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N° 380 - 23 novembre 2023
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32e FĂȘte de L'HumanitĂ© Bretagne
« Cette Ă©dition est placĂ©e sous le signe de la SolidaritĂ© avec le peuple palestinien, pris en Ă©tau entre les attaques terroristes du Hamas et lâescalade guerriĂšre menĂ©e par IsraĂ«l. Temps fort : "Contre la guerre et le colonialisme, SolidaritĂ© Palestine", avec notamment Salah Hammouri, avocat franco-palestinien, prisonnier politique expulsĂ© dâIsraĂ«l (dim 26 Ă 14h).
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Autres moments politiques âą DĂ©bat sur lâEurope entre les partis de gauche (sam 25 Ă 14h)
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âą DĂ©bat Marie-George Buffet & David Lappartient sur lâĂ©thique dans le sport (sam 25 Ă 15h45). âą Meeting de la fĂȘte avec Ian Brossat, porte-parole national du PCF (Dim 26 Ă 16h).
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Au titre culturel : librairie, cinĂ©ma, expos, avec Nicolas MollĂ© (Tout le monde sait qui a tuĂ© Steve), lâaffichiste Alain Le Quernec (ColĂšres d'affiches) Daniel Cario (Les forges rouges)... La formation lorientaise Le Big Stal clĂŽturera la fĂȘte : grĂące Ă une carte blanche obtenue pour la direction musicale du 40e anniversaire de la confĂ©dĂ©ration Warâl leur, Julien Le Mentec rĂ©unit autour de lui 15 musiciens venus des meilleures formations bretonnes. ». Et aussi, Le Pied de la pompe, Blankass, Petite balle perdue.
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Festival Surf and skate n°6 đ đ đ
A Guidel, L'Estran remet le couvert pour ce chouette festival cool autour des cultures surf et skate (avec plein de shapers invités). Si le gros du programme est réservé aux films et docs, quelques pépites devraient vous décider à passer le week-end dans cette ambiance faite de bonnets mous, chemises à carreaux et Vans éculées... (On plaisante, des tas de surfers portent aussi des Adidas)
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Donc en vrac, on a repéré...
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Un atelier de Pilates sur toyboard (dim Ă 10h30)
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Des podcasts Ă Ă©couter dans le noir
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Un atelier pour fabriquer des marionnettes aquatiques à partir de déchets ((sam à 10h30) Un atelier de longboard dancing (sam à 14h)
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Une performance récit-concert électro "A la recherche du flow" (ven à 21h45) Une rencontre avec des skateuses et surfeuses "Liberté égalité sororité" (ven 21h)
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Et l'expo de Xavier Le Postec (photo ci-dessus)
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Le Tartuffe ou l'Hypocrite
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La Fabrique méticuleuse du corps rapiécé
L'association Météore accueille une exposition d'étudiant.e.s de l'EESAB Lorient : Emma Desson/Enzo Broucke/Lino Chanut/Louis Thauvin. L'occase de découvrir ce nouveau lieu créé par cette nouvelle association qui regroupe l'Atelier Marcelin avec des anciens de Multiprise...
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Un combat sans fin
Une soirée autour des grands combats qui ont fait avancer le droit des femmes - égalité sociale, indépendance économique, droit à disposer de leur corps, lutte contre les violences sexistes et sexuelles, lutte contre les stéréotypes de genre et principalement les stéréotypes de la féminité. Avec Marie-HélÚne Roig, comédienne. Organisé par "Voltairine et ses ami·e·s".
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La Riposte quimperloise
On a rencontrĂ© la semaine derniĂšre Marion, bĂ©nĂ©vole auprĂšs de La Riposte Quimperloise, parce que ce nom nous avait accrochĂ© et quâon avait envie de parler de ce festival qui sâattaque au sexisme ordinaire, avec humour et punch.
