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N° 419 - 3 octobre 2024
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Cette semaine, on vous invite au concert d'Amadou et Mariam, et c'est tout en bas que ça se passe !
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Festival Les Aventuriers de la mer
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Le festival Les Aventuriers de la mer met Ă lâhonneur les aventures maritimes du XXIe siĂšcle. Face aux dĂ©fis climatiques et sociĂ©taux, des hommes et des femmes de tout horizon maritime cherchent des solutions, innovent, rĂ©-enchantent notre monde depuis la mer. Le Festival se donne pour objectifs d âĂ©veiller Ă la mer, susciter des dĂ©bats, favoriser les rencontres, ouvrir la voie des possibles, avec des expositions, spectacles, rencontres, visites de bateaux...
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âą Le grand voyage est la grande thĂ©matique de cette 9e Ă©dition. Deux fils rouges se mĂȘlent et sâentremĂȘlent avec la venue exceptionnelle de Joshua, navire du grand navigateur et Ă©crivain Bernard Moitessier et avec la mise Ă lâhonneur de familles ayant larguĂ© les amarres pour sillonner les vastes ocĂ©ans. Changer les regards pour changer les chemins. Un festival qui sâinscrit dans le retour de la GoĂ©lette Tara Ă Lorient La Base et dans le cadre de la FĂȘte de la Science.
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MatiĂšre(s) premiĂšre(s). Anne Nguyen
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Ă travers la simplicitĂ© de la danse et la prĂ©sence des corps, les symboles rĂ©vĂ©lĂ©s par les gestes Ă©voquent les mĂ©canismes de domination culturelle et mentale post-coloniaux et la violence militaire qui rendent possible le pillage des ressources, nous amenant Ă questionner les rapports de force sur lesquels reposent les relations entre lâAfrique et lâOccident. De la rage impuissante aux priĂšres pour les ancĂȘtres, de la reconstruction dâidentitĂ©s bafouĂ©es Ă la nĂ©cessitĂ© viscĂ©rale de danser pour ne pas se soumettre, trois hommes et trois femmes aux parcours et aux problĂ©matiques convergentes se rassemblent pour exorciser leurs dĂ©mons et convoquer la vie. [ Voir des images ICI ]
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DerriĂšre le hublot se cache parfois du Linge
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Le collectif Les Filles de Simone nous propose dâagiter le cocotier du couple hĂ©tĂ©ro-normĂ©. TrĂšs drĂŽle, cette fine Ă©quipe crĂ©e des spectacles Ă partir de ses expĂ©riences intimes, de textes thĂ©oriques et pratiques, de bandes dessinĂ©es, de tĂ©moignages. PoussĂ© par lâurgence de lâĂ©change, le collectif dĂ©ploie une thĂ©ĂątralitĂ© volontairement brute et irrĂ©vĂ©rencieuse. Il dissĂšque, questionne le couple et observe comment aujourdâhui, tantĂŽt sây (re)joue, tantĂŽt sây effondre un traditionnel ordre social.
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> Pour ceux qui aiment les comĂ©dies, lâĂ©galitĂ© des genres, la pop culture, lâhumour dĂ©calĂ©
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> Jeu 3 oct Ă 20h, Hydrophone, Lorient
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Lulu, contes et chansons dessinées. Grouazel, Morisson, Saigot autour des histoires de Gourong
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> Dim 6 oct Ă 18h30, Bistrot Bao, Groix. 02 97 89 94 87
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Portes ouvertes à la Ferme du resto. Visites, conférences, ateliers, concerts...
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> Sam 5 oct de 10h Ă 22h, Le Resto, Ploemeur. 06 32 57 54 64
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> Ven 4 oct Ă 20h30, Le City, Lorient
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Portes ouvertes à la Maison Glaz. presse de pommes participative, découverte des algues, cours de Pilates gartuit, visites et concert du Trio Odessa (17h30, jazz Manouche)
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> Dim 6 oct de 9h Ă 17h30, Maison Glaz, GĂąvres
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J'ai vu un documentaire. Projections-Rencontres
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âą "La cravate". De Etienne Chaillou et Mathias ThĂ©ry. Bastien a vingt ans et milite depuis cinq ans dans le principal parti dâextrĂȘme-droite français. Quand dĂ©bute la campagne prĂ©sidentielle, il est invitĂ© par son supĂ©rieur Ă sâengager davantage.
