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N° 363 - 29 juin 2023
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Festival Danses Ă Kerhervy
Le rendez-vous estival qui fait du bien... Le public s'y retrouve chaque soir pour partager le goût de la danse, avec une programmation mixant sans hiérarchie amateurs et pros. Blottis dans le cocon du théùtre de bois, face au Blavet, à la nuit tombée, les spectateurs s'échangent couvertures et spray à la citronnelle pour éloigner les moustiques, avant d'aller guincher à la guinguette, un verre de biÚre à la main. Un festival impulsé par une équipe de bénévoles fidÚles autour de la compagnie Eskemm, porteuse du projet depuis des années.
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> Du 12 au 15 juillet, Kerhervy, Lanester
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đ On vous signale, au sein de la programmation, un concert de Kafe Zibraltar, chroniquĂ© Ă©logieusement par Jean-Louis Le VallĂ©gant, un article Ă retrouver ICI.
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Exposition Huart intime, Clohars-Carnoët
Claude Huart, nĂ© en Picardie en 1931, a passĂ© sa jeunesse dans le Nord. Il a dĂ©couvert la Bretagne en 1956 et ne lâa plus quittĂ©e. En 1988, il dĂ©missionne de la direction de lâĂ©cole des beaux-arts de Lorient quâil avait crĂ©Ă©e en 1961, pour se consacrer entiĂšrement Ă la peinture et Ă la gravure. Les spĂ©cialistes considĂšrent quâil est un des artisans du renouveau de la gravure sur bois. Reprenant les mots de son ami Xavier Grall, il se disait «breton devenu» et avait choisi de vivre entre DoĂ«lan et Le Pouldu. Dernier de la joyeuse «Pontaveniste bande», il sâest Ă©teint en 2022.
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> Du 1er juillet au 27 août. Une exposition dans trois lieux, Galerie La LongÚre, Chapelle Saint-Jacques et MédiathÚque Robert Badinter
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đ le + SDS : Les fleurs, les bouquets, les arbres de Huart portent des couleurs inoubliables. Des paysages bretonnants sans ĂȘtre caricaturaux, l'homme a su capter l'essence du territoire, avec une patte rĂ©jouissante et poĂ©tique
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Festival de théùtre à Kerhervy
Avant le festival de danse, Kerhervy accueille son festival de théùtre amateur, organisé par la Fontaine aux chevaux. Un rendez-vous ancré dans le début d'été, qui permet de découvrir la création théùtrale amateur. Le programme ICI
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> Jusqu'au 2 juillet, Kerhervy, Lanester
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Campement artistique pour littoral
DeuxiĂšme Ă©dition de ce projet initiĂ© par C.A.M.P, installer des artistes en rĂ©sidence sur un lieu oĂč la rencontre va se faire avec les visiteurs. AprĂšs Pen ManĂ©, c'est le fort de Porh Puns qui accueillera danseurs, auteurs, musiciens, street artists... Chaque jour le programme change, et s'Ă©crit en dialoguant avec les Ă©lĂ©ments et la mer toute proche... Concert au piano au lever du jour, ateliers tufting, danse, Ă©criture, lectures, beatboxing... Les artistes : Danse Restante/RĂ©sistante avec A.I.M.E et Julie Nioche, The Love Movement, Ola Maciejewska, Mastabilo, Tanguyâš. > Jusqu'au 2 juillet, GĂąvres. Le programme ICI
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Anémochorie
On est passĂ©s voir Solenn Nicolazic dans son atelier dâInzinzac-Lochrist, qui prĂ©parait une exposition sur un temps assez court, il faudra donc ĂȘtre rĂ©actif pour aller Ă la rencontre de cette artiste trop rare. Dans son petit local nichĂ© au cĆur de la ville, Solenn a travaillĂ© sur la saison sĂšche. Celle des herbes brĂ»lĂ©es et des fleurs fatiguĂ©es, des tiges blondes et des feuilles flapies qui, graphiquement, produisent des merveilles de nonchalance et de courbes lasses. Ce quâil reste dans la prairie lorsque lâĂ©tĂ© a tout cramĂ©, ce sont ces plantes esquissĂ©es dâun trait ou leurs ombres, auxquelles lâartiste a tirĂ© le portrait, dâun trait lĂąchĂ© et intuitif, parlant de « contrĂŽle et absence de contrĂŽle », Ă lâencre acrylique et Ă lâaquarelle, une bonne cinquantaine de dessins, trĂšs emballants.
