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N° 372 - 28 septembre 2023
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Ouverture de saison
Concerts, cirque, thĂ©Ăątre, danse, spectacles jeune public, expositions⊠En presque 20 ans, Le DĂŽme est devenu une institution dans le paysage culturel de lâagglomĂ©ration, avec une frĂ©quentation en hausse et des tarifs trĂšs accessibles. En ouverture de ce premier concert, les rendez-vous qui rythmeront la saison culturelle seront prĂ©sentĂ©s au public (30 min de prĂ©sentation de saison + 1h15 de concert.
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Hina
Ce quartet propose un répertoire dansant et chaloupé, aux couleurs sud-américaines, réunionnaises, haïtiennes, antillaises et⊠locales, avec notamment des morceaux de Bertrand Coudrais, compositeur et trompettiste de Peillac. Pour ceux qui aiment les voyages, la musique chaloupée, le maloya et les ridées.
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Pavane et Björn
Un concert de classique Ă©lectro modulaire, ben oui, pourquoi pas ?
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Le transi des jours
Un texte de Chloé Bressan, assez étonnant, dont on vous confie un extrait.
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"Il y a lâos du bois. Dâune porte. Lâos du miel. Dâune Ă©toile. Je pose un verre sur la table lâair et lâinfini. Lâenfant vient. Avec son os dâenfant me parler. Elle voit le verre sur la table lâair et lâinfini. Je vois ses mots. Lâos de ses mots Ă travers le verre. Lâos du verre. La mallĂ©abilitĂ© du cerveau droit. Du cerveau gauche. Lâos du â Je veux. Lâenfant nâa pas besoin de moi pour savoir ce quâelle veut. Vibrations sonores de « oĂč es-tu ? » Lâeau se mĂ©lange au sirop de violette. Un glaçon."
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ChloĂ© Bressan vit dans le pays lorientais. Ăcrivaine et comĂ©dienne, Le transi des jours est son troisiĂšme livre, aux Ă©ditions isabelle sauvage. Ce texte a fait lâobjet dâune crĂ©ation et mise en scĂšne par JoĂ«l Jouanneau, interprĂ©tĂ©e par ChloĂ© Bressan et Jillian PĂ©hĂšm.
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La Nuit de l'Impro
Un nouveau concept avec les assos Ti Barouf et A LâAbordage, qui organisent « La Nuit de lâImpro », spectacle entiĂšrement improvisĂ© mĂȘlant thĂ©Ăątre, danse et musique, avec des artistes locaux. Un concept co-construit avec le public qui donne les grandes lignes de lâhistoire en rĂ©pondant aux questions du maĂźtre de cĂ©rĂ©monie. On ne sait pas ce que ça va donner, mais pourquoi pas ? > Sam 30 sept, 19h, Salle Courbet, Lorient
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Ulysse en valise
Une version de poche du spectacle de la Cie La GĂ©nĂ©rale Ă©lectrique, oĂč FrĂ©dĂ©ric Bargy rĂ©invente l'OdyssĂ©e avec des marionnettes faites maison, plutĂŽt chouettes. On dit oui.
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LâOrient apostrophe Lorient
On a rencontrĂ© la semaine derniĂšre Omar Taleb, organisateur du festival Les Lorientales, et auteur dâun livre paru en 2020 « LâOrient apostrophe Lorient ». Un joli titre pour ce qui est en train de devenir un spectacle, mis en scĂšne par Michel Moppert, de la compagnie Le 4e mur.
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« Dans ce livre, jâai voulu rendre hommage Ă la part orientale de la ville, avec les tĂ©moignages de Bretons ayant vĂ©cu en Orient, et de MaghrĂ©bins vivant Ă Lorient. Raconter lâhistoire de leur migration. Le livre est tombĂ© entre les mains de Michel Moppert. On sâest croisĂ©s, on a parlĂ© du livre en se disant quâon pourrait faire un spectacle avec. Et en 2022, Michel mâa appelĂ© en me disant « Il faut faire un truc ». On sâest revus, et Michel a adaptĂ© le texte pour des comĂ©diens ».
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Un spectacle oĂč lâon apprend, Ă lâintĂ©rieur dâun conte, que de nombreux mots français sont dâorigine arabe : ainsi le cafĂ© vient du kawa, le caban de qabĂą, ou le mot azimut de as samt. LâOrient est aussi prĂ©sent via les vins, et lâhistoire des nĂ©gociants en vin du port de Kergroise, ou la cuisine, avec le couscous de merlu et langoustines au Kari Gosse de Nathalie Beauvais (Le jardin gourmand), les cailles au cafĂ© et artichauts poivrade de Jean-Paul Abadie (LâAmphitryon) ou les Lorienteines, madeleines au miel, vanille, amande douce, sarrasin et fleur dâoranger du pĂątissier Pier-Marie Le Moigno (Pier Marie).
