Les sorties culturelles du Morbihan

N° 426 - 21 novembre 2024

CHICAGO BLUES FESTIVAL
Chicago blues festival
La tournĂ©e mythique du Chicago Blues Festival fait, de nouveau,une halte aux Arcs pour un retour vers la capitale du blues. Cette annĂ©e, c’est un plateau mixant diffĂ©rentes gĂ©nĂ©rations qui est proposĂ©. En leader, l’un des plus beaux talents de la nouvelle scĂšne blues, le guitariste et chanteur Stephen Hull et son groupe Experience. Pour accompagner le groupe, deux musiciens tauliers de la scĂšne de Chicago : la chanteuse et batteuse Sheryl Youngblood qui a longtemps chantĂ© au sein d’un groupe de gospel de Milton Brunson and the Thompson Community et, avec lequel, elle a obtenu un Grammy Award et Dave Herrero qui de sa guitare offre un savant mĂ©lange de ballades aux accents folk, de morceaux plus rock et de ce blues puissant dont il a fait sa marque de fabrique.
> Sam 23 nov à 20h30, Les Arcs, Quéven
Nuit blanche Ă  Lorient. L'expo. C'est vendredi !
Un projet du magazine Sorties de secours menĂ© en juillet dernier, un atelier d’écriture et de dessin gĂ©ant et nocturne. Trente personnes et quatorze heures en dĂ©ambulation dans la ville de Lorient. Au bout du projet, 30 carnets remplis en parallĂšle ou en commun. Et on les montre en novembre dans un parcours d'exposition. Les carnets seront exposĂ©s Ă  l’Atelier Ooooh! et douze dessins tirĂ©s en grand format Ă  La Colloc, avenue de la PerriĂšre.
> Vernissage vendredi 22 nov Ă  19h, Ă  l'Atelier Ooooh, rue Joseph Talvas, Lorient
TITRE COUP DE COEUR
cafe ancrage
Café Ancrage
Un chouette lieu ouvre au 13 rue PoissonniĂšre Ă  Lorient. Un cafĂ©-cĂ©ramique rĂȘvĂ© par le duo de l'atelier Ancrage, qui propose de rĂ©aliser ses propres dĂ©cors sur des piĂšces en cĂ©ramique. Le lieu est super beau, dĂ©corĂ© par une fresque d'Erika Raio, et la partie cafĂ© sera ambiancĂ©e par Luc, l'ancien visage de Dynamo, ce super resto de La PerriĂšre, fermĂ© il y a un peu plus d'un an. La bonne nouvelle, c'est qu'on y retrouvera les pĂątisserie de sa binĂŽme, Elodie, qui sont suuuuper bonnes !
> Ouverture lĂ  maintenant tout de suite
david lynch
Jeudi ciné-club / Mulholland Drive - David Lynch
L'Ecole d'art de Lorient et l'association CinĂ© pour Tous, lance le Jeudi CinĂ©-Club. Ce rendez-vous mensuel (on vous en parle plus en dĂ©tail la semaine prochaine) propose une sĂ©lection de films emblĂ©matiques, choisis par les Ă©tudiants de l'EESAB et les membres de l'association. Les sĂ©ances seront suivies de discussions interactives pour approfondir l’expĂ©rience cinĂ©matographique.
> Jeu 21 nov Ă  18h30, EESAB Lorient
sea girls
DĂ©rapage
Les Sea Girls sont de retour et ont choisi, pour cette nouvelle crĂ©ation, de s’en remettre Ă  l’humour explosif du metteur en scĂšne Pierre Guillois 💛, rĂ©putĂ© pour les Ă©clats de son imagination dĂ©bridĂ©e (deux fois rĂ©compensĂ© aux MoliĂšres). DĂ©rapage promet d’ĂȘtre une traversĂ©e dĂ©calĂ©e et festive mĂȘlant music-hall et comĂ©die, oĂč tout pourrait basculer dans un Ă©blouissant feu d’artifice de glamour, de dĂ©rision, de plumes, de talons, de maquillage et de chansons.
> Mar 26 nov à 20h, Théùtre du Blavet, Inzinzac-Lochrist
mouglalis
Les GuérillÚres
La plus belle voix française ! Anna Mouglalis en scĂšne pour dire les mots de l’écrivaine Monique Wittig, fer de lance du combat fĂ©ministe des annĂ©es 70. En prime, les nappes Ă©lectro cĂ©rĂ©brales de Lucie Antunes. Holala, ça donne suuuuper envie ! MĂȘme si ce n'est pas la mĂȘme chose, vous pouvez Ă©couter les mots de Mouglalis sur la musique d'Antunes ICI.
> Mer 27 nov Ă  20h, La Lucarne (ScĂšnes du Golfe), Arradon
peau d'Ăąne
Peau d'Ăąne - La fĂȘte est finie
Les contes traversent les Ă©poques et Ă©voluent en fonction des gĂ©nĂ©rations. Ils nous aident Ă  mieux comprendre notre monde et Ă©clairent des zones de silence. Ils nous Ă©pouvantent autant qu’ils nous consolent et Peau d’Âne en est un parfait exemple tant il a inspirĂ© de versions diffĂ©rentes. Que nous raconterait Peau d’Âne aujourd’hui ? GrĂące Ă  l’écriture et l’humour cinglant de Marie Dilasser, transposĂ©s avec fantaisie et optimisme au plateau par HĂ©lĂšne SouliĂ©, ce Peau d’Âne propose une nouvelle parole et nous encourage Ă  prendre possession de notre corps et de nos vies.
> Autour du spectacle, sam 30 nov Ă  15 h, Rencontres et Ă©changes. Avec Dominique Thomas, prĂ©sidente du Centre d’informations sur les droits des femmes du Morbihan
> Du mer 27 au jeu 28 nov à 20h, Théùtre de Lorient
La semaine de J'ai vu un documentaire


