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N° 439 - 27 février 2025
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Un spectacle sur la rĂ©silience, le combat pour la vie, la douce folie qui nous permet parfois de rester debout. Christine, câest une boxeuse, un personnage assez masculin en mini-jupe. Câest une nana avec des jambes de 2 mĂštres de long. Elle ressemble Ă Julia Roberts mais elle a un nez de clown et des dents pourries. Christine est lĂ , dans la vraie vie, avec nous, maintenant, dans lâinstant. Mais elle est aussi dans son monde, avec lâĂ©nergie de Mary Popins. Christine fume, elle « provoque » le cancer (câest Ă©crit sur le paquet), et alors ? Câest comme ça. Elle aime bien le rhum et elle met du rouge Ă lĂšvres, elle est belle. Un spectacle aussi drĂŽle quâĂ©mouvant, unique, inoubliable.
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đ Notre spectacle de clown·e prĂ©fĂ©rĂ©e de tous les temps
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Théùtre. Mustafa perd son papa. Dans sa classe, PamĂ©la a elle aussi perdu quelquâun : son chien. Forts de ce point commun, ils deviennent insĂ©parables. Un jour dĂ©boule la petite Françou, une brindille de CP qui leur propose de revoir pĂšre et chien. Il suffit dâaller de lâautre cĂŽtĂ© ! Elle y va tous les mercredis. La petite Françou a lâair zinzin, mais lâespoir gagne les deux amis⊠Un plan de dĂ©part sâĂ©chafaude, la trouille au ventre, le cĆur qui bat⊠Une incroyable aventure commence⊠qui va entrainer un tas dâĂ©lĂšves et faire trembler tous les adultes ! PlutĂŽt que dâenterrer nos disparus dans lâoubli, ils sont Ă lâhonneur dans ce spectacle drĂŽle et plein de poĂ©sie.
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Plongez dans l'univers du Festival MéliscÚnes !
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Pour cette 24e Ă©dition, le Festival MĂ©liscĂšnes, organisĂ© par la Ville dâAuray â Centre Culturel AthĂ©na devient un projet intercommunal accompagnĂ© et soutenu par Auray Quiberon Terre Atlantique, conçu avec les 24 communes du territoire. Marionnettes, théùtres d'objets, c'est LE festival de rĂ©fĂ©rence du genre.
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LesâŻrĂ©servations et les retraits deâŻbillets se font cette annĂ©e directement auprĂšs de la billetterie centralisĂ©e du Centre Culturel AthĂ©naâ/âAuray. RĂ©servations ICI
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Cette semaine, quatre jours ont été consacrés à alterner paracétamol, citron chaud et salades orange-kiwi, la bouche ouverte et l'oeil vide, avec des neurones partis trÚs loin. C'est pas le scénario le plus favorable pour vous faire partager notre enthousiasme pour les sorties de la semaine.
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Ce sera donc un numéro tout maigrichon, pardon pardon.
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Quelques idées pour la semaine avant d'aller se coucher...
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Conférence La question ouïghoure et la justice internationale, par Chloé Drieu CNRS
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> Jeu 27 fĂ©v Ă 20h. au LycĂ©e Dupuy de LĂŽme, salle RicĆur. Gratuit.
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Ciné-débat : "Séraphine" de Martin Provost. Un film sur la peintre art naïf Séraphine Louis, dite Séraphine de Senlis.
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> Jeu 27 fĂ©v Ă 18h15 Ă l'OcĂ©anis de Ploemeur, salle Port-Blanc. Tarif 3âŹ.
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Rencontre avec l'éditeur Bruno Doucey dans le cadre du festival de la parole poétique Sémaphore
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> Sam 1er mars à 11h à la librairie Divergences à Quimperlé. Gratuit.
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Résidence / L'artiste Quentin Rioual vous reçoit pour écrire ou vous faire écrire.
