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N° 365 - 13 juillet 2023
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Podcast
Un été au Pouldu avec Gauguin
Ă l'occasion des 120 ans de la mort de Gauguin, dĂ©couvrez chaque semaine tout au long de l'Ă©tĂ© un nouveau podcast, constituĂ© de rĂ©cits et de courts extraits de lettres de Gauguin et de ses amis peintres. Partagez leurs Ă©lans artistiques, leurs Ă©tats d'Ăąme, arpentez chemins et grĂšves, et plongez dans Le Pouldu de la fin du XIXe siĂšcle ! (Ăpisode 2 Ă dĂ©couvrir le mercredi 19 juillet sur Spotify).
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Concert de N'Diaz et Feu d'artifice
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Le traditionnel rendez-vous de l'Ă©tĂ©, au Lohic, Ă Port-Louis, une soirĂ©e oĂč se retrouver entre amis, avec buvette et sardinade, en musique, avec le groupe de Youn Kamm, N'Diaz, qui mixe Ă©lectro, influences orientales et bretonnes. Le dĂźner sera suivi d'un feu d'artifice Ă 22h45, puis reprise du concert de N'Diaz Ă 23h15, Jeudi 13 juillet Ă Port-Louis.
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Festival Danses Ă Kerhervy
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Jeu 13 juillet (Prog amateurs Ă partir de 20h30)
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- « Racontez-moi » - 22h (45 min) Cie les Divers Gens (Plumergat 56)
- « Ndjou Ndjou » - 22h45 (25 min) Cie Obosso (Rennes 35) PiÚce pour 2 danseurs
- Concert de Zeph. DĂšs 19h Ă la guinguette et aprĂšs les spectacles.
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Ven 14 juillet (Prog amateurs Ă partir de 20h30)
- « Ce que nous sommes » - 22h (1h) Cie Eskemm (Lorient) Hip hop, contemporain, roue Cyr.
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- « Maâkan » - 22 h (20 min) Cie Jill Z | Mehdi Dahkan (Tanger)
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- Concert de Kafé Zibraltar, 23h
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Sam 15 juillet (Prog amateurs Ă partir de 20h30)
- « Pardon ! » - 22h30 (25 min) Oups Dance Cie (Vineuil) Duo contemporain, électro et contorsion
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- Dance floor | 23h | DJâs & Guests
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Cette semaine, on vous laisse piocher dans l'agenda pour faire votre sélection !
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La couleur des choses. Martin Panchaud
Ăa faisait un moment quâon voulait vous parler de ce bouquin, tout aussi dĂ©routant quâemballant. Fauve dâOr au Festival dâAngoulĂȘme 2023, cette BD (si on peut lâappeler ainsi) est conçue sur le mĂȘme principe que le merveilleux site SWANH (Star Wars A New Hope), qui raconte lâhistoire de lâĂ©pisode IV de Star Wars (le premier sorti, en 1977) en une image de 123 mĂštres de long (si elle devait ĂȘtre imprimĂ©e) Ă scroller : une gigantesque infographie faite avec Illustrator, reprenant les dĂ©cors dessinĂ©s, les dialogues retranscrits, et les scĂšnes formalisĂ©es par des cercles de couleur qui reprĂ©sentent les personnages du film.
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Dans « La couleur des choses », câest le mĂȘme principe qui est repris : Simon Hope, le jeune hĂ©ros de lâhistoire, est une pastille orange ; Daisy Hope, sa mĂšre, une pastille bleue ; Dan Hope, le pĂšre, une pastille verte, etc.
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Les pastilles sont incluses dans des dĂ©cors vus du dessus, comme photographiĂ©s par un drone. Plans, cartes, itinĂ©raires, sont retranscrits en couleur, alternant avec des focus sur des points prĂ©cis, mais aussi â câest le plus intĂ©ressant â avec des passages qui dĂ©crivent graphiquement les pensĂ©es et Ă©motions des personnages. La forme oscille entre lâatlas, lâinfographie, le dictionnaire encyclopĂ©dique, fourmillant de dĂ©tails et de prĂ©cisions sur les actions et les personnages.
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On ne vous raconte pas lâhistoire, Panchaud le fait suffisamment bien. On vous raconte plutĂŽt comment on a abordĂ© et dĂ©couvert cette forme dont les deux premiers dessins sont comme une Ă©nigme Ă dĂ©coder.