CinĂ©-concert. La fĂȘte sauvage
De FrĂ©dĂ©ric Rossif. France - 1976 – 93 min
Ce film est une fĂȘte pour les yeux et l’esprit, une Ă©chappĂ©e euphorisante, un pur plaisir ! L’Ɠuvre de FrĂ©dĂ©ric Rossif, pionnier de la tĂ©lĂ©vision française, , poĂšte et visionnaire, fou de musique et de peinture oĂč il puise son inspiration. En 2023, Lucie Antunes a conçu une crĂ©ation sonore pour Les Percussions de Strasbourg qui a Ă©tĂ© ensuite adaptĂ©e par Axel Rigaud pour ĂȘtre interprĂ©tĂ©e en solo.
> Ven 22 nov Ă  20h, La Balise, Lorient

Projection-Rencontre. ZORN I, II & III 💛
De Mathieu Amalric. France – 2010 -2022 – 3h06 min – vostf
Depuis 2010, Mathieu Amalric filme seul, avec sa camĂ©ra et ses micros, le musicien new-yorkais John Zorn, saxophoniste, compositeur, improvisateur, explorateur indĂ©finissable, du jazz au quatuor Ă  cordes, du noise au klezmer, de l’easy listening Ă  l’orgue d’église, cartoon, oud Ă©lectrique, soprano d’opĂ©ra ou chƓur de femmes.
> En prĂ©sence de Mathieu Amalric (sous rĂ©serve). Partenariat Port-Louis et Hop ‘n Jazz.
> Dim 24 nov à 15h, La Criée, Locmalo, Port-Louis
Catarina
On a rencontré Michel Moppert à une terrasse de café, il y a quelques semaines, pour parler de sa compagnie « Le 4e mur », et de leur nouveau spectacle « Catarina et la beauté de tuer des fascistes », de Tiago Rodrigues, qui sera donnée à Locmiquélic samedi et dimanche prochain.

Le 4e mur en 2 mots ?
« La compagnie a Ă©tĂ© cofondĂ©e avec VĂ©ronique BrĂ©hier en 2017, puis je suis restĂ© seul. Ce sont des comĂ©diens amateurs mais pour lesquels le thĂ©Ăątre est une prioritĂ©. Il y a un engagement trĂšs fort. Ils arrivent toujours au dĂ©but des rĂ©pĂ©titions avec le texte su, par exemple. C’est un vivier d’une quinzaine de comĂ©diens de 20 Ă  70 ans, ce qui permet de rĂ©partir les rĂŽles sur diffĂ©rentes crĂ©ations. Le parti pris est de jouer beaucoup sur la lumiĂšre, avec un crĂ©ateur trĂšs imaginatif, Michel Thiery, qui intervient dĂšs le dĂ©but des rĂ©pĂ©titions, avec une vraie rĂ©flexion. Nous avons un partenariat avec la ville de LocmiquĂ©lic et la salle de l’Artimon, dans laquelle nous rĂ©pĂ©tons toutes les semaines et oĂč nous faisons toutes nos premiĂšres. Ensuite nous jouons un peu partout, dans les festivals, en France et Ă  l’étranger. »