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Quatre actrices culturelles de QuimperlĂ© : Aline Le Matelot - Betty Loop, chanteuse ; Elsa Cerese de lâassociation Ty Pouce (espace social, restauration, maraĂźchageâŠ) ; Joanne Perrot, du Bar Le Brizeux et Mallaurie Charles, qui vient de crĂ©er « LâartĂšre », « lieu crĂ©atif Ă ramifications divergentes ». La Riposte Quimperloise câest un collectif, un premier essai de regroupement pour un premier festival, autofinancĂ©, avec lâidĂ©e de pĂ©renniser des actions sur lâannĂ©e.
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La riposte contre (ou pour) quoi ? Au dĂ©part, câest lâenvie de discuter sur le sexisme ordinaire, faire rĂ©flĂ©chir, sensibiliser.
Votre définition du sexisme ordinaire ?
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Quelque chose intĂ©grĂ© dans la sociĂ©tĂ©, qui existe malgrĂ© nous. Les comportements, les mots, les gestes, dont on a peu conscience et qui participent dâune inĂ©galitĂ© : les salaires, les rĂ©flexions Ă la machine Ă cafĂ©, la rĂ©partition des taches mĂ©nagĂšres, lâorientation professionnelle (lâapproche est diffĂ©rente selon les sexes, on ne conseille pas les mĂȘmes mĂ©tiers). Câest le plus dur Ă combattre, car câest le moins visible, et câest celui qui demande le plus de conscientisation et de dĂ©constructionâŠ
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Comment on sây prend, pour riposter ? Ătre dans une lutte forte et engagĂ©e mais dans la joie, en sâinspirant du livre « Joie militante. Construire des luttes en prise avec leurs mondes », de Carla Bergman et Nick Montgomery. On pense que la tristesse militante câest contreproductif. On prĂ©fĂšre prendre les choses avec bonne humeur, et se mobiliser ensemble pour ĂȘtre fortes, dans la joie. Si on veut organiser une lutte il faut organiser ses forces !
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Le principe du festival câest quoi ?
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Des animations, des projections, et beaucoup dâateliers en petits groupes, sur rĂ©servation. Ouverts Ă tous, Ă par deux qui sont en non mixitĂ©, pour marquer le coup : un atelier dâautodĂ©fense rĂ©servĂ© aux femmes, et un atelier de fabrication de produits mĂ©nagers rĂ©servĂ©s aux hommes. Et tout au long du festival, on a prĂ©vu un systĂšme de garde des enfants pour pouvoir profiter tranquillement.
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Lâorganisation, ça se passe comment ? Les quatre fondatrices ont mobilisĂ© tout leur rĂ©seau, et nous, les bĂ©nĂ©voles, on sâest structurĂ©es sur une plateforme pour se rĂ©partir les tĂąches. Mais on a encore besoin de bĂ©nĂ©voles, notamment pour encadrer le Non Pardon de dimanche, qui se passe en dĂ©ambulation. Donc je lance un appel ! Il nây a aucune compĂ©tence requise, câest juste une prĂ©sence.
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Valérie Windeck
ValĂ©rie Windeck voit la vie en bleu. Coulures, bulles, flaques, vagues, rivages, appelez-les comme vous voulez, elle, elle dit quâelle travaille le paysage. Depuis Groix, oĂč elle vit et travaille en tant que designeuse ET artiste peintre : « Mon travail est empreint de lâĂźle, lâocĂ©an, le maritime. Jâexplore le paysage de diffĂ©rentes façons. Etre dans lâeau, sur lâeau, sous lâeau, comme un flottement. Ce sont des paysages mouvants. Jâai envie que ça bouge ! ».