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Un spectacle dĂ©coupĂ© en tableaux-chapitres âą Lorient apostrophe Lorient, de Lucien Gourong, un texte lu par Michel Moppert. âą Calame, la calligraphie projetĂ©e du poĂšte morlaisien Mohammed Idali, qui taillera en direct un calame, outil de calligraphe. âą Femmes du Maghreb, saynĂšte jouĂ©e par Hafida, GisĂšle, Myriam et Rachida, autour dâun thĂ©, en musique, avec la projection dâimages dâAlgĂ©rie des annĂ©es 40/50. âą Les vins dâAlgĂ©rie, une vidĂ©o Ă la façon, rĂ©tro, des actualitĂ©s Gaumont des annĂ©es 50. âą TĂ©moignages dâhommes, avec Georges et Mohammed, en musique avec la compagnie Barakah. âą Rangement du temps, un texte de Niroz Malek (Prix Lorientales 2016), lu par un rĂ©citant sur des images de la plasticienne Catherine Fontaine, au son de lâoud. âą La navigation des mots, le conte de Jo le Sibad, dit par deux comĂ©diens de deux gĂ©nĂ©rations. âą Gastronomie, une vidĂ©o de la cheffe Nathalie Beauvais, filmĂ©e dans son restaurant. âą Final, une composition celte interprĂ©tĂ©e Ă la maniĂšre orientale.
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Extrait de "Un air plus rare que celui du présent", eau-forte au trait et aquatinte sur cuivre, 76 à 56 cm, 2023
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Morsure
Une exposition conçue par Sabine Delahaut, autour de la gravure contemporaine. Douze artistes aux univers différents, pour des images engagées. L'Archipel m'a confié la tùche d'écrire les douze textes du catalogue, et avec leur accord, j'ai décidé d'en publier un extrait chaque semaine.
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On continue avec Louise Gros et l'intégralité du texte, que je ne peux me résoudre à couper...
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Les roses fanĂ©es de minuit Il est six heures du matin Ă Lorient en Bretagne et je fixe lâĂ©cran fichier Louise Gros je zoome je dĂ©zoome jâĂ©carquille les yeux je me rapproche de lâĂ©cran je soupire oui je pense que je devine je finis par scroller je descends dans le document oui ça se prĂ©cise câest bien ça il y a un titre câest une fleur une rose oh mon dieu Louise parfois il y a des rencontres qui se font parce que le sens le propos lâĂ©motion lâhistoire parfois il y a des rencontres qui se font parce que ton idĂ©e du beau câest ça oui exactement ça parfois il y a des rencontres parce que quelque chose vient toucher en toi exactement ce point qui vibre et palpite en moi et je sais que je comprends exactement ce qui se passe dans la tĂȘte et dans la main de cette fille qui est nĂ©e en France comment elle voit le monde comment sa main dessine ce quâelle voit les roses fanĂ©es du jardin des Minuits lâĂ©corce de lâeucalyptus de La Fumade dans le Gard les Ă©corces fleurs et mousses de lâAlta Rocca en Corse comment elle voit le tout petit le minuscule pli dâun pĂ©tale ses froissements les petites taches comment une rose se transforme en montagne juste par la texture le noir de lâencre les milliers de petits traits de hachures aquatinte eau-forte et voilĂ Louise je suis toi je suis toi Ă Bonifacio devant ce bloc coincĂ© entre deux rochers et je vois ces herbes sauvages que tu as vu plantĂ©es sur le roc et je vois ces mousses en couleur alors que tu les dessines en noir je vois ce vert si pĂąle quâil est presque gris non blanc et ce jaune oui non peut-ĂȘtre je sens la pierre sous les mains je sens les arĂȘtes du rocher les petites couches qui le composent sa texture un peu friable je connais ce paysage et je suis tes yeux et comment tu vois comment le monde sâinsinue en toi et comment tu le dessines et comment non câest pas plus beau que la rĂ©alitĂ© si la rĂ©alitĂ© existe câest pas plus beau mais câest tellement prĂ©sent et diffĂ©rent reprĂ©senter câest pas reprĂ©senter câest traduire et tu traduis si fort Louise
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ATELIER DESSIN MATIN BRUN
On vous signale un chouette atelier inspiré par Louise Gros, qui, en plus de son travail personnel, coordonne des portfolios collectifs, notamment autour de la nouvelle de Franck Pavloff "Matin Brun". Cet atelier, gratuit, propose d'interpréter en dessin, un extrait ou la totalité de cet oeuvre qui dénonce, en quelques pages, les dérives d'un état totalitaire en partant de l'idée qu'à partir de maintenant, seuls les chiens (les matins) bruns seront autorisés. > Sam 30 sept à 14h, l'Archipel, Fouesnant
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On vous signale une sĂ©rie anglaise qui aura peut-ĂȘtre Ă©chappĂ© Ă votre veille, sur arte, State of the union, rĂ©alisĂ©e par un duo citron-gingembre : Nick Hornby (High Fidelity) et Stephen Frears (My beautiful laundrette). Deux saisons sont disponibles, la premiĂšre avec la glaçante Rosamund Pike (Gone girl) et Chris OâDowd (Girls) et la seconde avec la formidable Patricia Clarkson (Sharp Objects) et l'excellent Brendan Gleeson (Bons baisers de Bruges).
