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N° 371 - 21 septembre 2023
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Nouvelle saison
L'Hermine prĂ©sente sa saison cette semaine, un temps de rencontre suivi d'un spectacle en accĂšs libre, "Wo-Man", la version fĂ©minine du solo "Man-Rec" Ă©crit et interprĂ©tĂ© par le danseur et chorĂ©graphe Amala Dianor. Une piĂšce imprĂ©gnĂ©e dâune Ă©criture hybride, puisant dans le hip-hop, la danse contemporaine et la danse africaine, Ă la fois dĂ©pouillĂ©e et complexe, abstraite et incarnĂ©e, Ă©nergique et tranquille. Sa rencontre avec Nangaline Gomis, danseuse Ă lâĂ©nergie pulsatile, lui donne lâenvie de transposer ce solo dans un autre corps que le sien. En rĂ©sulte une piĂšce courte et puissante, emplie de vitalitĂ© et de ferveur, riche dâinfluences diverses et de racines plurielles.
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Autour de Nina Simone
Un moment d'échange intimiste avec Sophia Tahi au chant, accompagnée par Gonzalo Gudiño au piano, pour retracer la vie, le combat et l'univers unique de cette artiste puissante et radicale : la Reine Nina... Née en 1933, Nina Simone aurait eu 90 ans cette année. La chanteuse incarnait le jazz, le rythme et aussi un goût pour la justice qui ne l'aura jamais quittée. Pianiste surdouée, Nina Simone est devenue une légende planétaire et une influence majeure pour de nombreux musiciens de toutes générations.
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> Sam 23 sept, de 15h à 16h30, MédiathÚque François Mitterrand, Lorient
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Soirée Shakespeare
âą Hamlet et nous. Deux frĂšres sont lĂ pour « pitcher » leur prochain film, une adaptation dâHamlet. Lâenjeu est de taille mais ils nâont avec eux quâun paper-board et des jouets en plastique pour convaincre. TrĂšs vite, tout ne se passe pas comme prĂ©vu. Le rĂ©cit dĂ©rape et leurs amours adolescentes se mĂ©langent au conte shakespearien.
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âą TempĂȘte dans un verre d'eau. Un confĂ©rencier pas du tout acadĂ©mique fait partager sa passion pour La TempĂȘte de William Shakespeare. Il embarque le public sur son Ăźle imaginaire oĂč des tempĂȘtes apocalyptiques font ressurgir ses souvenirs dâenfance. Avec maladresse et conviction, il mĂȘle tragĂ©die personnelle et comĂ©die shakespearienne.
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> Sam 30 sept à 20h30, Théùtre à la Coque, Hennebont
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Les gros patinent bien
Dans un feu dâartifice de bouts de carton, Pierre Guillois et Olivier Martin-Salvan, les Laurel & Hardy du thĂ©Ăątre français, nous invitent Ă un voyage imaginaire, fusion des dĂ©lires dâun cabaret de « cartoons » et dâune Ă©popĂ©e shakespearienne, qui raconte, dans une langue imaginaire, les aventures d'un homme Ă travers les siĂšcles. Aventures rocambolesques dĂ©ployĂ©es Ă force dâastuces et de gags, câest une explosion dâidĂ©es gĂ©niales et farfelues.
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> Mar 26 et mer 27 sept à 20h30, Athéna, Auray
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Nouvelle saison
L'Estran ouvre sa saison avec un visuel signé Xavier Le Postec, qui évoque les cÎtes bretonnes et résonne avec nos pratiques de balades ou de surf en bord de mer... Le premier spectacle de la saison aura lieu dans les vergers de Kermabo, avec "Gwiad" : Jean-Luc Thomas et ses flûtes, et Gab Faure au violon (lire l'article de Jean-Louis Le Vallégant ICI) savent entraßner les foules au bien-danser. Mais ils vont bien plus loin : ils infusent dans les airs traditionnels populaires les accents et les rythmes glanés lors de leurs voyages au long cours : Irlande, Brésil, Balkans, Niger, Inde⊠Leur aventure en duo revisite les thÚmes de la danse à chaque occasion avec liberté, fantaisie, variations et improvisations.
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Merci
La semaine derniÚre on vous sollicitait pour nous aider à trouver des missions d'écriture, afin de pérenniser l'avenir financier de Sorties de secours.
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La bonne nouvelle, c'est que vous avez bondi Ă notre (sortie de) secours, pour nous proposer des collaborations et c'est vraiment chouette. Alors MERCI !
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Certains lecteurs nous ont fait remarquer que notre demande n'était pas claire (ça ne m'étonne pas !).