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âą "Et en plus ils dansent". Un doc du formidable Thierry Salvert et Kenan an Habask. En 2023, il nâest toujours pas facile, Ă©vident, normal, dâĂȘtre homosexuel. Quatre personnages osent parler publiquement pour la premiĂšre fois, pour dĂ©noncer mais aussi pour raconter la solidaritĂ© et le soutien quâils ont trouvĂ©s dans le milieu des cercles celtiques.
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Festival Les ĂmancipĂ©Ă©s - Suite et fin
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Nos coups de coeur : Une lecture musicale et dansée par Marion Lévy, du joli texte "Ultramarins" de Mariette Navarro / Une soirée avec Marie-HélÚne Lafon / Une lecture musicale avec Damien Fleau et Isabel Sörling autour de Stefan Zweig / Jane's Tribute, avec Charlotte Gainsbourg / Rima Abdul Malak, une conversation avec le poÚte FalmarÚs / André Manoukian, Rosemary Standley "La vie secrÚte des chansons"
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Pour les pires et pour le meilleur Pire que la fouine ? Câest avec cette citation que jâai abordĂ© Alicia Poder et Vincent Nouvel, la coach et le prĂ©sident de la troupe des Pires. Germain Pire, câest le dĂ©tective jouĂ© par Ticky Holgado dans « Un long dimanche de fiançailles », de Jean-Pierre Jeunet. Une rĂ©fĂ©rence qui a fait flop, et, on verra plus loin pourquoi, câest pas si grave, finalement. En attendant, nous voilĂ sur la terrasse de Code Zero, pour parler de cette troupe dâimpro historique du Pays de Lorient, quâon va retrouver prochainement Ă deux reprises sur la scĂšne des Arcs, Ă QuĂ©ven, puis sur celle du ThĂ©Ăątre de Lorient. Mazette. Deux plateaux qui vont les changer des bars dans lesquels ils se produisent.
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Si le thĂ©Ăątre dâimpro est souvent associĂ© aux « matchs », câest parce que cette formule, venue du QuĂ©bec (lire plus loin), est plĂ©biscitĂ©e par le public, mais lâimpro ne se limite pas Ă ces « shows » et leurs rituels. Pour Alicia Poder, il y a envie de faire Ă©voluer leur pratique, et surtout, ne pas se limiter au rire « Plus les formats sont longs, plus on peut travailler sur les relations entre les personnages, sur lâĂ©motion ». Et ne pas se limiter au texte : « On joue beaucoup avec le corps, les dĂ©marches⊠». Les joueurs, eux apportent leur propre bagage culturel avec leur vocabulaire, leurs punchlines, et leurs rĂ©fĂ©rences. DâoĂč le retour Ă notre « pire que la fouine », qui peut tomber Ă plat si on nâa pas la ref, mais qui peut aussi emmener plus loin, parce que le truc de lâimpro, câest le rebond. « On a eu une fois dans une impro le thĂšme « Poutine », et les joueurs sont partis non pas sur lâhomme, mais sur le plat quĂ©bĂ©cois ! Parce quâen impro, mĂȘme si on ne capte pas les rĂ©fĂ©rences, on utilise ce qui arrive, on utilise ce qui est en soi ».
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Ne pas faire parler l'Ă©go
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Jouer avec soi-mĂȘme, expliquent Les Pires, ça ne veut pas dire jouer pour soi : « Dans les rĂšgles, le cabotinage est pĂ©nalisĂ© : si on fait rire mais que ça ne fait avancer la situation, câest considĂ©rĂ© comme une faute ». Lâimpro câest un peu une Ă©cole de la vie : on doit savoir Ă©couter lâautre et accepter ses propositions : « Il faut savoir alternativement prendre le lead, mais aussi suivre, accepter sa propre idĂ©e mais aussi celle de lâautre. On doit pouvoir lĂącher son histoire et avoir une grosse Ă©coute, prendre en compte lâĂ©tat et lâĂ©motion de lâautre. Le regarder, comprendre quand il ou elle est disponible ».