Quel est l’esprit de la compagnie ?
« Aujourd’hui je consacre tout mon temps au thĂ©Ăątre. J’ai beaucoup lu et je suis allĂ© vers une Ă©cole, disons entre Brecht et Diderot. Un thĂ©Ăątre non psychologisant, qui ne demande pas au spectateur de s’identifier mais qui parle de sujets de sociĂ©tĂ©, philosophiques. Des spectacles comme une observation objective de questions de fond, oĂč on laisse le spectateur juger. Je demande aux comĂ©diens de travailler sur la maniĂšre dont arrivent les situations, plus sur le rationnel que l’émotionnel ; sur la distanciation vis-Ă -vis de ce qu’ils font. Aller vers un modĂšle idĂ©al du personnage sans faire appel Ă  leurs propres Ă©motions.»

Votre parcours dans le théùtre ?
«J’ai fait toute ma carriĂšre en tant qu’enseignant en physique, dans le secondaire et Ă  l’universitĂ©. C’est au Liban que j’ai commencĂ© le thĂ©Ăątre, en 2007, et ça Ă©tĂ© une Ă©vidence. Lorsque je suis arrivĂ© en Bretagne en 2013, j’ai beaucoup jouĂ©, dans plusieurs compagnies, puis je me suis investi dans Plateau en Toute LibertĂ©, au conseil d’administration et en tant que metteur en scĂšne. De 2015 Ă  2022 j’ai signĂ© toutes les crĂ©ations de la troupe de PTL : « Des cĂšdres et des larmes », « La mastication des morts », « Le promeneur d’Alep », « MusĂ©e haut, MusĂ©e bas » 
 Maintenant je me concentre sur ma compagnie »

Quel est le sujet de « Catarina
 » qui sera jouĂ© ce week-end ?
« Dans « Catarina
 », Tiago Rodrigues (Directeur du Festival d’Avignon, ndlr) fait jouer la fiction avec le rĂ©el, par des adresses au public. Il casse souvent le quatriĂšme mur, avec un narrateur ou un oracle qui sait ce qui va se passer. La piĂšce se passe au Portugal, au moment de la montĂ©e du fascisme, en 1954, alors que le dictateur Salazar est au pouvoir. Cette piĂšce, interdite en Italie par Giorgia Meloni, pose la question de comment rĂ©pondre Ă  la violence autrement que par la violence.
Lors d’une manifestation, Catarina est tuĂ©e par un garde national, et le lieutenant qui est Ă  ses cĂŽtĂ©s est le mari de la meilleure amie de la jeune femme. Parce qu’il n’a rien fait pour empĂȘcher ce meurtre, cette derniĂšre tue son propre mari. Elle laisse une lettre Ă  ses enfants, en leur demandant d’enlever et tuer un fasciste chaque annĂ©e, puis de l’enterrer auprĂšs d’un chĂȘne liĂšge. Quand la piĂšce commence, la famille a enterrĂ© 73 fascistes en 70 ans, et lors du rituel, la plus jeune fille doit lire la lettre et tuer un dĂ©putĂ© qu’elle vient d’enlever. »
> Sam 30 nov 20h30 & dim 1er dĂ©c 17h. L’Artimon, LocmiquĂ©lic. RĂ©sa 06 69 90 43 45. 5 / 10 €

Les créations en cours
Plusieurs spectacles tournent en mĂȘme temps : « Le procĂšs de Jeanne d’Arc » de Brecht ; « L’exil au cƓur » de Mahmoud Darwich ; « J’avais un beau ballon rouge » d’Angela DemattĂ©, sur les Brigades rouges, une piĂšce qui a Ă©tĂ© jouĂ©e par Romane et Richard Bohringer ; trois piĂšces courtes de Tennessee Williams ; un des tableaux de « L’Orient apostrophe Lorient » avec des arrangements musicaux d’Yves Ribis. Et toujours « Une sĂ©paration » de VĂ©ronique Olmi, et « Les herbes hautes » d’Armel Veilhan.

