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Média culture Made in Bretagne • N° 332 • 17/11/22
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Toute la vérité
Toute la vérité est envisagé comme un observatoire des rapports humains, un théâtre de l’intime. Cinq fictions se succèdent, chacune articulée autour d’un sens - toucher, sentir, entendre, voir, goûter - cinq chapitres d’une réflexion autour de la vérité. Troisième étape d’un travail d’expérimentation mené sur trois ans - après Perdu connaissance (accueilli au Théâtre de Lorient lors de la saison 2019-2020) et Les Pièces manquantes (Puzzle théâtral) - Toute la vérité s’appuie sur les travaux du philosophe Michel Foucault, le spectacle explore les rapports qu’entretiennent vérité et sexualité et s’est écrit à partir d’improvisations collectives. Comment à travers plusieurs moments de vie, rendre perceptibles les lois et les normes par lesquelles nous regardons une situation singulière ? Y a-t-il une seule vérité ?
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> Mercredi 23 et jeudi 24 novembre, 20h, CDDB, Lorient
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Kolelo
Un spectacle de théâtre, danse, musique et assemblage d'objets, programmé dans le cadre du festival "En route pour le monde". Vlad et Mir voyagent à bicyclette avec leur carriole et leur boîte à musique. Quand l’une des roues de leur convoi crève ! Évidemment, ils ne trouvent pas de rustine. Évidemment, ils sont distraits. Évidemment c'est drôle et poétique. Et évidemment, c'est une déclaration d'amour à la petite reine ! Vlad est maniaque et aime organiser son petit univers, Mir est lunaire et se laisse emporter par ses jeux jusqu'à ce qu'elle réussisse enfin à embarquer Vlad avec elle, loin des petits soucis du quotidien.
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Une mini exposition retrace cette tournée à vélo (10 000 km en Europe de l'est, Turquie, Géorgie, avec enfant et spectacle) et accompagne le spectacle, permettant ainsi d'ouvrir des discussions avec le public à la fin de la représentation. > Mardi 22 novembre, 18h30, La Balise, Lorient. Gratuit. Tout public
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Martin Luminet a mis du temps à s’autoriser le droit d’être en colère. On n’appelle pas un premier EP Monstre si on n’a pas le courage d’aller chercher au fond de son être. Une sensibilité exacerbée surgit de son « parlé-chanté ». Cru parfois, cash souvent, il se joue, à l’évidence, quelque chose de viscéral et de vital dans sa musique.
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Aloïse Sauvage a été nominée en 2020 révélation scène aux Victoires de la musique. Ces concerts sont des expériences fortes où on la voit se propulser dans les airs, tomber à terre, se relever. Sa musique d’influence urbaine penche à la fois du côté de la chanson, de la pop et du hip-hop. Son phrasé rap dévoile des textes percutants, poétiques qui portent en leur cœur ses convictions. Elle y scande la rue, la nature, la sensualité, le manque, la singularité, le courage d’être soi…
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> Vendredi 25 novembre, 20h30, l'Archipel, Fouesnant
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Janine Cathrein et son groupe, gang très soudé, de musiciennes et musiciens passionné.es, sous le nom de Black Sea Dahu, reviennent avec un deuxième album. "I Am My Mother", le successeur du premier album, salué par la critique, "White Creatures" sorti en 2018. Orchestrale, tempétueuse et imprévisible, la façon dont cette musique déborde tous les genres évoque la douceur d’une caresse et la liberté des coups de pinceau de Basquiat. Julie Odell, auteure-compositeure-interprète de la Nouvelle-Orléans, tisse ses visions du folk, de la poésie et des mélodies colorées en tapisserie chaleureuse et brillante. Ses chansons mixent des hauts chaotiques et frénétiques avec des bas tranquilles. Ses explosions anxieuses atteignent des sommets, avec des textes débordant d’honnêteté et d’imagination, portés par une voix versatile et envoûtante.
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> Mercredi 23 novembre, 20h, Hydrophone, Lorient (Places à gagner plus bas)
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Cette semaine on va voir quoi ?
Hop, parce que Raphaëlle Delaunay est l'une des danseuses les plus phénoménales du moment, et que Jacques Gamblin, ben, c'est quand même un truc de dingue, quand on regarde son parcours cinématographique et théâtral. (Ven 18 et sam 19 nov au Théâtre de Lorient)
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Casse-Noisette, de Blanca Li (photo Dan Aucante), après avoir vérifié s'il reste des places (on a un doute), mais s'il en reste c'est jackpot parce que la chorégraphe espagnole nous fait un feu d'artifices de couleurs, de costumes et d'inventivité scénographique. (Ven 18 nov, 20h, Quai 9, Lanester)
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La douleur, sans hésitation. On se prosterne devant Dominique Blanc, actrice sublime, dans ce texte de notre Marguerite préférée, Duras bien sûr. Avec le chorégraphe Thierry Thieû Niang, Patrice Chéreau avait mis en scène en 2008 son actrice fétiche, Dominique Blanc. Dans le spectacle, repris aujourd’hui quasi à l’identique, elle interprète ce texte autobiographique de Duras, journal de l’absence, de l’attente, de la peur, du désespoir, et de la honte de vivre en attendant le retour de son mari déporté… (Dim 30 nov, 17h, Scènes du Golfe, Vannes)
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Alain le Quernec, colères d'affiches. Ah mais ça nous tente carrément, ce documentaire de Pierre-François Lebrun, sur Alain Le Quernec, qui est un des plus célèbres affichistes français, engagé, politique, inspiré, coloré, dont les affiches nous éblouissent vraiment par leur force et leur créativité, leur poésie, et leur force de conviction par l’indignation et l’intelligence. (Dim 20 nov, 15h, Le Carton voyageur, Baud). Inscription ICI.