Alors plus simplement : Je recherche des missions d'écriture de contenu - plutÎt dans le domaine culturel, mais pas seulement (plaquette, catalogue, cartel, médiation, notice, portrait, dossier de presse, carnet de voyage, biographie, publireportage, brand content...).
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Les trois mousquetaires
Un spectacle adaptĂ© par le Collectif 49 701 sous la forme dâune sĂ©rie thĂ©Ăątrale en rue, qui nous parait rĂ©jouissante et solide. Une sĂ©rie pour une sĂ©rie, puisque câest ainsi quâAlexandre Dumas a publiĂ©, en feuilleton, les aventures des cĂ©lĂšbres moustachus. Lâadaptation, aux esthĂ©tiques dĂ©calĂ©es, reprend tous les codes des sĂ©ries tĂ©lĂ© en deux cycles, dont le premier a Ă©tĂ© programmĂ© la saison derniĂšre. MĂȘme si vous lâavez manquĂ©, pas de panique, des rĂ©sumĂ©s sont proposĂ©s Ă chaque reprise.
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« Le temps des assassins », le second cycle, Ă©quivaut Ă trois 3 saisons-spectacles, chacune composĂ©e de 3 Ă©pisodes, Ă voir lors dâune journĂ©e entiĂšre de thĂ©Ăątre, dans le magnifique cadre du Manoir du Moustoir, Ă Saint-Ăvarzec. Huit heures de spectacle avec entractes et restauration !
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Autour du cirque Galapiat
Un gros temps fort trĂšs tentant organisĂ© par AthĂ©na avec Galapiat Cirque qui propose de traverser ensemble, le temps dâun aprĂšs-midi et dâune soirĂ©e, Hiki, une expĂ©rience sensitive et sensible autour du sauna, espace et temps central de la sociĂ©tĂ© finlandaise.
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âą DĂšs 14h30 > Balades artistiques en forĂȘt
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Dans cette crĂ©ation spĂ©cialement pensĂ©e pour les espaces naturels dâAuray et conçue pour lâouverture de saison par Elice Abonce Muhonen avec quatre circassiennes de MAD IN FINLAND, les cinq artistes Finlandaises vous proposent de voyager ensemble le temps de promenades en forĂȘt, Ă la dĂ©couverte des cĂ©rĂ©monies de la prĂ©paration du sauna
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⹠A 20h30 > Spectacle final à la tombée de la nuit
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âą En continu dĂšs 14h > Place du village au Parc Treulen : Kits la Cabane Ă Plume(s). La plasticienne Corinne Thomazo propose aux petits et aux grands de fabriquer des becs dâoiseaux / Atelier cirque sauvage. Avec le Cirque Ăquilibres / SensorialitĂ© et joie de jouer. Avec Sandrine Hurel / Atelier couronnes de fleurs et dĂ©coration finlandaise. Avec lâassociation Finn Breizh / Apprendre quelques mots de finnois avec lâassociation Finn Breizh / CrĂ©ation collaborative audiovisuelle. Avec VidĂ©o Graphie Auray / Musiikissa ! Proposition musicale bucolique. Avec lâĂ©cole de musique dâAuray / Atelier de crĂ©ation de cartes postales en pochoir. Avec Emilie Hoyet et Nolwenn Turlin / Qui connaĂźt les Moomins ? Avec Marion Toulouse de la MĂ©diathĂšque / Danse comme tu es. Atelier danse. Compagnie With - AurĂ©lie Cireddu / Balade du parc de Treulen Ă Rostevel / Tournoi dâAir Guitar. Avec la Cabanatous et la LudothĂšque La Marelle / Jeux en bois / Fanfare Big Joanna
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> Sam 23 sept, Athéna, Auray
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La suite de Cap danse
Le festival continue, avec de chouettes propositions à découvrir dans leur programme.
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Des expositions
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Patricia Le Crom
On vous en a déjà parlé, de Patricia Le Crom et ses petits formats carrés, vision de la lumiÚre et des couleurs au gré de ses balades, lors de sa précédente exposition à Port-Louis. Pour les lorientais, l'atelier Pigments propose de la découvrir, n'hésitez pas, c'est vif, joyeux et coloré...
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Rad'art
Le pendant ultraradien des Ateliers ouverts de Lorient. C'est toujours chouette de prendre le bateau pour aller visiter une vingtaine d'ateliers d'artistes de Port-Louis, Locmiquélic, Riantec...
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MĂ©lanie Busnel
On adore ses collages mutins, faits d'images rétro, de cartes postales, en petit ou en trÚs grand format, collés sur les murs du Morbihan...