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ValĂ©rie Windeck ne peint pas sur le motif ni dâaprĂšs photo « Mon travail est empreint de ma sensibilitĂ© ou de ma mĂ©moire. Je suis assez intuitive. Je nâai pas de volontĂ© de reprĂ©sentation - je suis plus proche de lâabstraction â mais je me nourris de choses qui ressortent dans mon travail ». Ses bleus, proches de celui des cyanotypes, sont partout, sur la trentaine dâĆuvres sur papier prĂ©sentĂ©es en diffĂ©rents formats : « Jâai mis au point il y a trois ou quatre ans des pigments purs. Câest ma petite cuisine »
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Deux sĂ©ries composent lâexposition : Immersions, plus aquatique, et Vibrations, faite de lignes et dâhorizons, trĂšs minimaliste : « Pour moi, le paysage est unique, Ă©phĂ©mĂšre : il change tout le temps, il est en mouvement. Jâessaye de rendre ça. Pour accentuer la vibration, je travaille beaucoup le dyptique, sur cette impression que les deux toiles sont identiques. Mais non. Jâai un parti pris de travailler sur lâhorizon, le linĂ©aire, avec des bleus et des gris. Dans les petits formats, ce sont des tentatives de traduction de lâimmensitĂ©, avec des couches successives sur lesquelles je repasse » Si le monochrome ne me touche pas intimement - pas besoin de le dire, je parie que vous lâaurez senti - lâexposition mĂ©rite nĂ©anmoins le dĂ©placement, pour lâimmersion, et la dĂ©licate maniĂšre quâa lâartiste de crĂ©er la sensation de paysage dans ses bleus dont pas un ne ressemble Ă lâautre, et dâoĂč Ă©mergent des images rĂȘveuses et oniriquesâŠ
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Morsure
Une exposition conçue par Sabine Delahaut autour de la gravure contemporaine. Douze artistes et des images engagées. L'Archipel m'a confié la tùche d'écrire les textes du catalogue.
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Cette semaine, on vous envahit avec trois textes, car Morsure s'achĂšve ce week-end (samedi soir), et on ne voulait pas en laisser deux sur le carreau...
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Les voilà déplumés, taille-douce sur carton, 38 à 62 cm, 2019
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Julien MĂ©lique. Lâextase mystique des poulets Ah, Goya... El Tres de Mayo, La Maja nue, El quitasol... Classicisme maĂźtrisĂ©, fantastique assumĂ©, Goya lâimmense, le fou de dessin, a aussi produit des gravures, et Julien MĂ©lique a dĂ©gottĂ© lâune dâelles, Ya van desplumados, qui reprĂ©sente des poulets Ă tĂȘte humaine. Et il a eu lâidĂ©e de les faire exister en volume. Xylogravure sur tissu, couture, rembourrage,jambes en branche dâarbre, pattes en moulage de pieds. Des doudous cauchemardesques qui fixent leurs pieds, Ă©chine pliĂ©e devant un maĂźtre quâon imagine tel le malĂ©fique Sauron, du Seigneur des anneaux. Entre bossus misĂ©rables et dodos mutants, ces crĂ©atures composent une petite foule, une installation oĂč les derniers individus encore libres cheminent vers leur dernier voyage, un empilement de poulets sans doute morts â les plus dĂ©primĂ©s oseront le mot charnier â attendant quâun grappin menaçant vienne saisir lâun dâentre eux.
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Ah, mais alors, pourquoi cette installation ne nous plombe-t-elle pas ? Pourquoi ne rejetons-nous pas lâimage, dâune main qui dit : « Ah non merci, ça, câest pas pour moi » ? Peut-ĂȘtre bien parce que Julien MĂ©lique â on le voit dans ses autres installations â a de lâhumour, et une sacrĂ©e patte de dessinateur. Peut-ĂȘtre parce que dans cette scĂšne, on peut lire une pop culture qui balayerait cette possible noirceur, en particulier la scĂšne de Toy Story oĂč des sous-TĂ©lĂ©tubbies verts Ă trois doigts pĂ©pient dâune voix flĂ»tĂ©e « Le grappin est notre maĂźtre, il choisit ceux qui sâen vont et ceux qui restent » et sâexclament, en plein ravissement (dans les deux sens du terme), « Le grappin mâa choisi ! Adieu, mes amis, je vous quitte pour un monde meilleur ».
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Alors certes, vous me direz, on peut aussi voir lĂ -dedans une mĂ©taphore de la dĂ©voration de lâhumain comme une marchandise par les multinationales, lâhĂ©rĂ©sie des denrĂ©es alimentaires traversant la planĂšte en avion pour nourrir des populations qui pourraient trĂšs bien les produire toutes seules, le grappin comme la premiĂšre Ă©tape avant lâabattoir pour des humains-poulets vers un futur en forme de nuggets pour une population malnutrie, version Soleil vert. Mais, incurable optimiste que je suis, je dĂ©cide dây voir un esprit EnlĂšvement des Sabines, inspirĂ©e par les banniĂšres trĂšs tattoo-SacrĂ©-CĆur-kitsch pour imaginer que dĂ©cidĂ©ment, ces poulets pĂąmĂ©s sont des Ă©lus plus que des damnĂ©s.