> Le site de la compagnie ICI
Slow fashion en Bretagne : oui, c’est possible !
L'industrie de la mode est rĂ©guliĂšrement pointĂ©e du doigt comme l'une des plus polluantes au monde. Mais en Bretagne, plusieurs acteurs de la production textile bretonne rĂ©sistent encore et toujours aux sirĂšnes de la mondialisation. Oui, on peut fabriquer en Bretagne des vĂȘtements beaux et durables.
Pour afficher « fabriquĂ© en France » (alias « Made in France ») sur l’un de ses produits, le fabricant doit s’assurer que celui-ci rĂ©pond aux critĂšres d’origine non prĂ©fĂ©rentielle Ă©tablis par le Code des douanes de l’Union europĂ©enne. S'il n'est pas entiĂšrement obtenu en France, le vĂȘtement doit avoir subi en France sa derniĂšre « transformation substantielle ». Substantielle signifie que le produit n’est plus le mĂȘme aprĂšs la derniĂšre Ă©tape de fabrication. Bon, c’est sĂ»r, c’est pas demain la veille que tous nos vĂȘtements seront fabriquĂ©s en Bretagne, ni mĂȘme en France. Entre 1990 et 2010, 90 % des entreprises textiles ont fermĂ© en France. Mais il existe des boĂźtes, anciennes ou trĂšs rĂ©centes, qui rĂ©sistent aux sirĂšnes de la mondialisation.
Aucun label pour certifier une production 100 % locale
Prenez Le Minor, Ă  Guidel. Dans cette PME de 60 personnes, on l’on fabrique depuis 1922 des pulls, des mariniĂšres ou des manteaux, la plupart des Ă©tapes avant la confection sont effectuĂ©es sur place : le tricotage, pour concevoir les Ă©toffes, la dĂ©coupe, essentiellement manuelle. « Il n’y a que la filature qui n’est pas faite sur place. Nous achetons des bobines de fil de coton et de laine et nous fabriquons entiĂšrement nos piĂšces sur place. Il n’y a aucun label pour pour certifier cette production totalement locale », explique Sylvain Flet, son directeur gĂ©nĂ©ral. Le Minor rĂ©alise 50 % de son chiffre d’affaires annuel de 4 millions d’euros en France, essentiellement en vente directe (le magasin d’usine vaut le dĂ©tour), et 50 % Ă  l’export (principalement le Japon). « Nous ne nous positionnons pas sur l’accessibilitĂ© des prix. Nous sommes chers parce que nous ne sacrifions rien. Notre modĂšle est patrimonial, et notre qualitĂ© incomparable : nos vĂȘtements sont faits pour durer une vie », affirme Sylvain Flet. Le Minor est labellisĂ©e « entreprise du patrimoine vivant » par l’Etat, qui distingue les entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels jugĂ©s comme d’excellence. Un modĂšle vertueux : Le Minor se targue d’une croissance de 43 % de ses ventes sur le web !
Le fameux ciré jaune, toujours fabriqué à Trégunc
Plus Ă  l’ouest, Armor-lux fabrique environ 40 % de ses collections de vĂȘtements et sous-vĂȘtements dans ses ateliers de Quimper. « Nous disposons d’un des derniers outils de production textile intĂ©grĂ©s verticalement qui nous permet de maĂźtriser l'ensemble des Ă©tapes de fabrication d'un article en maille : tricotage, teinture/ennoblissement, coupe, confection », souligne GrĂ©goire Guyon, directeur de la communication du groupe, qui emploie 600 personnes en France, dont 350 Ă  Quimper. Armor-lux y fabrique les tricots unis et rayĂ©s destinĂ©s Ă  la fabrication de produits finis, les mariniĂšres, sous-vĂȘtements en maille notamment ceux en laine et soie, des petites sĂ©ries pour des clients français et export ou pour des collaborations comme celles en cours avec Le Slip Français, des articles pour des clients professionnels.
« Fabriquer une partie de nos vĂȘtements dans nos ateliers fait partie de l’ADN de la marque et de ses engagements en faveur de l’emploi, de la qualitĂ© et de l’environnement », ajoute GrĂ©goire Guyon.
CĂŽtĂ© mer, le fameux cirĂ© jaune Guy Cotten est toujours fabriquĂ© Ă  TrĂ©gunc, dans le FinistĂšre. « 70 % de notre production est bretonne, et 30 % dans notre usine de Madagascar. Toutes les matiĂšres sont fabriquĂ©es et coupĂ©es chez nous », explique François Bertholom, directeur gĂ©nĂ©ral de cette PME crĂ©Ă©e en 1964. Les 150 salariĂ©s travaillent des matiĂšres fabriquĂ©es Ă  75 % en France, 15 % en Belgique et 5 % au Japon (certaines membranes technique et le nĂ©oprĂšne de qualitĂ©). « Nous n’avons que six fournisseurs, les mĂȘmes depuis 40 ans, voire 55 ans pour notre fournisseur ardĂ©chois de PVC », ajoute François Bertholom.
Une nouvelle filiĂšre textile locale
La philosophie de ces puristes du vĂȘtement marin : fabriquer en France des produits durables (d’aprĂšs le navigateur Roland Jourdain, un Cotten dure trois fois plus longtemps qu’un Ă©quivalent chinois) et les rĂ©parer, mĂȘme trente ans aprĂšs. La preuve en image Ă  l’école de voile de Riec-sur-Belon, oĂč les cirĂ©s Guy Cotten durent plus longtemps que les dĂ©riveurs !
Plus rĂ©cemment, des initiatives se sont multipliĂ©es autour d’une filiĂšre textile locale. La marque Breizh Mode, crĂ©Ă©e en 2014, illustre parfaitement ce renouveau. Cette initiative de la Scamor, coopĂ©rative d'approvisionnement des enseignes E.Leclerc de Bretagne, fĂ©dĂšre une dizaine d'ateliers locaux qui ont rĂ©sistĂ© aux sirĂšnes de la dĂ©localisation. L'atelier Roc'han Maille, installĂ© Ă  Rohan dans le Morbihan, est l'exemple type de ces entreprises qui font vivre la filiĂšre textile bretonne. LabellisĂ©e France Terre Textile, cette PME produit entre 20 000 et 22 000 piĂšces par an, dont 60 % Ă  l'export, tout en maintenant 25 emplois locaux. Pour Breizh Mode, l'atelier signe depuis dix ans un indĂ©modable : le pull marin dĂ©clinĂ© en divers coloris.
La slow fashion bretonne démontre donc qu'une alternative existe face au modÚle dominant de la fast fashion. Entre innovation technique, préservation des savoir-faire traditionnels et conscience environnementale, elle dessine les contours d'une mode plus responsable. Alors que la production textile française ne représente que 1 % de la production mondiale, ces initiatives locales prouvent qu'un autre modÚle est possible, plus respectueux de l'environnement et des travailleurs.

