divina scopitone olivier chaos
On va commencer ce mémo en vous parlant d’un spectacle que vous avez peu de chances de voir à court terme, car telle est la dure vie de ce monde cruel, si on ne cartonne pas dès les premières représentations, c’est direct le placard. On souhaite pourtant ardemment à Divina, de la compagnie Scopitone, d’être repêché et programmé beaucoup, et longtemps, parce que le spectacle a été profondément remanié et n’a plus rien à voir avec sa version d’origine.

Divina, on a tout de suite eu envie. Dès le début, il y a quoi ? Deux ans, trois ? L’affiche. Des faux airs d’un dessin de Floc’h. Une élégance. Tombée amoureuse de l’affiche. Signée Olivier Chaos, un rennais dont on adore le taf. Et puis La Callas, qui nous coupe le souffle. C’était le nouveau projet de Scopitone, une compagnie qui met dans le mille à chaque fois avec nous. Dès qu’on a vu le dossier on a eu envie de suivre le projet. Mais eux ils ont pas voulu. On n’a même pas su pourquoi. Ça nous a rendu ronchonchon. Et puis le temps a passé, le spectacle s’est fait. On l’a pas vu. On savait pas quoi en dire. Et puis on a entendu des trucs dessus. Des trucs pas bons. Et puis hier.

On sait pas vous, mais nous, quand un spectacle va être bon, on le sait dès la première minute. Une allégresse. Love at the first sight. Et quand il va être très bon, ça monte, ça monte, la joie va de confirmation en confirmation jusqu’à la standing ovation intérieure. Et Divina ça nous a fait ça. Emma Lloyd est arrivée avec ses mines au millimètre et ses gants rouges comme une affiche de René Gruau et on était cramponnée au coussin en espérant que ça ne retombe pas.

Et non, c’est pas retombé. Divina, c’est un portrait de Maria Callas comme un absolu de parfum. L’essence d’une idole. La stylisation d’une icône, comme un croquis de Gruau, justement. La Callas n’est qu’une tête de marionnette au grand nez et aux grands yeux très maquillés. Il suffit de quelques perles et d’un bout de dentelle noire, une perche, et Callas s’élève très haut sur la scène, aussi haut que le firmament où sa voix unique l’emmena. Divina ne raconte pas, Divina pose des scènes, des moments d’une vie de montagnes russes : Maria enfant et vilain petit canard à la mère emplumée comme une grue élégante mais dépourvue d’instinct maternel. Maria triomphante, Maria chantante, Maria adulée. Maria amoureuse, Maria et Onassis, Maria ravagée.

Quelle élégance que ce spectacle qui a su tout capter d’une époque et la retranscrire avec trois fois rien, un rideau, une lumière où il faut, un rideau qui bouge, un reflet de soie de couleur. Quelle élégance que ce spectacle qui nous fait entendre les plus grands rôles de la Callas sur des vinyles qui craquent. On nous a dit que le spectacle a entièrement été refait, et alors on a compris que c’est pour ça qu’on avait du attendre autant pour le voir. Intuitivement on avait du sentir que c’était pas le moment. Mais là oui, ça l’est, et on lui souhaite longue vie.
la cité de la peur
Voilà, après cette longue introduction, on va vous proposer un plan culte, quelques jours après Cannes, retourner au Palais des festivals avec La Cité de la peur, et son histoire de serial killer – un quoi ? – et ses répliques mythiques.
> C’est vendredi 7 juin au Cinéville de Lorient.
festival interceltique
LYDIA LUNCH
Après, si vous avez commencé la lecture du magazine de juin, vous savez que le Galion programme un truc de dingue, absolument incongru à Lorient, un concert de Lydia Lunch et son groupe Big sexy noise. Même si vous n’avez jamais entendu parler de Lydia Lunch, son parcours va vous faire pousser des cris : figure de l’underground new-yorkais, performeuse, chanteuse, comédienne, Lydia Lunch a collaboré et fréquenté les artistes mythiques de la scène rock new-yorkaise, Nick Cave, Brian Eno, Alan Vega, Sonic Youth… La voir au Galion, à Lorient, est un privilège immense, un rendez-vous avec l’histoire du rock. On se fait une idée là ?
> Et c’est samedi 8 juin
RENDEZ-VOUS AUX JARDINS
Ensuite, le week-end du 8 et 9 juin, c’est Rendez-vous aux jardins, dans toute la France, on vous invite à consulter le programme ICI. Et on vous invite plus particulièrement à sauter dans la Twingo en direction du Domaine de Kerguéhennec, à Bignan. On a flashé surtout sur le programme de dimanche, une journée très youhouhou, pour bouger son corps sans avoir passé dix ans à faire de la danse classique : un atelier du mouvement avec la compagnie de danse contemporaine Le Pôle, un atelier danse et paysage avec Capucine Goust, dont on avait vu avec bonheur une adaptation de Duras au festival Plages de danse, un atelier seniors sur la marche et l’équilibre, basé sur la méthode Feldenkrais, avec une figure de la danse moderne, Fabienne Compet et aussi un bal moderne – si si, vous savez ce que c’est : une danse collective facile à reproduire, en suivant les indications et les gestes d’un maître de cérémonie, en l’occurrence pas n’importe qui, puisque ce sera le chorégraphe Loïc Touzé qui vous emmènera vers une danse naturelle et simple, basée sur la respiration naturelle…
balises
Enfin, nos amis de Radio Balises nous ont demandé de vous parler de l’événement qu’ils organisent à Quai 9 (Lanester), dimanche 9 juin, une convention aux disques et à la bédé. Dont acte !

LE MÉMO CULTURE SUR RADIO BALISES


Ecrit et performé par Isabelle Nivet, la version audio du Mémo Culture est réalisée par la facétieuse Laura Robert, qui y sème des pépites sonores,
des shabam, des pow et des wizz,
des extraits musicaux en ping pong
et monte le tout pour en faire l'émission culturelle qui vous prépare au week-end.


Retrouvez le sur 99,8 FM ou sur www.radiobalises.com en direct.
Jeudi 19h
Vendredi 9h et 16h50


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