bandeau-mag

N° 278 - 7 AU 13 OCTOBRE 2021

bandeau sortiedesecours (2)

Rencontres photographiques

Dérives. L’idée est née lors du premier confinement, au temps de l’isolement imposé. Cette période nous a renversés vers nous-mêmes et nous avons pu partir à la dérive de l’immobilisation… Sept lieux du pays de Lorient accueillent des expositions cet automne.
  • Le Lieu de la photographie à l’Hôtel Gabriel, Lorient : Gilbert Garcin/Mister G. ; Antoine Vincens de Tapol, Marion Chombart de Lauwe et Baptiste Chauloux / Les Odysséens. (1re partie).
  • Galerie du Faouëdic, Lorient : Elsa Leydier / Transatlántica ; Antoine Vincens de Tapol, Marion Chombart de Lauwe et Baptiste Chauloux / Les Odysséens (2e partie) ; Éric Vassal / Dagyde et Agnosis.
  • École européenne supérieure d’art de Bretagne, 1av. de Kergroise, Lorient : Shinji Nagabe / Espinha.
  • Théâtre de Lorient, parvis du Grand Théâtre : Marilia Destot / The Journey.
  • Médiathèque François Mitterrand, Lorient : Leslie Moquin / Shanghaï Cosmetic.
  • Galerie La Rotonde, Lanester : Christophe Beauregard / Why not portraits ?
  • Galerie Tal-Coat, Hennebont : Léa Habourdin / Sur les ruines
meliscenes

Centre Culturel Athéna - Festival Méliscènes 2021


«Pour sa 20e édition, le Festival Méliscènes explorera, comme depuis sa création, la grande diversité et la richesse des arts de la marionnette, du théâtre d’objets et des formes animées, avec 26 spectacles présentés à Auray et dans dix villes partenaires du festival.»

> Infos & réservations auprès du Centre Culturel Athéna et des villes partenaires du festival.

Dans ce numéro

LES SORTIES DU WEEK-END

DANSE. Habiter le seuil. Marine Chesnais

DANSE. Une échappée. Julie Nioche

THEATRE. Le syndrome du banc de touche. Julie Bertin

THEATRE/CIRQUE. Blanc. Sébastien Wojdan

EXPOS. Déjà Noël ? A la Boulange

CONCOURS. Des places à gagner pour Andromaque

CINEMA/SERIE. Foodie love, d'Isabel Coixet

LIVRES. Morgane Thomas chronique le nouveau Tanguy Viel

titre agenda
Ce week-end encore, des évènements à gogo, difficile de choisir. Et parfois même, à l'intérieur des programmes, difficile de se décider pour ceci ou pour cela.

On pense aux Rencontres photographiques, notamment, qui proposent samedi une excursion en bus au départ de la Galerie Le lieu (départ 10h15) à la découverte de toutes les expositions et à la rencontre des photographes.


On pense aux Aventuriers de la mer, qui organisent des brassées de conférences passionnantes et de projections de documentaires, un programme tellement dense que ça nous fait tourner la tête d'y piocher des suggestions pour vous... On ne peut pas tout citer, alors quelques idées :
• "Wave of change", film sur " Nomade des mers ", catamaran qui fait le tour du monde, à la découverte de l’innovation low tech, pionnier de l’innovation durable et solidaire.
• "Les dessous marins", une visite décalée du K3 avec le conteur Olivier Villanove et le comédien Olivier Grisel (Plus d'infos ICI)
• "Les jeunes filles et la mer " de Julien Scheidle, réalisateur lorientais, sur des jeunes filles du quartier de Kérihouais à Hennebont.


On pense aussi à La semaine de l'architecture, avec un film d' Ila Bêka et Louise Lemoine qui expérimentent de nouvelles formes de narration et de représentation cinématographique de l’espace architectural pour parler de l'architecte japonais Ryue Nishizawa (regardez son fabuleux boulot ICI).
titre danse
marine

