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ON A VU... Pronom
Vous le savez, on vous conseille les spectacles que l’on a vus et trouvés bons, mais aussi ceux qu’on devine, dans le filigrane de dossiers, articles, vidéos, rencontres, échanges...
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Parfois on se plante, parfois c’est bingo. Et on n’aime rien tant que ça.
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En septembre, dans notre top de la saison, nous avions misé sur « Pronom », du Groupe Vertigo. On l’a enfin vu jeudi dernier à L’archipel de Fouesnant, et le miel a coulé dans nos veines. Le plaisir d’avoir vu juste - le soulagement aussi, pour ceux qui suivent nos conseils...
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« Pronom » c’est le portrait de Dean, né Isabella ; le récit de ce qu’un simple petit pronom : il ou elle, peut changer dans le quotidien, le regard des autres, le rapport à ses proches. Dean souffre de son assignation au féminin, et ne désire qu’être vu au masculin par son entourage. Mais que faire des sentiments, des souvenirs de ses parents, sa sœur, ses amis, son amoureux ? Comment se dépêtrent-ils de tout ça ? Bienveillants et solidaires, il n’en reste pas moins qu’avec l’arrivée de Dean, ils ont perdu Isabella. « Pronom » raconte comment ils vont continuer à l’aimer, pour ce qu’il est profondément, à la fois le même et différent.
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Guillaume Doucet a choisi ce texte d’Evan Placey, sans nul doute pour son angle assez inédit, sans pathos, mais avec des émotions complexes, et pour la qualité des dialogues, écrits dans une langue parlée à laquelle on croit vraiment. Comme en hommage à cette langue, il surtitre la version française en anglais par un bandeau lumineux, auquel il est plaisant de se référer pour se convaincre de l’intelligence de la traduction.
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La mise en scène, même si elle n’a pas réinventé l’eau chaude (plateau nu, principe du tout-à-vue) structure le plateau par un portant à vêtements triple XL, créant un effet panoramique. Des tapis modulent l’espace, de manière assez inventive, et quelques accessoires plantent le décor. Mais c’est surtout l’échange des rôles, qui – même si là encore, ce n’est pas nouveau – prend ici tout son sens. En effet, les parents de Dean sont tour à tour interprétés par les différents comédiens, hommes et femmes mélangés, histoire d’attirer notre attention sur les notions de genre et d’être… Des comédiens très jeunes, très frais, qui jouent bien, juste et intensément, qui viennent nous chercher jusqu’à l’émotion, on dit merci et bravo.
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Ensuite, dans les quatre spectacles à venir, il y a des valeurs sûres, avec des compagnies qu’on connaît bien, et un petit pari à prendre ensemble, sur Canoan contre le roi Vomiir, un spectacle d’humour un peu forain, à la lisière de l’art de rue, un seul en scène d’Arnaud Aymard, qui a l’air d’être un gars plutôt drôle et qui incarne, dans un univers de saga/série à la Kaamelott, plusieurs archétypes du guerrier, avec juste un sac poubelle et une perruque de laine. Bien délirant, absurde et décalé, il faudra tester la longueur pour voir la pertinence de son label CPPC - allez voir sur le site qui ils sont et ce qu’ils font, c’est une usine à gaz, mais ils ont en général un œil acéré sur la création, et produisent des artistes qui ont une voix, avec un x ou un e.
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> C’est vendredi 3 mai à Grain de sel, Séné
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Côté concert, on ira voir La Maison Tellier, un groupe qu’on aime beaucoup, depuis longtemps, de plus en plus. D’abord pour son esthétique folkeuse à la manière de Beirut ou Moriarty, La Maison Tellier a fini par trouver sa voie, plus littéraire, plus exigeante dans les textes, louchant parfois du côté des défunts Fauve#. On aime leurs références, leur goût des auteurs et de la poésie, leurs ambiances un brin mélancoliques.
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> L’Echonova, Saint-Avé. Vendredi 3 mai
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Côté théâtre, on vous propose La rage des petites sirènes, qui allume les clignotants pour son auteur, Thomas Quillardet, dont on avait adoré le « Où les cœurs s’éprennent », une mise en espace de deux films d’Eric Rohmer, sauf que là, c’est le texte que Quillardet signe, et c’est Simon Delattre qui le porte au plateau, dans une scénographie inspirée des piscines de David Hockney, et des costumes venus de l’univers du Roller derby. Les marionnettes à tige – classiques, donc - des animaux marins qui entourent les sirènes – anguilles, dorades, berniques et harengs – s’ébattent autour d’une piscine gonflable, dans un théâtre de la bricole. L’histoire, elle, met en perspective deux points de vue, le besoin de sédentarité et l’envie de voyager, portés par deux sœurs-sirènes, Olive et Olga…
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> Studio Théâtre de Lorient. Les 7, 10 & 11 mai, un spectacle à voir en famille dès 6 ans
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Et notre seconde proposition, sur laquelle on insistera davantage, c’est – ah oui, bon, c’est à un horaire improbable, mais c’est à cause de la marée – Iphigénie, de Racine, mis en scène par Chloé Dabert, notre chouchoute, et joué – ah, oh, ah, ah, ohlalalala – en plein air, dans la – ah, oh, ah, ah, ohlalalala – sublime crique de Lantecoste, entre le port de Beg Meil et la plage de Cap Coz, l’un de nos Eden finistériens, oui, on a pas peur de le dire, les plus belles plages sont en finistère sud. Sur le spectacle, on vous en a déjà fait des caisses… Le talent de Chloé Dabert et ses mises en scènes épurées – bon, là, pour le coup elle a joué l’humilité et abandonné sa scéno au vestiaire pour une représentation au naturel… Les comédiens, vibrants, intenses, aux voix singulières : Bénédicte Cerruti, Julien Honoré, Sébastien Eveno, Servane Ducorps…
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> C’est jeudi 9 mai, à 14h33, et c’est auprès de L’archipel de Fouesnant qu’il faut réserver
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On termine avec la curiosité de la semaine...
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Blind test au Galion, une soirée jeu dont on nous parle souvent, que beaucoup de gens adorent et qui est généralement blindée, donc à laquelle on n’a jamais pu participer. C’est l’association Les Filles du port qui organise cette soirée, avec un thème top secret. Le principe, une manche cinéma et une manche musique. Et à la fin, une manche danse. Chaque équipe devra présenter une chorégraphie d’une minute à une minute trente, en couple, en solo, à plusieurs, au choix sur Pulp Fiction, Dirty Dancing, Saturday Night Fever, Flashdance ou Rabbi Jacob ! Pour les foufous de la compète et de la danse.
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> Vendredi 3 mai, Le Galion, Lorient
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LE MÉMO CULTURE SUR RADIO BALISES
Ecrit et performé par Isabelle Nivet, la version audio du Mémo Culture est réalisée par la facétieuse Laura Robert, qui y sème des pépites sonores,
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des shabam, des pow et des wizz,
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des extraits musicaux en ping pong
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et monte le tout pour en faire l'émission culturelle qui vous prépare au week-end.
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Retrouvez le sur 99,8 FM ou sur www.radiobalises.com en direct.
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