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N° 298 - DU 10 AU 16 MARS 2022
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Méliscènes
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Pour la 21e édition de ce festival pionnier - et défricheur - des spectacles de marionnettes, théâtre d'objet et formes animées pour tous public, dix villes partenaires sur le territoire communautaire du Pays d’Auray programmeront des spectacles : Locoal-Mendon, Landévant, Ploemel, Pluneret, Pluvigner, Plumergat, La Trinité-sur-Mer, Brec’h, Belz, Crac’h et Auray, à L'Athéna, pilier central du festival. Méliscènes ? 22 compagnies • 28 spectacles • 94 représentation • 14 créations • 5900 places.
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AU PROGRAMME :
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Le Complexe du Pingouin / Cie Le Mouton Carré • Millefeuilles / Cie Areski • Tumulte / Blick Théâtre • Sueño / Cie Singe Diesel / Juan Perez Escala • L’imposture / Big Up Cie / Lucie Hanoy • Mon Monde à toi / Théâtre des Tarabates • Luluknet / Big Up Cie / Lucie Hanoy • VRAI / Cie Sacékripa • Lands, habiter le monde /Théâtre de l’Entrouvert et les habitants du territoire • Theatrum Mundi / Cie Hold Up ! / Lucie Cunningham • Hamlet et nous / Cie TAC • Le Petit Poucet /Scopitone&Cie • Les intimités de l’Homme-Orchestre / La Mue/tte • Dans les jupes de ma mère / Cie Toutito Teatro • Goupil et Kosmao / Monstre(s) / Etienne Saglio • La forêt ça n’existe pas & De plus en plus de rien / Cie du Pilier des Anges • Le Faux-Orchestre / La Mue/tte • Natchav / Cie Les ombres portées • Kazu et les hommes volants / Cie Singe Diesel / Juan Perez Escala • Vies de Papier / Cie La Bande Passante • Eden / Théâtre Jaleo • Marthe, raconteuse / Théâtre des Tarabates • Paperclay / Cie Le Vent des Forges • Hostile / Cie Bakélite • Hamlet et nous / Cie TAC TAC • Le Jeu de l’Ourse / Nids Dhom Cie • Star Show / Cie Bakélite • Le Manipophone / Cie La Poupée qui brûle • Joueurs / Cie Les Maladroits • La petite conférence manipulée / Cie Index • Existences / Cie Index
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> Du 13 au 27 mars, Pays d'Auray
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Existences
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On commence par un spectacle de marionnette traditionnelle. Quand soudain, l’une des marionnettes meurt. La marionnettiste prend la décision d’arrêter la représentation pour s’interroger sur son rapport à l’existence et au sens de la vie. Lucile Beaune s’empare librement du Mythe de Sisyphe d’Albert Camus, pour mettre en scène une philosophie de l’Absurde. Sur le plateau, elle réunit arts de la marionnette, de l’objet, du clown, musique et chant lyrique pour théâtraliser la philosophie, la transformer en images et en fiction afin de la rendre accessible au plus grand nombre, dans un style qui mêle réflexion et divertissement, avec des enregistrements récoltés auprès d'habitants de l'Essonne qui témoignent de la manière dont ils donnent sens à leur vie...
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> Jeudi 17 à 19h30 et vendredi 18 mars à 20h30, Théâtre à la coque, Hennebont
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EZ3kiel
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On les aime depuis toujours, avec leur électro mélancolique et leur esthétique de steampunk romantique. Restés longtemps silencieux, on les retrouve enfin avec une proposition très différente, peut-être un peu plus rock, mais surtout mettant en avant les mots et les voix : "EZ3kiel présente son nouvel album La Mémoire du Feu mêlant musique et littérature. Sur des textes de l’auteur de polar Caryl Ferey et désormais composé de six membres sur scène, EZ3kiel surprend encore, ouvrant la voie d’une musique hybride entre folk, électronique & rock organique"
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> Jeudi 17 mars, 20h, Hydrophone, Lorient
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Boom
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Ni fil, ni tige, ni gaine pour ce doux spectacle de marionnettes. Uniquement des cubes de bois qui, manipulés avec doigté et ingéniosité, peuvent prendre toutes les apparences : une cabane dans laquelle se cacher. Une tour qui risque de dégringoler. Un bonhomme attendrissant… BoOm, petit être à tête de cube, découvre l’espace qui l’entoure : il chute, se relève, saute, tombe encore puis se redresse… BoOm parle de cet équilibre, si fragile, qui nous fait tenir debout et invite l’enfant à apprivoiser le monde auquel il appartient.