Habiter le seuil. Marine Chesnais

Marine Chesnais, elle est descendue du bateau de Groix et elle est montée chez moi, sa bouteille d’Evian à la main. Marine Chesnais, elle plonge et elle danse. Sa compagnie, implantée à Lorient, s'appelle One breath. Une respiration. La respiration, c’est là qu’est le cœur de son inspiration. Je lui demande comment on fait pour rendre lisible une respiration en scène. Elle me montre une respiration d’apnéiste – un breathe up, cet exercice d’entraînement d’apnée – et tout s’éclaire : d’abord c’est (très) sonore, ensuite, c’est (carrément) visible, et enfin, c’est (vraiment) impressionnant. Le corps s’aligne, la cage thoracique s’étale et s’ouvre, le visage s’éclaire, l’âme apparait (...)
> 10 octobre : Conférence avec François Joncourt et extraits du film. Festival Les aventuriers de la mer, Lorient
> 16 octobre : Habiter le seuil, Hydrophone, Lorient
> 26 et 27 octobre et 3 novembre : Océanopolis, Brest
> 26 janvier : Festival Waterproof, Rennes
> Mai/juin : résidence au Théâtre de Lorient
2020-12-UneEchappee_01PhotoL.Delamotte-Legrand_A.I.M.E.

Une échappée

Ha ha ha ! On est très très impatiente de découvrir le nouveau boulot de Julie Nioche, et ce qu'on en a vu nous attire, un spectacle très joli, stylisé, poétique, destiné aux enfants à partir de 3 ans, mais bien sûr aussi aux adultes, avec de la ouate, du film plastique, une imagerie naïve qui nous plait bien, un peu dans l'esprit de "L'après-midi d'un Foëhn", de Phia Ménard. C'est de la danse, mais aussi de la création d'images par et pour le corps. Julie Nioche a créé A.I.M.E (Association d'Individus en Mouvements Engagés", à Nantes. (Photo Delamotte-Legrand)
> Mercredi 13 et samedi 16 octobre au Studio du Théâtre de Lorient
titre theatre
43877_636754810550164186

Le syndrome du banc de touche

On nous a dit aujourd'hui le plus grand bien de ce spectacle qui flirte avec l'autobiographie, signé Julie Bertin, qui fait ici un parallèle entre la carrière des joueurs de foot et celle des comédien.ne.s. Saluant les vertus de l'échec, la pièce est nous dit-on touchante, sincère, et intelligente. A tenter. (Photo Pauline Le Goff)
> Samedi 9 octobre à la salle des fêtes de Clohars-Carnoët-Carnoët
6731-sebastien-wojdan-1200x630-1

Blanc. Sébastien Wojdan

On a rencontré Sébastien Wojdan, membre du collectif Galapiat Cirque, installé en Côtes d'Armor. Une interview qui part un peu dans tous les sens, avant de découvrir sa nouvelle création, "Blanc", vendredi 8 octobre au Théâtre du Blavet.

Cette fois, avec Sébastien Wojdan, c’était du sérieux, il était en résidence, le spectacle était programmé, pour de bon, il existait, et lui il était là, et moi j’étais là, assise en face de lui, au milieu de ce plateau tout blanc, sur ce tapis de danse blanc sur lequel je n’osais pas marcher et lui il me disait « si si, y a pas de problème » (...)
titre EXPOS
41739907_933085006890517_3061572973442891776_n

déjà Noël ?

Douze artistes exposent dans cette galerie qu'on aime beaucoup, "La Boulange", perdue dans la pampa entre Guidel et l'Océan. Une halte parfaite en allant se balader ou en rentrant de la plage. Ne vous fiez pas au titre, c'est une blague à deux balles, les invités font de belles et bonnes choses pleines de sens et de poésie, sans cannelle, promis.
Aurélie Abadie & Samuel Sauques, verriers : on les adore, c'est épuré, entre le design et la sculpture, toujours très fort. Cécile Borne, plasticienne. Elle a beaucoup exposé un peu partout, cette Douarneniste, qui est aussi chorégraphe. Elle travaille principalement avec les textiles, cette fois sur les plis. Jean Baptiste Cautain, graveur. On l'a rencontré en résidence à Lorient, ce Vannetais dessine l'architecture industrielle comme personne, d'un trait épais et brut. Eric Courtet, photographe. Difficile de ne pas le connaître. Sa dernière exposition, sur les pères et les fils, à Hennebont, a fait pleurer plus d'un visiteur. Jean Michel Le Claire, photographe. Un ancien journaliste, spécialisé dans les questions agricoles, installé outre-rade de Lorient. Ses photos troublent la perception, presque du dessin. Philippe Leconte, plasticien. L'hôte des lieux. Un touche-à-tout avec pour fil rouge une maîtrise du trait qui raconte sans montrer. L'épure, la ligne. Tout est dessin ou rien n'est dessin. Murielle Louette, plasticienne. Mais oui. Muriel Louette fait partie des meubles, à Sorties de secours, on aime sa peinture depuis toujours, bien que son style change tout le temps, le résultat est toujours brillant, car son assise classique lui permet les dérapages les plus punks. Maya Memin, graveuse. De la joyeuse acidité de ces drapeaux qui claquaient leurs couleurs, elle est passée à l'utilisation acharnée du peu qui reste -et moins encore à chaque tirage. Vous l'aviez peut-être rencontrée, avec ses grands panneaux colorés, à la Galerie du Faouëdic, à Lorient
Et aussi, trois artistes que l'on ne connait pas mais qu'on va découvrir : Henri Girard, plasticien. Jean-Denis Granger, sculpteur. Guillaume Guintrand, plasticien

