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Festen Inside Stanley Kubrick

Festen. Inside Stanley Kubrick

Non, il ne s’agit pas du film mythique de Thomas Vinterberg, mais d’un groupe, qu’on adore, décidément, en février encore on a l’enthousiasme débordant. Si on devait faire vite, très vite, à la descente d’un train, c’est la catégorie jazz qui viendrait les définir, et c’est du jazz qu’ils se revendiquent, davantage pour son énergie et sa liberté que son style. Mais comme on a le temps, on va faire dans la dentelle. Et c’est pas du tout du jazz en fait. C’est de la musique – une musique à la fois mélodique, ample, rythmée, pleine d’une énergie vitale, lumineuse, aérienne, entre jazz, rock et classique, qui produit des images. Et ce n'est pas pour rien qu’ils ont choisi ce nom, le titre d’un film emblématique du dogme. Parce que des images, ils en produisent à la pelle, dans nos têtes, impossible de ne pas partir en voyage avec eux, sur des routes que nous seuls connaissons, dessinons, dans nos palais de la mémoire personnels. Alors, dans ce nouvel album, nos road trips auront des couleurs particulières, sûrement, puisqu’il s’agit là d’un hommage à l’un de nos réalisateurs préférés, Stanley Kubrick, dont toute la filmographie est ainsi illustrée dans les dix morceaux composés, qu’on vous conseille d’écouter d’abord en se vidant l’esprit, pour ce qu’elle est, puis de refaire une session avec les images des films en tête, de l’Overlook Hôtel aux Droogies, en passant par HAL.

> Scènes du Golfe, Vannes, 1er février
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Alice

Nos copines nous posent souvent la question. Est-ce que je peux emmener mes enfants voir ça ? Tu sais si ça va lui plaire ? C’est pas trop gnangnan ? C’est pas trop adulte ? Nous, on essaye de les envoyer voir des spectacles qui nous plairaient en tant qu’adultes, qui nous feraient rêver, ou rire sans avoir besoin de références ou de clefs, mais surtout sans être « adaptés » aux enfants. Surtout pas de langage spécifique ou d’attitudes particulières. Et voila, là on est tombées sur une perle. Un truc qu’on adorerait faire. Autour des deux bouquins de Lewis Carroll, Alice au pays des merveilles et De l’autre côté du miroir, la compagnie nantaise Digital Samovar a conçu une déambulation que les spectateurs vont suivre au gré d’une création sonore qui leur est diffusée par casque, au creux de l’oreille. Chacune des cinq étapes est une rencontre poétique avec un univers dans lequel le visiteur va pouvoir interagir et participer par sa présence. Et grandir, peut-être...

> Le Dôme, Saint-Avé, 1er février
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Meet Fred

Vous aviez peut-être vu le précédent spectacle de cette compagnie britannique, Blind Summit, qui s’appelait The table, où les marionnetistes animaient une créature de carton. Un bijou de poésie et d’humour nourri d’un délicieux esprit british. Cette fois, c’est une poupée de chiffon – Fred, donc – qui nous est présentée. Simplissime, deux bras, deux jambes, un torse et une tête, Fred est doté d’une expressivité de dingue, par le génie de ses manipulateurs. Rien de révolutionnaire là dedans, allez-vous nous dire, ils ne sont pas les premiers à faire ça. Et bien si. C’est différent, c’est profond, c’est riche, c’est très drôle, et ça pose plein de questions sur les préjugés, qui ne feront pas de mal aux petits cerveaux comme aux grands. On ne peut pas vous la jouer « si ça ne vous plait pas on vous rembourse votre billet » mais on va aller jusqu’à vous faire gagner des places (scroller jusqu'en bas du mémo). Youpi.

