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N° 345 - 23 FEVRIER 2023
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Rodez Mexico
Jardinier communal dans la zone industrielle et commerciale du Grand Rodez, Marco dĂ©couvre, grĂące Ă un documentaire, lâexistence du sous-commandant Marcos, leader des guĂ©rillas zapatistes entre 1994 et 2014 au Chiapas. La sensation dâavoir rencontrĂ© son double le bouleverse, il rĂ©alise que Rodez, la France et lâOccident nâexistent pas. Le Sud-Est mexicain est le seul endroit encore rĂ©el au monde. La dĂ©molition programmĂ©e du pavillon dans lequel il vit avec sa mĂšre allume en lui la fibre rĂ©volutionnaire. Sur les traces de son alter-Ă©go mexicain, il fonde lâArmĂ©e Zapatiste de LibĂ©ration Nationale de Rodez⊠AprĂšs Philip K. ou la fille aux cheveux noirs, accueilli au ThĂ©Ăątre de Lorient lors de la saison 2018-2019, Julien Villa poursuit sa quĂȘte du Don Quichotte contemporain.
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Mary Candies
Embarquer avec Mary Candies dans une aventure fluorescente. AccompagnĂ©s dâun grimoire Ă©trangement dotĂ© de parole, Mary Candies et son frĂšre Anton devront retrouver une mystĂ©rieuse confiserie devenue ensorcelĂ©e. Une aventure extraordinaire dans un dessin animĂ© en 3 D. La mise en scĂšne intĂšgre la diffusion de parfums qui font vivre une expĂ©rience immersive.
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Bertrand Belin
Bon. Le mec le plus classe de la galaxie. Il est cool, il est beau, il est sapé comme un daron. Ses chansons sont d'une merveilleuse poésie fuyante comme la fumée d'une Winston light, sa musique comme les meilleures guitares de Bashung ou Ry Cooder. Coeur avec les mains.
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Zaho de Sagazan
Un timbre grave portĂ© par des rythmes Ă©lectroniques qui cĂŽtoient la techno berlinoise et lâelectronica française. Cette Nantaise de tout juste 22 ans a donnĂ© son premier concert en premiĂšre partie de Mansfield Tya, ça pose le personnage, qui a tout dâune rĂ©vĂ©lation. On vous suggĂšre vivement d'aller la dĂ©couvrir maintenant, vous pourrez dire que vous Ă©tiez lĂ Ă ses dĂ©buts...
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Moving Grooving #4
La quatriĂšme Ă©dition de ce rendez-vous organisĂ© par le collectif de danseurs The Love movement, une soirĂ©e oĂč "les corps se libĂšrent et les esprits se connectent autour d'une source commune : la musique. Une soirĂ©e qui conjugue DJs, musique live et danse dans une atmosphĂšre de partage et dâinclusivitĂ©. C'est aussi l'envie de retrouver l'expĂ©rience clubbing, du danser seul en osmose avec les pĂ©pites proposĂ©es par les DJs, du danser ensemble en dialogue mouvant sur la piste.
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Les sorciÚres : un nouveau féminisme ?
Waouwa. Super chouette. Elisabeth Feytit, c'est la crĂ©atrice de l'un des podcasts les plus intĂ©ressants du moment, MĂ©ta de choc. MĂ©ta pour mĂ©tacognition ou mĂ©tathinking, ce concept pas du tout nouveau, mais qualifiĂ© par un nouveau mot, consiste juste Ă rĂ©flĂ©chir Ă comment on pense, Ă ses processus mentaux, Ă ses processus d'acquisition et de conservation du savoir, Ă ses perceptions, ses maniĂšres de rĂ©soudre les problĂšmes. > La rencontre-confĂ©rence de ce soir porte sur le concept de sorciĂšre moderne autour des pouvoirs oubliĂ©s que les femmes pourraient cultiver afin de se libĂ©rer de lâassujettissement patriarcal.
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Mulier. Cie Maduixa
Vu au Festival des Rias. Un trÚs beau spectacle, troublant, qui décoiffe. Cinq femmes, cheveux nattés, en robe grise comme dans La Servante écarlate. Mais montées sur des échasses. C'est de la danse, de l'énergie, de la poésie, des images trÚs fortes. On vous laisse jeter un oeil aux images ICI.