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« LâanĂ©mographie », elle appelle ça : « Je suis trĂšs attirĂ©e par la graphie des plantes. Je tente dâĂ©crire avec lâombre. Capter ce qui bouge tout le temps. Soit sur le motif, en extĂ©rieur, soit en rapportant des plantes dans mon atelier ». Ces plantes, modĂšles immobiles, elles sont lĂ , fixĂ©es au mur, souvenir dâune sĂ©ance de pose estivale. « Le prĂ© est mon atelier », dit-elle « jây prenais ce quâil restait, les graminĂ©es, le plantain, les fleurs fanĂ©es⊠Jâai cherchĂ© le plein et le vide, lâair, la masse et la ligne, dans un regard photographique, trĂšs proche de la plante. Câest un dialogue avec la nature, oĂč je porte attention aux transformations des plantesâŠÂ»
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> Du 1er juillet au 9 juillet, TLJ 10h/12h et 14h/17h. 13, place du marché, Inzinzac-Lochrist
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> Ven 30 juin Ă 19h et 20h, et sam 1er juillet Ă 11h et 12h, performance sonore avec Soazig Beija
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Antoinette Poisson et Port-Liberté
En fĂ©vrier, je me suis fait un aprĂšs-midi Ă Port-Louis pour rencontrer des gens au Tas de sable (lire plus bas). Parmi eux, il y avait Jean-Baptiste Martin et Vincent Farelly, le binĂŽme dâAntoinette Poisson. On avait beaucoup parlĂ©, et la fin de la conversation sâĂ©tait terminĂ©e par un cliffhanger terrible, la promesse de lâouverture dâun lieu, en juin. Jâai donc gardĂ© ce papier sous le coude depuis lors, parce que jâattendais de retourner Ă Port-Louis pour tester « Port-LibertĂ© ».
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Mais revenons au mois de FĂ©vrier, au dernier Ă©tage du Tas de sable, un grenier dont les Velux ouvrent sur quelques petites vues mer et les toits de Port-Louis. Des tables longues, un traceur A zĂ©ro, des rouleaux, et du papier. Des papiers, des rouleaux, tout commence avec du papier peint. Mais pas nâimporte lequel. Avant les rouleaux, il y a les feuilles. Celles du papier dominotĂ©...
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Le tas de sable
A Port-Louis, un nouvel espace de travail et de crĂ©ation a vu le jour en plein centre-ville. Ateliers dâartistes, salle dâexposition, lieu dâaccueil pour des stages ou des concerts, Le Tas de sable. Il a Ă©tĂ© nommĂ© ainsi non pas parce quâil sâest installĂ© dans une ancienne Ă©cole, mais parce que câest un luthier qui a imaginĂ© le lieu. En jazz, quand on se donne rendez-vous au tas de sable, ça veut dire que les musiciens partent en improvisation totale.
