👓 Martin Eden, Galapiat cirque, Chloe Moglia et Etienne Saglio

N° 379 - 16 novembre 2023

Martin Eden - Jack London

Les Âmes Libres continuent l’exploration audacieuse, insolente et résolument contemporaine de la littérature, y mêlent voix, corps, musique, lumières, donnant vie et mouvement aux mots, aux histoires, avec humanité et gourmandise.
À bord du Snark. Le voilier de 12 mètres que Jack et Charmian London se firent construire pour réaliser leur tour du monde. Ils pensent partir pour des années, et reviennent au bout de vingt mois. Jack écrit ici sur ce bateau son Martin Eden. Jack plonge dans son âme pour en sortir ce personnage frère jumeau. Il s’éclate, joie, colère, chagrin, terreur, il ne laisse aucune émotion en reste.

> Dim 19 nov, 17h, Salle des fêtes, Clohars-Carnoët. A partir de 12 ans. Billetterie ICI

Goupil et Kosmao

Signé par le formidable Etienne Saglio, un spectacle devenu culte par la présence du renard Goupil, hilarant. Dans la pure tradition des numéros de cabaret, le grand magicien Kosmao s’avance avec son assistant. Les tours de magie s’enchaînent mais la mécanique va se gripper car Goupil est un assistant rebelle. Il faut dire qu’il était d’abord un renard, puis une écharpe avant de faire ce métier. Dans un duo comique classique, la magie nous fait basculer progressivement dans un univers de film d’animation qui se joue sous nos yeux, hommage à Tex Avery et aux studios Pixar.
> Pour ceux qui aiment les tours de magie à l’ancienne et la magie nouvelle, les classiques de Tex Avery, les duos comiques... (Regarder ICI)

> Mer 22 nov, 15h30 et 18h, Le Dôme, Saint-Avé

Conférence

Des milliers d’enfants, originaires de Chine, Japon, Birmanie, Mozambique, Cap-Vert, Bahia, furent déplacés de force depuis leurs terres natales vers Lisbonne, entre les 15e et 19e siècles. Baptisés, christianisés et éduqués au sein de la famille et de la maison, ils deviennent des esclaves domestiques ; l'appartenance à une familia, la maison du maître, font d’eux des membres de la société. L’esclavage se présente alors comme un élément de stabilité et d’ordre dans des sociétés encadrées par des hiérarchies, des statuts, des pratiques ; des sociétés où l’on pense l’inégalité sur la base de la naissance, de la religion, du genre, des sociétés dans lesquelles la contrainte physique ou morale, s’exprime dans une variété de contextes historiques et géographiques. Une conférence du Musée de la Compagnie des Indes animée par António de Almeida Mendes.
> Mar 21 nov, 18h30, Conservatoire de Lorient. Gratuit

Chicago Blues Festival

Cela fait maintenant 53 ans que deux passionnés, Didier Tricard et dorénavant son fils Guillaume, proposent de promouvoir le fleuron du blues américain sous l’étendard de la tournée “Chicago Blues Festival”. Cette édition 2023 se fera avec Marquise Knox, ses musiciens et ses deux invités. Chanteur, guitariste et harmoniciste de Saint-Louis, il fait partie des valeurs sûres du blues contemporain depuis une bonne douzaine d’années. Lady A, quant à elle, a débuté en reprenant des chansons du répertoire de la Motown. Sa grande force est d’être aussi à l’aise dans la soul, le gospel et le blues. Enfin, Dexter Allen, fut un musicien très précoce qui intégra le groupe de son père à douze ans avant de devenir plus tard le guitariste de Bobby Rush qu’il accompagnera sur disque et lors de tournées internationales, tout en menant sa propre carrière personnelle.

> Mer 22 nov, 20h30, Les Arcs, Quéven

Expo Mastabilo

Notre binôme, Damjan Petrovic, alias Mastabilo, avec lequel nous avons créé Artybao, expose ses gravures brutes, entre street art et dessins rock'n roll. Vous allez adorer. Vernissage vendredi !

