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Granite & Cie - Michel Thamin
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Sculpture, photographie, dessin et vidéo
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La galerie du Faouëdic réouvre ses portes et vous dévoile l'exposition du sculpteur Michel Thamin. S'aventurant en bord de mer ou dans la campagne lors de ses balades, l'artiste vit avec la pierre et le granite une histoire singulière et unique. L'exposition présente un ensemble d'œuvres nées de cette matière ainsi que des photographies, vidéos et dessins emblématiques de son univers artistique épuré, subtil et d'une grande sensibilité.
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Dans ce numéro, on vous parle de quoi ?
- Florentina Postaru & Serge Bloch, "Heureux qui, comme mon aspirateur..."
- L'ouvrage collectif d'une bande de bretons, "Le Décalé"
- L'album conte et musique de Jean-Marc Derouen "Mylaidy"
- Se remettre en danse avec Astrid Le Jeune
- Découvrir l'univers du peintre brestois Fred Quemmerais
- Télécharger l'album "Concert confiné" de Lili Cros et Thierry Chazelle
- La chronique de Catherine Pouplain "Rock & painting"
- On découvre le premier épisode d'un roman graphique signé Hey Louise, en exclusivité
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LIVRES D'ICI...
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florentina postaru / serge bloch
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heureux qui, comme mon aspirateur...
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On était à L'Estran, avant le confinement, pour une interview, et Xavier Le Jeune, le boss, nous montre d'un coup de menton une nana assise un peu plus loin, en train d'écrire à une table, et nous dit "Tu la connais, Florentina ? Elle bosse pour Radio Balises, et elle a écrit un bouquin sur ses souvenirs d'enfance en Roumanie". On a dit à Xavier que si l'éditeur de Florentina il voulait bien nous envoyer un exemplaire, on était curieuse de le découvrir, ce livre.
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Ce sont les éditions Bayard qui nous l'ont envoyé, et on l'a lu, et même si on l'a trouvé un peu décousu, on a compris que la mémoire, c'était comme ça, parce que nous aussi on a écrit les nôtres, de souvenirs d'enfance, et on sait qu'inventer du lien entre chacun d'entre eux, ce serait écrire de la fiction, presque. Que si c'était décousu c'est parce que la mémoire, c'est comme un jean troué, faut pas essayer de le recoudre, on le porte comme ça. Alors on les a picorés comme ça, ces souvenirs, un par ci par la, les manteaux en mouton retourné, baptisés "Alènedelone" parce qu'Alain Delon en portait un ; l'uniforme obligatoire à l'école, les pompons sur la tête, "Bunica" la grand-mère au regard tendre, et les vacances à la campagne en culotte et débardeur, pas si différentes des nôtres en France... Mais aussi, en creux, un contexte politique, le portrait d'un pays sous Ceaucescu et sa chute en 1989, pour les 13 ans de Florentina.
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Illustrés par les dessins griffonnés de Serge Bloch, le récit tendre et nostalgique d'une adolescence, à la manière d'un "Persépolis" roumain, qui nous rappelle que même en tant de dictature, la coupe d'un jean, à 15 ans, reste toujours de la plus haute importance...
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Editions Bayard, 276 pages, 23.90 €
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ouvrage collectif d'une bande de bretons
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Alors on va commencer par un coup de gueule, histoire de repartir ensuite du bon pied : il y a une chose qu'on a détestée dans ce joli petit bouquin d'art, objet idéal à poser sur sa table de salon pour les potes de passage. Petit par ses dimensions 16 x 24, mais costaud en épaisseur, presqu'un centimètre et demi, 150 pages, un dos cousu-collé, un beau papier mat épais, "Le décalé", c'est le fruit du travail des Ateliers du bout de la cale, qui sur la cale y étaient, celle du port de Sainte-Catherine, à Locmiquélic ; mais n'y sont plus, et c'est bien dommage, car ce petit local de pêcheurs était un aimant irrésistible pour ceux de l'autre côté de la rade, un centre d'art pas fier, où l'on ne craignait pas de renverser son verre de vin biodynamique par terre pendant les vernissages, où l'on se plaisait autant dedans que dehors, ce petit bout de quai planqué derrière qui donnait la sensation d'être en pleine mer, la houle bleu sombre et les petits traits de pinceau d'écume blanche.
