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N° 385 - 11 janvier 2024
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Et si nous partions pour un voyage au centre de la terre revisitĂ©, Ă la recherche d'un trĂ©sor enfoui profondĂ©ment ? LĂ oĂč ça vibre, lĂ oĂč ça tremble, ça bouillonne, oĂč lâobscuritĂ© et le sous-sol dense, hostile et fumant cache des pĂ©pites ! ĂclairĂ© par une petite bande intrĂ©pide, il est lâheure de sâaventurer vers la dĂ©couverte de paysages souterrains. Les trois curieux individus qui guident lâĂ©popĂ©e, fabriquent sous nos yeux de fantastiques paysages miniatures, invoquant tour Ă tour lâhistoire d'une montagne-volcan et la lĂ©gende de Yazcuzoel, l'enfant parti en quĂȘte de sa MĂšre de Terre. La nouvelle crĂ©ation de l'artiste rennaise Fanny Bouffort croise la pratique du thĂ©Ăątre d'objets, du corps et le texte, en s'appuyant sur la vitalitĂ© de l'Ă©criture de l'autrice Sandrine Roche, interrogeant la notion d'humanitĂ© et d'avenir. [RĂ©servation ICI]
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Deux soirées consacrées à la voix, avec ces polyphonies qui serrent le ventre et le coeur, et nous relient par l'émotion de voix comme des couleurs...
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âą Notturno : violon, alto, accordĂ©on diatonique et voix occitanes. Victoria DelaroziĂšre et Marta dellâAnno invitent Ă plonger dans leur perception de la nuit. Des chants de rĂ©sistance circulant dans la clandestinitĂ©, Ă ceux des amours interdites, des berceuses qui Ă©loignent les esprits, aux musiques de transe les voilĂ toutes deux, entremĂȘlĂ©es de complicitĂ© dans un spectacle intime et intense.
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âą Barrut : Venu des rives du nord de la MĂ©diterranĂ©e, Barrut puise ses ressources dans lâorigine des chants polyphoniques occitans, fusionnĂ©s aux rythmes de percussions. Dans une symphonie puissante, les chanteurs font rĂ©sonner leurs luttes intimes et politiques Ă travers pamphlets, fables, Ă©popĂ©es, et autres chroniques poĂ©tiques du monde dâaujourdâhui. (Ecoutez ICI, l'effet waouh)
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ET AUSSI [Atelier chant â Initiation aux chants traditionnels du sud de lâItalie avec Marta dellâAnno. Sam 13 jan de 11h Ă 12h30. Sur rĂ©sa ]
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Une sĂ©lection variĂ©e de films pour adultes et jeune public, pour parcourir une partie de lâhistoire du cinĂ©ma. Les projections seront suivies dâune rĂ©flexion et dâune discussion dans lâesprit CinĂ©-club.
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âą Parasite. La famille de Ki-Taek, est dans le besoin et vit de petites combines jusquâau jour oĂč le fils rĂ©ussit Ă se faire passer pour un professeur dâanglais auprĂšs de la fille dâune famille aisĂ©e. RĂ©compensĂ© par une Palme dâor et un Oscar, « Parasite » est Ă la fois un thriller palpitant et une parabole sociale acĂ©rĂ©e. [CorĂ©e du Sud âą 2019 âą 2h10 âą VOST âą Le trailer ICI]
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âą Calamity... 1863, dans un convoi vers lâouest, Martha Jane, 10 ans, est en route avec sa famille vers un avenir meilleur. Ă la suite dâune blessure qui va immobiliser son pĂšre, la jeune fille va se transformer en gamine intrĂ©pide, partant Ă lâaventure et affrontant tous les dangers. [France/Danemark âą 2020 âą 1h22 âą VF âą DĂšs 6 ans âą Le trailer ICI]
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âą Miller's crossing. Ă lâĂ©poque de la prohibition, Tom Reagan, un gangster extrĂȘmement futĂ©, est un anti-hĂ©ros, portĂ© sur lâalcool, dĂ©sabusĂ© et cynique. Une affaire dâarnaque, de lutte de pouvoir et de coucherie va mettre Ă lâĂ©preuve ses capacitĂ©s Ă se mouvoir dans un monde de turpitude et Ă sâen sortir grĂące Ă sa meilleure arme : la parole. [Ătats-Unis âą 1990 âą 1h55 âą VOST âą Le trailer ICI]
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Vous ĂȘtes prĂšs de 4500 abonnĂ©s Ă nous lire rĂ©guliĂšrement tous les jeudis. C'est super. Mais quand on distribuait en version papier, il s'agissait de 15000 exemplaires... Et une grande partie de ces lecteurs ne sait donc pas qu'on a fait un virage numĂ©rique. Pour aller Ă leur rencontre, on a un certain nombre d'actions Ă mener, pour lesquelles on a besoin d'aide.
