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Vous êtes nombreux à nous avoir demandé comment nous soutenir, et vous a répondu, peut-être un petit peu trop vaguement. Alors on a fabriqué un petit mode d'emploi graphique, qu'on a appelé "NUMERIK", à la suédoise, où on vous propose d'abonner vos amis au magazine, parce que ce simple petit geste est souvent remis à plus tard, ou même oublié...
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NUMERO SPECIAL DANSE
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On se souvient de notre première rencontre, en 2008, dans ce café-librairie qu'on aimait beaucoup et qui n'existe plus, qui s'appelait "Comme si la terre penchait". Un grand type mal rasé, aux pommettes marquées, une fille presqu'aussi grande que lui, presque rousse, aux grand yeux clairs. Des parcours de danse pointus. Et ils s'installaient à Lorient. On s'était dit in petto "Ils ne vont pas rester longtemps...". Et puis nous voilà, douze ans plus tard, assis sur les marches du parvis du Grand théâtre, à la sortie du confinement : Léonard est venu en vélo d'Hennebont, il a mis vingt minutes, il a la patate, et Katell s'interroge sur la pertinence de son choix à habiter la campagne de Gestel, à l'heure où une transition énergétique se profile... On parle de nos choix de vie, de l'avenir, de l'envie de continuer à créer, créer différemment. Pendant le confinement, Katell Hartereau et Léonard Rainis ont dansé dans leur tête et ont fait le point : "Ça nous a assis là où nous sommes. Ça a assis notre désir. Ce qui nous anime, c'est de chercher l'humanité, chercher ce qui nous rassemble et nous oppose. La rencontre".
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On se plonge dans nos souvenirs. 2011 : "Danse côté jardin", un rendez-vous imaginé par Josette Joubier, alors directrice du Grand théâtre, qui programme "1x1" où un danseur performe pour un spectateur, accompagné par Nicolas Bazoge, qui crée une partition musicale en direct. Un souvenir prégnant, planter son regard dans celui de Léonard et le suivre dans son univers dansé, découvrir Katell dans l'ascenseur dont les portes s'ouvrent et se referment, juste pour moi toute seule.
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Depuis, leur travail s'est décliné sur deux axes : des spectacles en plateau, et des performances dans des milieux fermés, Ehpad, prison, hôpital psychiatrique, et des milieux ouverts, lieux de patrimoine, jardins, musées... Au festival "Plages de danse", ils dansent dans un bassin à poissons, descendant dans l'eau comme on monte en scène, laissant leur reflet s'éparpiller avec les éclaboussures... Des projets "de territoire" qui devaient s'ex(p)loser la saison prochaine, et qui seront reportés à plus tard. Mais maintenant, il faut quand même que ça danse : "Nous sommes dans un état d'urgence artistique". Alors ils relancent "1x1", là, tout de suite, sur leurs fonds propres "à l'arrache". Un danseur pour un spectateur, dans une tente, dans la ville "Quelque chose de très intime, d'une durée choisie par le spectateur, qui choisira ce qu'il a envie de voir, d'entendre, de faire. Vraiment une rencontre. De l'écriture instantanée". On leur demande ce que c'est, l'écriture en temps réel, par rapport à l'impro : "De la composition avec tout ce qu'il y a autour". À la différence - pour eux - de l'impro, plus intériorisée. Ils le donneront en septembre, ils le répéteront en juin : "On attend juste une autorisation des villes..."
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ISABELLE NIVET. JUIN 2020
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un "projet photographique argentique, vidéographique et écrit"
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conçu par Inès Mauricio, qui mêle des photos de danse en duo, et des cartouches de texte écrits à la main, d'un gros feutre noir, qui donnent corps et réalité à l'écrit. Vous le savez, on a accroché très fort avec Inès Mauricio et Mackenzy Bergile, danseurs installés à Lorient, qui ont créé un concept de "galerie" chez eux. Une galerie du mouvement, une galerie de la rencontre, une galerie de l'humain, qui ne ressemble à rien de connu mais qui produit une création sensible.
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On vous conseille, sur leur site, de regarder également une série de quatre courtes vidéos consacrées à Mackenzy, très belles et méditatives, entre danse, art contemporain et autoportrait.
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On l'a repéré depuis longtemps, cet artiste singulier, fils d'agriculteur, qui inscrit sa démarche artistique dans son héritage. Des questions de genre, d'animalité, de ruralité, de travestissement, qu'il mêle dans ses vidéos, photos, performances et textes. On a prévu de le rencontrer, parce que la poésie, la profondeur et la singularité de sa démarche artistique nous attirent et nous semblent être tout autre chose qu'une posture conceptuelle ou un opportunisme factice. En attendant, on vous propose de commencer à le découvrir dans son journal de confinement dansé, "Quarantine dance", publié sur Facebook, une vidéo par jour d'une danse de la contrainte, basée sur le mouvement des bras et du torse, ni tout à fait la même ni tout à fait une autre, au fil de ces jours (im)mobiles...