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François Masson est luthier, il fabrique et restaure des instruments de musique. Son tout petit atelier Ă©tait rue de la poste « Ă cĂŽtĂ© de chez Caline » depuis 18 ans : « Je suis facteur dâinstruments Ă vent baroques : clarinette, basson, traverso⊠Je cherchais un nouvel atelier, pour pouvoir installer de grosses machines. Jâai eu lâopportunitĂ© de racheter ce bĂątiment abandonnĂ© depuis les annĂ©es 80, un ancien collĂšge. Un gros lieu. Pourtant, personne pour sâassocier. Mais plein de gens cherchaient un endroit pour bosser. Jâai signĂ© ». Un projet en solo avec la prise de risque qui va avec : « Tout Ă©tait trop atypique pour les banques : la destination, le mĂ©tier, le lieu. Depuis le dĂ©but câest de lâautofinancement : on a fini par trouver une banque Ă Port-Louis, le CMB, et voilĂ . Pas dâaides, pas de subventions, on rentrait pas dans les cases, on cherchait pas Ă faire du fric. MĂȘme pour la rĂ©novation ça ne correspondait pas »
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Au Tas de sable, une grande partie des matĂ©riaux nĂ©cessaires Ă la rĂ©novation provient de la rĂ©cup. Chanvre et bois majoritairement. Tous les artisans viennent du vivier local. « On a tout reconstruit en bois Ă lâintĂ©rieur. On a rĂ©cupĂ©rĂ© des portes vitrĂ©es dans une banque de Rennes, le portail des services techniques Ă Port-Louis, des Ă©viers dans la petite Ă©cole. Beaucoup de choses sont jetĂ©es, nous on sâen sert. On est des faiseurs plus que des diseurs ». Au rez-de-chaussĂ©e, une hauteur sous plafond dĂ©mesurĂ©e, qui fait le charme du lieu, avec lâatelier de François et ses machines, appuyĂ© Ă un espace recevant du public. Et Ă lâextĂ©rieur, Ă la place dâun prĂ©au qui assombrissait lâensemble, un jardin « On nous a dit quâon Ă©tait fous de se priver de cet espace bĂąti, mais on voulait de la lumiĂšre, un peu de vert et une ouverture sur lâextĂ©rieur ».
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Prendre son temps Grande rue, pour flaner. Au milieu de la rue, tourner Ă droite, place au bois et câest lĂ , au 2, une haute façade aux hautes fenĂȘtres et lattes de bois. DerriĂšre ce moucharabieh contemporain se cache un escalier en ferraille qui dessert lâatelier dâAntoinette Poisson au deuxiĂšme, et, au premier, le plateau des ateliers dâartistes, au plancher rouge : « Jâavais des amis Ă Berlin, dans le quartier de Kreuzberg, et dans les appartements, les planchers sont rouges et repeints Ă chaque changement de locataire. Jâai cherchĂ© un rouge corail comme les rouges chinois ». Ce simple choix de couleur donne au lieu une ambiance particuliĂšre, associĂ© avec la hauteur de plafond. On arrive « quelque part ». Parmi les premiers locataires, les peintres Fabrice Thomas, Catherine Pouplain, Muriel Louette : « Tous les locaux ont Ă©tĂ© attribuĂ©s en local, sans avoir besoin de faire de pub. On priorise ceux qui en ont besoin. Câest une autre façon dâenvisager le travail, prĂšs de chez soi, et de changer du tout voiture pour aller travailler, acheter, vivre⊠On avait envie de rassembler artisans et artistes â les tables dâAntoinette Poisson, par exemple, ont Ă©tĂ© faites ici. Ils ont cru au lieu, ils ont embauchĂ© des gens du coin... Il y a une entraide. Les artisans repassent ici rĂ©guliĂšrement, ça crĂ©e une vie de quartier. En intĂ©grant des activitĂ©s dans le centre-ville, la diversitĂ© crĂ©e la dynamique »
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FĂȘte ensemble
Le Collectif Le bruit qui court m'avait contactĂ©e pour parler de leur projet, et je leur avais promis de passer voir leur spectacle, samedi dernier, Ă Locoal-Mendon. Mais samedi, j'ai fait la sieste, et je me suis rĂ©veillĂ©e Ă une heure oĂč j'aurais dĂ©jĂ dĂ» ĂȘtre partie... Heureusement, ma copine VĂ©ro, elle, Ă©tait bien rĂ©veillĂ©e, elle a fait la route et les a rencontrĂ©s. Je lui ai demandĂ© de nous raconter.
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Des enragés engagés à ne pas rater !