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On recherche donc diffĂ©rents profils pour cela, rĂ©munĂ©rĂ©s ou bĂ©nĂ©voles, parce que peut-ĂȘtre vous avez du temps libre et l'envie de soutenir un mĂ©dia que vous aimez ?
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> Ecrivez-nous sur cestparla@sortiesdesecours.com
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Offre dâemploi ou stage
Nous recherchons un·e freelance (ou stagiaire) pour dĂ©velopper notre partie marketing digital. Un profil trĂšs technique, pour sâoccuper de la tambouille numĂ©rique (on vous passe le jargon dans lequel on se perd un peu, pour tout dire) LâidĂ©e, optimisation newsletter, site internet et rĂ©seaux sociaux, afin dâĂ©tendre notre lectorat.
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(Temps estimé entre un mois ou deux. Rémunération à négocier)
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Stage
Nous recherchons un·e stagiaire pour aller à la rencontre des structures culturelles de Bretagne pour nous faire connaßtre un peu plus et réaliser des partenariats commerciaux.
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(Temps estimé entre un mois ou deux.)
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Appel à bénévoles
Pour distribuer notre communication sur le secteur Auray/Vannes, nous recherchons des lecteurices enthousiastes qui voudraient bien nous donner un coup de main en faisant le tour des structures culturelles pour leur laisser nos beaux flyers et nos magnifiques affiches avec leur nouveau logo !
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(Temps estimé entre une demi-journée et une journée)
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Par Le Boudu
On vous en parlait la semaine derniĂšre, il reste deux reprĂ©sentations ce soir jeudi et demain vendredi. Un mythe. Bonaventure Gacon a des airs de clochard bourru, et il fait rire avec des trucs pas forcĂ©ment marrants, comme il dit. Une grande figure du clown, aussi fragile que burlesque, Ă ne surtout pas manquer si vous ne l'avez jamais vu, mĂȘme s'il tourne son spectacle depuis 20 ans. Bien entendu, oubliez vos rĂ©fĂ©rences Ă la Bouglione ou Zavata, on parle ici de "clown contemporain", sans savates vernies rouges ni fleurs de ballon...
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ComposĂ© de Korentin Le Davay au chant, Gab Faure au violon (dont Jean-Louis Le VallĂ©gant nous parlait ICI), Ă la mandole et Ă lâĂ©lectronique, et l'excellent Jean-Luc Thomas aux flĂ»tes traversiĂšres et Ă lâĂ©lectronique, Baleer Bro sâest constituĂ© pour les 200 ans de la naissance de François-Marie Luzel Ă Plouaret. Le trio en propose une lecture contemporaine.
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Circassienne de formation, RaphaĂ«lle Boitel a Ă©tĂ© interprĂšte pour James ThierrĂ©e pendant douze ans, avant de fonder sa propre compagnie et crĂ©er des spectacles visuels assez marquants, qu'on aime tout en les trouvant parfois un peu trop dĂ©monstratifs, mais bon, ça n'empĂȘche qu'on est assez curieuses de voir ce que va donner le dernier, "La chute des anges", parce que les images donnent la sensation que quelque chose de nouveau arrive dans cet univers noir trouĂ© de faibles lumiĂšres, qu'elle affectionne particuliĂšrement. Univers dystopique, apparition d'une danse tonique, forte implication des arts circassiens, multiplication des interprĂštes, ça se tente, c'est sĂ»r. (Le teaser ICI)
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C'EST COMPLET
Si vous aviez prévu d'aller voir "23 fragments de ces derniers jours" au Théùtre du Blavet samedi soir, c'est raté. Ce spectacle circassien de Maroussia Diaz VerbÚke, avec les artistes du collectif Instrumento de Ver au Bresil, est complet.