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Vincent, lui, note une Ă©volution dans ses rapports sociaux grĂące Ă lâimpro : « Ăa permet une Ă©coute plus active dans la vie, mais aussi de prendre du recul, dâĂ©viter des conflits. Aujourdâhui, ça me choque de voir quelquâun qui nâĂ©coute pas lâautre. J'aime l'idĂ©e de mettre les autres en valeur ». Pour Alicia cela touche aujourdâhui jusquâĂ la notion de consentement : « On en parle beaucoup, et câest quelque chose quâon fait entre nous, de se dire ce qui va ĂȘtre possible ou pas de faire durant lâimpro, selon lâĂ©tat dans lequel on se trouve sur le moment. Câest important que lâautre sache oĂč on en est sur lâintime, le corps, le toucher, la timiditĂ©, les sujets abordĂ©s. Par exemple, si quelquâun sort dâune rupture, on va faire attention Ă ne pas aller sur ce terrain là ⊠»
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Les formules Le cabaret dâimpro, avec des sessions entre 2 et 10 minutes. La constellation, 25 minutes. La piĂšce improvisĂ©e, trois actes pour un spectacle dâune heure. « On prĂ©pare un dĂ©roulĂ©, avec des catĂ©gories dâimpro et des contraintes, que le ou la MC (MaĂźtre·sse de cĂ©rĂ©monie) Ă©noncera aux joueurs. Par exemple doublage, films dâhorreur, comĂ©die musicale, rĂ©pondeur, sĂ©ance de psy, huis-clos⊠». Contrairement au cabaret oĂč câest le public qui dĂ©cide des thĂšmes, dans le match, câest lâarbitre qui choisit. Le public vote et balance des chaussettes lorsquâil nâest pas dâaccord avec la dĂ©cision de lâarbitre.
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Le match, câest la formule que vous verrez au ThĂ©Ăątre de Lorient, oĂč six Pires affronteront (les joueurs de chaque Ă©quipe se mĂ©langent dans une impro commune et les spectateurs votent pour leurs prĂ©fĂ©rĂ©s) six comĂ©diens du thĂ©Ăątre, dont le directeur du thĂ©Ăątre, Simon DelĂ©tang.
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Les Pires, c'est qui c'est quoi c'est oĂč ? Une vingtaine de comĂ©dien·ne·s. Et lâeffectif est COMPLET. (Mais Alicia donne des cours de thĂ©Ăątre pour adultes au Club LĂ©o Lagrange, Ă la Maison des associations Le Coutaller, et Ă La Colloc et Les Pires organisent des stages comĂ©die, danse, coaching vocalâŠ) âą Deux Ă trois dates par mois dans les bars de Lorient (Entrepote le mardi, et Sur mesure le vendredi). Leur site ICI
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Le Misanthrope Le Théùtre de Lorient ouvrira sa saison avec la nouvelle création de son directeur, Simon Delétang, qui monte Le Misanthrope de MoliÚre. Nous avons été invités, en compagnie du Télégramme et de Ouest-France, à une interview avec visite du décor.
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Câest lâun des MoliĂšre les plus montĂ©s, pour la sombre beautĂ© de son personnage et son amitiĂ© avec Philinte, et la force de son hĂ©roĂŻne, CĂ©limĂšne. Entre autres Jean-Louis Barrault, Antoine Vitez, Jacques Lassalle, StĂ©phane Braunschweig, Ivo van Hove, Jean-François Sivadier, ClĂ©ment Hervieu-LĂ©ger, et Rodolphe Dana, ancien directeur du ThĂ©Ăątre de Lorient, dans une version burlesque controversĂ©e, mais que nous avions aimĂ©e pour sa fantaisie. Simon DelĂ©tang, lui a choisi de mettre lâaccent sur le personnage de CĂ©limĂšne dans une scĂ©nographie quâil a dessinĂ©e lui-mĂȘme.