> Exposition ouverte les vendredis, samedis, dimanches de 14h à 19h (ou sur rdv) du 24 septembre au 24 octobre. La Croix Notre dame, Guidel (N 47° 45' 36'' O 3° 29' 13'')
Contact: Philippe Leconte 06 17 47 73 50
titre CONCOURS
Capture d’écran 2021-09-29 à 13.48.39
Envoyez-nous un mail (cestparla@sortiesdesecours.com) et gagnez des places pour Andromaque, la magnifique pièce de Racine, mise en scène par la briochine Lena Paugam, le 12 octobre à l'Archipel / Fouesnant.
titre CINEMA
maxresdefault-2

Attention pépite sucrée. Huit épisodes à déguster un par un, lentement, une série délicieuse, Foodie Love, à voir sur arte.

Vous vous demandez ce qu’il lui prend, à la fille de Sorties de secours, alors que théâtres, expos, concerts, peinent à se remplir (et oui, une baisse de fréquentation d’au moins 30 %) et qu’on claironne haut notre spécificité régionale, voilà qu’on vous vante une série HBO ?
HBO Europe, quand même. Et espagnole. Et signée Isabel Coixet, la réalisatrice d'un film que vous êtes nombreux.ses à avoir beaucoup aimé, pour son esprit doux-amer et pas cucul, The book shop. On retrouve, dans Foodie Love, le même regard sur l’amour, la complexité des sentiments, les regrets, les erreurs, les faux-pas, mais aussi les moments précieux, uniques, filmés sans emphase, dans des scénarios à la fois quotidiens et poétiques, comme la vie. Une série qui fait du bien, sans rentrer pour autant dans la catégorie feel good movie.

Chaque épisode raconte un rendez-vous, une étape de la rencontre d’un homme et d’une femme, autour d’un thème, ou d’un plat. Le first date, autour d’un expresso au zeste d’orange, le second d’un cocktail au bacon grillé, le troisième d’un bol de Ramen, le quatrième avec une poétique glace à la neige, préparée par une philosophe.
Si la cuisine est le centre affiché de cette série, notamment dans son titre, tout ne tourne pas autour, loin de là. Deux personnes se rencontrent et partagent le goût des plaisirs de la bouche – et du nez – pas de frénésie là-dedans, pas de péroraisons, pas de photos instagrammées, pas de food safaris. Un seul plat, ou boisson, rythme l’histoire, avec, en revanche, beaucoup de créativité dans chaque produit dégusté, et beaucoup de plaisir, oh oui, Isabel Coixet filme le plaisir avec beaucoup de grâce.
Chaque épisode raconte en parallèle un personnage secondaire très très joli, tendre, doux-amer, avec notamment Agnès Jaoui et son cocktail à la coriandre, désirable et désirée, une rencontre sensuelle d'un soir, magnifiée par le tendre regard de la réalisatrice.
Chaque épisode raconte un amour qui vient, une histoire à deux qui s’écrit, avec des dialogues super justes, avec une petite pointe de poésie. Grâce à des bulles graphiques, on lit ce que pensent les personnages en eux-mêmes, ce qui rappellera à chacun des moments passés ou présents, ces peurs, ces doutes, ces élans...
Chaque épisode raconte un lieu où on adorerait avoir rendez-vous : un café bobo qui vend des plantes, un bar à cocktail où on rentre par une porte de frigo, un marché, un glacier dans une petite rue de Rome…
morgane
la-fille-qu-on-appelle-tea-9782707347343_0

Alors, le nouveau Tanguy Viel ?

Bon, soyons clair, dès que je commence à parler de Tanguy Viel, je manque cruellement d’objectivité. Depuis la sortie de « Paris-Brest », je suis tombée amoureuse de son écriture.
« Article 353 du code pénal » reste pour le moment le livre que j’ai le plus offert et prêté. D’ailleurs mon exemplaire a, aujourd’hui, l’allure d’un vieux doudou élimé, qu’on a traîné un peu partout (...)