|
N° 319 - DU 11 AU 24 AOÛT 2022
|
A nouveau une petite pause pour profiter du 15 août, avec un numéro double cette semaine...
|
|
Du boucan sur la cale
Faire la fête et danser sur le port de la Pointe, à Port-Louis, c'est le programme de cette soirée aux accents cubains. Sortez les talons hauts, les robes à volants, la gomina et la chemise blanche, pour onduler des hanches. Avec le groupe Decubasson, basé à Pont-Scorff, et son répertoire original de musique cubaine, un mélange de voix, de bongos, cloches, congas et percussions. La soirée pourra s'envisager en totalité sur place, puisqu'une restauration d'inspiration cubaine est également proposée. > Mercredi 17 août à 19h, Port de la pointe, Port-Louis
|
|
|
|
Le sous-marin Flore, musée interactif
Une véritable "immersion". Dès l'entrée, haute de 10 mètres et lourde de 30 tonnes, l'imposante porte de l'alvéole donne le ton. Un battant s'ouvre pour accéder au musée. Dans l'alvéole, de grands écrans animés retracent l'histoire de Lorient. Les images abordent la manière dont le développement d'infrastructures militaires et maritimes a façonné la ville, afin d'appréhender l'aventure humaine et technologique des sous-marins dans le vulcain, cet espace qui servait aux exercices de sécurité, ici reconstitué pour découvrir le quotidien des sous-mariniers dans les différents espaces : la salle de la propulsion, la salle de la vie quotidienne où "Bannette chaude", "poulaine" et autre "affameur" livrent leurs secrets. Un film projeté sur toutes les parois de la salle immerge le visiteur en même temps que le sous-marin dans la procédure de plongée : chacun à son poste, effervescence et bruits inquiétants, effet garanti… Dans le central opérations et systèmes d’armes : lumière rouge, périscope, table traçante, poste d’écoute, les "yeux" et les "oreilles" du sous-marin. A la sortie du vulcain, le visiteur se retrouve sur le belvédère pendant une projection d'images sur les parois de l’alvéole, un spectaculaire son et lumière qui permet de comprendre les affrontements technologiques, idéologiques et militaires de cette période de l'Histoire humaine.
|
|
|
|
|
Le défilé de haute culture
Helmut Von Karglass à Clohars-Carnoët
Dans le cadre des Sorties de bain, la ville de Clohars-Carnoët vous invite à un spectacle de cirque plein d'humour, à voir après la plage... Le grand art de tradition autrichienne arrive ! Helmut Von Karglass doit rester digne, fidèle représentant de sa lignée. Malgré son patronyme, il va devoir se mettre à la portée de notre petite culture française. Pour cela, il s'impose un numéro de jonglerie au rythme d'une valse viennoise, lance des couteaux pour illustrer un discours éminemment scientifique et fait de l'acrodanse sur une marche militaire...
|
> Dimanche 14 août, 18h30, Esplanade de l’océan , Le Pouldu. Gratuit
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Campement artistique pour littoral
Pendant un mois, l’ancien camping de Pen Mané, niché dans le dos du fort du même nom, abritera un « Campement artistique pour littoral », un projet emmené par CAMP, structure de programmation artistique dans l’espace public.
|
Faisons la visite du lieu en compagnie d’Amélie-Anne Chapelain, à l’origine de l’idée : nous nous étions retrouvées en avril pour qu’elle me présente le site, que je puisse imaginer quel serait le résultat de ses envies. Un site de petite taille, que le regard pourrait embrasser d’un seul tenant s’il n’était pas prolongé par les marais qui noient le regard vers un presqu’infini. Un léger parfum de vacances années 70, comme un jardin public un peu vieillot. Des jeux pour enfants, des bancs, des haies. Comme une appli de réalité augmentée, Amélie-Anne rêvait à voix haute l’aménagement des lieux, et moi je calquais dans ma tête ses descriptions sur le paysage.
|
Dans quelques jours, le site ouvrira et le projet naîtra. Dans ce camping-jardin qui devient un tiers-lieu hybride, des structures temporaires viendront créer des espaces de rencontre et de travail, imaginées par l’architecte Guillaume Jouin (Lieux Architecte). Des structures légères et solides à la fois, faites d’échafaudages en galva : un pavillon d’accueil, une buvette-guinguette, un laboratoire pour les artistes, un belvédère-observatoire…
|
|
|
|
|
Et il va s’y passer quoi ?