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Paysage Idéal I, sérigraphie sur papier, 112 x 152 cm, 2020
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Xavier Orssaud. Lâinvention du pittoresque Fable pour deux promeneurs*
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Hubert. Il porte un manteau gris, un gilet rouge et un chĂšche blanc serrĂ© autour du cou. On devine quâil est artiste aux taches de peinture qui couvrent ses mains, quâil gratte en marchant. Eve. Elle est vĂȘtue dâune coque intĂ©grale en plastique blanc, lĂ©vite Ă cinquante centimĂštres du sol et clignote frĂ©nĂ©tiquement.
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EVE : Jâai regardĂ© ce que tu faisais et je trouve ça vraiment bien. Câest ultra esthĂ©tisant, mais je pense que ton concept de jardin romantique, ça peut marcher. Le truc du sentier, câest gĂ©nial ; ça structure le paysage, ça crĂ©e la promenade... LâidĂ©e de placer des ruines ici et lĂ est audacieuse, mais ça devrait plaire. Ces perspectives que tu crĂ©es, avec des collines, des prairies, des trouĂ©es, des ponts de bois, câest ultra bien pensĂ©. Tes forĂȘts sont pas mal non plus, supprimer les vĂ©gĂ©taux bas pour donner de la lumiĂšre, mettre en valeur les sujets, retirer les bois morts, moi je pense que lâhumanitĂ© va adhĂ©rer. On pourrait appeler ça la nature. HUBERT : (interloquĂ©) Ah, mais la nature, ça existe dĂ©jĂ , ce nâest pas un concept... EVE : (surprise) Oh la ! Tu crois ça, toi ? Enfin, Hubert, mĂȘme si câest une invention gĂ©niale, le paysage, câest quand mĂȘme une grosse blague, non ? HUBERT : (dĂ©stabilisĂ©) Je, euh... Mais la poĂ©sie, non ? Lâimaginaire ? Les fleurs, les arbres ? EVE : Si tu veux. Si tu y crois, câest dâautant mieux. On sentira moins lâintervention humaine. Bref, ce dont je voulais te parler, câest une petite modernisation, histoire de donner un cĂŽtĂ© plus actuel, et plus adaptĂ© aux Ă©volutions de votre planĂšte. Tes paysages, on ne peut pas les garder comme ça, les gens vont sentir lâarnaque, câest trop parfait. Ă ce propos je voudrais te fĂ©liciter pour tes couleurs, ce fluo que tu rajoutes au pastel, ça donne un rĂ©sultat trĂšs rĂ©aliste, trĂšs « joli », quand on adhĂšre au concept de la beautĂ© (elle pouffe). Mais ce que je te propose, câest de rajouter de la vie, avec des usines, des mines, des terrils, des effondrements de terrain... De lâhumain, quoi ! Je pense quâavec lâIA et toi on va pouvoir faire un bon job. Utilisons la fiction comme un espace-temps permettant de questionner le passĂ© et de proposer de nouveaux rĂ©cits dâanticipation positive. HUBERT : Mais je... Câest un peu dĂ©truire le paysage, ce que vous proposez... DĂ©truire lâharmonie, le naturel. EVE : (sâĂ©loignant avec un geste de la main) Pas plus que toi, Hubert. Pas plus que toi...
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* Une libre inspiration Ă partir du peintre paysagiste et crĂ©ateur de jardins Hubert Robert (1733-1808), et du robot EVE (Ăvaluatrice de la VĂ©gĂ©tation Extraterrestre), personnage du film dâanimation WALL-E des Studios Pixar (2008).