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> Dimanche 13 mars, 15h, Centre socioculturel d'Hennebont. Dès 18 mois
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Dans ce numéro
SORTIR. Notre sélection de la semaine
HORS SERIE. Franck Lepage
CREATION. Joueurs. Les Maladroits
ROCK. The Apartments
PLACES A GAGNER. Donvor. Téatr. Piba
PLACES A GAGNER. Mathieu Madénian
CREATION. A.T.W.O.A.D. Cie on t'as vu sur la pointe
LIVRE. Le monde sans fin
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Franck Lepage
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Ahlalala. Lui, on l'aime. On l'aime, d'abord parce qu'il se moque de nous. Personnellement, ouais, puisque ses cibles préférées, qu'il connait vraiment vraiment bien, ce sont les femmes et les hommes qui font la culture. Mais bien sûr, on se dit que nous, on n'est pas comme ça...
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Militant de l’éducation populaire, intellectuel anarcho-libertaire, Franck Lepage a créé le concept de conférence gesticulée, entre spectacle et conférence, entre récit personnel et documentaire. Résumé par Libé comme un « Coluche marxiste et un Desproges bourdieusien », il s’agit bien de cela. C’est (très) drôle, c’est engagé (radical), ça balance, ça fait réfléchir. Lepage connait bien la culture institutionnelle, il en a fait partie, enseignant, animateur socio-culturel, directeur de compagnie, mais aussi au sein de postes clé dans la culture. Une connaissance de l’intérieur, qui lui donne à la fois la maîtrise du vocabulaire et des concepts. Avec le collectif l'Ardeur, il mène des ateliers de désintoxication du langage (dans Inculture(s) 1, une scène est restée célèbre – et a fait école – celle où Lepage, avec des cartes portant des mots du jargon institutionnel, tirées au hasard, construit des phrases creuses en ayant l’air de dire quelque chose). Depuis plus de dix ans, ses conférences, à la limite du one-man-show, dézinguent la politique culturelle de la France, de manière ultra documentée, sous l’angle historique (c’est passionnant) et sociologique. Lepage défend les rôles de l'éducation populaire en tant qu’outil « d’émancipation des personnes, d’expérimentation sociale et d’incitation à l’engagement politique dans les affaires de la cité ».
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Si vous ne l’avez jamais vu, c’est sans conteste une rencontre indispensable dans une vie.
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> Dimanche 13 mars, 13h30, Quai 9, Lanester.
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Joueurs. Les Maladroits
Et on extirpe encore un sujet de nos cahiers, un entretien avec la compagnie Les Maladroits, qu’on adore, et qu’on avait rencontrée au Théâtre de Lorient cet automne.
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L’histoire de Joueurs, c’est celle de « Youssef, franco-palestinien, qui reçoit un appel de son grand-père qui est malade et qui veut le voir. Il va alors partir, en compagnie de Thomas, un ami, qui le pousse à faire ce voyage. Ni l’un ni l’autre ne connait quoi que ce soit de la Palestine. Le père de Youssef ne lui a pas transmis cet héritage-là. A l’arrivée, Youssef ne peut pas passer la douane, mais Thomas, lui, traverse. Il va devenir les yeux et les jambes de Youssef, qui est resté en France et qui a dû s’installer dans son atelier parce qu’il a loué son appartement »
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(...)
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> Jeudi 10 mars, 19h30, Théâtre du Blavet, Inzinzac-Lochrist
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The Apartments
Réchauffement climatique, extinction massive de la biodiversité, augmentation du risque de conflit thermonucléaire global. Comment se fait-il que, dans ce contexte apocalyptique, vous, petit lorientais, petite lorientaise, vous bénéficiez de cette putain de chance si insolente ?