> Ven 17 nov, 18h30, L'art s'emporte, 16 rue Larnicol, porte J, Lanester

Rencontre avec Céline Didier

Et ben voilà. Je vous le dit souvent, je prends des notes sur de très jolis cahiers. J'en ai beaucoup des cahiers, j'en ai un entièrement recouvert de paillettes dorées, j'ai de petits carnets, j'ai beaucoup de Moleskines, j'en ai des rouges, des bleus, beaucoup de noirs. J'ai des carnets sur lesquels j'ai collé le sticker de Sorties de secours, j'en ai avec un élastique, d'autres avec des fleurs. On m'offre beaucoup de cahiers. Céline, je l'ai reçue il y a plusieurs mois de ça, pour son livre, ses souvenirs de son grand-père écrits en prosepoésie. Et j'ai pris plein de notes sur un de ces cahiers, mais lequel ? Et on est mercredi soir tard, et je ne retrouve pas ce p----n de cahier. Pardon Céline.
Alors si vous allez l'écouter vendredi, dites-lui s'il-vous-plait que vous venez de ma part, histoire de me faire pardonner un peu d'avoir écrit seulement ces quelques lignes au lieu du long portrait que laissaient présager ces notes perdues...

> Ven 17 nov, 18h, Médiathèque François Mitterrand, Lorient

Nuits blanches

On aime souvent ce que propose Pascal Gui, comédien à la forte présence et aux émotions retenues. On vous signale donc ce nouveau projet, créé avec Émilie Launay Bobillot autour des écrits du médecin urgentiste Jean-Marc Le Gac pour raconter, au fil d'une série de scènes touchantes, drôles ou poignantes, le quotidien et l’intimité des êtres, patients ou soignants.

> Ven 17 nov, 20h30, Médiathèque de Guidel

Stage eau forte

Stage de gravure eau fort avec Brigitte Kernaléguen (Le dessin est réalisé à l’aide d’une pointe sur une plaque préalablement recouverte d’un vernis protecteur. Le graveur n’incise pas, il ne fait que retirer le vernis pour mettre à nu le métal. La plaque est ensuite plongée dans un bain de perchlorure de fer ; le métal est « mordu » aux endroits où il n’est pas protégé. On peut alors faire varier l’intensité des noirs en variant le temps de la morsure).

> Sam 18 nov à partir de 10h, l'Archipel, Fouesnant. Ados et adultes, débutant ou initié

Atelier danse hip-hop

Atelier danse hip-hop avec Cie Gente. A partir des éléments de la pièce et de la gestuelle hip-hop, un danseur de la compagnie propose une masterclass en danse hip-hop.

> Sam 18 nov à partir de 10h30, L'Hermine, Sarzeau A partir de 12 ans

LA CHRONIQUE DE RAPHAËL BALDOS

Windcoop fait appel à votre bon coeur pour son cargo à voile

Transporter des conteneurs à la voile, un doux rêve ? Windcoop, société coopérative lorientaise, est en passe de lancer la construction de son premier cargo à voile avec les Chantiers Piriou. Vous pouvez y participer, en inves-tissant votre épargne dans ce projet écolo-réaliste. Et réduire la pollution du transport maritime.

Vous connaissez la « tonne-kilomètre » ? C’est une unité qui mesure le déplacement d’une tonne de marchandises sur un kilomètre. Dans le monde, le champion de la tonne-kilomètre, c’est le transport maritime. Selon l’OCDE, il représentait, en 2020, 70 % des tonnes-kilomètres transportées. Un poids lourd, quoi. Et comme tout ça se déplace avec du fioul lourd, un résidu visqueux du pétrole, lourd et difficile à brûler, les émissions en CO₂, méthane et protoxyde d’azote représentent, selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), 3 % des émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique. Ça ne vous paraît pas beaucoup ? Avec l’augmentation constante du fret maritime, les émissions s’élèveraient à 17 % d’ici à 2050. A cela s’ajoutent les particules de soufre relâchées dans l’atmosphère, dangereuses pour la santé et l’environnement. C’est nous, les populations littorales, qui sommes les plus touchées. Crises d’asthme, développement de pathologies cardio-vasculaires et respiratoires, cancers, troubles neurologiques…

