ESSAI bandeau mag 2023

N° 372 - 28 septembre 2023

hina

Ouverture de saison

Concerts, cirque, thĂ©Ăątre, danse, spectacles jeune public, expositions
 En presque 20 ans, Le DĂŽme est devenu une institution dans le paysage culturel de l’agglomĂ©ration, avec une frĂ©quentation en hausse et des tarifs trĂšs accessibles. En ouverture de ce premier concert, les rendez-vous qui rythmeront la saison culturelle seront prĂ©sentĂ©s au public (30 min de prĂ©sentation de saison + 1h15 de concert.


Hina

Ce quartet propose un répertoire dansant et chaloupé, aux couleurs sud-américaines, réunionnaises, haïtiennes, antillaises et
 locales, avec notamment des morceaux de Bertrand Coudrais, compositeur et trompettiste de Peillac. Pour ceux qui aiment les voyages, la musique chaloupée, le maloya et les ridées.
> Ven 29 sept à 20h, Le DÎme, Saint-Avé. Gratuit, sur réservation
coups coeur semaine

Pavane et Björn

Un concert de classique Ă©lectro modulaire, ben oui, pourquoi pas ?
> Samedi 30 septembre à 21h au Brizeux, Quimperlé. Gratuit

Le transi des jours

Un texte de Chloé Bressan, assez étonnant, dont on vous confie un extrait.


"Il y a l’os du bois. D’une porte. L’os du miel. D’une
Ă©toile.
Je pose un verre sur la table l’air et l’infini. L’enfant
vient.
Avec son os d’enfant me parler.
Elle voit le verre sur la table l’air et l’infini. Je vois
ses mots.
L’os de ses mots à travers le verre.
L’os du verre. La mallĂ©abilitĂ© du cerveau droit.
Du cerveau gauche.
L’os du – Je veux.
L’enfant n’a pas besoin de moi pour savoir ce qu’elle
veut.
Vibrations sonores de « oĂč es-tu ? »
L’eau se mĂ©lange au sirop de violette. Un glaçon."


ChloĂ© Bressan vit dans le pays lorientais. Écrivaine et comĂ©dienne, Le transi des jours est son troisiĂšme livre, aux Ă©ditions isabelle sauvage. Ce texte a fait l’objet d’une crĂ©ation et mise en scĂšne par JoĂ«l Jouanneau, interprĂ©tĂ©e par ChloĂ© Bressan et Jillian PĂ©hĂšm.
> Sam 30 sept Ă  20h30 et dim 1er oct Ă  17h, La Malterie, Cleguer

La Nuit de l'Impro

Un nouveau concept avec les assos Ti Barouf et A L’Abordage, qui organisent « La Nuit de l’Impro », spectacle entiĂšrement improvisĂ© mĂȘlant thĂ©Ăątre, danse et musique, avec des artistes locaux. Un concept co-construit avec le public qui donne les grandes lignes de l’histoire en rĂ©pondant aux questions du maĂźtre de cĂ©rĂ©monie. On ne sait pas ce que ça va donner, mais pourquoi pas ?
> Sam 30 sept, 19h, Salle Courbet, Lorient

Ulysse en valise

Une version de poche du spectacle de la Cie La GĂ©nĂ©rale Ă©lectrique, oĂč FrĂ©dĂ©ric Bargy rĂ©invente l'OdyssĂ©e avec des marionnettes faites maison, plutĂŽt chouettes. On dit oui.
> Sam 30 sept à 11h, 15h30, 17h, MédiathÚque de Quéven
lorient

L’Orient apostrophe Lorient

On a rencontrĂ© la semaine derniĂšre Omar Taleb, organisateur du festival Les Lorientales, et auteur d’un livre paru en 2020 « L’Orient apostrophe Lorient ». Un joli titre pour ce qui est en train de devenir un spectacle, mis en scĂšne par Michel Moppert, de la compagnie Le 4e mur.

« Dans ce livre, j’ai voulu rendre hommage Ă  la part orientale de la ville, avec les tĂ©moignages de Bretons ayant vĂ©cu en Orient, et de MaghrĂ©bins vivant Ă  Lorient. Raconter l’histoire de leur migration. Le livre est tombĂ© entre les mains de Michel Moppert. On s’est croisĂ©s, on a parlĂ© du livre en se disant qu’on pourrait faire un spectacle avec. Et en 2022, Michel m’a appelĂ© en me disant « Il faut faire un truc ». On s’est revus, et Michel a adaptĂ© le texte pour des comĂ©diens ».

