de tous ordres en lien avec la Bretagne et la langue bretonne, depuis l'atelier galettes jusqu'aux concerts ou pièces de théâtre... Cette année, les Deizioù passent en digital, et proposent ce week-end un spectacle dont on a souvent entendu parler mais jamais vu, celui de Job ar Souilh, où Jean-Jacques Valy, en bleu de travail et casquette, raconte l'épopée de l'arsenal.
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> Projections éphémères sur la chaîne Youtube d'Emglev bro an oriant, samedi 27 mars à 19h et dimanche 28 mars à 18h.
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Vous nous direz ce que vous en pensez ?
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Un stage de clown est prévu (si...) au City, à Lorient, organisé par Plateau en toute liberté et animé par Maria-Maï Matrat, les 3 et 4 avril. Tél. 02 97 83 65 76
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Salon du livre - Les récits de l’imaginaire : utopie et onirisme. Ce salon du livre organisé par les étudiants Master 1 « Métier du livre et de l’édition » de la Faculté Lettres Langues Sciences Humaines & Sociales se déroulera du 22 au 28 mars en virtuel.
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Romésie : subtil mélange de roman et de poésie
Certains livres se dévorent et d’autres se dégustent. « La géante » est de ceux dont on se délecte. Le roman nous mène là où le temps s’étire d’un plaisir non feint. Pour l'auteure, Laurence Vilaine, « Écrire c’est crier sans bruit, cracher entre les lignes, aimer en secret, frissonner beaucoup. »
La géante est une montagne. Une montagne de nature plus vivante que l’homme, l’une de celles qui animent les corps, les engloutissent, les déglutissent. Les gens se taisent quand elle hurle, quand elle exulte ses râles. « La femme qui monte » dans le village vient y enterrer son amour, cette obstinée, ne sait rien de la dureté des monts enneigés. Mais dans ses courriers, l’amoureuse ne se laisse pas aller à la fragilité. La douleur de ses lettres ne sera pas lue à voix haute pourtant on devine entre leurs lignes les cris sourds. Cette violence aiguisée est tue parce qu’indicible. Dans la montagne, cette même femme creuse à en percuter l'écho. Elle mange la terre d’un mort, gardant ainsi, au creux de ses entrailles, un morceau du défunt.
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La Géante, la Pierre, la Maison, le Bois, la Beauté, la Tante, dans ce monde, les majuscules sont érigées, ici, les mots sont à franchir. Le nom des choses semble anobli quand celui de l’homme est écorché. Seuls les amants, Maxim et Carmen, résistent à l’oubli.
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La Géante rebaptise les âmes. Elle impose un rythme organique, contre lequel la vie se colle, pousse comme une herbe, comme une essence, comme un oiseau de nuit. C’est le cas de Noële, qui vit dans l’ombre de la montagne. La voix, viendra par elle, témoin de l’idylle, diseuse d’une aventure, elle devient le trait de l’union.
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Si les feux d’un amour épistolaire se noient dans l’embouchure de votre canal lacrymal, il se pourrait que vous pleuriez à chaudes larmes. Gros coup de cœur pour une histoire d’amour....
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La délicatesse est encrée sur 187 pages de la très belle maison d’édition Zulma. Alors conseil : offrez du beau pour 17,50 euros.
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Laurence Vilaine
« La Géante » est son troisième roman, il suit « Le silence ne sera qu’un souvenir » (2011) et
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« La Grande Villa » (2016) aux éditions Gaïa. Elle a participé au projet « Tambour battant » auprès d’une dizaine de femmes algériennes, qui a donné naissance à une création littéraire, sonore et visuelle « J’entends des chants de femmes », en 2016.
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Elles sont partout en Pays de Lorient, ces petites silhouettes colorées et on a fini par trouver d'où ça venait, non, ce n’est pas de la déco, mais du street art. Un projet initié par le collège Charles de Gaulle, à Ploemeur, qui invite régulièrement des pointures du genre dans ses murs et ouvre ainsi les cœurs, prête ses murs, alerte les bombes de peinture, et délie les mains…
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Jean-Yves Gauthé, enseignant en arts plastiques, a remis aux élèves du collège des silhouettes vierges, représentant des soignants, à charge à eux de les « remplir » de motifs graphiques, et en les inspectant individuellement, on est pas mal épaté du rendu. Pop, manga, art contemporain, hommage aux classiques, motifs, collages, la plupart sont vraiment chouettes.
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Le petit truc marrant et signifiant, c’est la disposition de ces collages, posés au ras du sol, dans le but avoué de nous placer en posture de respect, le buste penché comme en salut, ou même plus, à genoux, pour mieux voir les motifs. Un hommage aux soignants voulu par cet enseignant, qui nous incline devant eux…
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En grand ou en petit format, en solo ou en fresque, on les retrouve partout, vitrines de magasins dans Lorient (gros stock à Nayel, pour ceux qui veulent aller droit au but), Kerpape, Clinique du Ter, hôpital du Scorff, centre-ville de Plœmeur, Fort-Bloqué, Lomener, Guidel...
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On a écouté une très jolie création sonore, proposée par le Strapontin, à Pont-Scorff, et relayée par Radio Balises, "L'appel du dehors, paysages sonores". La version son d'un spectacle qui aurait du être donné ce printemps. Un très beau texte, signé Sylvain Levey, et interprété par Fanny Bouffort, à écouter au casque, pour profiter de tous les bruissements, chants d'oiseaux et souffle du vent, qui accompagnent la jolie voix de la comédienne dans des énumérations délicieuses de noms de plantes, ou de montagnes. Un régal poétique.
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Une seconde proposition sonore est également proposé par Le Strapontin et Radio Balises "Donvor", du Teatr Piba (de Brest), parti sur un navire de l'Ifremer, "Le pourquoi pas" en mission océanographique, un texte écrit sur place par l'auteur David Whal, comme un journal de bord, et joué par des comédiennes, mixé avec les sons du navire.
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Un magnifique objet très immersif, un très beau texte qui tisse avec élégance les informations scientifiques, le quotidien à bord, et la voix intime de l'auteur
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Appel à projet Etat (18 février-12 avril 2021)
Piloté par l’Etat via la direction des Affaires culturelles de Bretagne, cet appel à projets financera les salles de spectacle et lieux d’exposition, publics ou privés, qui veulent investir dans
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- La transition numérique : du logiciel de billetterie aux équipements de captation et montage d’images numériques.
- La modernisation d’équipements dans une optique de développement durable notamment de performance énergétique : matériels lumière et vidéo à LED par exemple
- Les travaux pour diminuer la consommation énergétique des bâtiments panneaux photovoltaïques, isolation thermique, etc.
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