Vous avez le tableau ? Je peux vous parler de Windcoop. De joyeux drilles qui rêvent d’un transport maritime décarboné. Et qui agissent pour que leur rêve devienne réalité. Leur dessein ? Construire le premier porte-conteneurs à la voile, armé pour faire la route entre l’Europe et Madagascar, via le canal de Suez. La coopérative lorientaise vient de s’entendre, le 9 novembre dernier, avec les Chantiers Piriou, poids-lourd breton de la construction navale, pour mener une étude commune de cinq mois, destinée à définir le design du bateau. « A la fin de cette étude, on pourra signer le contrat officiel de construction. On ne s’est pas encore mariés, mais on s’est fiancés avec les Chantiers Piriou », s’amuse Alice de Cointet, directrice opérationnelle de Windcoop. Si les ingénieurs des deux bords filent le parfait amour, la construction devrait démarrer dans la foulée, pour une durée de 18 à 20 mois. Mise à l’eau du (gros) bébé prévue en janvier 2026. A la louche, on parle d’un budget de 28 millions d’euros. Evidemment, ce chiffre peut encore évoluer.

La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez participer à la construction de ce cargo écolo, en devenant sociétaire de Windcoop. La part sociale coûte 100 €. Et si vous avez la chance d’être imposable, l’Etat vous rembourse 25 %. Et zou, vous entrez dans la gouvernance de Windcoop, avec un droit à l’assemblée générale, sur le principe 1 personne = 1 voix. « On propose aussi des titres participatifs, avec une rémunération plus attractive pour les sociétaires, me précise Alice de Cointet. On cherche tous un peu à épargner notre argent. En le mettant chez nous, vous savez ce qu'on en fait, contrairement à d’autres produits d’épargne. » Rémunération annoncée ? 4 %, à partir de la septième année de l’émission du titre participatif. De quoi donner des sueurs froides à votre livret A. (En savoir + ICI)

Windcoop compte 1227 sociétaires, et aimerait arriver à 2000 d’ici à janvier. Avec l’ouverture de son capital aux citoyens, mais aussi aux entreprises et aux chargeurs (ceux qui mettront leurs conteneurs à bord du cargo), Windcoop a déjà engrangé plus de 6,2 millions d’euros sur les 7,8 visés pour cette première levée de fonds. De quoi financer 25 % du budget, le reste étant garanti par des prêts bancaires classiques.

Mais revenons à la navigation : le cargo à voile exportera des produits manufacturés en Europe, et reviendra chargé d’épices et d’autres matières premières de l’hémisphère sud. Windcoop songe déjà à la suite : l’ouverture d’une deuxième ligne vers l’Amérique centrale. Avec un gros shoot de café et de chocolat. Windcoop discute déjà avec les futurs chargeurs de cette nouvelle route. Tiens, Biocoop se montre intéressée. A terme, Windcoop s’imagine à la tête d’une flotte d’une dizaine de cargos à voile. La force vélique garantit un taux de décarbonation de ouf : 60 % vers Madagascar (le passage du Canal de Suez nécessite de redémarrer le bourrin), et jusqu’à 98 % sur une transatlantique. Mais ce qui intéresse aussi les chargeurs, c’est le temps de trajet : contrairement aux porte-conteneurs classiques, qui effectuent des escales dans de nombreux ports, le navire de Windcoop fera route directe, et sera donc plus rapide. Il offrira aussi des prix stables, car non dépendant des fluctuations du prix du pétrole. Et cerise sur le bateau, une dizaine de passagers pourront trouver une cabine à bord. Même Axel Bauer.

De quoi se faire un bilan carbone « Greta-compatible ». Et arrêter l’avion pour de bon.

Parce que la coopérative Biocoop Les 7 épis est une entreprise engagée et militante, elle finance cette chronique, nous permet de rémunérer un journaliste professionnel et vous offrir une rubrique orientée solutions, qui vous donne des clefs pour agir…

O. Chloé Moglia

Il y a trèèèèès longtemps, j’avais rencontré Chloé Moglia au Grand théâtre de Lorient, dans les loges. Je me souviens très bien de ses joues encore toutes rouges de l’effort, de son petit nez en trompette et de ses grands yeux bleus de poupée de porcelaine. C’était pour Rhizikon, une pièce où le vide est égal à la hauteur d’un tableau d’école et la démonstration brillante, où la craie raconte les sensations d’une suspensive*. Aujourd’hui encore, un spectacle qui reste vif dans ma mémoire. Rhizikon c’était en 2009 et quinze ans plus tard, la pièce tourne toujours. Et Chloé n’a pas beaucoup changé, à part ses cheveux longs coupés comme une botte de blé d’été. Elle a toujours cette même façon de planter son regard dans le tien, de rencontrer l’autre, d’entrer dans la théorie et la pratique.