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Une scénographie fabriquée au Grand T, à Nantes
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« La scĂ©nographie, il faut plutĂŽt lâimaginer comme une sorte de rĂȘverie autour de tous les possibles du Misanthrope, câest-Ă -dire quâon est Ă la fois dans une architecture qui peut rappeler les architectures du XVIIIe, en termes de moulures, dâintĂ©rieurs comme ça, mais traitĂ©e avec un effet bĂ©ton, donc on nâest pas du tout dans le concret dâun salon dâintĂ©rieur. Et câest un espace qui est Ă la fois intĂ©rieur et extĂ©rieur puisquâil y a une Ă©curie stylisĂ©e dans cet espace intĂ©rieur ; en mĂȘme temps, derriĂšre, on a une chaĂźne de montagne, qui est collĂ©e au chĂąssis donc on a quelque chose qui nâest pas du tout rĂ©aliste. Pour moi, câest comme une projection mentale de toute lâaspiration dâAlceste Ă un ailleurs, et jâinscris dans le dĂ©cor une vision⊠Ne pas ĂȘtre que dans un lieu dĂ©fini. Câest plein de lieux qui nâont aucune raison dâĂȘtre ensemble qui se retrouvent dans la mĂȘme architecture. Câest au spectateur de commencer lui-mĂȘme sa propre architecture⊠Quand bien mĂȘme ce quâon voit est trĂšs concret : il y a un escalier dâarrivĂ©e, mĂȘme si la porte est trop basse pour que ce soit naturel. Donc les acteurs sont obligĂ©s de se baisser. Puis ça me permet, moi, de faire du thĂ©Ăątre de jambes, puisquâils peuvent ĂȘtre dans cet escalier, on ne sait pas qui est lĂ , derriĂšre. En tout cas, câest trĂšs esthĂ©tique et trĂšs pictural⊠Et câest un dĂ©cor « machinĂ© », câest-Ă -dire quâĂ un moment donnĂ© ça va⊠bouger⊠Mais ça, je peux pas en dire plus. »
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MachinĂ©, dans le sens de machinerie, ce qui veut dire que les machinistes vont bosser, sur ce spectacle, avec guindes et porteusesâŠ
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« Moi je fais des propositions assez « osĂ©es », sur certaines scĂšnes. Jâai eu une intuition sur la scĂšne des portraits, qui nâa jamais Ă©tĂ© faite, je pense â ça veut pas dire que câest gĂ©nial â mais ça veut dire que câest ma maniĂšre Ă moi de rĂȘver cette scĂšne-lĂ . Et puis moi ce que je veux apporter câest surtout cette dimension « machinale », enfin, en tout cas, dâaller vers le grand spectacle. Câest-Ă -dire que Le Misanthrope est une piĂšce oĂč il ne se passe rien : câest une piĂšce oĂč on parle, oĂč on Ă©voque des procĂšs qui ont lieu Ă lâextĂ©rieur, et câest le drame dâun homme qui veut avoir un entretien avec une femme et qui est sans cesse interrompu par les visites successives quâelle reçoit. Ou que lui il reçoit. Y a pas autre chose que ça. Donc moi jâessaye de ramener du grand spectacle Ă qui est rarement fait Ă cet endroit-lĂ .»
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« Câest une piĂšce que jâai beaucoup vue au thĂ©Ăątre, et oĂč je me suis beaucoup ennuyĂ©, parce que câest des discussions, quoi, et y a plus cette dimension de nervositĂ©, de rythme charnel. Les scĂšnes Alceste-CĂ©limĂšne, on fait en sorte quâelles soient vraiment sensuelles, quâil y ait quelque chose lĂ -dedans, de trĂšs contemporain, et que pour les scĂšnes de comĂ©die on y aille Ă fond aussi. Moi je veux apporter une vision trĂšs franche, qui peut surprendre par le cĂŽtĂ© un peu mixte, entre le respect et une forme dâacadĂ©misme quâil peut y avoir dans les images, mais dans lequel jâapporte des choses par le son, par certains accessoires, qui dĂ©calent le spectacle. Casser les codes Ă lâintĂ©rieur des codes. Jâassume complĂštement le quatriĂšme mur. On joue vraiment la boĂźte, Ă lâancienne. Jâai beaucoup fait de thĂ©Ăątre face public, et jâaime bien, par moments, assumer que les acteurs soient de dos. Et pour la premiĂšre fois, je les sonorise, et ça permet dâavoir une homogĂ©nĂ©itĂ© de la puissance vocale des acteurs et dâaller chercher des voix plus chaudes, plus intimes, quâon nâaurait pas sans micro : ça nous met tout de suite dans une autre Ă©coute. Mais je leur ai demandĂ© de ne pas jouer les micros, mais ça met comme un filtre positif, ça donne une identitĂ© ».