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Page 1
đ” Une pastille bleue reprĂ©sente Daisy Hope, la mĂšre, qui parle.
âą Une petite pastille rose et bleue et son zoom, reprĂ©sentant une licorne rose sur fond bleu đŠ
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Page 2
Dialogue entre đ” Pastille bleue (maintenant, on sait que câest Daisy Hope qui parle) et đ Pastille orange reprĂ©sentant Simon Hope, le fils.
⹠La petite pastille rose et bleue est maintenant superposée sur pastille bleue (on comprend que Daisy porte quelque chose, et grùce au dialogue, on comprend que c'est un gùteau en forme de licorne)
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Au fil du livre, on se familiarise avec le principe et la lecture roule, faisant travailler lâimaginaire en y intĂ©grant les dĂ©tails et indices donnĂ©s tout au long des pages. Parfois aride, par lâaccumulation de prĂ©cisions et le systĂšme de pastilles qui jamais ne fait apparaĂźtre une figure humaine, le livre est aussi extrĂȘmement Ă©mouvant, mais sans pathos, grĂące au froid clinique de la forme, qui tempĂšre la duretĂ© du scĂ©nario (Simon, 14 ans, trop aimĂ©, mal aimĂ©, tant par ses parents que par ses âamisâ, est entraĂźnĂ© par une prophĂ©tie dans une succession de violentes mĂ©saventures, Ă la poursuite simultanĂ©e de son pĂšre et de 16 millions de ÂŁ, dans une lutte contre la mort et contre son propre effondrement).
Un objet graphique comme vous nâen avez jamais vu - sauf si vous connaissiez le site de Panchaud â qui est aussi rĂ©jouissant intellectuellement que graphiquement, une idĂ©e brillante, un traitement plus qu'original, un travail de dingue, on est super fans.
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> Vous allez adorer, si comme nous, vous aimez encyclopédies dessinées, livres thématiques, catalogues, inventaires du patrimoine, cartes, plans, schémas⊠Et Wes Anderson !
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Soigner ses contradictions Ă©cologiques
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Je roule en ZoĂ© mais je laisse des dĂ©chets nuclĂ©aires pour 400 000 ans. Je mange bio mais je saute dans lâavion Ă la moindre promo. Nos contradictions Ă©cologiques sont nombreuses. Plus on est riche plus on en a. Est-ce que ça se soigne ?
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On nâest pas Ă une contradiction prĂšs.
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Je rĂ©cupĂšre lâeau de la douche pour mettre dans ma chasse dâeau mais je roule en voiture au mazout. (1)
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Si la prise de conscience est gĂ©nĂ©ralisĂ©e, nous constatons tous les jours notre incapacitĂ© Ă rĂ©aliser les changements de mode de vie jugĂ©s indispensables pour rĂ©soudre la crise Ă©cologique. Câest la vie.
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Je me chauffe au bois, j'isole ma maison, je mange peu de viande, du bio et du local mais je me lave, je me change et je fais caca tous les jours en utilisant de l'eau potable. (1)
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Les préoccupations environnementales taraudent davantage les bourgeois que les ouvriers.
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Ăa tombe bien, ce sont eux qui polluent le plus : ils possĂšdent une (plus) grosse voiture - parfois mĂȘme un abominable Sport Utility Vehicle (SUV) - un plus grand logement, ils achĂštent des tas de gadgets Ă©lectroniques inutiles (ai-je vraiment besoin dâune brosse Ă dent Ă©lectrique et dâun canard vibrant ? ), garnissent leur frigo et leur congĂ©lateur, mangent plus, jettent plus.
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Jâai crĂ©Ă© une entreprise qui incite les industriels Ă recycler leurs dĂ©chets, mais je pars chaque hiver en vacances au SĂ©nĂ©gal. (1)
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En 1960, lâempreinte Ă©cologique française Ă©tait en majeure partie agricole. Les transports routiers et rĂ©sidentiels contribuaient au quart des Ă©missions de carbone du pays. Mais aujourdâhui, le PSG, il a changĂ© : notre empreinte Ă©cologique est Ă plus de 50% liĂ©e Ă lâĂ©nergie, principalement celle des transports routiers et du logement rĂ©sidentiel ou tertiaire. Cette transformation sâexplique par lâĂ©volution de nos modes de vie : plus de bagnole au quotidien, plus dâavions low-cost pour les vacances, et plus de canards vibrants.
