👁️‍🗨️ On vous emmene voir Dominique A en concert a Fouesnant

N° 438 - 20 février 2025

Guy Brunet, le cinéma de mon père
Né en 1945 à Viviez, dans l’Aveyron, Guy Brunet se prend de passion pour le cinéma en regardant les films projetés par son père, ancien projectionniste ambulant. Dès l’enfance, il réalise des dessins consacrés au cinéma, puis écrit à seize ans son premier scénario. Adulte, il décide de se consacrer à sa passion, sans moyens techniques ou financiers, sans formation, il endosse à lui seul les différents métiers nécessaires à la fabrication d’un film. L’exposition présente le créateur, à travers décors, silhouettes d’acteur en carton, dessins et nombreux extraits de ses films.

Un univers déroutant, entre art naïf et art brut.

> Du 25 janvier au 13 avril, Galerie du Faouëdic, Lorient

Alain Chamfort

Un rendez-vous privilégié : un spectacle qui réunit les grandes chansons de sa carrière, dans lequel il se livrera au jeu d’une interview en direct. Sur scène, accompagné de son pianiste et de sa complice de toujours, la chanteuse et animatrice franco-américaine Valli, il partagera les anecdotes et grands moments de sa vie professionnelle : son démarrage de carrière comme musicien au côté de Jacques Dutronc, ses débuts de chanteur avec Claude François, les années Gainsbourg, la naissance de ses chansons, les rencontres qui ont marqué sa vie, les succès, les déboires.

> Ven 28 fév à 20h30, Les Arcs, Quéven

Biennale Petits formats

C'est Nathalie Douillard, une artiste qu'on aime beaucoup, qui a reçu le premier prix de la biennale des petits formats de la Société Lorientaise des Beaux-arts. A ses côtés, plus d'une centaine d'artistes exposent chacun quatre oeuvres. Outre ceux que l'on croise lors des ateliers ouverts, il sera plaisant de découvrir de nouveaux univers et quelques pépites...

> Jusqu'au dim 23 fév, Palais des congrès, Lorient.

Marc Lathuillière

Marc Lathuillière présentera son projet Luces Distances, une alliance création-résistance tissée depuis 2020 avec la communauté afro-métisse de La Madre Unión, en Colombie, dans une zone de déforestation et de contrôle narco-paramilitaire. Pensé dans cette contrainte, le processus artistique est construit sur leurs demandes de sécurité, de visibilité et de capacitation. L’artiste, soutenant la naissance de leur association de gardiens de la forêt, a développé avec eux des processus participatifs associant photographie, écriture, le tournage d’un court-métrage et, avec Tim Ingold, la création de cerfs-volants porteurs de poèmes.

> Rencontre jeu 27 fév à 18h30, Ecole d'art, Lorient

LE PROGRAMME DE LA SEMAINE EN UN CLIC

AIE 💛

L'Atelier d'Impro / Electro du pays de Lorient est un collectif de musiciens qui pratiquent l'improvisation libre (On vous en reparlera plus tard). Des temps où tout le monde improvise ensemble, simultanément aussi bien en musique qu'en danse ou en dessin. Chaque "morceau" est donc une création unique de l'instant où chaque musicien nourrit son inspiration des autres.

> Prochaine répétition (ouverte au public) jeu 20 fév de 18h à 20h, L'Embarcadère, Lorient

Des nouvelles du fond, une expédition vers les abysses

Damien Roudeau, reporter graphique, a dessiné pendant un mois à bord du navire océanographique le Pourquoi Pas ? lors de la campagne Momarsat en 2022. Il expose une centaine d’originaux de ses croquis de l’expédition.

> Jusqu'au sam 22 fév, Médiathèque d'Hennebont

Défaire le genre

Aller faire un tour du côté de l'Ephémère, lorsqu'il y a des artistes en résidence, c'est toujours une bonne idée. Plusieurs temps d'ateliers ou de rencontres sont prévus avec Caroline Bodolec.
> Du 24 fév au 4 mars, L'Ephémère, Port-Louis

Conférence du duo de designers "Dungeon & Design"

On ne résiste pas à l'envie narquoise de vous publier in extenso le texte de présentation, avec un (gentil) petit sourire en coin, qui n'empêche pas que la conférence, peut-être pour le nom que le duo s'est choisi, nous fait envie.

"En accordant une importance égale au récit et à la matérialité, Dungeon & Design se spécialise dans l’intégration d’éléments fictionnels au sein du design d’objet et d’espace, développant une pratique où phénomènes sociaux et esthétiques participent à la préservation d’un patrimoine imaginaire.
Dungeon & Design explore et met en lumière des récits alternatifs, émergents et oubliés, décloisonnant cultures populaire et intellectuelle en utilisant l’humour comme outil de recherche et de communication"

> Lun 24 fév à 18h30, Ecole d'art, Lorient

Bynocchio de Mergerac

Un grand classique du théâtre d'objet, toujours très rigolo, signé Bouffou Théâtre. Pour ceux qui ne l'ont jamais vu durant les nombreuses années où il a tourné, séance de rattrapage.

