Les sorties culturelles du Morbihan

N° 411 - 11 juillet 2024

cie des indes
Fortune et Infortunes
Une exposition rĂ©alisĂ©e en partenariat avec le DĂ©partement des recherches archĂ©ologiques subaquatiques et sous-marines (Drassm - ministĂšre de la Culture). La nouvelle scĂ©nographie Fortune et infortunes, l'escadre de Chine et le naufrage du Prince de Conty met en valeur l’histoire exceptionnelle et romanesque de cette frĂ©gate de la Compagnie des Indes. De son voyage vers la Chine en escadre avec le Philibert et l’Aimable en 1745, Ă  l’embarquement de sa prĂ©cieuse cargaison Ă  Canton, en passant par son retour Ă©pique vers Lorient, l’expĂ©dition se trouve sous la menace perpĂ©tuelle des navires anglais rivaux et se confronte aux tempĂȘtes et mers hostiles. Son demi-tour du monde s’achĂšve par un naufrage tragique dans les eaux de Belle-Île-en-Mer dans la nuit du 3 dĂ©cembre 1746. De nombreux objets ainsi que des films d'animations constituent cette exposition dans un espace musĂ©ographique totalement repensĂ©.
> Du 6 juillet au 5 janvier au Musée de la Compagnie des Indes, Port-Louis
feu d'artifice
Concert et feu d’artifice du 13 juillet
Traverser la rade pour profiter des reflets en mer...Une soirée pyrotechnique suivie d'un concert de Arvest, et une buvette pour passer la soirée en famille ou entre amis...
> Dimanche 13 juillet Ă  partir de 18h30
> Buvette organisĂ©e par le foyer laĂŻque dĂšs 18h30. Sardinade organisĂ©e par l’APPPL Ă  19h.
> Tir du feu Ă  22h45
> Concert d’ARVEST à 23h15
veillee contee
Veillées contées avec La Bande à Grimaud
Les mercredis 17 juillet et 21 août à 20h30 au Site Abbatial de Saint-Maurice (Clohars-Carnoët)
Deux soirĂ©es contĂ©es au cƓur de l’étĂ©. Une invitation Ă  dĂ©couvrir les univers de conteurs et conteuses. Traditionnel ou contemporain, breton ou sud-amĂ©ricain, mythologique ou tĂ©lĂ©visuel : autant d’imaginaires que d’artistes au fil d’une dĂ©ambulation dans le parc de l’abbaye de Saint-Maurice.
> Tarif 6/8€ / billetterie en ligne sur Billetweb
> Retrouvez ICI l'ensemble de la programmation estivale de la ville de Clohars-Carnoët
TITRE COUP DE COEUR
Un numéro léger cette semaine, on a tout donné sur la préparation de cette nuit blanche dont on vous parle plus bas, et on a quelques cernes sous les yeux...
En cliquant sur le lien de l'agenda, vous trouverez de quoi vous occuper !
chemin faisant
Chemin faisant. Jacques Le Brusq
On adore son travail, sa maniĂšre de transcender les verts, la vibration de la nature qu'il sait recrĂ©er, les arbres qu'il nous offre, ses prairies qui font tourner la tĂȘte. On n'a pas encore vu cette expo lĂ , mais gageons que ce sera magnifique, Ă  la Chapelle Saint-Jacques et Ă  l'Abbaye Saint-Maurice. On vous laisse relire ce qu'on avait Ă©crit sur lui lors de son passage Ă  La Cohue, Ă  Vannes.
> Jusqu'au 1er septembre, Clohars-Carnoët
chut
Retour sur la Nuit Blanche
Epuisée mais hyper contente !
La nuit blanche de l’écriture et du dessin a eu lieu Ă  Lorient samedi 6 juillet dans une fenĂȘtre mĂ©tĂ©o parfaite, temps doux et (merci aux potes nuages) sans pluie. Yes.


On vous invite à nous contacter pour organiser la prochaine, on a déjà plein de nouvelles idées !

nuit blanche sorties de secours
On avait fixĂ© la jauge Ă  30, on a fini par la dĂ©passer, pour revenir ensuite Ă  27 participants, et c’était parfait ! Une chouette petite troupe de gens qui ne se connaissaient pas Ă  17h le samedi, et ont eu un peu de mal Ă  se quitter Ă  7h le lendemain


On ne vous dĂ©voilera pas les Ă©tapes "secrĂštes" de cette nuit, mais on veut quand mĂȘme vous dire qu’elle a commencĂ© au Lieu de la Photographie, oĂč les salles d’exposition ont permis aux Ă©quipes de se rĂ©partir, assises sur une confortable moquette. On veut vous dire qu’on a fait une Ă©tape jolie comme tout Ă  l’Atelier Ooooh, pendant un concert dĂ©licat de guitare. Et on veut en faire des tonnes sur les bonnes ondes Ă©mises par La Colloc d’en Face, un lieu formidable et super bien pensĂ© pour les fĂȘtes autant que pour le travail, dans lequel on s’est senti·e·s super bien, oĂč on a mangĂ©, Ă©crit, dessinĂ© et mĂȘme dansĂ© ! (ça, c'Ă©tait presque pas prĂ©vu...)
nuit blanche sorties de secours
nuit blanche sorties de secours
nuit blanche sorties de secours
Un immense merci Ă  Fondalor pour son soutien !