Un spectacle oĂč l’on apprend, Ă  l’intĂ©rieur d’un conte, que de nombreux mots français sont d’origine arabe : ainsi le cafĂ© vient du kawa, le caban de qabĂą, ou le mot azimut de as samt. L’Orient est aussi prĂ©sent via les vins, et l’histoire des nĂ©gociants en vin du port de Kergroise, ou la cuisine, avec le couscous de merlu et langoustines au Kari Gosse de Nathalie Beauvais (Le jardin gourmand), les cailles au cafĂ© et artichauts poivrade de Jean-Paul Abadie (L’Amphitryon) ou les Lorienteines, madeleines au miel, vanille, amande douce, sarrasin et fleur d’oranger du pĂątissier Pier-Marie Le Moigno (Pier Marie).

Un spectacle découpé en tableaux-chapitres
‱ Lorient apostrophe Lorient, de Lucien Gourong, un texte lu par Michel Moppert.
‱ Calame, la calligraphie projetĂ©e du poĂšte morlaisien Mohammed Idali, qui taillera en direct un calame, outil de calligraphe.
‱ Femmes du Maghreb, saynĂšte jouĂ©e par Hafida, GisĂšle, Myriam et Rachida, autour d’un thĂ©, en musique, avec la projection d’images d’AlgĂ©rie des annĂ©es 40/50.
‱ Les vins d’AlgĂ©rie, une vidĂ©o Ă  la façon, rĂ©tro, des actualitĂ©s Gaumont des annĂ©es 50.
‱ TĂ©moignages d’hommes, avec Georges et Mohammed, en musique avec la compagnie Barakah.
‱ Rangement du temps, un texte de Niroz Malek (Prix Lorientales 2016), lu par un rĂ©citant sur des images de la plasticienne Catherine Fontaine, au son de l’oud.
‱ La navigation des mots, le conte de Jo le Sibad, dit par deux comĂ©diens de deux gĂ©nĂ©rations.
‱ Gastronomie, une vidĂ©o de la cheffe Nathalie Beauvais, filmĂ©e dans son restaurant.
‱ Final, une composition celte interprĂ©tĂ©e Ă  la maniĂšre orientale.
> Sam 30 sept Ă  20h30 et dim 1er oct Ă  17h, L’Artimon, LocmiquĂ©lic
agenda
article isa
louise gros

Extrait de "Un air plus rare que celui du prĂ©sent", eau-forte au trait et aquatinte sur cuivre, 76 × 56 cm, 2023

Morsure

Une exposition conçue par Sabine Delahaut, autour de la gravure contemporaine. Douze artistes aux univers différents, pour des images engagées. L'Archipel m'a confié la tùche d'écrire les douze textes du catalogue, et avec leur accord, j'ai décidé d'en publier un extrait chaque semaine.

On continue avec Louise Gros et l'intégralité du texte, que je ne peux me résoudre à couper...

Les roses fanées de minuit
Il est six heures du matin Ă  Lorient en Bretagne et je fixe l’écran fichier Louise Gros je zoome je dĂ©zoome j’écarquille les yeux je me rapproche de l’écran je soupire oui je pense que je devine je finis par scroller je descends dans le document oui ça se prĂ©cise c’est bien ça il y a un titre c’est une fleur une rose oh mon dieu Louise parfois il y a des rencontres qui se font parce que le sens le propos l’émotion l’histoire parfois il y a des rencontres qui se font parce que ton idĂ©e du beau c’est ça oui exactement ça parfois il y a des rencontres parce que quelque chose vient toucher en toi exactement ce point qui vibre et palpite en moi et je sais que je comprends exactement ce qui se passe dans la tĂȘte et dans la main de cette fille qui est nĂ©e en France comment elle voit le monde comment sa main dessine ce qu’elle voit les roses fanĂ©es du jardin des Minuits l’écorce de l’eucalyptus de La Fumade dans le Gard les Ă©corces fleurs et mousses de l’Alta Rocca en Corse comment elle voit le tout petit le minuscule pli d’un pĂ©tale ses froissements les petites taches comment une rose se transforme en montagne juste par la texture le noir de l’encre les milliers de petits traits de hachures aquatinte eau-forte et voilĂ  Louise je suis toi je suis toi Ă  Bonifacio devant ce bloc coincĂ© entre deux rochers et je vois ces herbes sauvages que tu as vu plantĂ©es sur le roc et je vois ces mousses en couleur alors que tu les dessines en noir je vois ce vert si pĂąle qu’il est presque gris non blanc et ce jaune oui non peut-ĂȘtre je sens la pierre sous les mains je sens les arĂȘtes du rocher les petites couches qui le composent sa texture un peu friable je connais ce paysage et je suis tes yeux et comment tu vois comment le monde s’insinue en toi et comment tu le dessines et comment non c’est pas plus beau que la rĂ©alitĂ© si la rĂ©alitĂ© existe c’est pas plus beau mais c’est tellement prĂ©sent et diffĂ©rent reprĂ©senter c’est pas reprĂ©senter c’est traduire et tu traduis si fort Louise