> Mar 25 fév à 19h, Grain de sel, Séné

Ovni Rêveur, le corps éparpillé dans la tête

On a très très hâte de voir ça. Dans un dialogue mêlant théâtre et danse, la metteuse en scène Lena Paugam - dont on avait beaucoup aimé la version d'Ode Maritime de Pessoa - met en scène le magnifique danseur et chorégraphe Thierry Thieû Niang et l’inclassable autrice Babouillec, autiste, qui écrit, mais ne parle pas. Hors norme, le spectacle devrait être bouleversant

> Mar 25, mer 26, jeu 27 à 20h, Théâtre de Lorient- Duras (CDDB)

Conférence Olivier Cadiot 💛

Ne le manquez pas ! Auteur magnifique, longtemps complice du metteur en scène Ludovic Lagarde, vous avez peut-être vu "Le colonel des zouaves" ou "Un mage en été" au Théâtre de Lorient, époque Eric Vigner. Poète en prose, sarcastique, Cadiot a l'oeil qui pétille et la langue inventive.

> Mer 26 fév à 18h30, Ecole d'art Lorient

Jacky Molard quartet

Un voyage autour des musiques traditionnelles d’ouest en est de l’Europe à travers les compositions de Jacky Molard. Le groupe se compose d’un saxophoniste multi-timbral, d’une contrebassiste au groove puissant, d’un accordéoniste harmoniste et d’un violoniste ouvert sur toutes les musiques du monde. Jacky Molard, Hélène Labarrière, Yannick Jory et Janick Martin.

> Jeu 27 fév à 20h30, Amzer Nevez, Ploemeur

Dafné Kritharas

On a eu d'excellent retours lors de son passage au Dôme de Saint-Avé. De sa voix claire et déchirante, Dafné Kritharas chante l’exil, l’amour et la joie des chants grecs d’antan. D’un père grec et d’une mère française, elle puise son inspiration dans un répertoire né de la convergence des cultures ayant cohabité pendant quatre siècles sous l’Empire Ottoman : chants grecs, séfarades, bosniaques, arméniens, turcs, nourrie de jazz, de folk et d’une note électro.

> Jeu 27 fév à 20h30, l'Archipel, Fouesnant

Après "Géraldine en transition", Géraldine Berry revient avec une nouvelle chronique. Au programme, trois, quatre ou cinq idées sur des choses engagées, militantes, citoyennes, et culture !

Cette semaine, pas mal d’associations qui organisent des choses ! Participer à leurs événements, c’est les soutenir. Alors on n’hésite même pas.

🟡 Que diriez-vous d’un petit chantier au jardin ? Le tiers-lieu L’îlot Kergaher à Guidel organise régulièrement des chantiers participatifs pour apprendre autant que pour donner de son temps et de son énergie. Le prochain c’est vendredi 21 février, c’est toute la journée, mais il est possible de participer juste quelques heures. Et le déjeuner est offert. En savoir +

🟡 Danser, c’est ce que vous propose Radio Balises avec sa Bamboche au Concept à Lorient vendredi 21 à partir de 19h30. Du bon son, des platines, et y aura évidemment des trucs très cool à manger et à boire. Ouvert à toutes et tous, entrée libre, c’est l’occasion de discuter aussi avec l’équipe de la radio associative du pays de Lorient.

🟡 On retourne au Concept samedi soir (on ne peut pas y dormir ;-)) à l’initiative de la CALE pour voir le film de Mathieu Rigouste : "Nous sommes des champs de bataille" à 18h45. Un film sur la fabrication de la guerre, la globalisation de la surveillance et le commerce de la répression. Donnez-vous une idée en regardant la bande-annonce, déjà édifiante. Pour se détendre quand même un peu, y aura des frites.

🟡 Vous aimez chanter, danser, vous déguiser ? C’est carnaval à Maison Glaz à Gâvres ce samedi 22 février, sur le thème poulpes et méduses. Rendez-vous dès 15h30 à l’embarcadère de Gâvres pour le défilé, et puis ensuite ça enchaîne toute la journée, avec concerts, chorale, bal et ambiance tropicale. Plus d’infos ici.

🟡 Tant qu’à être de ce côté-là de la rade… Pascal Jaouen, c’est un peu le dieu de la broderie en Bretagne. Si vous voulez découvrir son travail, ça se passe à l'Espace culturel de Kerdurand à Riantec avec une collection haute couture faite de pièces uniques. Jusqu'au 16 mars. Plus d’infos et horaires ici.

Souvent quand je bouge, je fais des story sur Instagram : @geraldineberry_lorient

Lorène Rouleau

La première fois que j’ai rencontré Lorène, c’était à Lanester. Une dizaine de dessins - gravures plutôt, mais j’y avais surtout vu le dessin – avaient déclenché ce truc qui m’arrive quand je découvre un·e artiste. Un petit signal d’alerte interne qui dit « Ho Ho Ho, c’est bon ça », une envie irrépressible d’avoir une de ces œuvres chez moi, passer devant un café à la main, poser mon regard dessus quand je suis dans mon canap, m’arrêter au milieu du couloir pour la scruter. Le désir.