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Le Roi des nuages. Yoann Pencolé. L'histoire d'un petit garçon pas dans la norme, davantage une réflexion sur la singularité que sur l'autisme. Beau et poétique. Des marionnettes vraiment innovantes, originales, sculptées dans des pains de mousse, figuratives, symboliques et graphiques. Et les retours ont été très élogieux. (Mer 23 nov, 14h30 et 19h, La Lucarne, Arradon)
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(Dim 20 nov, 17h, Salle des Fêtes, Clohars-Carnoët)
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La 7e vie de Patti Smith
PAR BERTRAND RIGUIDEL
Attention OTNI ! Né à la faveur d'une pièce radiophonique de Claudine Galéa, et adapté pour la scène par Benoit Bradel (Initials B.B.?), aguerri aux formes transdisciplinaires, La 7e vie de Patti Smith est une ode poétique à la jeunesse, au rock'n'roll. Ce spectacle, à la croisée du théâtre, du concert et de la performance, est un dialogue imaginaire entre une adolescente de Marseille et la figure en devenir de Patti Smith, à l'aune de l'icône rock d'aujourd'hui.
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Energie incandescente, guitares électrisantes et économie de moyens au service de textes flamboyants, ajoutez à cela la grâce de Marie-Sophie Ferdane, et vous assistez à un de ces rares moments qu'offre parfois le théâtre contemporain ! Pourquoi voir ce spectacle ? Parce qu'il est rare, au théâtre, d'assister à des moments de création pure : chaque représentation est teintée d'improvisation musicale et d'envolées lyriques intenses. Parce que cette performance résonne universellement car elle pose la question de se construire à l'adolescence, à travers une figure libre, inspirante. Et pour Marie-Sophie Ferdane, qui ne se laisse jamais aller à incarner Dame Patti, mais plutôt en transmettre l'esprit et l'humanité. Et pour les musiciens, capables, avec leur guitare, d'exprimer les ambiances liées aux émotions et l'énergie du texte... Courez-y, soyez-y !
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Festival TNB. Rennes
Vous le savez, c'est notre festival préféré en Bretagne, celui qui nous fait sauter dans tous les sens tellement on a envie de tout voir. C'est jusqu'au 27 novembre, et on vous rencarde sur notre sélection de la semaine (OK, c'est quasiment pas une sélection puisqu'on va vous parler de presque tous les spectacles. Désolées). Tout le programme ICI
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• Notre solitude. Yannick Haenel a suivi le procès des attentats de Charlie Hebdo, et en a fait le récit, que lit notre comédienne fétiche Marie-Sophie Ferdane de sa belle voix complètement graou - par ailleurs, truc marrant, Ferdane est au générique de la saison 4 de Killing Eve, et elle y est, bah, évidemment, démente. (Du 18 au 24)
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• La chanson [reboot]. On l'a vue la saison dernière, cette nouvelle version de l'original, où jouait Tiphaine Raffier elle-même il y a dix ans. Donc, nous on est gaga de Raffier, et ce trio de filles qui, pendant qu'elles cherchent quoi faire de leur vie, répètent un morceau d'ABBA dans un gymnase de Val d'Europe, est un moment de théâtre pas du tout comme les autres (Du 18 au 19)
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• Sur la voie royale. Ludovic Lagarde, que vous avez vu si souvent au CDDB, signe des mises en scènes épurées et acérées comme une machine à trancher le Serrano. Il met ici en scène Christèle Tual, aux mains d'une maquilleuse et habilleuse, dans un texte-pamphlet contre les démocraties occidentales... (Du 16 au 19)
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• Patriarcat. Oulala, celui-là, il nous branche. Pendant deux ans Ruth Rosenthal a noté les phrases prononcées par son compagnon, Xavier Klaine (Leur compagnie de musique expérimentale et théâtre documentaire, Winter Family, est originaire d'Israël) qui résultait à ses yeux de mécanismes patriarcaux. Elle propose une réponse non binaire et poétique pour sortir des pièges de la domination masculine (Du 16 au 19)
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• Réincarnation. Une création du chorégraphe nigérien Qudus Onikeku, qui a l'air de bien dépoter. Couleurs, énergie, gestuelle singulière, à la frontière du hip-hop. (Du 17 au 19)
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• Sirènes. Cie 52 Hertz. Trois comédiennes incarnent des sirènes en captivité dans un jardin d'acclimation. Marrant comme tout. (Du 19 au 20)
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Géraldine en transition
Oh ! Label bleu ! (Les labels / partie 1)
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PAR GERALDINE BERRY
Je me suis toujours demandé quelle était la logique de mettre un petit logo AB sur un emballage. Bah oui après tout, le bon sens voudrait que tout soit bio et que ce soit le reste qu’on indique. “Ce produit contient des conservateurs qui peuvent te filer un cancer du côlon”, “Ce caramel présent dans ton cola - et dans ton pastis - pose pas mal de questions de santé publique et est l’objet d’études régulières”, “Ton enfant est hyperactif à cause des colorants azoïques des bonbons (et pas parce qu’il est surdoué)”, “L’agriculteur qui a fait pousser ces prunes n’a pas hésité à vaporiser des pesticides, mais no stress, il portait une combinaison pour le faire. Bon appétit !”
