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jamait
Yves Jamait
On doit avouer qu’on ne l’avait pas écouté depuis longtemps, le gouailleur aux airs de titi, avec sa casquette gavroche et ses accents musette. Depuis, le dijonnais a tombé la gapette, un emblème qui le cantonnait selon lui à un répertoire musical trop spécifique, et s’ancre désormais dans le rayon des chanteurs à texte, qui célèbrent l’amour, l’amitié, les grands moment de la vie, ouvrant les vannes à l’émotion. Peut-être un petit peu moins notre truc à nous, mais le bonhomme est quand même bien touchant, et son public, au bout de 17 ans de carrière et sept albums, lui reste fidèle. Si vous n’en faites pas partie mais que vous aimez la chanson humaniste à la Le Forestier, ça se tente.
> Les Arcs, Quéven. Vendredi 18 janvier
transsiberien
La prose du Transsibérien
Un texte sublime, récit de voyage poétique du grand Blaise Cendrars, publié à l'origine sous la forme d'un livre d'artiste illustré par Sonia Delaunay (photo) et monté ici à l’occasion du festival Jazz miniatures. A la guitare le formidable Pierre Durand, qui nous bouleverse, nous transporte, nous exalte, oui oui. Et à la voix, le metteur en scène Joël Jouanneau, qui lit avec talent cette langue baroque et enchantée. On ne résiste pas au plaisir de vous présenter un extrait :

« En ce temps-là j'étais en mon adolescence
J'avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de mon enfance
J'étais à 16 000 lieues du lieu de ma naissance
J'étais à Moscou, dans la ville des mille et trois clochers et des sept gares
Et je n'avais pas assez des sept gares et des mille et trois tours
Car mon adolescence était si ardente et si folle
Que mon coeur tour à tour brûlait comme le temple d'Éphèse ou comme la Place Rouge de Moscou quand le soleil se couche.
Et mes yeux éclairaient des voies anciennes.
Et j'étais déjà si mauvais poète
Que je ne savais pas aller jusqu'au bout.
Le Kremlin était comme un immense gâteau tartare croustillé d'or,
Avec les grandes amandes des cathédrales, toutes blanches
Et l'or mielleux des cloches... »
> Salle des mariages, Port-Louis. Samedi 19 janvier
nuit lecture
Nuit de la lecture
Une manifestation nationale, dont c’est la troisième édition. Bon, on aime forcément l’idée, une nuit dédiée au plaisir de lire – et on ne parle pas d’un remède à l’insomnie. Dans toutes ou presque les bibliothèques de France, et certaines librairies, des animations sont proposées, des rencontres avec les bibliothécaires, des conseils, de la découverte, des jeux…
Et à propos de jeu, une petite fenêtre s’ouvrira – au propre, comme au figuré – sur www.nuitdelalecture.fr , lorsque vous irez chercher le programme ville par ville. Quelques questions sur vos goûts, un tour de moulinette et hop, une suggestion de lecture. Nous, on a joué trois fois avec le même questionnaire et trois titres sont sortis du chapeau : Le purgatoire, de Dante, Journal d’un poète d’Alfred de Vigny, et Les chants de Maldoror, de Lautréamont. Quels seront les vôtres ?
> Samedi 19 janvier
erika vandelet
Histoires d’amour
Tout le monde aime les histoires d’amour, non ? Même les gros costauds, même les dures à cuire, non ? La comédienne lorientaise Erika Vandelet, qui, après des années au sein du Théâtre de l’échange, vient de créer la compagnie « Les Célestines », a choisi, en préalable à son prochain spectacle « Elles parlent d’amour » de faire une série de lectures. Elle aime à dire les mots d’amour, et c’est toujours un plaisir de l’entendre, cette belle interprète à la voix grave, d’autant plus qu’elle est ici accompagnée de l’accordéoniste Ronan Robert. Au programme, Musset, Racine, Apollinaire, Louise Labé, Anne de Noailles, Prévert ou Neruda. Comme dirait Fabcaro, notre dessinateur préféré du moment « Et si l’amour c’était aimer ? ».
> Médiathèque de Quimperlé. Samedi 19 janvier
mononcle
Mon oncle
C’est l’un de nos films préférés. Graphique, coloré, stylisé, elliptique, le décor de Mon Oncle montre cette architecture moderne que l’on aime tant, dans la veine des grands utopistes à la manière de Le Corbusier. Jacques Tati, qui n’aimait pas cette architecture "invivable" à son sens, réalise pourtant une thèse antithèse sans jamais vraiment prendre parti, selon nous. Réunissant avec tendresse et poésie les anciens et les modernes, les pros et les antis, les bourgeois étriqués et les bohèmes fantaisistes, Tati sème la zizanie dans l’univers policé de la villa Arpel, son jardin synthétique, son canapé inconfortable et son électro ménager futuriste, par l’incongruité de la présence de « Mon Oncle » et son rapport enfantin à la vie . Et c’est très très drôle, bien sûr.
> Les Arcs, Quéven. Mardi 22 janvier. Dans le cadre de Ciné-Découvertes
Clavecin, Jean-Claude Goujon, avant 1749, dŽp™t du Mobilier national MusŽe de la citŽ de la musique.

LE PTIT TIP SYMPA

Vous avez dit clavecin ou piano-forte ?
Jean-Francois Nestour au clavecin, Marie-Astrid Arnal au piano-forte, et Jacques Coïc, facteur de piano-forte, ont décidé de vous faire découvrir ces deux instruments par l’historique, la facture, les styles, au cours d’une conférence illustrée d’exemples musicaux. Vous ne connaissiez pas le piano forte ? Rassurez-vous, nous non plus !

> Médiathèque François Mitterrand – Lorient. Samedi 19 janvier
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marylin

Deux places à gagner pour Le genou de Marylin, à voir à l'Athéna d'Auray, mardi 22 janvier.

On vous en parle tout le temps. Métaphores, images, symboles, Leonor Canales utilise objets et costumes pour raconter la fragilité, les blessures, les failles de trois femmes qui se mêlent et se confondent.
Marilou, personnage fictionnel, se retrouve en centre de rééducation après une rupture des ligaments croisés.
Marilyn, la star, l’icône, la féminité, mais aussi la bousillée de l’intérieur apparaît dans les costumes et perruques.
Leonor, l’autrice, parle d’elle-même avec culot, courage et humour.
C’est fort, c’est sincère. Intime sans être de l’impudeur ou du déballage, très intelligemment mis en scène, bien foutu, touchant, et très drôle.

>> Il suffit de nous envoyer un mail à cestparla@sortiesdesecours.com avec vos coordonnées et en précisant pour quoi vous concourez, on tirera au sort les gagnants une semaine après.


LE MÉMO CULTURE SUR RADIO BALISES


Ecrit et performé par Isabelle Nivet, la version audio du Mémo Culture est réalisée par la facétieuse Laura Robert, qui y sème des pépites sonores,
des shabam, des pow et des wizz,
des extraits musicaux en ping pong
et monte le tout pour en faire l'émission culturelle qui vous prépare au week-end.


Retrouvez le sur 99,8 FM ou sur www.radiobalises.com en direct.
Jeudi 19h
Vendredi 9h - 16h50 - 19h
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