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Jâai grandi dans une maison Ă©quipĂ©e de panneaux solaires mais je nâarrive pas Ă dire non Ă une cĂŽte de bĆuf. (1)
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Ce constat conduit souvent Ă adopter une approche individualiste face aux enjeux de la transition Ă©cologique. Le politologue amĂ©ricain Ronald Inglehart, dans Silent Revolution (2), a montrĂ© que lâaccroissement de la richesse des sociĂ©tĂ©s occidentales va de pair avec un dĂ©clin de lâattention portĂ©e aux enjeux Ă©conomiques et matĂ©riels. La satisfaction des besoins Ă©lĂ©mentaires modifie la hiĂ©rarchie sociale des aspirations, au profit des valeurs « postmatĂ©rielles », comme le respect de la nature et la recherche de la qualitĂ© de la vie.
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Ici, au festival dâAvignon, la dame qui nous loue la maison branche tous les soirs, pendant des plombes, son arrosage automatique alors quâil fait encore 30-35 degrĂ©s. Et pendant ce temps-lĂ , la mairie nous oblige Ă imprimer des affiches Ă©co-durables qui seront jetĂ©es dans trois semaines. (1)
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Une petite taxe pigouvienne ? Si tu connais pas le mot, tu connais la taxe : câest celle qui vise Ă internaliser le coĂ»t social des activitĂ©s Ă©conomiques, notamment la pollution. Genre Ă©cotaxe : on cherche Ă faire payer le pollueur Ă lâorigine de la pollution. On la doit Ă Arthur Cecil Pigou, un Ă©conomiste britannique. Sur le papier, câest bien. Sur lâautoroute, ça a donnĂ© les Bonnets rouges, puis les Gilets jaunes.
Et puis cette taxe se rĂ©percute souvent sur ta pomme : lâindustriel pollueur rĂ©percute le surcoĂ»t sur ses prix de vente. Ou baisse le salaire de ses salariĂ©s.
Bon mais alors on fait quoi ? Quelle est notre vĂ©ritable responsabilitĂ© individuelle ? Si la conversion Ă©cologique se heurte Ă la complexitĂ© des modes de vie et dâattitudes parfois contradictoires, elle suscite aussi des formes de rĂ©sistance. Elle nous permet dâinterroger les enjeux de justice sociale et dâefficacitĂ© environnementale. Voire mĂȘme de repenser la question des inĂ©galitĂ©s. Une petite RĂ©volution ?
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RAPHAĂL BALDOS
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(1). Toutes les citations sont issues de tĂ©moignages glanĂ©s auprĂšs de mes amis qui, je me rends compte, sont tous des bourgeois, ou des bourgeois bohĂšmes, mais des bourgeois quand mĂȘme. Serais-je un bourgeois ?
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(2). Les Transformations culturelles. Comment les valeurs des individus bouleversent le monde ?, PUG, 2018.
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Parce que la coopĂ©rative Biocoop Les 7 Ă©pis est une entreprise engagĂ©e et militante, elle finance cette chronique, nous permet de rĂ©munĂ©rer un journaliste professionnel, et de vous offrir une rubrique orientĂ©e solutions, dans lâobjectif de vous donner des clefs pour agirâŠ
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Le Signal. Sophie Poirier
Câest un moment dĂ©licieux de se poser tranquille, dâouvrir le livre de lâĂ©tĂ©, celui sur lequel nos yeux glissent au son du roulis de lâeau. Et bien, ce roman est extrĂȘmement bien dosĂ©, il nous embarque dans un moment de pleine conscience des rĂ©alitĂ©s sociales, Ă©cologiques, mais de maniĂšre poĂ©tique et dĂ©licatement humaniste. Il sâagit dâun rĂ©cit qui prend racine dans la rĂ©alitĂ© de cet immeuble polĂ©mique bordant la cĂŽte atlantique : Le Signal.