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Extrait de "LâAgonie des olives", eau-forte et aquatinte en 11 plaques, 120 Ă 80 cm, 2021
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Morsure
Une trÚs belle exposition conçue par Sabine Delahaut, autour de la gravure contemporaine. Douze artistes aux univers trÚs différents, pour des images engagées. L'Archipel m'a confié la tùche d'écrire les douze textes du catalogue, et avec leur accord, j'ai décidé d'en publier un extrait chaque semaine.
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On commence par la délicate Alice Amoroso.
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Amoroso aime la technique du split screen de Kill Bill ou 24 Heures chrono. Son image est plurielle, son approche mosaĂŻste ; la multiplicitĂ© des angles et des scĂšnes de chaque case Ă©crit un contexte plus quâune histoire. Comme une Ă©tude botanique, Amoroso tourne autour du sujet, alternant gros plans, symboles, cadrages plus larges ; se dĂ©plaçant autour du sujet pour le reprĂ©senter sous diffĂ©rents points de vue. Chaque Ćuvre est une exposition Ă elle seule, on voyage dâune case-salle Ă lâautre, chaque dessin Ă lâintĂ©rieur du dessin construit lâĂ©motion, souffle sur le feu de lâindignation.
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LâĂ©cran dâAmoroso nâa pas de coins carrĂ©s, il a la forme dâun vitrail, une rosace, un retable ou un moucharabieh, chaque image sâadapte aux angles et arrondis de sa voisine, formant un jardin Ă la française dans lequel elle cultive des Ă©motions, des regards, les plis dâun tissu, une scĂšne de groupe. Cette Ă©vocation de la religion, presque subliminale, joue lâambigĂŒitĂ©, entre chĂątiment divin et responsabilitĂ©. Une appropriation laĂŻque et militante dâune imagerie si forte porte un propos engagĂ©, et renvoie les attributs religieux Ă ce quâils sont aussi, des formes.
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On a vu Suzy Storck
Un moment attendu par les spectateurs lorientais â si je nâavais pas couru pour rentrer et Ă©crire cet article, je pense que jâaurais fait un paquet de bises ce soir Ă la sortie du spectacle⊠Mis en scĂšne par Simon DelĂ©tang, le nouveau directeur du Centre dramatique national, le texte, trĂšs beau, est signĂ© Magali Mougel. Un long ruban de texte fait de rĂ©pĂ©titions, de distorsions, comme une variation, qui martĂšle lâhistoire de cette Suzy au destin banal jusquâĂ âŠ
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Pour un texte aussi fort, la barre Ă©tait haute en termes de mise en scĂšne, et DelĂ©tang a relevĂ© le dĂ©fi avec un gant de boxe dans un gant de velours. On en prend plein la gueule, de ce texte, sans pour autant que soient faites des caisses. Par oĂč commencer ? Câest trĂšs beau, dâabord. Une scĂ©nographie Ă©purĂ©e mais pleine de sens, qui sert le texte de maniĂšre symbolique et plante le contexte de maniĂšre elliptique, comme une installation dâart contemporain pourrait le faire. Plastiquement donc, câest assez parfait, singulier â oui, on peut mĂȘme risquer le mot « original » - avec une gestion du nĂ©cessaire trĂšs fine : les rares Ă©lĂ©ments scĂ©niques sont mis au service du sens, rien de trop, pas dâeffets de style, pas dâesbroufe, tout ce qui est lĂ nous dit quelque chose de ce qui se joue en scĂšne, sans redondance.
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La mise en espace dialogue avec la lumiĂšre, donnant un effet Ă la fois 3D et Ă la fois celui dâun Ă©cran plat, sur un plateau puissamment Ă©clairĂ© comme un soir de Super Bowl, faisant jaillir les couleurs, notamment le rouge, comme un symbole deâŠ
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CĂŽtĂ© direction dâacteur, de la sobriĂ©tĂ© (DelĂ©tang joue lui-mĂȘme un rĂŽle de rĂ©citant, ou de commentateur, tout en retenue). Ni classique ni moderne, il nous Ă©pargne le ton blanc Ă la mode du moment, ce qui nous donne envie de le remercier rien que pour ça. Les corps sont comme des statues de Ron Mueck, assez immobiles, dessinĂ©s sur le blanc de ce plateau blanc comme les salles du Guggenheim. DelĂ©tang a pris le parti de pousser le face public Ă son paroxysme, au point que jamais les personnages ne se regardent, jamais on ne voit leur profil, une maniĂšre de questionner les codes du thĂ©Ăątre et les rĂ©inventer.