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Jâai reçu un lien dâinvitation vendredi, qui annonçait quâil se passait Ă nouveau quelque chose Ă ne pas rater Ă lâĂ©covillage de Keruzerh Ă Locoal Mendon. Ăa disait en substance que le collectif fĂȘte ensemble faisait Ă©tape sur le site, quâun spectacle Ă©tait donnĂ© le samedi et que, le dimanche, le collectif proposait des formations Ă lâengagement. Ăa mâa chatouillĂ©, ce jeu de mots fĂȘte ensemble ; alors jâai voulu en savoir davantage. Et ça mâa menĂ©e... au Bruit Qui Court. KĂ©sako Le Bruit Qui Court ? Une communautĂ© de 150 aRtivistes, activistes et artistes engagĂ©.e.s dont lâintention dĂ©clarĂ©e « est de faire jaillir, par lâexpĂ©rience artistique, un engagement profond Ă la hauteur des enjeux Ă©cologiques et sociaux actuels. »
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Et fĂȘte ensemble, câest un projet de la communautĂ© du Bruit Qui Court : « une tournĂ©e Ă vĂ©lo qui va faire parler la Bretagne » ; fĂȘte ensemble veut crĂ©er des espaces participatifs et festifs pour vivifier la dĂ©mocratie ; alors il sâagit de « se retrouver sur le terrain pour FAIRE ENSEMBLE ».
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Hou ! Des activistes, des aRtivistes, je connais pas ! En rencontrer Ă papoter paisible sous les vĂ©nĂ©rables chĂȘnes de KĂ©ruzerh, ça nous a vraiment tentĂ©s, moi et mon engagement en berne. Pas dispo pour le spectacle, je me suis inscrite sur helloasso pour la journĂ©e du dimanche. Et jâai trĂšs trĂšs bien fait.
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Câest NoĂ©mie et Anna qui oeuvrent Ă lâanimation de ces deux demi-journĂ©es centrĂ©es sur la coopĂ©ration. Les chaises sont disposĂ©es en cercle dans la prairie, sous lâarceau des feuillages, et forment un cadre contenant pour les participants qui sont invitĂ©s Ă se prĂ©senter par leur prĂ©nom et leur pronom dâusage, Ă la confidentialitĂ©, et Ă exercer leur souverainetĂ© lors des activitĂ©s proposĂ©es. La matinĂ©e est conçue comme un temps dâĂ©change sur lâengagement, chacun est amenĂ© Ă se replonger dans ses motivations, Ă identifier ses freins Ă la mobilisation. La coanimation est habile, harmonieuse et sensible, bien outillĂ©e aussi. Et câest si prĂ©cieux de prendre ce temps pour parcourir, explorer, se questionner, Ă©claircir et Ă©clairer grĂące Ă la prĂ©sence des autres, ensemble. Et rire !
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A lâissue de la matinĂ©e, NoĂ©mie me propose de dĂ©jeuner Ă prix libre avec le collectif, et jâaccepte volontiers. La salle de rĂ©union palpite de paroles jaillissantes : le dĂ©part prochain pour Rosporden sâorganise. Ils ont en moyenne 26 ans, le plus vieux en a 34, lâaccueil est franc et cordial, le menu vegan et les plats dĂ©licieux. A lâheure dite, lâatelier de lâaprĂšs-midi dĂ©marre, lâobjectif est dâ «identifier les problĂ©matiques auxquelles se confrontent les personnes engagĂ©es dans des collectifs, dâexplorer des techniques de coopĂ©ration, de mobilisation et de dĂ©finition de stratĂ©gie ». NoĂ©mie et Anna, attentives, remanient leur programme, expĂ©rimentent, et testent de façon crĂ©ative des maniĂšres de procĂ©der pour sâajuster, en toute dĂ©licatesse. IngĂ©nieuses elles sont, et moi rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©e, revigorĂ©e par ces activistes aRtivistes ardents. « CâĂ©tait doux » a dit Alicia Ă lâissue de la journĂ©e. Oui, câĂ©tait doux. Combien contente je suis dâaller voir leur spectacle Ă prĂ©sent. Et rire.
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Artybao Ă la radio
Cette semaine, Hit West diffusait une interview d'Isabelle Nivet Ă propos d'Artybao, notre nouveau projet de "Street MĂ©dia" avec le street-artist Mastabilo. > Retrouvez-la ICI
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