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Extrait de La beauté 2 Joconde, linogravure, 70 x 40 cm, 2023
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TimotĂ©o SergoĂŻ. Le syndrome de la page planche Je suis adepte des lapsus. Le lapsus câest de la sĂ©rendipitĂ©, ma notion favorite de la vie : jâaime trouver un sparassis crĂ©pu quand je cherche des girolles. Jâaime relever le lapsus comme un casier Ă homards ou une sauce avec du piment dâEspelette. Jâaime mâĂ©merveiller de comment un simple mot, substituĂ© ex abrupto Ă un autre par notre inconscient farceur, vient apporter de la poĂ©sie, changer le sens, rĂ©vĂ©ler une intention. Comment les lapsus nous mettent dans la panade et le rouge aux joues. Mais pour le rouge, attendons un bleu â pardon, un peu. Ce texte, je lâai commencĂ© hier en Ă©crivant cette phrase : « Le plus juste et plus bel hommage que jâaurais pu rendre Ă TimotĂ©o, câest une page planche. Et rendre page blanche, câest ce que jâai fait en maths durant toute mon enfance, ça ne me fait pas peur ». Mais jâavais Ă©crit une page « planche ». Pour un graveur, quelle Ă©vidence, hein ? Joli lapsus. Un lapsus qui va mâemmener ailleurs, en GrĂšce, visiblement, si je me planche sur la suite de ma page, qui nâest dĂ©jĂ plus vierge. TimotĂ©o nâa pas lâangoisse de la page blanche, mĂȘme si les siennes donnent le vertige, tant elles sont remplies. Le syndrome de la page blanche, ou leucosĂ©lidophobie, un barbarisme oĂč lâon reconnait « leuco » (le blanc, comme dans leucocyte) « phobie » et « sĂ©lida », qui signifie « page ». TimotĂ©o ne souffre pas non plus de mĂ©lanosĂ©lidophobie, du grec « mĂ©lano » (noir) â et vlan deuxiĂšme lapsus, jâĂ©cris « mĂ©kano » au moment oĂč je regarde sa photo en bleu de travail. Travailleur en bleu, il nâa pas mĂȘme pas peur du noir. TimotĂ©o veut bien mettre parfois un nez rouge, et encore... PlutĂŽt un nez de clown blanc... Un nez de poĂšte, qui tisse mots et dessins. Câest pas les calligrammes dâApollinaire, les mots de TimotĂ©o nâont pas lâintention de former un dessin. Mais des poĂšmes, comme celui-lĂ : « Et que ce soir encore (lendemain dâun hier oĂč je fus, ĂŽ bonheur, encore aimĂ© de toi) Et que ce soir encore, je rouvre ma fenĂȘtre et que je veux te dire combien je suis heureux debout dans ta douceur au sein de lâincendie des horizons ». Des poĂšmes qui sont dessin. Et dessins les mots. Rien nâest dĂ©coratif et pourtant câest trĂšs joli Ă regarder. Aussi parce que la typographie de TimotĂ©o nâen est pas une et que chacune de ses lettres est unique tout en ayant un air de famille avec celles qui lâentourent. Câest pas les textes de Ben, parce quâil nây a pas que des mots : les branches dâarbres sont des mains, les plumes de paon des poĂšmes, les fleurs portent des haĂŻkus, lâĂ©corce des bouleaux fait des phrases, les ailes des papillons livrent des messages. Ă cheval entre le Palais idĂ©al du Facteur Cheval, Dada, le SurrĂ©alisme, lâOulipo et les affiches de lutte ouvriĂšre. Du noir, du blanc, du rouge et un bleu de travail, ça colle.
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Sorties de secours a relayĂ© les premiers balbutiements du Planning Familial Ă Lorient, partagĂ©s par la voix de sa fidĂšle collaboratrice, Manon Liduena. Aujourdâhui, le PF vole de ses propres ailes et Manon envoie Ă ses abonné·e·s « Garcette », newsletter bien foutue qui recense ce qui a trait de prĂšs ou de loin avec les prĂ©occupations (fĂ©minines et fĂ©ministes) des meufs. (Lire ses articles ICI).