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Dansfabrik Ă Brest et alentours
Un des meilleurs festivals de danse de Bretagne. On a envie de tout voir, et surtout ce qu'on n'a pas envie de voir parce que c'est toujours une découverte. Aux manettes, Betty Tchomanga, danseuse brestoise qu'on adore, mais aussi JérÎme Bel ou Miet Warlop, et un temps fort autour du voguing, et des ateliers ouverts à tous, des rencontres, et toussa toussa. On fonce.
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Emma Burr et les musées
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Emma et moi, on partage un goĂ»t trĂšs marquĂ© pour les musĂ©es et les gens qui les frĂ©quentent. Une visite dâexpo tient autant au plaisir de se perdre dans les Ćuvres que dans lâobservation des visiteurs. Leur maniĂšre de se tenir, la façon quâils ont de relever le pied, dont ils croisent les bras, dont ils posent la joue sur leur main, leurs tĂȘtes qui se penchent, les corps des couples qui se rapprochent - la façon quâont les couples de se dire les choses, en posant une main sur le corps de lâautre, ou en chuchotant Ă lâoreille, câest vraiment trĂšs joli - les corps qui avancent et reculent pour embrasser un ensemble, ou se colle au plus prĂšs pour chercher un dĂ©tail, une matiĂšre, un reflet. Les discussions, commentaires, exclamations, Ă©tonnements. Lâenthousiasme, lâincomprĂ©hension, la perplexitĂ©, le rejet⊠Souvent, les visiteurs sont habillĂ©s dâune maniĂšre particuliĂšre, peut-ĂȘtre parce que les amateurs dâart sont aussi sensibles au vĂȘtement, souvent parce que les Ă©tudiants en art frĂ©quentent assidument les musĂ©es, et qu'ils aiment les couleurs, les motifs, les formes, quâils portent parfois en Ă©tendard, en carte dâidentitĂ©.
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Les musées sont un merveilleux temps de regard
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Emma visite beaucoup dâexpos - on avait mĂȘme prĂ©vu aller voir Françoise Petrovitch ensemble Ă Landerneau â et elle a pris lâhabitude de croquer les visiteurs, parce quâelle adore ces attitudes oĂč chacun peut se reconnaĂźtre « mais je ne dessine presque jamais lâĆuvre â une dame mâa dit un jour que les Ćuvres, on les imagine - et jâaime garder le blanc ». Le blanc, câest la signature dâEmma : le blanc autour, le blanc qui grignote, le blanc qui envahit. Pas du blanc ajoutĂ©, le blanc de la feuille. Un blanc qui fait un peu « flotter » le sujet, en lâoccurrence les visiteurs. Dans la sĂ©rie quâelle prĂ©sente chez Baam, des visiteurs de lâexposition dâAlice Neel au Centre Pompidou, dâAndrĂ© Devambez au Petit Palais, du FRAC de Clermont-Ferrand⊠« Jâaime me plonger dans lâĆuvre, lire les panneaux attentivement â mĂȘme si ça Ă©nerve mon fils ! â Les musĂ©es sont des endroits oĂč je me sens bien. Jâaime ĂȘtre tĂ©moin de gens qui aiment la mĂȘme chose que moi ». Les sujets dâEmma ne savent jamais « Je ne prĂ©viens pas. Je veux Ă©viter la pose. Et comme ils ne sont pas identifiables (ils sont toujours reprĂ©sentĂ©s de dos) ça reste anonyme. Sauf quand câest des copains ! »
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> Jusqu'au 25 mars, Baam, 26 rue Gal Dubail, Lorient.
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Dâun point de vue technique, Emma prend des photos « Jâextrais des attitudes qui mâintĂ©ressent, des lumiĂšres sur les tissus ou les cheveux, et je fais un dessin trĂšs soignĂ© au crayon. Je pose ensuite ce dessin sur une boĂźte lumineuse, et je le « dĂ©calque » en peinture, avec des aplats de couleur, les couches claires dâabord, puis les plus foncĂ©es, avec de la gouache ».