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Soulac-sur-Mer : une femme est saisie par le charme sobre et dĂ©suet dâune bĂątisse promise Ă une mort annoncĂ©e. Elle Ă©graine des objets qui ont eu une vie, elle semble bercer doucement ces histoires rĂ©elles ou fantasmĂ©es. EnvoĂ»tĂ©e et emplie de cet endroit un peu vide qui sâĂ©prouve simplement, elle inhale lâinstant. Elle fait corps avec cette couverture dĂ©labrĂ©e, elle sâen fait peauâŠ
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Un paysage dĂ©teint se dĂ©lave sur la premiĂšre page du roman. Le couple mer et vent vient Ă©culer la cĂŽte, pourlĂ©chant mĂ©ticuleusement la dune, Ă©cumant les derniĂšres heures dâun Ă©ternel sablier. Dernier bastion dâun jour sans fin, ce soldat tristement connu, Ă qui on a coupĂ© les gaz, attend au chant des vagues et des phrases sans point, que lâon sonne le glas.
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Pour lui, lĂ , Le Signal, une ultime fois. Colosse de bĂ©ton aux pieds dâargile, il est posĂ© lĂ sur la dune, lâannĂ©e 1965. Le temps passe, une fissure le songe, une fĂȘlure le ronge. Il souffre des silences qui le creusent un peu plus, chaque jour. Ses yeux se sont brisĂ©s, ils sont des fenĂȘtres de lâĂąme en peine. Une larme de fond le dĂ©colore un peu plus encore. ĂvidĂ© de son humanitĂ©, il ne survivra pas. Des logements de mortier sablĂ© devaient pousser comme 200 champignons, seuls 76 sortiront de cette terre blanc-sablon. Les crises de pĂ©trole hier ont freinĂ© lâessor de la masse joyeuse, touristique et glorieuse. Il fallait avant tout sortir de cette nasse financiĂšre. Puis, Ă cheval sur 2013 et 2014, la charrue salĂ©e finit dâameublir le sol. Alors, toi qui y vivais, câest en deux jours de fin janvier quâon a dĂ» te dire que tu tâen allais, que tes larmes nây pourront rien changer, toi, ton enfance et tes souvenirs dâen France. Pas une chanson douce que te chanterait le prĂ©fet LallementâŠ
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Ici, abandonner son intimité, contraint de la laisser se faire dégrader, scarifier.
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Sacrifiés, impuissants face aux éléments, les murs pleurent doucement.
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Un mouvement souffle sur le cordon dunaire.
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Il laisse deviner la poésie des lieux esseulés, ces lieux proches du dénuement lunaire.
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Il faut sûrement un peu pénétrer les choses pour pouvoir les écrire.
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Se faire modeler par cet immeuble.
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Se faire malaxer dans cette pĂąte Ă paquebot cuit Ă la vapeur des ĂȘtres passĂ©s.
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Entrer en transe avec la mer.
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Les sens plongĂ©s dans la fascination, lâocĂ©an ne se lassera jamais de se laisser observer.
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Se laisser possĂ©der par la nostalgie flottante, la passion, lâattirance, lâimpĂ©riositĂ© Ă ĂȘtre lĂ .
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Ătre lĂ , Ă louvoyer entre les interstices dâun simple voile de coton secouĂ© par le ventâŠ
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Ce fantÎme évanescent séparerait-il encore un peu, silencieusement, cette femme de la vue mer ?
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IcĂŽne de lâĂ©rosion, le Signal sâest Ă©teint dans le froid de fĂ©vrier.
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MORGANE THOMAS
> Aux Ă©ditions Inculte, 134 pages, 13,90 âŹ
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Sophie Poirier : autrice bordelaise, son premier roman sâintitule « La libraire a aimĂ© », son dernier ne le contredira pas, câest certain !
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Festival de l'Ă©tĂ©, Lieux mouvants investit un hameau des CĂŽtes d'Armor, oĂč, chaque week-end, il est plaisant de dĂ©couvrir danse, confĂ©rences, concerts...
Le programme de ce week-end
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Sam 15 juil. 14h30 Rencontre. Jean-Michel Le Boulanger / 16h Concert. Renan Luce
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Dim 16 juil. 14h Rencontre. Paul Ardenne / 16h Danse. Mickaël Phelippeau / 17h30 :Concert. Rouge
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Une pause la semaine prochaine
Pas de magazine jeudi 20 juillet, on se retrouve le 27 juillet
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