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> Tous les mercredis de 14h Ă 16h jusqu'au 25 juin Ă la maison Germaine Tillion Ă Plouhinec
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AprÚs "Géraldine en transition", Géraldine Berry revient avec une nouvelle chronique. Au programme, trois, quatre ou cinq idées sur des choses engagées, militantes, citoyennes, et culture !
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Cette semaine sera politique ou ne sera pas, et sera aussi tournĂ©e vers la jeunesse. Ăa tombe bien, les deux vont trĂšs bien ensemble. Et câest une bonne nouvelle.
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đĄ Un film qui a lâair tout fou ce vendredi 28 Ă 20h au Tamtam (mĂ©diathĂšque de Lanester) !
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On Gaku notre rock est un film dâanimation rĂ©alisĂ© Ă la main par Kenji Iwaisawa : 7 ans de travail et 40 000 illustrations pour 71 minutes de film. Lâhistoire dâun trio de lycĂ©ens marginaux qui n'ont jamais touchĂ© un instrument de musique de leur vie qui dĂ©cident un beau jour de crĂ©er un groupe de musique.
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> Projection organisée par le ciné-club de Lanester Les Oisifs. Participation au chapeau.
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đĄ Puisque vous avez dĂ©cidĂ© de passer votre vendredi soir Ă Lanester, partez un peu plus tĂŽt et arrĂȘtez-vous Ă 18h30 au centre social Albert Jacquard pour assister Ă la confĂ©rence-dĂ©bat de ClĂ©ment SĂ©nĂ©chal, militant Ă©cologiste et auteur du livre âPourquoi lâĂ©cologie perd toujoursâ. ThĂšme de la confĂ©rence : LâĂ©cologie, un truc de riches ? Bonne question. En partenariat avec la librairie Fracas.
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đĄ Si vous ĂȘtes inquiet·e face Ă la montĂ©e des extrĂȘmes-droites, ne restez pas seul·e. Venez grossir les rangs de la manifestation rĂ©gionale contre lâextrĂȘme-droite ce dimanche 2 mars Ă 14h30. Rendez-vous sur le parvis du LycĂ©e Dupuy de Lome. Ăa fait toujours du bien de ne pas rester dans son coin quand tout nous effraie.
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đĄ Pas sĂ»re que vous ayez une place pour Fiskal, la nouvelle crĂ©ation de la compagnie de danse Câhoari pour la reprĂ©sentation de dimanche 2 mars 17h Ă LâEstran⊠Mais il en reste pour la reprĂ©sentation scolaire du lundi 3 Ă 14h30, alors si vous avez lâoccasion de vous Ă©chapper du boulot 1 heure, tentez le coup (et tant pis pour la salle remplie dâenfants) ! Fiskal âse veut ĂȘtre le portrait dâune jeunesse bretonne qui se construit sur des valeurs sociales et solidaires, et sur la notion du DIY (do it yourself) comme un pied de nez au systĂšme conformiste.â
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đĄ On reste dans le politique avec la venue Ă Lorient le mercredi 5 mars Ă 19h30 des dĂ©puté·es Marie Mesmeur et RaphaĂ«l Arnault Ă la Maison des associations pour la confĂ©rence : âGroupes fascistes, extrĂȘme droite Ă©lectorale, comment les faire reculer ?â Une semaine politique on vous dit.
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Juste avant de choper la grippe, jâai rencontrĂ© LĂ©na Paugam. Et puis mardi soir, je me suis traĂźnĂ©e au théùtre pour voir Ovni RĂȘveur. Jây tenais beaucoup. Jâai bien fait.
