Les sorties culturelles du Morbihan

N° 415 - 5 septembre 2024

La saison culturelle AthĂ©na / La Vigie sera encore cette annĂ©e une terre d’accueil pour le thĂ©Ăątre, la musique, la danse, le cirque et les expressions artistiques venant du monde entier. Cette saison convie une nouvelle fois les passionné·es comme les novices, les curieux·ses comme les initié·es, les habitué·es comme les nouvelles·aux venu·es, Ă  des moments joyeux, engagĂ©s et aventureux.Une saison en rĂ©sonance avec son territoire et ses habitant·es, avec des compagnies locales. En rĂ©sonance avec la sociĂ©tĂ©, avec des thĂšmes actuels, avec des temps d’échange, de crĂ©ations collectives et des propositions portĂ©es par des habitant·es et des associations. Tou·tes en mouvement ! AprĂšs une ouverture de saison au skatepark, AthĂ©na invite le public Ă  de nouvelles expĂ©riences, Ă  vivre des projets artistiques qui font la part belle Ă  l’inconnu, Ă  la dĂ©couverte

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> Ouverture de saison autour de la glisse et des cultures urbaines le 28 septembre
TRIO
S propose une programmation en direction de toutes les gĂ©nĂ©rations et creuse son sillon avec comme ligne directrice l’exigence de la qualitĂ© artistique alliĂ©e aux cultures populaires et Ă  une approche sensible du territoire.
ScĂšne de territoire pour les arts de la piste, TRIO
S est soutenu par la DRAC Bretagne pour dĂ©velopper un projet axĂ© autour du nouveau cirque, du thĂ©Ăątre d’objets et de marionnettes et des arts de la rue. Le programme 24/25 comptera des compagnies fidĂšles, mais aussi de nouvelles collaborations, et les trois grands temps forts qui rythment la saison reviendront, en novembre avec Les Salles mĂŽmes en octobre, La nuit du cirque en novembre, et Des Ronds Dans L’Eau en mai.
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> Ouverture de saison avec Les FrĂšres Pablof le 14 septembre
A Fouesnant, l'Archipel compose chaque annĂ©e un programme variĂ©, exigeant et sensible, multi-disciplinaire, avec un goĂ»t pour des musiques allant du classique au jazz en passant par la chanson. Lieu convivial rassemblant mĂ©diathĂšque, salle de spectacle et galerie d'exposition, l'Archipel est particuliĂšrement actif sur les propositions de rencontres et d'ateliers, ouvrant des fenĂȘtres sur la crĂ©ation et la pratique Ă  ses spectateurs, accompagnant la dĂ©couverte mais aussi la convivialitĂ©, grĂące Ă  la disposition des lieux, pensĂ©s pour l'accueil...
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> Ouverture de saison avec Broadway Rhapsody le 5 octobre (complet)
TITRE COUP DE COEUR
Un week-end plutĂŽt calme cĂŽtĂ© culture... En revanche, pratiquement partout, samedi, c'est la fĂȘte des associations. Le moment pour rencontrer ceux qui animent la vie citoyenne et culturelle toute l'annĂ©e. Devenir bĂ©nĂ©vole, dĂ©couvrir la gravure, apprendre enfin l'italien, ou se mettre Ă  la danse contemporaine, dans sa commune, avec ceux qu'on croise parfois au marchĂ©, c'est plutĂŽt chouette.
Clohars carnoet
Les Précieuses, Ridicules ¿
Un spectacle de la compagnie ThĂ©Ăątre en Stock. Dans cette comĂ©die dĂ©capante, MoliĂšre nous dĂ©peint deux demoiselles provinciales, adeptes de la prĂ©ciositĂ©, qui refusent le mariage arrangĂ© qu’on leur impose. Pour se venger, le prĂ©tendant Ă©conduit leur jouera un mauvais tour