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Dé-calé, donc, et c'est mieux que recalé.
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Alors voila tous ces artistes en rade.
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Ils sont une quarantaine, d'ici surtout, et un peu d'ailleurs, et c'est couchés sur le papier qu'ils exposent ici, plutôt que debout sur le zinc ou pendus au cimaises, dans un livre au coude à coude, plasticien·ne·s, photographes, peintres, bedéastes, auteur·e·s, portant des noms connus ou non, il serait discourtois d'extirper un nom de la nasse de cette espèce d'almanach du marin breton arty, à part celui de fabcaro, mais ne dites à personne qu'on vous l'a fait.
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Ah, et le coup de gueule ? Oui, alors c'est parce que plutôt que donner le nom des artistes sur chaque page, par souci de laisser parler l'oeuvre d'elle même - oui oui, c'est louable - il faut aller se reporter à la table des matières, tout au bout du bout, et-c'est-trop-gavant.
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Le Décalé s'achète un peu partout mais surtout sur le site des Ateliers de la cale, à 29 €
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Vous l'avez vu tourner, notre appel à projets culturels. L'image a bien marché, on nous écrit. Parmi les mails, celui de Jean-Marc Derouen, que nous publions tel quel, et pourquoi pas ?
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"Je suis Jean-Marc Derouen, conteur pro, auteur d’une série d’albums jeunesse chez les éditions P’tit Louis à Rennes et d’albums jeunesse aux éditions Frimousse à Paris. Je suis en train de réaliser un CD sur Mylaidy, « la petite sorcière qui ne fait que des bêtises ». Cinq histoires issues des albums, deux chansons avec Yann-Loïc Joly (accordéon) et Gilbert Le Pennec (du groupe Carré Manchot). Il devrait sortir début juillet en autoproduction (mon éditeur s’était engagé mais avec la crise du covid19, tout a été arrêté et ne reprendra pas de sitôt, j’ai donc préféré le lancer tout de suite). Je vous mets en pièce jointe une des cinq histoires.
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Je vous en souhaite bonne réception et espère que cela retiendra votre attention.
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Merci pour ce que vous faites pour le spectacle vivant…"
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publiez vos infos sur notre agenda en ligne !
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En période pré-covid, vous utilisiez l'agenda papier plus que le digital, parce que vous aimiez bien faire des petites croix au bic, des nuages au feutre, corner les pages ou les arracher. Tout ça c'est fini, on va se passer du papier. Bien obligé, les directives sanitaires imposent aux lieux publics de retirer tout objet qui puisse passer de main en main.
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Mais l'agenda en ligne, en ce moment il est vide.
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Pourtant les événements commencent à arriver sur des affiches, les réseaux sociaux... Mais vous avez perdu le chemin de notre site on dirait, hmmm ? Alors au boulot, revenez-nous et publiez vos dates de fest-noz, théâtre, concerts, expos, parce qu'en ce moment, impossible pour nous de les trouver si vous ne nous les donnez pas...
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DÉCOUVERTE
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Encore un contact par mail, suite à notre appel à projets, dont on a eu envie de se faire l'écho, parce que l'idée est originale... Fred Quemmerais est brestois, il est peintre, et on l'a eut au téléphone pour qu'il nous explique son projet, qu'on a trouvé sympa en regardant ses vidéos ICI et LA. Fred Quemmerais, il avait envie de proposer "autre chose que des expositions sur cimaises, où l'art est sacré, où on a pas le droit de toucher. Moi je voulais qu'on puisse manipuler mes tableaux". Légères, ses toiles font 1 m2, elles sont équipées de poignées et de scratchs, et le visiteur est invité à fabriquer sa propre composition pour créer "son" mur de trois mètres sur quatre "Il n'y a pas UNE composition, mais autant de que de visiteurs. J'invite les gens à jouer sans leur donner de solution. Peut-être qu'au final il n'y a pas de bonne solution, ce qui correspond à ce que je ressens du monde et aux questions que je me pose la société, la politique..."