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Mais la rĂ©ussite indiscutable de Suzy Storck, câest la lumiĂšre, Ă la fois clinique et chaude. Une lumiĂšre qui rĂ©ussit Ă nous glacer, comme celle dâun bloc opĂ©ratoire dans lequel est dissĂ©quĂ© lâinĂ©vitable issue de ce drame dâun quotidien ordinaire, et, en mĂȘme temps, celle du soleil de juin, dont la progression vient ponctuer la marche vers lâĂ©pilogue, pour finir par se coucher dans un mouvement scĂ©nographique dâune belle intelligence, dont on vous laisse la surpriseâŠ
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> Jeu 21, ven 22 et sam 23 sept à 20h, Salle Marie Dorval (Grand théùtre), Lorient
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Sâenlianer...
Retour Ă lâatelier. Trier, ranger, lui redonner une forme dâatelier et y glisser toutes sortes dâincantations pour quâil mâaide Ă reprendre le fil de mes idĂ©es, ramasser ce fil dans un coin encore habitĂ© par les insectes sĂ©chĂ©s qui nâont pas survĂ©cus Ă lâĂ©tĂ©, commencer Ă lâenrouler autour de mon index et rĂȘver quâil soit une liane puissante Ă laquelle je mâaccroche nonchalamment telle une femelle chimpanzĂ©, me hisser au sommet de la canopĂ©e et me gratter le bas du dos.
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Une fois lĂ haut, passĂ© le temps de latence oĂč je fais le tour dâhorizon et oĂč je mĂ©dite sur la beautĂ© du monde (enfin... de la canopĂ©e, jâentends..), je suis traversĂ©e par lâagrĂ©able sensation de vertige qui balance entre le frisson dâune caresse et lâinfinitude du ciel... Deux bonne raisons de reprendre mes recherches lĂ oĂč je les avaient posĂ©es avant de mâĂ©chapper pour faire la tortue dans les eaux cristallines de la MĂ©diterranĂ©e.
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Une liane pour rejoindre mes cabanes, plante volubile par excellence, qui dispose dâun formidable don dâentrelacement, voilĂ prĂ©cisĂ©ment le vĂ©hicule de ma pensĂ©e en cette rentrĂ©e de septembre. Ă la fois philosophique et poĂ©tique, son mouvement obĂ©it au principe du dĂ©tour et de la correspondance, tout en variation crĂ©atrice... Glaner des galets sur une plage crĂ©toise avec une liane, câest par exemple les trouver trĂšs doux et y voir spontanĂ©ment des formes trĂšs sensuelles, fesses, vulves, tĂ©tons, glands, lobes, langues. Rien de transcendant ni dâobsessionnel, mais aprĂšs tout, libĂ©rer lâĂ©rotisme en Ă©chafaudant des cabanes, ça peut donner dâautres points de vue !
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Bien quâelle nous enseigne moins Ă atterrir quâĂ tendre lâarc entre ciel et terre, je me suis doucement laissĂ©e glisser au sol pour reprendre pied, et faire le constat que la lenteur du processus de crĂ©ation manquait un peu de protĂ©ines, et que la saison des figues sauvages touchant Ă sa fin, jâallais devoir travailler mon cardio et ma banquiĂšre pour acheter des bananes pour lâhiver. Câest que ça mange, les bĂ©bĂ©s chimpanzĂ©... TrĂȘve dâĂ©thologie, il se trouve que samedi et dimanche prochain, si vous vous baladez sur le parcours de RadâArt -ouvertures dâateliers rive gauche- jâaurais le plaisir de vous raconter tout un tas de choses, de vous montrer quelques dessins et peintures et de vous prĂ©senter une merveilleuse brodeuse (encore des histoires de fil, bien Ă©videmment )
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En lĂ©gende de la photo, je peux citer la formule algĂ©brique de lâartiste Laurent Derobert, initiateur de lâoeuvre voyage Mission O, dont jâai assurĂ© en 2022 la direction artistique. Ici brodĂ©e au fil dâor sur une grande carte retraçant le parcours de notre odyssĂ©e contemporaine, elle correspond Ă lâindice dâOmbilic, lieu ultime et magnĂ©tique en MĂ©diterranĂ©e, rĂ©unissant toutes les odyssĂ©es. Plus prĂ©cisĂ©ment au centre de gravitĂ© de la MĂ©diterranĂ©e, signifiant la mer en son point dâĂ©quilibre, rĂ©sultante de toutes ses vagues et vents, de toutes ses histoires. Le seul point qui fasse tenir la carte des mers sur la pointe dâun compas. Ses coordonnĂ©es rĂ©vĂšlent un lieu unique au sud de la Sicile, Ă quelques milles de Syracuse. A ce point prĂ©cis fut cueilli le sel de LâOdyssĂ©e, lors dâune premiĂšre expĂ©dition de la Mission O.
A lâoccasion de Radâart, nous prĂ©senterons avec Rachel Flahault quelques Ă©lĂ©ments de ce rĂ©cit dâaventure...
GAELE FLAO
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