 Cette farce irrĂ©sistible et revisitĂ©e dans la tradition du thĂ©Ăątre de trĂ©teaux, et on aime bien ça...
> Dimanche 8 septembre Ă  17h, Site Abbatial de Saint-Maurice. DurĂ©e 1h20. Tarifs : 6/10€. Tout public Ă  partir de 10 ans. En cas d’intempĂ©ries, la reprĂ©sentation aura lieu Ă  la salle des FĂȘtes.
> Billetterie sur billetweb ICI
La reconversion agricole : entre rĂȘve et rĂ©alitĂ©
Ah, le retour Ă  la terre
 L’humus, l’herbe fraĂźche et les jolis moutons blancs. Entre les fantasmes de la permaculture nĂ©o-paysanne et la rĂ©alitĂ© des matins glacĂ©s au milieu du champ de poireaux, il y a plus d’un aller-retour en moissonneuse-batteuse.
Se reconvertir paysan aprĂšs avoir Ă©tĂ© salariĂ© n’est pas si Ă©vident. Entre 2019 et 2023, la chambre d’agriculture de Bretagne a recensĂ© de 35 Ă  45% de profils « non agricole » dans les installations.
Loin de l'effervescence des bureaux, le quotidien de la ferme s’avùre plutît solitaire.
« Vos amis vous appellent pour sortir le soir, mais vous, vous ĂȘtes crevĂ© de votre journĂ©e et vous savez que demain, vous vous levez tĂŽt pour aller au marchĂ©. Il y a donc un isolement que beaucoup n’avaient pas mesurĂ© », observe Caroline DĂ©nĂ©chau.
Cette conseillĂšre Ă  la chambre d'agriculture du Morbihan s’efforce donc de faire prendre conscience des risques aux candidats Ă  l’installation. Car beaucoup jettent l'Ă©ponge aprĂšs quelques annĂ©es.
☘ C’est le cas de Julien Berry. Ancien dĂ©veloppeur informatique, il est devenu maraĂźcher bio Ă  34 ans, aprĂšs avoir suivi le brevet professionnel responsable d'entreprise agricole (BPREA) sur neuf mois.
« J’ai eu envie de suivre la formation pour avoir les bons tuyaux pour mon potager. Et puis j’ai fait mon stage chez les maraĂźchers Ă  qui nous achetions nos lĂ©gumes. Ça a matchĂ©, et ils m’ont proposĂ© de m’associer avec eux. »
L’expĂ©rience a durĂ© une dizaine d’annĂ©es. « Cela reste une belle histoire », souligne-t-il. Une envie de voyages en famille, des problĂšmes dos et quelques engelures l’hiver l’ont incitĂ© Ă  revendre ses parts.
☘ ValĂ©rie HercouĂ«t, elle, s’est accrochĂ©e. Cette ex-technicienne de laboratoire s'est lancĂ©e dans le maraĂźchage en 2010, Ă  38 ans.
« La formation était suffisante en théorie, en pratique un peu moins. Il me manquait la pratique », me confie-t-elle.
Elle a dû compléter par deux stages supplémentaires.
Elle exploite aujourd'hui huit hectares à Languidic avec son mari, qui l'a rejointe en 2018. Leur activité, initialement centrée sur la pépiniÚre, s'est diversifiée vers le maraßchage. Ils emploient désormais un salarié et une saisonniÚre, vendent en direct, et exploitent des gßtes en été.
« On commence Ă  ĂȘtre Ă  l’équilibre, et on peut partir en vacances en juillet ! »
☘ Pascal Jacquelin, lui s’est lancĂ© sur le tard, Ă  55 ans. AprĂšs avoir Ă©tĂ© cadre et entrepreneur, ce passionnĂ© d’arbres et d’abeilles a rejoint la ferme du Resto, Ă  Ploemeur, en 2021.
« C’est une reconversion choisie. Cela fait plus de 40 ans que je suis passionnĂ© de nature. J’avais envie, pour mon dernier projet, de passer mon temps dehors. »
Il a donc crĂ©Ă© un « verger maraĂźcher », oĂč les cultures pĂ©rennes poussent entre les arbres. L’aprĂšs-midi, il s’occupe d’une cinquantaine de ruches. Le plus difficile ? Le grand bain du collectif, sans rodage ni prĂ©paration. Des hauts, des bas, et puis enfin, aujourd’hui, l’épanouissement.

RAPHAEL BALDOS

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