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Une CĂ©limĂšne moderne et en nuances
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« CĂ©limĂšne, câest une femme dâaujourdâhui, cette nouvelle gĂ©nĂ©ration de jeunes femmes qui sâen laissent plus conter par une forme de patriarcat un peu imposant, ce qui permet de rappeler que lâamour câest Ă deux et que lâun nâimpose pas Ă lâautre sa vision. On nâest plus dans une chose oĂč on se soumet au dĂ©sir de lâautre, et avec le texte de MoliĂšre on arrive aussi Ă faire entendre ça. Jâai rajoutĂ© une petite scĂšne muette qui fait comprendre que câest CĂ©limĂšne jusquâau bout qui dĂ©cide de son destin. Au plateau, parfois, elle va ĂȘtre cassante avec lâardeur dâAlceste, mais on cherche Ă ce que ce ne soit pas manichĂ©en, et quâAlceste ne soit pas dĂ©testable. Quâil ait ses excĂšs, mais montrer quâAlceste essaye dâĂȘtre sociable, mĂȘme sâil abhorre les effets dâhypocrisie. Pour Ă©viter le cĂŽtĂ© vieux barbon et la coquette. Câest plus complexe que ça. Et puis moi je tire le fil dâune CĂ©limĂšne avec plus de profondeur, qui souffre aussi, je montre sa solitude, et ça permet de rĂ©Ă©quilibrer le drame quâils vivent lâun et lâautre. Câest vrai que MoliĂšre se prĂ©occupe assez peu de ce qui arrive Ă CĂ©limĂšne Ă la fin puisquâelle disparait dans la derniĂšre scĂšne sans soin. Moi je la fais disparaĂźtre avec style. Ce quâon essaye de montrer en permanence, câest que mĂȘme dans les moments de tension entre eux il y a toujours un petit geste qui trahit ce quâils Ă©prouvent vraiment lâun pour lâautre. Que rien nâest aussi frontal. Comme dans la vie, quoi. »
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Les HostilitĂ©s, on vous en a dĂ©jĂ parlĂ©, câest une jeune compagnie du Pays de Lorient qui sâĂ©panouit sur un triptyque : la crĂ©ation de spectacles de thĂ©Ăątre, la mĂ©diation et lâorganisation dâĂ©vĂšnements incluant dâautres artistes. On a posĂ© SalomĂ© Rousseau et LĂ©andre Larnet dans notre canapĂ© pour les Ă©couter.
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Petit retour en arriĂšre. A lâĂ©tĂ© 2023, Les HostilitĂ©s, soutenus par Fondalor, montent un premier Ă©vĂšnement « Spectres dâhistoire(s) de la rade » oĂč sont invitĂ©s dâautres compagnies.
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« Un parcours joyeux qui a reçu de super bons retours ! Avec un double objectif : ouvrir les portes de lieux de patrimoine et travailler avec des gens qui nâont pas lâhabitude de frĂ©quenter les thĂ©Ăątres. LâĂ©vĂšnement sâest articulĂ© autour de notre crĂ©ation « Blockhaus Atlantique », dans une construction Ă laquelle on a voulu donner du sens, avec un fil de rĂ©flexion. Il y avait des choses trĂšs diffĂ©rentes : du thĂ©Ăątre, de la performance, de la musique, des expositions ; et ça a touchĂ© des publics trĂšs diffĂ©rents. Par exemple, il y avait beaucoup de gens du quartier Brizeux, parce quâon a ouvert au Centre social la possibilitĂ© de participer Ă la programmation. « Spectres dâhistoire(s) de la rade » recouvrait la complexitĂ© de lâidentitĂ© de la compagnie dans lâidĂ©e dâaller plus loin, avec de la mĂ©diation, des artistes Ă©mergents, une porositĂ© avec le patrimoine, le territoire⊠Et on a eu envie de pĂ©renniser le projet en 2025 ».