|
Oubliez l’esprit festival : l’idée du projet est d’imaginer d’autres façons d’aller à la rencontre de l’art et de la culture. Amélie-Anne Chapelain parle de sa programmation comme celle d’une treizième salle du Pays de Lorient, une salle ouverte sur le ciel, sans murs, une scène d’herbe, de terre ou de pavés, cherchant à « ouvrir le potentiel d’usage de demain »… Avec des artistes qui vont et viennent le temps qu’ils veulent, pour chercher, inventer, partager… Amélie-Anne décrit cela comme une « antichambre de la création, une autre façon de voir et regarder les artistes ».
|
Une autre façon ? Dans et avec la nature, d’abord. Par la rencontre avec les artistes, ensuite, pour qui ce campement sera un espace de travail ouvert au public. Oubliez donc la « consommation » qui règne dans les festivals, l’enchaînement des spectacles, l’obligation d’arriver à l’avance pour trouver une place, les barnums en plastique blanc, la foule. Oubliez les cracheurs de feu, les spectacles-spectaculaires, les grosses machines, on est ici sur le sensible, l’impromptu, la surprise. Il vous faudra prendre le risque qu’il ne se passe rien au moment où vous viendrez, mais ce rien vous permettra aussi de découvrir la contemplation depuis le belvédère, ou la lecture, avec un fonds mis à disposition, en attendant qu’un artiste surgisse, ou que quelqu’un fasse de la musique, ou qu’un atelier commence. Prenez comme prétexte un café, un diabolo-grenadine, ou quelque chose à grignoter, c’est Maison Glaz, le tiers-lieu de Gâvres, qui assurera la cantine. Ensuite, la rencontre se fera sans doute, peut-être, avec l’un des danseurs présents sur le site, en train de s’échauffer, puisque plusieurs compagnies vont se succéder pour y travailler, ou avec un garde littoral, des guides du patrimoine, des gens du Conservatoire du littoral ou de Bretagne Vivante. Un programme des animations sera affiché chaque jour, s’inventant avec les artistes présents sur le site : il y aura des lectures, des émissions de radio (Balises), des veillées, des soirées, des ateliers, des bals…
|
« Venez, y a rien à voir », elle dit, Amélie-Anne. Et bien sûr, c’est pas vrai, hein…
|
> Camping de Pen Mané, Locmiquélic, du sam 20 août au dim 18 septembre. Entrée gratuite
|
|
|
Un projet lauréat d’un programme de soutien à la création artistique par le Ministère de la Culture, soutenu par Fondalor.
|
|
|
|
|
|
|
|
Yves Grouazel. Prairies
On vous l’avait mentionnée, mais on ne vous avait pas raconté, l’exposition d’Yves Grouazel à Lanester. Il l’a appelée « Prairies », cette exposition, alors on y retrouve des champs, des prés, des herbes folles, des herbes rases, des blondes, des vertes, des cramées par le soleil, des tiges brunes qui émergent, des épis sauvés, des fleurs en galons, des bosquets qui tranchent, des collines qui repoussent le regard plus loin.
|
Comme toujours, se faire un shoot de Grouazel pur, c’est repartir pour un trip avec lui. Comptez deux bons mois pour redescendre, si vous le prenez maintenant, vous allez finir l’été avec lui. Par exemple, moi qui suis bien piquousée, je vois des Grouazels partout depuis le mois de juillet. Si en plus vous traversez la France en voiture ou en train, c’est carrément le road trip à la poursuite des champs Grouazel, vous marquez un point à chaque fois que vous en repérez un. Et si vous n’avez plus de sous pour mettre de l’essence dans votre réservoir, passez un quart d’heure à La Rotonde, et voyagez au fil de ses toiles, c’est l’été, le soleil vous pique les yeux, vous êtes au bord de ce champ ras comme la brosse d’un scout très blond, vous sentez l’odeur sèche de la paille, vous percevez les volutes de chaleur, votre cœur se serre devant la beauté de ce monde et vous murmurez un « merci » tout bas.
|
> Jusqu'au 27 août, Galerie de la Rotonde, Hôtel de ville, Lanester
|
|
|
|
|
La pépite danse
On ne va pas vous laisser partir en vacances sans un petit cadeau. Alors on vous propose de regarder une très belle vidéo au titre breton "Lagadu" (regard noir), de Pauline Sonnic, de la compagnie C'hoari, filmée de manière simplissime mais très élégante, dans un gymnase.
|
|
|
|
|
|
|
|