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Sur un plateau presque nu, juste bordĂ© de rideaux de fil blanc, une table et deux chaises. Elles seront pour HĂ©lĂšne et sa mĂšre, VĂ©ronique. Assises cĂŽte Ă cĂŽte, entre elles se joue alors un jeu quâon sent se jouer depuis des annĂ©es. VĂ©ronique, sa tĂȘte presque posĂ©e sur lâĂ©paule d'HĂ©lĂšne, ses mains voletant sur la table, prenant celles de sa fille. Et des petits carrĂ©s de cartons sur lesquels sont imprimĂ©es des lettres, quâune Ă une, HĂ©lĂšne attrape comme un oiseau, garde dans son poing serrĂ©, laisse sa mĂšre ne jamais sâimpatienter, laisse sa mĂšre entrouvrir son poing doucement, dĂ©couvrir la lettre, avant de la retirer de sa cachette menotte et la poser sur la table. Chaque lettre se gagne, une Ă une, par le mĂȘme cĂ©rĂ©monial. Câest trĂšs beau Ă voir. Et puis les lettres forment des mots, les mots des phrases, une poĂ©sie flamboyante et obscure, Ă©poussetĂ©e en un geste de la main pour passer Ă autre chose.
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Babouillec est autiste, lourdement handicapĂ©e, et quand elle a eu 20 ans sa mĂšre sâest rendue compte quâelle savait lire. Depuis, elle collabore avec des artistes, a Ă©crit des livres. Son histoire, sidĂ©rante, est partout, pourquoi la raconter encore alors que personne ne sait comment, pourquoi, cette enfant enfermĂ©e dans un corps hurlant sâest tout Ă coup transformĂ©e en poĂ©tesse cryptique, comment elle a acquis ce vocabulaire, ces rĂ©fĂ©rences, sa patte dâĂ©crivaine. Lena Paugam voulait faire entendre sa poĂ©sie, câest ce quâelle mâa dit, avec ses grands yeux bleus. Avec le chorĂ©graphe Thierry ThieĂ» Niang et le danseur FĂ©licien Fonsino a Ă©tĂ© inventĂ© un dialogue trouble et joyeux entre le corps presque muet de Babouillec et le corps ultra plastique, animal, sulfureux, tendu et souple, dĂ©sirable, de ce jeune performer sorti de lâĂ©cole du TNB. Une rencontre, qui se fait ou pas Ă chaque reprĂ©sentation. Pour Lena « Ce qui mâintĂ©ressait câĂ©tait de rĂ©flĂ©chir Ă comment adapter la crĂ©ation aux besoins dâHĂ©lĂšne. Pour nous, ça a Ă©tĂ© une expĂ©rience bouleversante. Câest une ode Ă la libertĂ© dâĂȘtre soi. Une place donnĂ©e Ă lâĂ©coute, Ă un temps qui est propre Ă HĂ©lĂšne, avec de toutes petites choses qui fabriquent le prĂ©sent. On ne sait pas ce quâelle va faire, alors on fabrique avec son imprĂ©vu. Câest HĂ©lĂšne en tant quâartiste, pas en tant quâautiste, et on cherche Ă lâaccompagner dans lâexpression de ce quâelle a Ă dire au monde ». En voix off, un timbre reconnaissable entre 999, celui dâArthur H, citant Babouillec « La scĂšne est une libertĂ© de cage pour donner au corps Ă vivre lâanimal de lâautre » ou encore « Ce rien Ă comprendre, ce tout Ă donner ».
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En scĂšne, ce spectacle dâĂ peine plus dâune heure, en effet, demande de prendre le rythme dâHĂ©lĂšne, de son silence ponctuĂ© de rires, de ses regards singuliers, de sa maniĂšre de bouger hĂ©sitante et presque brutale. Indiscutablement Ă©mouvant, le dialogue dansĂ© est beau, la relation entre les deux artistes lisible, et la question de lâautisme toujours prĂ©sente, soulevant une rĂ©flexion assez fascinante sur ce que câest de communiquer sans utiliser des codes culturels appris et rarement questionnĂ©s. Notre regard est troublĂ©, notre Ă©motion manipulĂ©e, dans le sens propre, pas malhonnĂȘte. Il faut accepter de lĂącher la question de savoir quel rĂŽle joue lâautisme dans notre Ă©motion. Il en joue un, il est lĂ , elle est lĂ , et voilĂ tout.
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