Et Rhizikon tourne toujours, avec six ou sept autres spectacles (La Spire, Horizon, Bleu Tenace, L’oiseau-ligne, O, Midi-Minuit, Rouge merveille) que la compagnie de Chloé joue avec ses copines suspensives, ses chauve-souris amies qui font vivre un répertoire comme on le souhaiterait à toutes les compagnies. « On a commencé avec les reprises de rôles, lorsqu’une de nous est tombée enceinte : il fallait le temps de rentrer dans quelque chose. On a découvert le bonheur de se repasser les rôles et de voir son spectacle interprété par quelqu’un d’autre. Et ça permet aussi de ne pas s’essouffler et de faire autre chose. La durée est une notion importante dans notre métier, la suspension. La durée nous permet de renouveler le plaisir de vivre un spectacle et le donner, mais aussi de le creuser, de faire la même chose sous un autre angle. Les spectacles grandissent, se peaufinent, comme une bonne bouteille de vin !»

Après avoir passé deux ans en compagnonnage avec les scènes du Golfe, à Vannes, la compagnie est aujourd’hui installée à Tredion, entre Vannes et Ploeren « Tredion est devenue la capitale mondiale de la suspension ! On y fait des formations, nos répétitions, on y stocke notre matériel, on y reçoit des artistes en résidence… Dès lors qu’on s’est installés là- bas, on a décidé de s’ouvrir aux gens de ce territoire et chaque année « Le chaudron de printemps » rassemble toute l’équipe (dont une dizaine de suspensives*) pour travailler ensemble, s’entraîner pour la tournée estivale (ndlr : la majeure partie des spectacles de la compagnie Rhizome sont donnés dans l’espace public ou la nature, donc plutôt l’été) et on ouvre les répétitions au public ».

Pour O, nouvelle création, donnée dans le cadre de « La nuit du cirque », on sera en intérieur, sur un plateau nu, juste avec Chloé. Et un cercle de 3,50 m de diamètre posé au sol, réalisé dans un alliage spécial, recouvert de scotch coton blanc. « Comme un bout de spirale, qui tient debout comme un O, que je suis sur le plateau. Il y a des voix enregistrées, de la musique, et un peu de ma voix en live, et des jeux avec les mots autour du O : est-ce une bouche, un visage, un zéro ? Je vais dans la rêverie, dans le ludique, dans des endroits qui fabriquent des paysages à regarder. Ce n’est pas une histoire, mais plein de petites histoires, avec des bouts de papier, des lettres, un tableau, un espace à dessin. C’est joyeux, très mélangé ».

> Ven 17 nov, 20h30, Théâtre du Blavet, Inzinzac-Lochrist

O. Chloé Moglia

> Ven 17 nov, 20h30, Théâtre du Blavet, Inzinzac-Lochrist

L’injuste milieu - Euro 2000, xylographie, 25 × 30 cm, 2000

Morsure

Une exposition conçue par Sabine Delahaut autour de la gravure contemporaine. Douze artistes et des images engagées. L'Archipel m'a confié la tâche d'écrire les textes du catalogue, et avec leur accord, nous en publions un extrait par semaine jusqu'au 25 novembre, fin de l'exposition.

Cette semaine, le texte intégral sur Thierry Lenoir, que j'ai titré "La punchline qui castagne"

T’es la définition du mot punchline, Lenoir / Comme ton humour, elles sont noires

Tes images, t’en as pas 24 par seconde / T’en as besoin que d’une pour dire l’immonde

Tes dessins, c’est des tatouages à l’encre de Chine / Carrément dark, ton hémoglobine

Horror comics, séries B et BD, c’est ton listing / Moi je pense à Crumb et Keith Haring

Tes punchlines elles déchirent /J’crois pourtant pas que t’aies envie de faire rire

Ou alors, jaune FFFF00, ton code couleur / On peut pas dire que ça passe sans douleur

Tu donnes des coups de gouge / Et de ciseaux sur tout ce qui bouge

Ton papier tu le bourres de coups de poing / Tu dénonces tout avec un point

Que tu poses en gras sur le i d’inacceptable / Tu mets le marché sur la table

Quand tu cognes, tu gagnes / Et même ma mémé, elle aime ta castagne

Penthouse ou radeau / Diamants sur le canapé ou peau sur les os

La peste ou le choléra / Boat people ou Bahamas

Le beurre ou l’argent de la peur / Tes choix c’est l’horreur

Ton truc c’est le trope / Plutôt que le trop peu

Ta came, les métaphores / Tendance Aristote, version gore

Des alertes que tu symbolises / Par des motifs et des frises

C’est joli, tu mets les doigts d’honneur / Comme un bouquet de mariée sous cloche