> L'expo est en place, avec un riche programme de rencontres et ateliers. Jusqu'au 25 nov

ATELIER DESSIN MATIN BRUN

On vous signale un chouette atelier inspiré par Louise Gros, qui, en plus de son travail personnel, coordonne des portfolios collectifs, notamment autour de la nouvelle de Franck Pavloff "Matin Brun". Cet atelier, gratuit, propose d'interpréter en dessin, un extrait ou la totalité de cet oeuvre qui dénonce, en quelques pages, les dérives d'un état totalitaire en partant de l'idée qu'à partir de maintenant, seuls les chiens (les matins) bruns seront autorisés.
> Sam 30 sept Ă  14h, l'Archipel, Fouesnant

state
On vous signale une sĂ©rie anglaise qui aura peut-ĂȘtre Ă©chappĂ© Ă  votre veille, sur arte, State of the union, rĂ©alisĂ©e par un duo citron-gingembre : Nick Hornby (High Fidelity) et Stephen Frears (My beautiful laundrette). Deux saisons sont disponibles, la premiĂšre avec la glaçante Rosamund Pike (Gone girl) et Chris O’Dowd (Girls) et la seconde avec la formidable Patricia Clarkson (Sharp Objects) et l'excellent Brendan Gleeson (Bons baisers de Bruges).

TrĂšs courte (10 Ă©pisodes de 10 minutes), chaque saison peut se visionner en intĂ©gralitĂ© avant d’aller se coucher, si on n’a pas peur de faire des rĂȘves avec ses ex. MĂȘme principe pour les deux saisons : un couple se retrouve dans un cafĂ© dix minutes avant chaque rendez-vous de thĂ©rapie conjugale. Le premier avec une pinte d’ambrĂ©e et un verre de blanc sec, le second devant un cafĂ© au lait et un thĂ© vert au miel.

Super bien Ă©crite – Nick Hornby, ben oui – les dialogues sont vraiment rĂ©ussis, sans chercher le brio ni le wahou, en restant rĂ©alistes. TrĂšs trĂšs rĂ©alistes. A tel point que parfois, le cƓur et l’estomac se serrent, tellement les mots sont justes et renvoient Ă  des choses dites ou entendues. Les comĂ©diens jouent divinement, avec finesse et simplicitĂ©, entrant profondĂ©ment dans leur personnage et intĂ©riorisant leurs histoires, leurs traumas, leurs conflits. Sans jamais cĂ©der Ă  la crise de nerfs ou l’engueulade, une chronique douce-amĂšre de ce qui Ă©loigne les couples jusqu’à parfois les sĂ©parer, qui n’oublie jamais l’amour qui les a rapprochĂ©s et les relie toujours.
> Pour celleux qui ont aimĂ© En thĂ©rapie ou Modern Love, en plus subtil – Stephen Frears, ben oui.
splann
Depuis cet Ă©tĂ©, la rubrique « En transition » de GĂ©raldine Berry, est passĂ©e entre les mains de RaphaĂ«l Baldos, journaliste membre de l’ONG d’enquĂȘtes journalistiques en Bretagne Splann! Un choix fait conjointement avec la Biocoop Les 7 Ă©pis, qui parraine la rubrique, dans l’intention d’aller voir un peu plus loin. Pour cette troisiĂšme chronique, nous avons souhaitĂ© donner la parole librement Ă  RaphaĂ«l, pour qu’il prĂ©sente le travail qui est fait par Splann! et situer l'association dans le paysage mĂ©diatique.

Du journalisme d’investigation en faveur de la transition Ă©cologique

L’investigation journalistique redonne de l’espoir aux Bretons. En rĂ©vĂ©lant des sujets boudĂ©s par la presse rĂ©gionale, en interrogeant les pratiques de l’agricultXAure intensive, elle montre que la transition Ă©cologique est Ă  portĂ©e de main.

9 novembre 2022. La prĂ©fecture donne son feu vert pour la ferme des 26 000 cochons Ă  Landunvez (FinistĂšre), prĂšs de Brest. Elle valide l’extension de l’une des plus grandes porcheries du pays. Mais Splann! (« clair », en breton), un mĂ©dia d’investigation associatif, rĂ©vĂšle que les conclusions de l’enquĂȘte publique, censĂ©es guider le choix des autoritĂ©s, sont largement biaisĂ©es. MalgrĂ© un rapport d’enquĂȘte publique dĂ©favorable au projet, le dĂ©cĂšs d’un salariĂ© broyĂ© dans une machine de l’élevage, le prĂ©fet du FinistĂšre a autorisĂ© l’agrandissement de l’élevage en 2016. Le commissaire-enquĂȘteur, lui, a Ă©tĂ© remerciĂ©.