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Bertrand Riguidel partage ses coups de coeur sur Vannes et le Golfe du Morbihan dans Sorties de secours. Vous pouvez retrouver ses podcasts, "Face B", ICI.
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Citations ludiques. Christian Allaire
BERTRAND RIGUIDEL
En ce dimanche ensoleillĂ©, un petit tour sur la rive gauche, Ă B.R.E.F., pour dĂ©couvrir Citations ludiques. Une expo qui se nourrit de l'art. Point de dĂ©part de l'artiste Christian Allaire : Marcel Duchamp et son fameux urinoir (Fontaine). Mais Allaire ne se contente pas du bidet, qu'il rĂ©interprĂšte et questionne, il convie aussi les maĂźtres du Pop art, Warhol, Basquiat, Joseph Beuys, Robert Rauschenberg⊠Comme c'est un artiste joueur (tout est dans le titre), Christian Allaire nous met la banane ! Partout ! Elle se retrouve aussi en bleu Klein, posĂ©e sur un vinyle de cĂ©ramique blanche, un scotch jaune la ceinturant : magistral. Les Ćuvres exposĂ©es sont autant de tableaux et photos, pieds de nez, clins d'oeil, ou bien croche-pattes Ă l'art en gĂ©nĂ©ral, mais au Pop art en particulier.
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Tout le monde, petits et grands, pourra se faire sa référence et son interprétation, les plus pointus sauront tirer le fil pour le mettre sur le point bleu (Klein !). Comme quoi, un urinoir n'aura jamais fini de faire couler l'inspiration de certains artistes, qui n'ont pas perdu leur ùme d'enfant !
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> Du 9 au 26 FĂ©vrier, du lun. au dim. de 15h Ă 19h, B.R.E.F. 8 rue du commerce, Vannes
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Pour tenter de gagner, envoyez-nous un mail đȘđŠđ€đ«đŹđ« avec : 1. votre nom / 2. votre numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone / 3. le titre et la date du spectacle pour lequel vous jouez.
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Cette semaine, gagnez des places pour
âą Qu'on vive ! Les frĂšres Pavlov.
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Prendre place dans la gare dâHennebont, attendre le prochain train. Dans ce lieu public, lieu de solitudes partagĂ©es apparaĂźt Anne, la comtesse, dans les Ă©crans dâaffichage de la gare. Elle raconte son histoire, une histoire de famille sans famille. AprĂšs Ma place Ă table, Les FrĂšres Pablof (qu'on adore) prĂ©sentent le second volet dâune sĂ©rie de spectacles autour des multiples façons que nous avons de faire famille. (ThĂ©Ăątre documentaire)
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Les Insolites
Il semblerait que lâinsolite soit Ă la mode. Le Larousse dĂ©finit le mot ainsi : « Qui est diffĂ©rent de lâhabitude et qui surprend ». Mais lâinsolite, quand il devient la tendance, reste-t-il insolite ? Et lâinsolite est-il le mĂȘme pour tout le monde ? A partir de quand et de quoi un lieu, une ambiance, peut-elle ĂȘtre qualifiĂ©e dâinsolite ? A Lorient, sont considĂ©rĂ©s comme insolites, la plupart du temps â donc, toujours surprenants, ou pas ? â les blockhaus de la base de sous-marins. Câest lĂ quâaura donc lieu la premiĂšre Ă©dition des Insolites, quâorganisent Alexandra, Alexandre et Thibaut, que je rencontre au Club Bulot un matin tout gris. Autour dâune infusion Ă la menthe, nous avons cette conversation sur la nature de lâinsolite. Pour moi, les alvĂ©oles du K3, la salle du K2, sont des lieux familiers : jâai assistĂ© Ă des dizaines de spectacles dans le premier, jâai Ă©tĂ© vaccinĂ©e contre le Covid dans le second. Pour eux, et pour beaucoup des gens qui rĂ©pondent Ă leur proposition (lâĂ©vĂšnement a dĂ©jĂ attirĂ© lâattention des Lorientais, et pas seulement les clubbers) il y a un Ă©tonnement et une envie de dĂ©couvrir : « Le grand public ne connait pas le K2. Le lieu intrigue les gens ». L'idĂ©e ? Organiser des soirĂ©es festives et dansantes « dans des lieux pas faits pour ça ». Parmi les endroits qui les font rĂȘver, lâancienne poudriĂšre de Mentec Ă QuĂ©ven, le toit du K3, le Fort du Locâh, les formes de Radoub de lâarsenal, les cales des pĂ©troliers, le rĂ©servoir dâeau du PĂ©ristyleâŠ