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Fred Quemmerais recherche des partenaires, galerie, centre d'art, centre culturel, pour montrer ce projet, rencontrer plus le public en Bretagne et ailleurs.
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LA MUSIQUE QUI DONNE LA BANANE
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lili cros et thierry chazelle
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un album en téléchargement gratuit. concert confiné#1
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On vous a parlé douze millions de fois d'eux, le charme, la légèreté, la gaieté, l'humour. Un duo pétillant, tout simple et sans chichis, et deux jolies personnes, vraies et sincères. Suivez le lien et écoutez, c'est cadeau. A moins que vous ne vouliez donner un petit sou ?
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FAUT QU'ÇA DANSE
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reprise des ateliers de danse en improvisation (photo Xavier Le Postec)
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Youpi on va pouvoir à nouveau danser ! En juin, Astrid Le Jeune reprend ses rendez-vous du dimanche 10h30/13h30, mais en extérieur. Ce qu'elle en dit : "Je propose d'orienter le travail autour de partitions d'improvisation permettant de soutenir et de nourrir un état de recherche individuel /collectif. J'entends par partition d'improvisation des cadres de jeu aux modalités et aux formes multiples. Ces temps de pratique seront précédés par une mise en état (expériences relatives au sentir / au poids / à l'attention...). En toile de fond, le solo(i) et la question de ce qui fait lien(s). L'intention n'est pas tant d'apporter de réponses mais d'en faire l'expérience."
Participation libre ( 1 à 21 € à la séance)
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CHRONIQUE D'AUTEURE
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Xu Xiaojan & Pink Floyd. Rock & Painting #4
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Rock & Painting, c’est une série dans laquelle Catherine Pouplain, peintre et ancienne journaliste musicale sur RFI, associe une toile et un morceau de rock. Dans ce quatrième épisode, elle connecte Xu Xiaoyan, avec "Green is the color" de Pink Floyd
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EXCLU SDS. HEY LOUISE !
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Mais qui donc est Hey Louise ? C'est la version lorientaise de Thelma et Louise. Des road-trips, du suspense et des langoustines.
À bord d'une Ford Thunderbird lancée à moyenne allure sur la route de Quéven, Hey Louise raconte Lorient et sa région un peu comme ça lui chante, et tape l'incruste dans Sorties de secours une fois par mois. Avec des BD, entre tranches de vie et carnet de voyage, faites d'histoires anecdotico-lorientaises, de balades imprévues et de blagues douteuses...
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Jour 312-bis J’installe Alice dans sa poussette et cale Marcel dans ses bras. J’ai la gourde, la chaussette-masque, le stylo perso, les moufles, le gel hydromachin senteur mangue des bois, le chapeau de safari. Bref, je sors pendant le Covid.
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La pénétrante est vide.
Je m’attends à voir Rick s’éloigner d’Atlanta sur son cheval.
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Alice croise un pote.
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À la Marmite, ça sent le déconfinement et le rôti de porc.
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Echappés des silos environnants, des grains de blé ont pris racine.
C’est joli et ça cache les mégots.
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J’aperçois des copains.
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Pouf ! une bière apparaît.
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On en finit plus de partager nos bons plans de jardins taillés
au cordeau et de coupes de cheveux approximatives.
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Je file chez Mathilde, chasser la betterave et le pissenlit.
J’attrape au vol une dorade. Je suis déjà à la bourre.
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De retour sur le pont, je réalise avec horreur que Marcel a disparu.
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Je tente de négocier.
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Alice reste inflexible. Demi-tour.
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La Station, le pont, les archis, Pesk, la Marmite. Pas de Marcel.
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C’est vrai qu’un pintxo calamar-féta-rillettes-mousse au chocolat, ça console
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La Cambuse, Le Comptoir d’ici, La Colloc, la Marmite, le…
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Marcel ! Marcel est là, glissé entre les barreaux d’un balcon.
Il a pris un peu cher et il a l’air louche, mais c’est bien lui.
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Allez, on remballe et on file manger des pintxos.
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