RAPHAËL BALDOS

Parce que la coopĂ©rative Biocoop Les 7 Ă©pis est une entreprise engagĂ©e et militante, elle finance cette chronique, nous permet de rĂ©munĂ©rer un journaliste professionnel, et de vous offrir une rubrique orientĂ©e solutions, dans l’objectif de vous donner des clefs pour agir

Il suffit de nous envoyer un mail Ă  cestparla@sortiesdesecours.com, avec votre numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone, pour ĂȘtre nos invité·e·s (si vous ĂȘtes tiré·e·s au sort !) Ă  l'un de ces spectacles (n'oubliez pas de nous prĂ©ciser pour lequel vous jouez)
malik djoudi
Malik Djoudi
Dandy romantique aux effluves electro, Malik Djoudi se dĂ©marque depuis ses dĂ©buts avec sa voix androgyne, comme une Juliette Armanet au masculin. En contournant les codes de la pop, Ă©pris d’une grammaire concise, sans fioritures, Malik Djoudi Ă©crit des chansons qui nous touchent et accompagnent nos quotidiens pour rendre nos vies plus douces. [Ecouter ICI]
> Ven 29 nov à 20h30, Athéna, Auray
de kaboul Ă  bamako
De Kaboul Ă  Bamako
SaĂŻd Assadi, rĂ©fugiĂ© en France puis activiste et aujourd’hui producteur de musique, s’est inspirĂ© d’une route imaginaire de Kaboul Ă  Bamako dont ni les livres d’histoire, ni les recueils de contes n’ont gardĂ© de trace. Il a rassemblĂ© celles et ceux qui ont connu l'exil : la chanteuse malienne Mamani Keita, la chanteuse et violoniste iranienne AĂŻda Nosrat, le chanteur turc d’origine kurde RuƟan Filiztek, le chanteur et joueur de tablas afghan Siar Hashimi et des musiciens du groupe d’éthio-jazz français Arat Kilo. [ Ecouter ICI ]
> Ven 29 nov à 20h30, Le DÎme, Saint-Avé
match d'impro
Match d'improvisation théùtrale
La GIGN accueille la troupe briochine LE COLIBRI pour un match d’impro’ entre amateurs. Un temps de thĂ©Ăątre en improvisation, avec ses codes venus du QuĂ©bec.
> Sam 7 déc à 20h30, L'Estran, Guidel

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