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Nous sommes le 10 mars 2022 et, dans deux jours, Peter Milton Walsh, l’âme du groupe The Apartments, descendra de son Olympe rock jusque chez vous, à Hydrophone, pour un concert qui deviendra, à n’en pas douter, une des expériences les plus marquantes de votre vie. C’est un peu comme si vous aviez loué par hasard un meublé à Auvers-sur-Oise au printemps 1890. Il semble absolument impensable que vous puissiez rater ce concert. Alors, si je peux me permettre, rendez-vous un service, faites-vous plaisir, allez-y. The Apartments, c’est juste la quintessence, le condensé chimiquement pur du groupe culte. Complètement inconnu du grand public, mais aussi de la plupart de ceux qui ont une culture rock relativement solide, lié aux meilleurs groupes de la scène rock australienne depuis les années 80, notamment les Go-Betweens, The Apartments bénéficie en France depuis de longues années d’une base de fans fidèles, qui leur organise régulièrement des tournées dans des lieux assez obscurs et improbables (des salles des fêtes de banlieue de ville moyenne, en général). Le groupe a publié six albums en 35 ans, tous différents, tous sublimes, avec un hiatus particulièrement dramatique de 15 ans, quand Peter Walsh a eu la douleur de perdre un fils âgé de 4 ans. La musique de Walsh, un mélange de rock et de folk posé sur une voix habitée, est mélodieuse et très émouvante. Ses textes sont poétiques et personnels, parfois déchirants quand ils évoquent la mort de son fils.
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The Apartments est, de l’avis de nombreux critiques, un groupe majeur du rock de ces dernières décennies. Et tout le monde s’en fout.
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Alors, si vous assistez à un de leurs concerts, dans une petite salle de 500 personnes, dites-vous bien que vous allez directement rentrer dans la famille, une famille secrète et précieuse. Vous aurez le sentiment d’avoir fait une vraie rencontre avec un homme rare, d’un immense talent et d’une grande générosité. Ça serait dommage de louper ça, non ?
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Olivier Dalesme
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> Samedi 12 mars à 20h30, Hydrophone, Lorient
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Groovy Funky
On vous signale en vitesse un concert de la Fabrique de Groove, atelier du Conservatoire de Lorient, et constituée par des musiciens amateurs qui nourrissent une passion pour la Funk, la Soul, le Rythm & Blues… A travers des reprises de morceaux fondamentaux de James Brown, Aretha Franklin, Sly and the Family Stone, des Commitments ou de la nouvelle génération de groovers comme Tower of power, The Excitments, ou Kungs vs Cookin’ on 3 Burners.
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> Samedi 12 mars à 20h30, L'Artimon, Locmiquélic
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Interview 06. Thomas Cloarec / Teatr Piba
On a appelé Thomas Cloarec, le directeur artistique du Teatr Piba, compagnie brestoise emblématique, notamment pour son travail autour des langues en générale, et du Breton en particulier. Trente minutes de conversation, autour du spectacle « Donvor », à la fois bien rodée mais aussi sensible. Retranscription.
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IN - Je vous propose de partir de la genèse du projet, et de vous interrompre lorsque vos mots m’embarqueront dans une direction où j’aurai le désir d’en savoir plus…
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TC - Fin 2015, deux scientifiques de l’IFREMER sont venus, en leur nom propre, à notre rencontre, qui s’est faite par les réseaux Brestois de relations en commun. Josée Sarrazin est biologiste et écologue, et Pierre-Marie Sarradin est chimiste. Ils travaillent au sein du LEP (Laboratoire en Environnement Profond), c’est-à-dire qu’ils s’intéressent aux abysses, particulièrement aux sources hydrothermales qui se trouvent sur les dorsales océaniques, et qui sont comme des cheminées qui soufflent comme des volcans.
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(...)
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On vous fait gagner des places pour Donvor, jeudi 17 mars à 20h, au Dôme, Saint-Avé
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Envoyez-nous un mail à cestparla@sortiesdesecours.com
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Mathieu Madénian. Humour
"Sans artifice, en jean et baskets blanches, dans le plus pur style stand-up, Mathieu Madénian a décidé avec ce nouveau spectacle de parler de la famille. Il fonce direct dans le tas de tous ses travers avec ce que cela implique de vexations mal digérées, de dîners alcoolisés, et de jalousies fraternelles. Il déballe un véritable festival de névroses tout en essayant de les guérir par l'introspection."
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On vous fait gagner des places pour Mathieu Madénian, samedi 19 mars à 20h30, Les Arcs, Quéven
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Envoyez-nous un mail à cestparla@sortiesdesecours.com
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A.T.W.O.A.D
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En octobre 2021, on avait rencontré la compagnie « On t’a vu sur la pointe », au Strapontin, à Pont-Scorff. Parfois on fait ça, quand les compagnies sont en résidence quelque part, même si la création n’a lieu que beaucoup plus tard, on va papoter avec elles et on garde nos notes pour après. Parfois on perd nos notes. Mais pas là.