Trois associations environnementales vont batailler en justice contre l’arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral d’autorisation. Et gagner : en premiĂšre instance, puis en appel, en 2021. Mais le prĂ©fet persiste : il accorde une autorisation provisoire d’agrandissement et lance une nouvelle enquĂȘte publique. AlertĂ©s par l’enquĂȘte de Splann!, les citoyens du coin se mobilisent : ils seront 3298 Ă  dĂ©poser. Sans compter plus de 200 mails. Pour l’anecdote, Landunvez compte 1500 habitants. Qu'importe cette mobilisation, le nouveau commissaire-enquĂȘteur rend un avis favorable. Et rebelote, le prĂ©fet autorise l’agrandissement de la mĂ©ga-porcherie.

Mais la justice s’en mĂȘle. Les opposants reprennent alors espoir. Le pĂŽle rĂ©gional spĂ©cialisĂ© en matiĂšre d‘atteintes Ă  l’environnement, au tribunal judiciaire de Brest, a ouvert une enquĂȘte prĂ©liminaire, Ă  la suite d’une plainte contre X pour « mise en danger de la vie et de la santĂ© d’autrui », dĂ©posĂ©e par un collectif d’habitants.

Pollution Ă  l’ammoniac, ratĂ©s de la mĂ©thanisation, les journalistes de Splann! poursuivent leur objectif : mettre sur la table des sujets boudĂ©s par la presse rĂ©gionale. Autour d’InĂšs LĂ©raud, autrice de l’enquĂȘte en bande dessinĂ©e Algues vertes, l’histoire interdite, avec Pierre Van Hove (Ă©ditions La Revue dessinĂ©e/Delcourt, 2019), et de Morgan Large, enquĂȘtrice de terrain pour Radio Kreiz Breizh (RKB), ils abordent des questions d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral dans des enquĂȘtes financĂ©es par les dons des particuliers. Celles-ci sont diffusĂ©es dans de grands mĂ©dias, comme Mediapart, Le Monde ou France 3.

D’autres mĂ©dias, comme Basta ! ou Reporterre, pratiquent aussi un journalisme d’investigation de terrain. Basta ! a rĂ©cemment mis en lumiĂšre la pollution des terres d’une maraĂźchĂšre bio du Morbihan par deux pesticides, dieldrine, interdit depuis 1972, et aldrine, prohibĂ© depuis 1992. Le premier, trĂšs toxique pour l’humain et l’environnement, le second, classĂ© cancĂ©rogĂšne, ont Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©s lors d’un contrĂŽle inopinĂ© d’un organisme certificateur du bio. Mais d’autres paysans bio, ailleurs en Bretagne, ont dĂ©celĂ© les mĂȘmes produits dans leur sol. DĂ©sormais, la maraĂźchĂšre, contrainte d’arrĂȘter son activitĂ©, se bat pour faire reconnaĂźtre par l’Etat cette pollution qui rappelle celle de la chlordĂ©cone, un pesticide toxique utilisĂ© en Guadeloupe et en Martinique de 1972 Ă  1993.

En Bretagne, transformĂ©e par 60 ans d’agriculture intensive, le besoin d’information est criant. Les Bretons, attachĂ©s Ă  leur pĂ©ninsule, montrent par leurs dons qu’ils soutiennent le journalisme d’investigation en faveur de la transition Ă©cologique. Morgan Large, dont les roues de sa voiture ont Ă©tĂ© dĂ©boulonnĂ©es Ă  deux ans d’intervalle, continue d’interroger, sur le terrain, les agriculteurs et leurs voisins. Une parole sans filtre, qui dĂ©range souvent les dirigeants de l’agro-business.

RAPHAËL BALDOS

biocoop
ON SAUTE DANS LA twingo
gracq
Festival Les Préférences
Oh. On voit dĂ©jĂ  les feuilles d’automne sur les quais, le soleil pĂąle d’octobre, les premiĂšres fraĂźcheurs et les derniers coups de chaud, l’eau sous les ponts, la pierre de Loire. C’est un joli projet itinĂ©rant, qui relie en cinq jours Nantes Ă  Saint-Florent-Le Vieil, par des randonnĂ©es Ă  vĂ©lo le long de la Loire. Les Ă©tapes, des petits ports fluviaux, des cafĂ©s sur le quai, des magasins de vĂ©lo, des jardins de village, autour parfois d’une dĂ©gustation de blanc bien frais.
OrganisĂ© par La Maison Julien Gracq (💛) sur la thĂ©matique Quels voyages pour quelles Ă©critures, ce festival littĂ©raire et gĂ©ographique a conçu un programme bien foutu, qui alterne tables rondes, lectures, spectacles, autour de la notion de paysage, avec toute une tripotĂ©e d’auteurices en tout genre, comme Tanguy Viel, Valentine Goby, Bertrand Belin, Alexis Gloaguen, Etienne Davodeau

> Du 27 septembre au 1er octobre. Gratuit sauf exception. Le programme ICI