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Une aventure. Catherine Pouplain Je suis arrivĂ©e Ă Lorient en 2004. Je suis entrĂ©e au TĂ©lĂ©gramme presquâaussitĂŽt. En 2004, la peintre Catherine Pouplain arrivait de Paris, elle a exposĂ© presquâaussitĂŽt, au MĂ©diastore, une librairie qui sâappelle maintenant "Le vent des mots". Je me souviens quâelle portait une blouse en dentelle blanche avec un jean. On est devenues amies. Et relations professionnelles, aussi, puisquâen presque vingt ans jâai dĂ» couvrir toutes ses expositions pour le TĂ©lĂ©gramme, puis pour Sorties de secours. Alors, au bout de vingt ans, peut-on encore parler dâune artiste sans se rĂ©pĂ©ter ?
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Et bien oui. Lâexposition qui commence Ă la Galerie Tal-Coat nous offre cette possibilitĂ©. Dâabord parce que câest la plus grande jamais consacrĂ©e Ă cette artiste lorientaise, et parce que la carte blanche qui lui a Ă©tĂ© confiĂ©e comprend lâenvahissement complet des murs de la galerie, mais aussi des poteaux ronds qui soutiennent le plafond de cet ancien parking rĂ©inventĂ© en espace dâart.
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« Je voulais sortir de la feuille. Fanny (Gingreau, responsable de la galerie) mâa donnĂ© son accord pour dessiner sur les poteaux mais aussi continuer certaines piĂšces sur le mur, comme des troncs dâarbres, qui vont gagner le plafond ».
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Et pas seulement. Autour des grandes feuilles, des papiers dĂ©coupĂ©s Ă la forme sâĂ©gayent sur les murs : oiseaux, fleurs, formes organiques viennent ainsi rompre un alignement classique et donner lâimpression dâune forĂȘt Ă la Bambi, oĂč on entendrait presque les oiseaux chanter.
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Pour habiter lâespace, Catherine a travaillĂ© pendant six mois intensĂ©ment et produit une cinquantaine dâĆuvres en grand format, du dessin au crayon de couleur essentiellement. On vous a dĂ©jĂ parlĂ© de Catherine et ses crayons, dans un article oĂč on allait mĂȘme jusquâĂ raconter lâhistoire des grands fabricants. En effet, la peintre dessine aujourdâhui exclusivement au crayon de couleur, un taille-crayon Ă©lectrique dans la main gauche, pour obtenir une mine ultra fine qui va tracer des traits, des hachures, des lignes qui forment ce quâelle appelle une « matiĂšre ».
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Ce qui frappe immĂ©diatement en entrant dans la galerie, câest la couleur, une couleur subtile et acidulĂ©e, que le crayon rend riche, presque plus nuancĂ©e que la peinture. Un effet de couleur assez exaltant, plein de vivacitĂ© et de gourmandise : les diffĂ©rentes teintes se mĂȘlent pour produire des ailes dâoiseaux chamarrĂ©es, des fleurs dignes dâAvatar⊠Cette couleur, la peintre Gaele Flao en parle dĂ©licieusement, dans le texte qui ouvre lâexposition :
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« (...) le souvenir dâune couleur qui sonne lâheure du goĂ»ter, et dâun Ăąge alĂ©atoire au fond dâun verre encore baignĂ© de sirop grenat (âŠ) Douceur dans le choix des nuances, tendresse et vibration du crayon de couleur, enfance, grenadine, journal intime, genoux Ă©corchĂ©s, Mercurochrome (âŠ) ».
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Grenadine et Mercurochrome, deux couleurs qui se ressemblent, comme deux encres dâun rose qui irrigue chaque dessin comme une riviĂšre magenta.
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Ce qui mâintĂ©resse dans cette nouvelle exposition, câest le virage vers une abstraction plus contemporaine, oĂč la matiĂšre arrive en formes non identifiĂ©es, travaillĂ©es minutieusement par un crayon qui sculpte et fait apparaĂźtre la lumiĂšre et le relief avec force et maĂźtrise. La thĂ©matique large de lâexposition, comme souvent chez Pouplain, explore la nature, avec certaines piĂšces trĂšs emballantes, et dâautres pouvant provoquer une forme de malaise, câest le risque avec cette incursion dans un imaginaire trĂšs onirique : moi, je mâenfuis en courant quand je vois lâaffiche de lâexposition et ses longs doigts vernis de rouge comme des tentacules, mais je craque sur les piĂšces plus abstraites, graphiques : branches et troncs dâarbres, matiĂšres minĂ©rales, rochers, Ă©corces...