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• Le rôle d'un interlocuteur technique dans le projet de création
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Formation professionnelle avec Louis Pérennou, régisseur général. Publics : Porteurs de projets en compagnies émergentes, en compagnies de rue envisageant un projet en salle, en troupe de théâtre amateur se produisant dans des salles équipées.
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> Jeudi 15 et vendredi 16 décembre, La Maison du Théâtre, Brest
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Stage jeu et écriture de plateau. Partenariat avec Le Quartz. Avec Julien Derivaz (Collectif Bajour), entrer dans la fiction, créer un moment commun ludique et empirique. Autour de l'improvisation, les thèmes du Collectif seront abordés : place de l'individu et tentative de se réinventer.
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Publics : Tout public à partir de 16 ans.
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> Samedi 14 et dimanche 15 janvier, La Maison du Théâtre, Brest
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Stage théâtre et philo. Le protagoniste de la pièce Terreur inspire ce stage : il doit choisir entre abattre un avion rempli de passagers ou le laisser s'écraser sur un stade rempli. Gaël Le Guillou-Castel (comédien, metteur en scène, auteur) convoque philo, travail de table et jeu au plateau.
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Publics : Adultes déjà inscrits dans une pratique théâtrale.
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> Vendredi 20, samedi 21 et dimanche 22 janvier à L’Archipel, Fouesnant
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• Dramaturgie radiophonique
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Formation professionnelle. Partenariat avec le Festival Longueur d’ondes. Avec Maya Boquet, dramaturge et réalisatrice sonore. À partir d'une thématique, les stagiaires construisent une pièce sonore et théâtrale, entre documentaire et fiction.
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Publics : Comédiens, metteurs en scène, auteurs radio, journalistes, documentaristes et tt public.
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> Du lundi 30 janvier au vendredi 3 février, La Maison du Théâtre, Brest
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Source d’inspiration dans tous les domaines, aussi bien pictural que littéraire ou musical, la mer devient le reflet de l’âme du romantique : tantôt violente et passionnée, tantôt mélancolique et rêveuse. Au fil du siècle, ses représentations prendront des formes variées suivant les courants artistiques qui se suivent ou coexistent.
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Contrairement à l’art fixe qu’est la peinture, la dimension temporelle de la musique permet de rendre plus facilement le mouvement de l’eau et des vagues, depuis la mer étale jusqu’à la violence des tempêtes. À l’époque romantique, le développement de l’orchestre symphonique, dans sa taille et la variété de ses instruments, se prête tout particulièrement à l’évocation de la puissance et de la profondeur de la mer. De nombreuses pièces de musique symphonique (ouverture, symphonie, poème symphonique…) s’emparent ainsi du thème, comme en réponse à l’univers des peintres impressionnistes.
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Au coeur de ce concert construit autour d’une formation originale, le quintette pour trio à cordes, flûte et harpe, les oeuvres de Ropartz et Cras, compositeurs bretons profondément attachés à leur terre natale et à la mer. Prélude, Marine et Chanson de Ropartz, évoque avec nostalgie les racines bretonnes du compositeur. Jean Cras, officier de marine et musicien inspiré, emporte l’auditeur à bord du Cuirassé Le Provence, sur lequel il a écrit en 1928 son Quintette. Océan-Mer de Finzi, composé notamment d’après des poèmes de Verlaine et Rimbaud, complète le concert.
Avec Vincent Bernardon, violon / Tatiana Nicol, alto / Emmanuelle Lamarre, violoncelle / Françoise Gascoin, flûte / Anne Fiard-Vileyn, harpe.
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Nous vous appellerons pour vous dire si vous avez gagné (mais pas si vous avez perdu !)
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Exilés Poétiques. Les chants épris de liberté, d’amour, de mysticisme et de rêve du Syrien Khaled Aljaramani avec la chanteuse et harpiste malgache Landy Andriamboavonjy, les incantations soufies du couple de réfugiés Ouïgours Nassima et Azamat, les compositions de la pianiste et chanteuse ukrainienne Maryna Voznyuk, les flûtes de Joce Miennel, les chants indo-persans et les improvisations violon-guitare d’Aïda et Babak, et les incantations d’Arthur H avec le poète soudanais Moneim Rahma. (Jeu 24 nov, 19h30, Théâtre du Blavet, Inzinzac-Lochrist)
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