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N° 257 - SEMAINE DU 29 AVRIL AU 5 MAI 2021
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Cette semaine, j'ai envie de vous parler d'une jolie chose arrivée l'été dernier, qui est restée en moi comme une bulle de poésie, un souvenir dont j'aime à me saisir de temps en temps...
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Le MAIF Social club proposait de participer, avec une artiste, aux "Journées du plaisir", présentées comme suit : "Camille Bondon vous propose de vivre une expérience à travers une correspondance par sms, le temps d’une journée. Du lever au coucher, vous noterez et lui partagerez toutes les heures trois choses qui vous ont procuré du plaisir. L’artiste fera de même, en vous partageant ses propres plaisirs au fil de la journée. Une manière de goûter aux plaisirs de l’autre en lui offrant les vôtres, et de cultiver, ainsi, un peu de bonheur ensemble."
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Ce fut fait et cette journée fut magnifique : le jeu aiguisant les sensations et le regard, toute la perception du monde et de soi se mit à exploser en feux d'artifices de plaisir, les mots écrits à Camille faisant exister la réalité, me reliant amoureusement au monde.
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En images, voici quatre parmi ces dizaines de textos, les miens seulement, ceux de Camille Bondon étant connectés à son travail artistique, soumis à droit d'auteur, et visibles ICI.
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EN MAI, JOUEZ AVEC NOUS
1 MOMENT DE PLAISIR = 1 TEXTO
ON PUBLIE LES PLUS BEAUX
(Envoyez-nous vos moments à vous au 06 88 32 75 33)
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La ville de Quimperlé propose un spectacle virtuel de magie et de mentalisme, La mécanique des coïncidences, de Rémy Berthier. Une expérience de magie interactive, où, depuis chez eux, derrière leur écran, webcam et micro activés, les spectateurs vont interagir avec la représentation, unique, qui se déroule en direct. Les spectateurs en font partie intégrante via la plateforme Zoom.
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Les spectateurs réservant leur billet plus d’une semaine avant la représentation reçoivent gratuitement, (s’ils le souhaitent) un kit par courrier postal, contenant des cartes à jouer et des prédictions pour interagir avec la représentation. Ce kit n’est pas indispensable pour suivre la représentation mais enrichit son interactivité.
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Les terrasses de café nous manquent...
Alors on a demandé à nos dessinateurs de nous les croquer, en attente, endormies...
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Gérard Darris à Lorient, pour les parasols et Emma Burr à Auray, pour le café du port.
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Les bijoux de Ricochets
On vous signale le changement d'angle de Lauren Beaufils, dont vous connaissiez peut-être la marque "Ricochets", et qui travaillait les toiles plastifiées pour en faire des créatures marines en mobiles (on aimait bien ses crevettes...).
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Elle est désormais passée au bois, avec "Les bijoux de Ricochets", qu'elle crée à partir d'un truc plutôt rigolo, les spatules de cuisine recyclées.
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"Je suis une grosse gourmande, j'adore cuisiner, donc les spatules. Et c'est pas si facile que ça à récupérer... Je fonctionne avec le bouche à oreille, et forcément avec Emmaüs. J'aime bien quand elles sont usées, patinées, ça donne une singularité. J'essaye de préserver les découpes, les courbes. Je commence par les débiter dans mon atelier avec une scie à chantourner puis je vais à Caudan, à l'atelier Spered an nature, où il y a plein de machines à bois, c'est un endroit super quand tu n'as pas de matos... Je récupère plein de petites formes que je ponce, perce et assemble, et voilà..."
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Le feuilleton Faust. Episode 4
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Un vrai-faux article où nous avons imaginé un futur et un passé au héros d'une série théâtrale en cinq épisodes, conçue par Robert Cantarella en 2016 - avec Nicolas Maury -où "Henri Faust est kinésithérapeute et cache un passé trouble qui resurgit. Ses désirs inassouvis le mènent alors à pactiser. Son besoin de satisfaction devient impossible à rassasier".