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Et je trouve ça bien, de ne pas tout aimer, parce que câest le signe dâune recherche qui ne sâarrĂȘte pas Ă ce que lâartiste sait faire, et assume pleinement son identité⊠> Du 13 jan au 27 avr, ArtothĂšque/galerie Tal-Coat, Hennebont
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Vague Graphique Il souffle à Lorient, depuis un peu plus d'un an, un vent graphique, avec l'installation d'ateliers dont on vous a déjà parlé. Cofondatrice de Baam, Fanny Thauvin vient de monter son propre atelier, à la fois boutique et show-room, dans lequel elle donne également des cours de dessin.
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Surfeuse, Fanny Thauvin est une fille de la cĂŽte â elle surfe Ă Penn er Malo ou La Falaise - dont les dessins racontent le quotidien des surfeurs et surfeuses du coin, les voitures garĂ©es sur le bord de la route, les bassines pour se changer, la pratique extrĂȘme de l'enfilage de combi, le mug de cafĂ© bu en peignoir face Ă la mer, les grains noircissant le ciel et les vols d'oiseaux de mer... Dans ses dessins Ă l'encre de Chine, elle trace Ă la plume et au pinceau comme des calligraphies de pingouins, baleines ou mouettes, quâelle imprime sur papier peint dĂ©coupĂ© Ă la forme, dâimmenses stickers dont lâun dâentre eux â un cachalot de six mĂštres de long - figure sur les hauts murs de la salle de lâEstran, Ă Guidel, qui la recevait en rĂ©sidence lâannĂ©e derniĂšre. Baleine Ă bosse, requin Ă peau bleue, sardines, tortues, et nos prĂ©fĂ©rĂ©s, les gravelots â moi je les appelle des "court-vite", parce quâils trottinent vraiment Ă fond quand les vagues les pourchassent sur le sable â sont traitĂ©s de maniĂšre trĂšs sobre, Ă©purĂ©e, en noir, gris dâorage ou gris bleutĂ©. On aime bien aussi ses papiers peints en feuille aux motifs de surfeurs, yogis ou skateurs, ainsi que ses panoramiques qui dessinent avec lĂ©gĂšretĂ© les coins du Morbihan quâon connait bien et quâon aime, comme la plage du Petit Perello, Ă Lomener.
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Deux mots sur la sĂ©rie Ă©vĂšnement dâarte : Icon of the french cinema, de et avec Judith GodrĂšche, un ovni dĂ©calĂ© ET engagĂ©.
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Judith GodrĂšche est mise en avant depuis plusieurs annĂ©es dans le mouvement #MeToo en tant que victime du producteur Harvey Weinstein mais surtout pour sa relation avec Benoit Jacquot, entamĂ©e Ă lâĂąge de 15 ans lors du tournage de « La dĂ©senchantĂ©e ». GodrĂšche « raconte » cette histoire comme une parabole, et plus largement la situation des actrices sous lâemprise dâhommes ĂągĂ©s et puissants. Un rĂ©cit-dĂ©nonciation sans outrance, filmĂ© de maniĂšre parfois symbolique, qui dit les choses avec douceur, fausse naĂŻvetĂ©, et les fait trĂšs bien entendre.
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Quand son personnage se dĂ©fend de faire du cinĂ©ma "Ă la Rohmer", GodrĂšche, finalement, s'en inspire beaucoup. BourrĂ©e de saynĂštes Ă©trangement burlesques, la sĂ©rie oscille entre les genres, trĂšs dĂ©calĂ©e, avec des images acidulĂ©es et des costumes qui tirent vers un conte de fĂ©es dans lequel les personnages sourient lorsque tout devrait les faire pleurer. A chaque instant on se demande si GodrĂšche, qui sâempiffre de gĂąteaux en compagnie de son agent dans des brasseries parisiennes Ă la « Emily in Paris », vĂȘtue de pulls en mohair rose et de chemisiers Ă col claudine, est une godiche ou une fine mouche, jouant avec les rĂ©fĂ©rences, les symboles et les doubles lectures, Ă lâimage de son regard ingĂ©nu, inchangĂ© Ă travers les annĂ©es, sans une seule ride au coin des yeux, malgrĂ© la cinquantaine. Serait-elle allĂ©e jusqu'Ă se photoshopper elle mĂȘme ?
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Suzanne Valadon au Musée d'arts de Nantes, c'est 120 oeuvres de cette artiste à l'univers coloré, plein de fantaisie, dans sa peinture de scÚnes du quotidien, qui raconte les femmes avec gourmandise et pétillance. Une figure atypique du monde de la peinture du début du siÚcle, amie des plus grands artistes du moment... [La bande annonce de l'expo ICI] > Jusqu'au 11 février, Musée d'arts de Nantes
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