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toile & moi
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En février, on avait rendez-vous avec Sébastien Coueffic, un jeune peintre qu’on avait repéré quelques mois plus tôt. On s’était rendue dans son atelier, chez lui, à Lorient, dans l’intention de faire son portrait. On avait poliment décliné un café, et fait connaissance avec ses deux chats noirs invasifs, dopés à la kryptonite, capables d’ouvrir comme des brutes du GIGN la poignée de la porte derrière laquelle Coueffic les avait confinés, afin de limiter l’allergie galopante qui était en train de s’emparer de nous après que l’un d’entre eux se soit empêtré les griffes dans notre chignon, puis se soit installé en liseuse sur nos épaules, et ait imprégné notre jean de ses phéromones et de ses poils.
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En reniflant, nous avions sorti notre carnet et notre bic quatre couleurs et pris des notes tout en essayant de repousser les assauts de l’animal diabolique. Une conversation passionnante, pleine de clés de compréhension, restée confinée elle aussi, mais dans un autre lieu que celui où nous nous trouvons aujourd’hui. Alors en attendant de retrouver nos notes, nous avons décidé de nous livrer à l’un de nos exercices favoris, le décryptage d’une œuvre, dans cette nouvelle rubrique baptisée « toile & moi ».
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1977. Alors qu’on portait du velours côtelé, des pulls à col roulé côtelés, des chaussettes côtelées, du jaune moutarde, du marron cognac, beaucoup de bordeaux et des manteaux en peau de mouton retournée, le dimanche après-midi passaient des films aux effets spéciaux stupéfiants reconstituant des créatures terrifiantes. « Quand les dinosaures dominaient le monde », « Le sixième continent », « La planète des dinosaures », « Le continent oublié », « The crater lake monster », « King Kong » …
Depuis, les dinosaures n’ont cessé d’apparaître dans les productions cinématographiques, les jouets, les albums de vignettes à collectionner, les figurines, les jeux vidéo et les bonbons Haribo. Avec un point d’orgue en 1998, le remix extatique du chef d’œuvre de Led Zeppelin « Kashmir » (1975) par Puff Daddy et Jimmy Page : « Come with me », B.O du film « Godzilla ».
King Kong et Godzilla deviennent des figures de la pop culture, et dans cette toile de Coueffic des icônes d’un pop art raffiné, croisé avec une palette entre Warhol et Matisse, audacieuse, subtile, et sacrément bien balancée. Coueffic a une p%#@& de technique pour travailler ses couleurs, et l’univers végétal prend avec lui une dimension graphique formidable. Une technique patiemment élaborée au fil du temps, dont il nous a expliqué les bases et les évolutions dans l’entretien-aux-chats évoqué plus haut, et dont nous avons tout oublié en deux mois de confinement. Comme on on adore son travail, beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît au premier abord, on reviendra dessus, promis, dès qu’on aura mis la main sur ce p%#@& de carnet.
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Découvrez "Géraldine en transition". Entre chronique et blog, les prises de position et les réflexions de Géraldine Berry, sur nos comportements de demain...
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Géraldine en transition. Bio ok, mais bio alors
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Consommer bio, c'est peut-être un détail pour nous, et pourtant, dans un caddy, ça veut dire beaucoup. Parce qu'en décembre, devant une barquette de tomates cerises espagnoles, la question du sens se pose.
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Géraldine en transition. Vert de gris
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S'il est un domaine où on se fait bien greenwasher, c'est sans doute celui de l'énergie, où on nous prend pour des jambons bien disposés à être enfumés, tout cela parce qu'on nous colle le mot « verte » après électricité.
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Et pour les Lorientais, on vous signale une initiative de la ville de Lorient "Culture & Co", un blog qui recense les initiatives artistiques et culturelles ultra locales, dont certaines sont nées du confinement...
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