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Et on se souvient bien de cette rencontre avec Antoine Malfettes, un grand type très mince, tout seul dans le théâtre, un peu froid ce jour là (le théâtre). Antoine Malfettes et Anne-Cécile Richard sont en train de terminer la création de A.T.W.O.A.D (Anything to wipe out a devil). Un truc pas simple à expliquer. Un sujet qui brûle un peu les doigts. « A.T.W.O.A.D est un spectacle de théâtre documentaire, basé sur des faits réels, mais qui contient une part de fiction polar. La thématique, c’est la relation entre la France et l’Algérie depuis la guerre jusqu’à aujourd’hui : des tabous, des non-dits, des secrets… »
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> Mardi 15 mars à 20h30, Le Strapontin, Pont-Scorff
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Lecture. Le monde sans fin
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Cette semaine j’ai piqué à Géraldine sa thématique, mais j’ai le droit, parce qu’il s’agit d’un bouquin. Un livre/BD, que je me retiens de ne pas acheter en conteneur, pour l’offrir à tous les gens que je connais, parce qu’il peut un peu changer leur vie.
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Dessiné – avec pas mal d’humour, même si on en a un peu marre de la posture du dessinateur-Candide, mais surtout avec beaucoup d’intelligence et de pédagogie – par Christophe Blain, « Le monde sans fin » relaye la parole de Jean-Marc Jancovici, fondateur et président du Shift Project, dont on vous a déjà parlé à plusieurs reprises.
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Sur les 193 pages du livres, 163 expliquent la situation de la planète en termes énergétiques, en tenant compte des interactions et conséquences économiques, sociétales et bien sûr environnementales. Pourquoi et comment en est-on arrivés là, à ce besoin énergétique supérieur aux ressources dont nous disposons ? Comment la croissance, la natalité, l’alimentation, la consommation, l’industrie, l’informatique, les déplacements, ont modifié l’équilibre et quelles sont les conséquences à prévoir, outre le réchauffement climatique ? Pourquoi le nucléaire fait-il aussi peur ? Quels sont les inconvénients et risques des autres énergies ?
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Techniques et très documentées, ces pages sont accessibles à des esprits non scientifiques comme le mien, écrites d’une manière suffisamment factuelle pour pouvoir les lire sans – trop – déclencher une arythmie cardiaque (à condition d’avoir pris un ou deux bêtabloquants avant, quand même).
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La trentaine de pages suivantes est consacrée aux solutions, qui paraissent si simples qu’elles renouvellent l’air de la pièce saturé par l’acidité de la sueur qui risque couler dans votre dos dès le début de la lecture.
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J’ai repéré huit points, que je vous livre en manifeste :
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1. Tu n’arrêteras pas de manger de la viande et des produits laitiers (55 % des émissions de méthane sont liées à l’agriculture – rizières et ruminants) MAIS tu diviseras ta consommation par 2 ou 3.
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2. Le système de l’agriculture sera repensé et amélioré de façon à compenser les pertes, et réorganisé à l’échelle locale, de manière à réduire les déplacements.
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3. Tu envisageras tes loisirs en oubliant l’avion et en privilégiant le train à la voiture individuelle.
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Si tu habites en ville tu marcheras et tu feras du vélo.
Si tu habites en campagne tu utiliseras une – petite – voiture électrique.
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4. Tu choisiras un habitat repensé en termes énergétiques, notamment le chauffage.
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5. Tu réinventeras l’aménagement du territoire et tu supprimeras les commerces en périphérie des villes, uniquement accessibles en voiture.
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6. Tu réduiras ta consommation de biens manufacturés (25 % de notre empreinte carbone) pas forcément indispensables. Tu te serviras plus longtemps de ceux que tu as, et tu les répareras.
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7. Tu militeras pour l’éducation des femmes, l’accès à la contraception, la solidarité, dans les pays qui n’ont pas notre niveau de confort, pour limiter la natalité.
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8. Tu trouveras la sécurité dans l’entraide, en remplacement de la technique. « La résilience n’est pas de compter uniquement sur tes propres forces, mais de créer un réseau »
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En résumé, cet extrait du dialogue entre les deux auteurs, qui donne de l'espoir :
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Blain - Mais… Attends, entre le logement, les transports et les gains possibles sur les émissions de CO2, le nucléaire, c’est plus qu’un parachute ventral…
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Jancovici - C’est un gros parachute ventral. Il rend la décroissance acceptable. On conserve plus de liberté de mouvement.
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