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TrĂšs courte (10 Ă©pisodes de 10 minutes), chaque saison peut se visionner en intĂ©gralitĂ© avant dâaller se coucher, si on nâa pas peur de faire des rĂȘves avec ses ex. MĂȘme principe pour les deux saisons : un couple se retrouve dans un cafĂ© dix minutes avant chaque rendez-vous de thĂ©rapie conjugale. Le premier avec une pinte dâambrĂ©e et un verre de blanc sec, le second devant un cafĂ© au lait et un thĂ© vert au miel.
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Super bien Ă©crite â Nick Hornby, ben oui â les dialogues sont vraiment rĂ©ussis, sans chercher le brio ni le wahou, en restant rĂ©alistes. TrĂšs trĂšs rĂ©alistes. A tel point que parfois, le cĆur et lâestomac se serrent, tellement les mots sont justes et renvoient Ă des choses dites ou entendues. Les comĂ©diens jouent divinement, avec finesse et simplicitĂ©, entrant profondĂ©ment dans leur personnage et intĂ©riorisant leurs histoires, leurs traumas, leurs conflits. Sans jamais cĂ©der Ă la crise de nerfs ou lâengueulade, une chronique douce-amĂšre de ce qui Ă©loigne les couples jusquâĂ parfois les sĂ©parer, qui nâoublie jamais lâamour qui les a rapprochĂ©s et les relie toujours.
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> Pour celleux qui ont aimĂ© En thĂ©rapie ou Modern Love, en plus subtil â Stephen Frears, ben oui.
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Depuis cet Ă©tĂ©, la rubrique « En transition » de GĂ©raldine Berry, est passĂ©e entre les mains de RaphaĂ«l Baldos, journaliste membre de lâONG dâenquĂȘtes journalistiques en Bretagne Splann! Un choix fait conjointement avec la Biocoop Les 7 Ă©pis, qui parraine la rubrique, dans lâintention dâaller voir un peu plus loin. Pour cette troisiĂšme chronique, nous avons souhaitĂ© donner la parole librement Ă RaphaĂ«l, pour quâil prĂ©sente le travail qui est fait par Splann! et situer l'association dans le paysage mĂ©diatique.
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Du journalisme dâinvestigation en faveur de la transition Ă©cologique
Lâinvestigation journalistique redonne de lâespoir aux Bretons. En rĂ©vĂ©lant des sujets boudĂ©s par la presse rĂ©gionale, en interrogeant les pratiques de lâagricultXAure intensive, elle montre que la transition Ă©cologique est Ă portĂ©e de main.
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9 novembre 2022. La prĂ©fecture donne son feu vert pour la ferme des 26 000 cochons Ă Landunvez (FinistĂšre), prĂšs de Brest. Elle valide lâextension de lâune des plus grandes porcheries du pays. Mais Splann! (« clair », en breton), un mĂ©dia dâinvestigation associatif, rĂ©vĂšle que les conclusions de lâenquĂȘte publique, censĂ©es guider le choix des autoritĂ©s, sont largement biaisĂ©es. MalgrĂ© un rapport dâenquĂȘte publique dĂ©favorable au projet, le dĂ©cĂšs dâun salariĂ© broyĂ© dans une machine de lâĂ©levage, le prĂ©fet du FinistĂšre a autorisĂ© lâagrandissement de lâĂ©levage en 2016. Le commissaire-enquĂȘteur, lui, a Ă©tĂ© remerciĂ©.