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Dont acte. On les retrouvera donc lâĂ©tĂ© prochain avec un numĂ©ro 2, baptisĂ© « Spectres dâhistoire(s) de lâaqueduc », autour du fil de lâeau Ă Lorient, un trajet assez mĂ©connu :
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« Au 18e siĂšcle, la Compagnie des Indes a fait construire un aqueduc dont le terminus se situait dans le rĂ©servoir dâeau, au PĂ©ristyle. Des vestiges sont visibles au Parc Chevassu et au Parc du Manio. Ce trajet de lâeau, on a dĂ©cidĂ© de le suivre dans un trajet artistique avec plusieurs propositions : du thĂ©Ăątre, de la danse, des documentaires, une exposition, de la musique, des performances, des parcours, avec des partenaires comme C.A.M.P, Jâai vu 1 doc, la Galerie Le Lieu, lâObservatoire du plancton. Autour de lâeau, il y a de nombreux fils Ă tirer⊠»
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Au centre de lâĂ©vĂšnement, « Lavoir », la nouvelle crĂ©ation de la compagnie, Ă©crite par SalomĂ© Rousseau en 2022 :
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« Le point de dĂ©part, ce sont des recherches documentaires et des rencontres avec dâanciennes ou actuelles usagĂšres, et celles et ceux qui, enfants, accompagnaient leurs mĂšres au lavoir. Quâest-ce que ça raconte de la sociĂ©tĂ©, cet espace social entre femmes, les liens entre femmes, la vie domestique, la sociĂ©tĂ© patriarcale, le patrimoine utilitaire. Jâai travaillĂ© sur une Ă©criture poĂ©tique issue de la retranscription de la parole ».
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Une Ă©criture au cĆur de la compagnie, puisque les trois prochains projets de la compagnie sâappuieront sur des textes Ă©crits par SalomĂ© Rousseau « (Lavoirs ») ; LĂ©andre Larnet (« Naufrage », un texte sur un garçon sauvage qui prendrait vie sur la plage, autour du thĂšme de la marginalisation, la solitude, le double, lâinsularitĂ©, lu Ă la Grande poudriĂšre de Port-Louis cette saison sous le mentorat de JoĂ«l Jouanneau ; et enfin Rosalyn Jones, qui finalise un texte autour des mythes et lĂ©gendes sur lâeau et les fontaines.
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La compagnie les HostilitĂ©s, câest SalomĂ© Rousseau, Rosalyn Jones et LĂ©andre Larnet (Ă©criture, mise en scĂšne, jeu), et Jules Conan (chargĂ© de production). Les trois premiers ont dĂ©butĂ© leur carriĂšre par le cursus thĂ©Ăątre du lycĂ©e Jean MacĂ© Ă Lanester
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Le trajet de lâeau Ă Lorient. Extrait des documents fournis par la ville de Lorient sur leur site. (Pour aller plus loin, clic ICI et LA)
« Au dĂ©but du 18e siĂšcle, lâarchitecte Jacques V Gabriel, prend en compte le problĂšme de lâapprovisionnement en eau potable. En 1732, il rĂ©dige un MĂ©moire sur les fontaines dâeau potable Ă construire Ă lâOrient. Il y dĂ©signe six sources ou fontaines pouvant alimenter un rĂ©seau dont il dĂ©crit la mise en Ćuvre. Les travaux sont entrepris par lâingĂ©nieur Louis de Saint-Pierre Ă partir de 1736. Les eaux sont captĂ©es Ă lâouest de Lorient, dans les quartiers actuels de Lanveur, Kerguestenen et Kerfichant. Une canalisation unique traverse la ville par la place Alsace-Lorraine et la rue des Fontaines pour aboutir dans lâenclos du port Ă un rĂ©servoir amĂ©nagĂ© au nord de la place dâArmes, dans le jardin des Quinconces. »
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Pour participer au tirage au sort, envoyez nous un mail coloré avec votre numéro de téléphone à cestparla@sortiesdesecours.com
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