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Cette semaine, on a reçu le numĂ©ro 5 de Garcette, et on en a extrait quelques brĂšves, parce que ce samedi, câest la JournĂ©e de lutte contre les violences faites aux femmes, et parce que ce week-end, La Riposte Quimperloise sâempare de ces thĂ©matiques â lire plus haut notre article sur le sujet.
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âą Le Planning familial est ouvert, sans rendez-vous, le mercredi aprĂšs-midi de 14h Ă 16h au centre Albert Jacquard de Lanester. Relations sexuelles, questions de genre, discrimination, anatomie, plaisir, consentement, violences sexistes ou sexuelles, contraception, infections sexuellement transmissibles, grossesse...
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⹠Numéro Vert [0800 08 11 11]. Gratuit et anonyme, du lundi au samedi de 9h à 20h.
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âą Pour la JournĂ©e internationale de lutte contre les Violences faites aux femmes, le PF Lorient sera vendredi Ă Lorient, place Aristide Briand Ă 18h30 pour une marche au flambeau, des prises de parole, des chansons⊠Ouvert Ă toutes et tous. Et samedi aprĂšs-midi, stand Ă la FĂȘte de lâHuma .
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âą Le PF sera Ă La Balise (Kervenanec â Lorient) ven 1er dĂ©c Ă 20h, pour la projection organisĂ©e par JVD, du film « Nos corps sont nos champs de bataille », suivie dâun dĂ©bat sur Radio Balises avec des acteurs locaux dont « les PĂ©trolettes » de Rennes et « les Detraqueers » de Brest.
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âą Le PF conseille la lecture de « Femmes Vie LibertĂ© en Iran », projet coordonnĂ© par Marjane Satrapi, une BD parue aux Ă©dition LâIconoclaste en soutien aux actrices de la rĂ©volte. "Un an aprĂšs la mort de Mahsa Amini, 22 ans, dĂ©cĂ©dĂ©e sous les coups de la police des mĆurs parce quâelle nâavait pas respectĂ© la loi sur le hijab, le parlement iranien continue dâapprouver des projets de loi qui alourdissent les sanctions contre les femmes qui « ne portent pas le voile ou portent des vĂȘtements inappropriĂ©s »."
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On aime bien vous donner envie, et on aime bien aussi vous inviter...
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Pour aller voir l'un de ces spectacles gratuitement, il vous suffit de nous le demander gentiment par mail Ă l'adresse suivante : cestparla@sortiesdesecours.com
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N'oubliez pas de nous préciser nom et date du spectacle + votre numéro de téléphone...
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â CETTE SEMAINE, VOUS JOUEZ POUR đ ALEXIS HK đ GOTAINER đ GUILLAUME PONCELET
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Dans son prĂ©cĂ©dent spectacle, Comme un ours, il y Ă©crivait la noirceur, la violence, et la peur. Dans ce spectacle Bobo playground, il se dirige au contraire vers la couleur, le jeu et lâexpĂ©rimentation.
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Gotainer ramĂšne sa fraise
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Avec ce nouveau spectacle, Gotainer propose une formule inĂ©dite. Il dit, interprĂšte, revisite une vingtaine de ses titres sans les chanter, exaltant ainsi uniquement le rythme poĂ©tique originel de ses textes, lâoriginalitĂ© de leurs thĂšmes et le charme des mots dont il fait de chacun une friandise⊠Pas de chansons chantĂ©es, mais beaucoup de musique quand mĂȘme distillĂ©e sur scĂšne par Brice Delage, multi instrumentiste. Regarder la bande annonce ICI > Dim 3 dĂ©c Ă 17h, L'Hermine, Sarzeau
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La musique de Guillaume Poncelet touche Ă lâuniversel, puisant son inspiration tant dans le jazz (Entre Chet Baker et Yann Tiersen) que dans le nĂ©o-classique. Minimaliste et gĂ©nĂ©reuse. Depuis son premier album « 88 », sorti en 2018, le pianiste, trompettiste et compositeur Guillaume Poncelet n'a cessĂ© d'Ă©tendre son univers. Il rĂ©alise les albums de Ben MazuĂ© et GaĂ«l Faye. Ecouter ICI
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