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MAIS D’OÙ VIENT CE KINE INCONNU ENCORE IL Y A QUELQUES ANNEES ?
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À part la publication d’une thèse – un énorme boulot réalisé par à peine 1 % des kinésithérapeutes - sur le processus coracoïde (une excroissance naturelle sur l’omoplate, vestige de l’os coracoïde des reptiles et oiseaux) soutenue à l’université de Paris VIII, on ne sait pas grand chose, et Faust lui-même est peu disert sur le sujet : « Cette vie d’étudiant me plaisait. Dans ma chambre de bonne je rêvais de trouver la formule qui sauve l’humanité. J’aimais apprendre tous les ans quelque chose de nouveau ». Mais la question qui reste sans réponse, c’est, surtout, comment passe-t-on d’un cabinet modeste, rue de la Chapelle, à l’une des avenues les plus chères de Paris ? Une banquière compréhensive ? Des amis bien intentionnés ? Un pacte avec le diable ?
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En fouillant le passé, on découvre une facette inconnue du kiné le plus bronzé de Paris, l’homme qui ne porte que des mocassins Weston sur mesure, en cuir rouge garance (qu’il va chercher tous les deux ans à Limoges) et des panoplies Ralph Lauren interchangeables « Il y a un conseil que je n’ai jamais oublié, qui m’a été donné par mon prédécesseur : soigner ma tenue, avoir la coupe de cheveux du gendre idéal, et prendre soin de mes mains ».
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Les mains, l’objet du désir
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En douce, on baisse les yeux vers ses ongles, pas une cuticule de trop, ongles parfaitement manucurés, pulpe douce, peau lisse et lactée. Alors on peine à croire que ces mains là, il y a peu, se posaient sur les SDF du nord parisien. C’est par un ancien élève de sa promo à Lariboisière, pendant ses études de kiné, que l’on apprend qu’avant même l’obtention de son diplôme, Henri Faust « massait gratis » assez volontiers, et que dès son installation rue de la chapelle « tous les matins avant 9 heures, Henri recevait gratuitement les sans-abris du quartier ». Le commissaire Meunier, son beau-frère, se souvient « C’était quelqu’un de très serviable. L’Abbé Pierre de la colonne vertébrale… La mère Teresa des omoplates ! C’est un métier, le don de soi... Henri, c’est un militant de l’humanité. Attentif aux déshérités. Une sorte de saint laïque (rires). Qui a rêvé d’un monde meilleur. Qui en rêve peut-être encore ». Seul commentaire de Faust, une métaphore inattendue : « On ne peut pas se contenter de vivre en se laissant gigoter comme un petit grain de raisin dans une coupe de champagne ! » et pas moyen de savoir si Kinéman continue à soigner gratos les clochards ou s’il a définitivement vendu son âme au business. On a tenté en vain de joindre Rachel Meunier, la sœur de Faust, aka Gretchen 2.0, DJette dans les clubs branchés parisiens. Portable éteint, mails sans réponses. Une fêtarde invétérée, rarement levée avant midi, optimiste et rigolote, grande amoureuse de l’amour et des hommes, un cœur d’artichaut rock’n roll. Une séductrice à la limite de la libertine, malgré un mariage étonnant avec François Meunier, une référence dans le milieu des flics parisiens, modèle d’intégrité et de sérieux, poète à ses heures… Des rumeurs courent sur les relations de Rachel avec son frère, certains avançant sans se mouiller des « très proches » ou mieux encore des « fusionnels», d’autres ayant entendu Faust parler de sa sœur d'une façon un peu trop charnelle pour être honnête, mais s’il y a eu un jour quelque chose entre eux on ne le saura jamais, la vie très privée des Faust est inaccessible, pas une photo dans la presse people et une parole de plus en plus contrôlée (...)
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