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Trois associations environnementales vont batailler en justice contre lâarrĂȘtĂ© prĂ©fectoral dâautorisation. Et gagner : en premiĂšre instance, puis en appel, en 2021. Mais le prĂ©fet persiste : il accorde une autorisation provisoire dâagrandissement et lance une nouvelle enquĂȘte publique. AlertĂ©s par lâenquĂȘte de Splann!, les citoyens du coin se mobilisent : ils seront 3298 Ă dĂ©poser. Sans compter plus de 200 mails. Pour lâanecdote, Landunvez compte 1500 habitants. Qu'importe cette mobilisation, le nouveau commissaire-enquĂȘteur rend un avis favorable. Et rebelote, le prĂ©fet autorise lâagrandissement de la mĂ©ga-porcherie.
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Mais la justice sâen mĂȘle. Les opposants reprennent alors espoir. Le pĂŽle rĂ©gional spĂ©cialisĂ© en matiĂšre dâatteintes Ă lâenvironnement, au tribunal judiciaire de Brest, a ouvert une enquĂȘte prĂ©liminaire, Ă la suite dâune plainte contre X pour « mise en danger de la vie et de la santĂ© dâautrui », dĂ©posĂ©e par un collectif dâhabitants.
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Pollution Ă lâammoniac, ratĂ©s de la mĂ©thanisation, les journalistes de Splann! poursuivent leur objectif : mettre sur la table des sujets boudĂ©s par la presse rĂ©gionale. Autour dâInĂšs LĂ©raud, autrice de lâenquĂȘte en bande dessinĂ©e Algues vertes, lâhistoire interdite, avec Pierre Van Hove (Ă©ditions La Revue dessinĂ©e/Delcourt, 2019), et de Morgan Large, enquĂȘtrice de terrain pour Radio Kreiz Breizh (RKB), ils abordent des questions dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral dans des enquĂȘtes financĂ©es par les dons des particuliers. Celles-ci sont diffusĂ©es dans de grands mĂ©dias, comme Mediapart, Le Monde ou France 3.
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Dâautres mĂ©dias, comme Basta ! ou Reporterre, pratiquent aussi un journalisme dâinvestigation de terrain. Basta ! a rĂ©cemment mis en lumiĂšre la pollution des terres dâune maraĂźchĂšre bio du Morbihan par deux pesticides, dieldrine, interdit depuis 1972, et aldrine, prohibĂ© depuis 1992. Le premier, trĂšs toxique pour lâhumain et lâenvironnement, le second, classĂ© cancĂ©rogĂšne, ont Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©s lors dâun contrĂŽle inopinĂ© dâun organisme certificateur du bio. Mais dâautres paysans bio, ailleurs en Bretagne, ont dĂ©celĂ© les mĂȘmes produits dans leur sol. DĂ©sormais, la maraĂźchĂšre, contrainte dâarrĂȘter son activitĂ©, se bat pour faire reconnaĂźtre par lâEtat cette pollution qui rappelle celle de la chlordĂ©cone, un pesticide toxique utilisĂ© en Guadeloupe et en Martinique de 1972 Ă 1993.
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En Bretagne, transformĂ©e par 60 ans dâagriculture intensive, le besoin dâinformation est criant. Les Bretons, attachĂ©s Ă leur pĂ©ninsule, montrent par leurs dons quâils soutiennent le journalisme dâinvestigation en faveur de la transition Ă©cologique. Morgan Large, dont les roues de sa voiture ont Ă©tĂ© dĂ©boulonnĂ©es Ă deux ans dâintervalle, continue dâinterroger, sur le terrain, les agriculteurs et leurs voisins. Une parole sans filtre, qui dĂ©range souvent les dirigeants de lâagro-business.
RAPHAĂL BALDOS
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Festival Les PrĂ©fĂ©rences Oh. On voit dĂ©jĂ les feuilles dâautomne sur les quais, le soleil pĂąle dâoctobre, les premiĂšres fraĂźcheurs et les derniers coups de chaud, lâeau sous les ponts, la pierre de Loire. Câest un joli projet itinĂ©rant, qui relie en cinq jours Nantes Ă Saint-Florent-Le Vieil, par des randonnĂ©es Ă vĂ©lo le long de la Loire. Les Ă©tapes, des petits ports fluviaux, des cafĂ©s sur le quai, des magasins de vĂ©lo, des jardins de village, autour parfois dâune dĂ©gustation de blanc bien frais. OrganisĂ© par La Maison Julien Gracq (đ) sur la thĂ©matique Quels voyages pour quelles Ă©critures, ce festival littĂ©raire et gĂ©ographique a conçu un programme bien foutu, qui alterne tables rondes, lectures, spectacles, autour de la notion de paysage, avec toute une tripotĂ©e dâauteurices en tout genre, comme Tanguy Viel, Valentine Goby, Bertrand Belin, Alexis Gloaguen, Etienne DavodeauâŠ
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