Les 27 carnets sont Ă  prĂ©sent entre nos mains, on est en train de les scanner frĂ©nĂ©tiquement, avant d’en faire quelque chose qu’on vous dĂ©voilera Ă  la fin de l’été  Ils sont beaux, ils sont Ă©tonnants, ils sont crĂ©atifs, ils racontent en creux Lorient, Ă  travers des histoires intimes et parfois trĂšs farfelues !
En attendant d’en voir plus, on vous laisse lire quelques tĂ©moignages :
nuit blanche sorties de secours
« DĂ©couvrir la ville de Lorient sous d’autres angles, lors de temps nocturnes presque confidentiels, dans des lieux inspirants. Rencontrer par la crĂ©ation d’autres belles Ă©nergies. Tenir une vraie nuit. Et le cĂŽtĂ© gĂ©nial de la crĂ©ation Ă  plusieurs. »
« C'Ă©tait pour moi une nouvelle approche de la rencontre, d'ĂȘtre au monde. Se laisser porter ensemble dans une forme d'anonymat m'a laissĂ© dans une atmosphĂšre de lĂącher prise et de bien-ĂȘtre rassurant, rĂ©confortant et apaisant, il y a eu quelque chose de maternel, une proximitĂ© cordiale, il y avait de la libertĂ©, celle qui ouvre les esprits et dĂ©lie les bouches.
Nous étions concentrés. Nous étions comme des alliés et cette déambulation nocturne nous a invité aussi à une forme de contemplation, nous étions un peu hors du temps, les repÚres brouillés et l'esprit disponible »
nuit blanche sorties de secours
« Je suis vraiment heureuse d'avoir vĂ©cu cette nuit. Je me suis surprise de mon Ă©nergie, de ma pĂȘche, de ma bonne forme toute la nuit. Et surtout, je suis trĂšs contente de ma production et en particulier, de ma libertĂ© d'imagination et de dessin.»
« J'ai beaucoup aimĂ© ces moments assez puissants oĂč chacun est en lui, en plein travail intĂ©rieur mais pourtant, dans une dynamique de groupe. »
nuit blanche sorties de secours
« Les moments d’écriture individuelle ont Ă©tĂ© trĂšs intĂ©ressants - travail d’introspection dans une ambiance paisible. J’ai aussi beaucoup apprĂ©ciĂ© les moments d’écriture collective qui permet les rencontres et les Ă©changes, et aussi de garder l’énergie pour rester Ă©veillĂ©e toute la nuit, ainsi que les petites douceurs sucrĂ©es prĂ©vues par Isabelle ! Une harmonie globale pour cette belle expĂ©rience »
« De nouvelles façons de dessiner inventives et drĂŽles. MĂ©langer les genres, se servir de l’anonyme et du privĂ© en mĂȘme temps. Sortir des zones de confort, quel repos ! L’absence totale de rivalitĂ© ou de sentiment nĂ©gatif, l’invention progressive et naturelle du groupe : une rĂ©ussite et un sacrĂ© pari ! »
nuit blanche sorties de secours
« Pour moi chaque moment a Ă©tĂ© une libĂ©ration. Le fait de ne pas ĂȘtre jugĂ©e a Ă©tĂ© la chose la plus chouette. Un petit trac Ă  chaque dĂ©but d’atelier mais un vrai plaisir de lĂącher ce qui devait sortir surtout SANS parler de soi. La claque pour moi, en gros ! »
bendeicte hubert darbois
Bénédicte Hubert Darbois. Allons voir
C’est une exposition de papier et d’écriture. Non pas une Ă©criture de mots, mais une Ă©criture de traces. Une Ă©criture asĂ©mique, dit-elle. Sans sens. Sur de trĂšs grands formats, BĂ©nĂ©dicte Hubert Darbois laisse parler ses sensations et laisse le papier boire ses encres. La couleur se lit sur l’envers de ses immenses pages d’écriture, entre la rune et l’empreinte.
Ancienne photographe de reportage, BĂ©nĂ©dicte Hubert Darbois a repris le dessin et la peinture Ă  60 ans et a arrĂȘtĂ© la photo : « J’ai beaucoup travaillĂ© sur l’identitĂ© du corps, et puis j’ai arrĂȘtĂ© pour aller sur le paysage par la marche. Je dessine des croquis sur le motif, mais l’essentiel tient dans la marche et les pas, qui sont dĂ©jĂ  comme une Ă©criture. Puis je rentre Ă  l’atelier et je passe au pinceau, sans idĂ©e, sans concept ni narration. Je lĂąche prise. Mon travail est chargĂ© de mouvement et de rythme, de mes sensations de mouvement dans le corps. C’est instinctif, ça se fait. Je deviens le paysage »
Le support, un papier pauvre : « J’utilise du papier de mĂ»rier, pour sa pauvretĂ©, sa fragilitĂ©, son cĂŽtĂ© Ă©phĂ©mĂšre. L’encre le traverse, c’est ce qui reste, c’est comme traverser le paysage. Je travaille sans intention, je retourne la feuille et je dĂ©couvre ce qu’il se passe ». Pour voyager dans ses grands formats, BĂ©nĂ©dicte Hubert Darbois dĂ©roule des rouleaux de papier sur une table oĂč elle peint debout : « Ces rouleaux sont comme des rouleaux d’écriture. Je suis passionnĂ©e par l’histoire de l’écriture ». UtilisĂ©es sans eau, ces encres Ă  sec laissent des empreintes fortes, ne se diluent pas dans la page. Le papier, lui, est parfois dĂ©coupĂ© en laniĂšres qui se chevauchent ou se tuilent, tirant l’analogie vers le textile, la banniĂšre, dans d’étranges volutes qui pourraient signifier quelque chose mais qui se retiennent de le faire


> Bénédicte Hubert Darbois vit et travaille à Arradon.

> Jusqu’au 27 juillet à la Galerie Tal-Coat, Hennebont