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Câest qui « Les insolites » ? Ils font partie des trentenaires arrivĂ©s Ă Lorient aprĂšs le Covid : Alexandra Le Dily, graphiste et illustratrice, fait partie du bureau de Baam et signe lâidentitĂ© visuelle des Insolites. Alexandre FerrĂ© est auteur-compositeur-interprĂšte et DJ sous le nom de Panorama Boy, a mixĂ© au Cassidyâs pendant le FIL, et pendant Les rues barrĂ©es, organisĂ©es par Baam en septembre. Thibault Le Carer est revenu Ă Lorient aprĂšs des Ă©tudes Ă Bordeaux pour monter une agence dâĂ©vĂšnementiel. Tous les trois, ils imaginent un projet de « mise en valeur du patrimoine local Ă travers les artistes locaux et la gastronomie locale, qui rayonne sur la Bretagne »
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Câest quoi « Les insolites » ? Leur baseline : « Inoubliables soirĂ©es ». Un projet « complet, avec un coin restauration dĂ©diĂ© (pour cette Ă©dition, avec Bilinkke, traiteur Ă vĂ©lo, et le CafĂ© baroudeur, crĂȘpier ambulant), mais aussi un aspect sĂ©curitĂ© important, des agents, des couvercles anti-drogue⊠On ne veut pas empiĂ©ter sur les horaires des boĂźtes de nuit, aussi on arrĂȘtera Ă 1h30. On veut proposer une alternative Ă la fĂȘte, faire partie de la mouvance Ă Lorient, dynamiser la nuit avec de la qualitĂ© ». Des soirĂ©es destinĂ©es à « tous les Ăąges, de 18 Ă 60 ans, en famille, entre amis, toutes les catĂ©gories, le grand public. Pour sâamuser et danser. Avec tous les styles de musique ». LâĂ©quipe a envie de pĂ©renniser le principe avec quatre soirĂ©es par an sur des thĂ©matiques en lien avec les saisons, Ă commencer par cette premiĂšre soirĂ©e sur le thĂšme de la montagne et les sports dâhiver, dĂ©corĂ©e avec des tĂ©lĂ©cabines.
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Le programme du 3 mars ⹠18h : Emezi, le projet d'Elise et Perynn, proposition pop et jazz venue du Léon. Les deux musiciennes écrivent leurs textes en breton, langue qu'elles parlent au quotidien. Leurs influences : Aretha Franklin, Whitney Houston, Amy Winehouse, Beyoncé.
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âą 19h : Sister Morphine, groupe de QuimperlĂ© qui puise ses influences dans le Blues de Muddy Waters, B.B King ou Ăric Clapton. La formation composĂ©e de trois musicien-nnes fait voyager son public Ă travers les prĂ©mices du rockânâroll des annĂ©es 1950-1960. âą 20h30 : Kenata, groupe de Lorient composĂ© de 5 musiciens rockeurs, au rĂ©pertoire punchy : Queen, Bon Jovi, Deep Purple, Aerosmith, Maroon 5...
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âą 22h : DJ set de Panorama Boy (disco, house et french touch). AccompagnĂ© par Hydrophone, il a mixĂ© plusieurs annĂ©es Ă Paris, Chez Moune, EP7 ou Chez Maximâs. En tant quâartiste, il chante de la pop française aux influences 80âs.
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Avant de nous quitter, je leur ai demandĂ© de me citer chacun le titre dâune chanson qui les fait sauter de leur tabouret de bar pour bondir sur le dancefloor : pour Alexandra ce sera « I love U so » de Cassius ; pour Alexandre, « Teardrops » de Womack & Womack ; pour Thibault, « Seven Nation Army » des White stripes. Et pour moi "Connected" de Stereo MC's.
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