Tu joues au jeu des sept erreurs / Tu stries sans anicroches
Tu fais vibrer l’image sans lub / Tu cries très fort qu’on nous entube

Putain d’images / Ça grince dans tes rouages

De l’huile, t’en mets pas / T’es grave sur bois

VOUS AVEZ VU VOUS NOUS EN PARLEZ

Juste la fin du monde

Jean-Luc Lagarce / Antoine de la Roche / Théâtre de Lorient / Sam 11 nov

Spectacle attendu. J'avais hâte d'aller voir cette pièce jouée au Studio, sur une scène plus réduite et plus proche des spectateurs. Hâte car je m’étais frottée à l’écriture de Lagarce avec un autre texte en tant qu’amateure. Hâte car j’ai lu la pièce, les commentaires sur le texte qui fait l’objet d’une édition spéciale pour le bac de 1ère. Hâte aussi car j’ai revu le film de Xavier Dolan dont j’ai trouvé l’adaptation très émouvante.

Pas déçue pour un sou, la proximité est bel et bien là.
Et j’ai beaucoup aimé cette proximité car je me trouve trop souvent éloignée lorsque je vais voir des danseurs, des comédiens (peut-être aussi parce que je vois de moins en moins bien). C’était un plaisir de voir les visages, les peaux, la texture des vêtements et même les parfums des acteurs, de pouvoir les entendre parfois clamer de l’autre bout de la salle ou à moins d’un mètre de moi car j’étais au 1er rang.

J’ai lu que la Compagnie Le Combat Ordinaire avait cette ambition de s’interroger sur les frontières entre acteurs et spectateurs. Je me serais retrouvée au milieu de la scène à les voir tourbillonner autour de moi que je n’en aurais été pas moins ravie. Je trouve que la Compagnie offre une belle proposition pour casser cette distance entre théâtre et spectateurs. Pour exemple, le personnage de Louis s’est posé devant moi et m’a demandé de le prendre en photo avec un polaroid, ce que je me suis exécutée à faire avec attention et ce qui paraissait complètement naturel, pas le moins du monde gênant pour le texte. Texte qui a été dit avec force et émotions, renforcées par l’accompagnement d’une fanfare. Tous les personnages étaient puissants et incarnés.

Je ressors de la salle avec l’envie de dire que c’était chouette, de relire le texte de Lagarce et de découvrir d’autres propositions de la Compagnie et d’Antoine de la Roche car je me suis longtemps sentie éloignée du théâtre et je ne m’en sens encore pas si proche que ça. Hâte de revoir la troupe du Combat Ordinaire.

HELENE MONTOUT

DES PLACES DE SPECTACLE A GAGNER

On aime bien vous donner envie, et on aime bien aussi vous inviter...

Pour aller voir l'un de ces spectacles gratuitement, il vous suffit de nous le demander gentiment par mail à l'adresse suivante : cestparla@sortiesdesecours.com

N'oubliez pas de nous préciser nom et date du spectacle + votre numéro de téléphone...

➙ CETTE SEMAINE, VOUS JOUEZ POUR 🎟 L'ANE ET LA CAROTTE / GALAPIAT CIRQUE

Le spectacle est complet mais il reste quelques places pour vous, petits veinards, qu'on aura le plaisir d'offrir aux plus rapides !

En piste, un homme s’est lancé un défi : enchaîner une série d’exploits. Saut du lion, numéro du phoque enflammé, du cow-boy, petite routine au trapèze, dégringolade sur corde lisse, équilibres improbables, funambule, prouesses du cuisinier fou, et autres incontournables passent en revue.

Têtu et obnubilé par un but qu’il n’atteindra sans doute jamais, il s’obstine à vouloir aller encore plus vite, plus loin, plus haut… Maniant tous les codes du cirque traditionnel et contemporain, Lucho Smit entraîne avec humour dans une fable acrobatique qui met en question le besoin insatiable de repousser les limites.

> Mer 22 nov, 15h, Athéna, Auray

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