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un documentaire sur la proprioception à voir sur arte
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On a regardé un doc sur arte absolument passionnant, sur la proprioception, un sens méconnu qui nous permet de tenir debout en équilibre, nous orienter dans l'espace, nous mouvoir sans avoir besoin de regarder ce que nous faisons. Le doc est composé par des interviews de chercheurs qui nous révèlent très simplement des capacités de notre corps absolument bluffantes, mais aussi - et c'est ce qui nous a plu - par des extraits de spectacles de Yoann Bourgeois, qu'on aime beaucoup, qui explore la gravité et l'équilibre avec beaucoup de poésie... (à voir jusqu'au 7 juin)
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Vous le savez, notre amour de la danse est incommensurable. Aussi utilisons-nous souvent le site Numéridanse, qui recense de nombreux extraits de pièces, une ressource précieuse dans laquelle nous allons piocher pour partager avec vous ce qui nous fait décoller.
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Cette semaine, on vous propose un extrait de "Two", dans la version que l'on a vue sur scène et adoré, par le Ballet de Lorraine, une pièce de Russel Maliphant - toutes les infos sont disponibles dans la fiche de l'oeuvre - un solo sublime qui réconciliera tout le monde, parce qu'il est inclassable et intemporel.
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Sans autre scénographie que la lumière, une danseuse, comme figée au sol par les pieds, semble contrainte par les parois d'une cage de verre imaginaire, figurée par une lumière qui évolue et transforme son corps. Un corps dont chaque muscle se dessine, dans un travail articulaire fantastique, rapprochant l'humain de la mécanique, hypnotisant le regard, faisant monter progressivement l'intensité, avec l'aide d'une BO très trip-hop - signée Andy Cowton - jusqu'à couper le souffle au spectateur, qui finit en apnée, terrassé mais heureux.
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une tarentelle participative à Locmiquélic
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La compagnie Les Passeurs d'oz, chorégraphe Sabine Desplats, invite à une "grande tarentelle collective, organisée avec le concours du service culturel de la ville de Locmiquelic", emmenée par des musiciens du cru, Morwenn Le Normand, Ronan Pinc, Youn Kamm, vendredi 12 juin à 19h au parc de Pen Mané à Locmiquelic (sur résa, service culturel de la ville de Locmiquelic 02 97 33 42 24, serviceculturel@mairie-locmiquelic.fr.) Places limitées. Événement reporté en cas de pluie. Pour se préparer à la danse, la compagnie a réalisé une vidéo, ci-dessous en lien dans "en savoir +"
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départ de Matthieu Banvillet
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Il a beaucoup oeuvré pour la danse, à Brest, associant des compagnies locales à son vaisseau amiral, poussant le festival Dans Fabrik dans des voies exigeantes. Il quitte la direction à la fin de l'année. On vous laisse lire l'article de scèneweb ci-dessous
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la compagnie se remet en danse
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Suite à notre appel à infos, la compagnie de Fadil Kasri et Karine Le Bris nous a envoyé quelques éléments concernant son actualité, qu'on vous livre un peu en vrac, avant d'y revenir plus tard...
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Une "forme légère et ludique pensée pour l’espace public, qui s’amuse à revisiter les différents états, humeurs, mises en situation, de la période que nous traversons ces derniers mois, ainsi que le relationnel fortement chamboulé avec l’autre, les autres" (création juin pour diffusion juillet).
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Les p’tites boîtes à danser
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Performance avec Fadil Kasri et Karine Le Bris, qui improvisent à partir d’une liste de mots tirés au hasard par le public, créant sur l’instant une danse éphémère et aléatoire (La Dame Blanche – Port-Louis, date à déterminer).
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3 et 4 novembre – Le Grand Logis à Bruz – 2 séances (date reportée) / 17 novembre – L’Horizon à Plédran – 1 séance (date reportée)
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Prochaine création de la Cie : "Une célébration, une ode à la jeunesse, car c’est elle qui sera au cœur de cette création, l’essence même, la matière première, le terreau. Les chorégraphes s’entourent d’une équipe de cinq jeunes danseurs hip-hop, contemporains, circassiens, venant d’horizons, de pays, de cultures et de langues différents, aux parcours atypiques ou plus classiques, et ayant entre 20 et 30 ans (Temps de résidence du 26 au 30 octobre).
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TEASER
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Un extrait de la nouvelle création - en rue, toujours - d'une compagnie de Redon, Pied en sol, qu'on aime beaucoup. Et ça s'appelle "Cocoquelicot".
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Une chronique à lire en écoutant de la musique
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Munch & Led Zeppelin. Rock & Painting #3
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Rock & Painting, c’est une série dans laquelle Catherine Pouplain, peintre et ancienne journaliste musicale sur RFI, associe une toile et un morceau de rock. Dans ce troisième épisode, elle connecte "Le baiser", d'Edvard Munch, avec "Whole lotta love" de Led Zeppelin.
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PHOTO. La culture prend la clé des champs.
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abbaye de bon repos. mai 2020
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ROMAN GRAPHIQUE
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La semaine prochaine, découvrez en exclusivité dans Sorties de secours une nouvelle série, signée HEY LOUISE.
"Des road-trips, du suspense et des langoustines".
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