On s’est revues plusieurs fois. Et j’ai aimé sa manière d’être artiste : avec simplicité, honnêteté, modestie, oui. Lorène parle de son travail comme une artisane, sans verbiage ni jargonnage, sans endosser le costume parfois caricatural de l’AAArtiste. C’est super plaisant.

On est allées ensemble voir son exposition « Souvenir d’une vague » (quand on s’appelle Rouleau, c’est presque redondant), à la Galerie Tal-Coat. Sans palmes ni tuba, sans combi ni maillot, en gardant nos chaussures. Je n’ai même pas eu les pieds mouillés. Pourtant l’eau est là. Partout. Le son de l’eau, d’abord, comme si la mer était montée jusqu’à envahir la galerie en sous-sol. Le bleu de quelques projecteurs qui vient parfaire l’impression de grotte sous-marine. Et les regards échangés par Lorène avec les vagues.

J’ai découvert ça quand je me suis moi-même mise à dessiner : il y a des gens qui dessinent dans leur tête ou leur mémoire, et il y a des gens qui dessinent avec leurs yeux. Lorène fait plutôt partie de la seconde catégorie. Elle dessine ce qu’elle voit. Mais ce qu’elle voit, elle doit aller le chercher, avec un masque et un appareil photo étanche. Lorène dessine le dessous de l’eau. Littéralement. Enfin pas tout le temps, parfois elle dessine ce qu’il y a sous l’eau. Mais quand j’ai découvert son travail, c’était surtout ça : le dessous de la surface, presqu’à la surface, au plus près de la ligne de flottaison. Ce qu’on voit quand on est dans l’eau, à faible profondeur, et qu’on se retourne sur le dos pour regarder au-dessus de soi : la lumière, la couleur du ciel, les rides et ondulations de l’eau, les bulles. Une matière transparente, mouvante, fuyante. Les premiers travaux de Lorène racontaient ce dessous, parfois juste la matière, parfois avec des idées de corps : l’esquisse d’un bras, la bretelle d’un maillot, la lanière d’un masque.

Depuis, Lorène a continué à dessiner ce qu’il y a sous l’eau, mais plutôt le fond : les petits cailloux, les algues, la boue, les rochers. Elle se penche sur ce fond sans s’y perdre, reproduisant des formes qui n’en ont pas vraiment, de forme. Suivant des chemins qui n’en sont pas, des motifs sans début ni fin, produisant un paysage réel et abstrait, entre la cartographie et le relevé, un paysage qui envahit le papier pour former d’immenses panoramas marins, peut-être. Le changement d’échelle produit un trouble. On ne sait pas ce qu’on voit, on sent que, peut-être.

Car la technique est troublante. Si les premières gravures étaient produites sur un plexiglass enduit d’encre et recouvert de papier japon, créant des estampes en noir sur blanc, la série suivante, fabriquée pour l’exposition, a été faite sur des plaques de zinc de 25 centimètres par 50 centimètres, ajustées les unes aux autres pour former des pièces allant jusqu’à 2 mètres par 2 mètres, mais également autonomes : « c’est du zinc de toiture, recouvert d’une sorte de duvet noir – comme les cartes à gratter ! – que je grave par aplats ou hachures, beaucoup de traits. Je décalque la photo pour avoir une base et expérimenter le dessin, puis je reproduis à main levée ». Cette base de dessin décalqué permet d’accepter la réalité des vides ou des motifs que le cerveau pourrait être tenté de combler, de fermer ou d’enjoliver. Le noir des plaques est alors troué par les formes et les aplats qui révèlent le métal sur lequel les lumières bleues et orangées créent des reflets changeants.

Sont également exposées plusieurs séries, qu’on vous laisse découvrir : plantes, têtes, pièces en volume, collections…
> Jusqu’au 19 avril, Galerie Tal-Coat, Hennebont.

Envoyez-nous un mail à cestparla@sortiesdesecours.com pour tenter de gagner des places (n'oubliez pas de nous donner votre numéro de téléphone et le titre du spectacle). Cette semaine vous jouez pour Dominique A et Blockbuster.

Blockbuster

Assemblage surprenant de 1400 plans issus de 160 films hollywoodiens, tous les ingrédients du blockbuster y sont réunis : les héros manichéens, les courses poursuites, les explosions spectaculaires. Véritable OVNI théâtral, Blockbuster est un grand détournement où se mêlent doublages en direct, théâtre, cinéma, rock’n’roll et humour corrosif. Une satire détonante par le Collectif Mensuel, sur les sphères de pouvoir où l’humour devient arme de contestation.

> Sam 8 mars à 20h30, Théâtre du Blavet, Inzinzac-Lochrist

Dominique A

C’est un projet qu’il caresse depuis plusieurs années : parcourir, en mode intime, mais pas en solitaire, le répertoire constitué depuis ses débuts. Dominique A s’associe à deux instrumentistes de talent, Julien Noël aux claviers et Sébastien Boisseau à la contrebasse, pour chanter quelques morceaux choisis. Un voyage dans le temps sublimé par une présence scénique accrue et le jeu complice des musiciens.

> Jeu 6 mars à 20h30, l'Archipel, Fouesnant

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