> Théâtre du Blavet, Inzinzac-Lochrist, 3 février
ce qui m'est dû la debordante compagnie

Ce qui m’est dû

On l’a vu il y a deux ou trois ans au festival Les Rias, ce spectacle de La Débordante Compagnie, et on ne l’a pas oublié, même si aujourd’hui, ce principe de mêler la parole à la danse ne nous surprend plus. On ne l’a pas oublié parce que ce qui est dit là, tout nu, c’est un état des lieux, mais aussi une vision, une façon d’être au monde aujourd’hui en termes d’écologie. La danseuse Héloïse Lafarge dialogue avec son propre texte, sa propre pensée qui se questionne sur le monde, relayée par le comédien Antoine Raimondi, et on se prend une bonne claque dans la gueule. Pour son engagement sans pathos ni sermon, qui parle de respect de la planète et des hommes qui l’habitent. Le texte est fort, le corps est juste, le spectacle nous parle, et nous l’entendons. On peut en ressortir bouleversé, sûrement plus fort, rassuré de partager certaines valeurs, envies, révolté, content de lire en scène une sincérité sans calcul. Héloïse Lafarge, elle dit ça : « Aujourd’hui, je suis face à l'insoutenable et l'insupportable du présent. Nous sommes irresponsables face à l’état du monde et complètement dépossédés des outils nécessaires pour participer à la construction de notre société (...) Comment déposer sur mon corps la crise écologique, économique et humaine qui nous traverse et que nous traversons ? J’essaye. Une rencontre entre les mots et le corps ».

> Grain de sel, Séné, 3 février
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Soft Love

D’après le roman d’Eric Sadin, un projet de Frédéric Deslias qui nous a interpellées d’abord pour la comédienne qui l’incarne, la très belle et très simple Cécile Fiséra, dont le visage reflète les émotions comme un paysage. Pour les accros de théâtre, Cécile Fiséra, c’est elle qui jouait aux côtés de Nicolas Maury dans le formidable feuilleton théâtral qu’était Notre Faust, de Robert Cantarella. Elle est ici un support magnifique pour jouer avec les images qui vont se poser sur elle, mapping et projections... Dans cette fable à la Blackmirror qui anticipe – à peine – l’évolution des techniques actuelles, et en particulier l’intelligence artificielle, l’assistant numérique d’une jeune femme tombe amoureux d’elle, version inversée du film Her de Spike Jonze.

> L’Estran, Guidel, 7 février
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LE TIP DE LA SEMAINE

Swinging the brain

Une conférence qui nous apprend comment la musique fait du bien au cerveau, en le démontrant scientifiquement, et musicalement. On l’a vu l’année dernière et on s’est régalées. Drôle et passionnant.

>La Lucarne, Arradon, 2 février. Dans le cadre de Music Act, organisé par l’Echonova
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Screenshot_2019-01-29 Réel ment – Festival des écritures du réel au Pays de Lorient

Des Places à Gagner pour le Festival réel/ment

Un chouette festival au Pays de Lorient (du 1er au 24 février). Des spectacles parfois miniatures, pour de petites jauges, des propositions non standard, des formes différentes, créatives, sans être inaccessibles ou trop expérimentales, on joue ici sur le sensible, le regard sur le monde, dans ce festival des « écritures du réel », où le documentaire joue un rôle sans académisme. On ne peut pas tout citer, vous retrouverez le programme sur notre site ou dans le numéro de février de Sorties de secours, qui paraît le 1er février.

Les spectacles concernés (précisez bien pour lequel vous concourez).

- Meet Fred, le 3 février au Théâtre du Blavet, Inzinzac-Lochrist (lire ci-dessus)


- Vous n’aurez pas ma haine, d’après le récit d’Antoine Léris, qui a perdu sa femme dans l’attaque du Bataclan, le 3 février à L'Estran de Guidel

- Sans laisser de trace, du conteur Rachid Bouali, sur migrants et passeurs, le 7 février au Strapontin de Pont-Scorff

>> Il suffit de nous envoyer un mail à cestparla@sortiesdesecours.com avec vos coordonnées et en précisant pour quoi vous concourez, on tirera au sort les gagnants une semaine après.

Et faites vite ! Tirage au sort vendredi 1er février !

LE MÉMO CULTURE SUR RADIO BALISES


Ecrit et performé par Isabelle Nivet, la version audio du Mémo Culture est réalisée par la facétieuse Laura Robert, qui y sème des pépites sonores,
des shabam, des pow et des wizz,
des extraits musicaux en ping pong
et monte le tout pour en faire l'émission culturelle qui vous prépare au week-end.


Retrouvez le sur 99,8 FM ou sur www.radiobalises.com en direct.
Jeudi 19h
Vendredi 9h - 16h50 - 19h
Samedi 9h

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