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Concert

INDISC 16 : Porridge Radio + Music On Hold + Mourn

Porridge Radio


Derrière Porridge Radio, on trouve Dana Margolin, fondatrice de ce projet de bedroom sadcore qui s’est mué en un quatuor post-punk idiosyncratique. C’est en déménageant à Brighton, que Dana Margolin s’entoure de ses actuels compagnons de groupe. Ensemble, ils entremêlent, sans artifices, les mélodies pop et les effusions émotionnelles, viscérales et furieuses de Margolin.


Après plusieurs démos et un enthousiasme grandissant face à l’expérience de leurs performances live, « Rice, Pasta and Other Fillers » sort sur Memorials of Distinction en 2016. Enregistré dans un abri de jardin, ce premier album lofi traite des luttes de la vie, de l’amour et de l’ennui, et met en valeur l’adn diy de Porridge Radio.


Every Bad, premier album du groupe sorti chez Secretly Canadian, est l’aboutissement d’idées de longues dates qui n’attendaient que d’être enregistrées. Il est empli d’une ambition grandiose et radicale, de voix intenses et précipitées d’émotion, d’un écorchement digne des débuts de Karen O et d’influences aussi disparates que Charli XCX ou The Cranberries. Après avoir reçu un large succès de tous bords, Every Bad a été sélectionné pour la compétition du Hyundai Mercury Prize de 2020.


Music On Hold


« Waiting for the sun »… Une posture d’attente que n’aura pas eue le trio parisien en signant avec le label Born Bad. La bande de Music On Hold est en effet, simplement arrivée avec sa démo sous le coude, remplie de soleil contagieux, de verbe volubile mis en valeur par d’agiles mélodies… Il n’en faut parfois pas beaucoup plus pour convaincre et la comparaison avec la bande à Morrison s’arrête donc bien là.


En dix titres sacrément bien troussés, le grand échalas Emile Cartron-Eldin se tortille sur des chansons aux atours de bedroom pop faussement indolente et à la LoFi bien malicieuse. Musicien conscient et débrouillard, Emile Cartron-Eldin est aussi un activiste connu sur la place des musiques « bizarres » comme organisateur de soirées, à haute teneur en THC et PCP, intitulées « Gone with the weed ». Pourtant, là encore, il n’est pas question réellement de psychédélisme dans la musique de Music On Hold, les textes traitent en effet, de sujets de Sciences Sociales, questionne notre libre-arbitre, raconte la « collectionnite » des fans de vinyles, rêve d’un retour au monde d’avant (même si la fin de soirée sent la clope froide et la fatigue alcoolisée)…


Mourn


Un groupe qui sort son quatrième album alors que ses membres viennent de dépasser le cap de l’adolescence est déjà un bel accomplissement en soi. Quand, de surcroît, on ajoute à ça des problèmes avec leur ancien label, une pandémie mondiale et le départ du batteur, on peut parler de mini miracle. Et pourtant les Barcelonaises de Mourn délivrent avec Self Worth leur meilleur effort à ce jour. Tout en gardant leur exubérance juvénile, elles taclent les sujets qui fâchent : anxiété quotidienne, inégalités, passage à l’âge adulte ou encore patriarcat. Elles utilisent leurs voix pour gérer le chaos ambiant et rendent une copie quasi-parfaite d’un hommage 90’s au riot grrrl.

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