bandeau-mag

N° 320 - DU 25 AU 31 AOÛT 2022

bon anniversaire lorient

En avant la musique et la danse !

La ville de Lorient fête son anniversaire mercredi 31 août avec un programme consacré à la danse et à la musique, dont un bal participatif, pour adultes et enfants.

Le Bal du « Tout-Monde ». Compagnie Engrenages
Spectacle à danser, ambiancé par quatre danseuses et danseurs & 1 DJ
Danses sacrées, danses de couples, danses de club, le « Bal du Tout-Monde » invite à traverser un large éventail de danses à partager. Ce bal sera accompagné par la costumerie vintage « Des habits et vous », qui proposera aux participants un vestiaire sur le thème des années 70.
> De 16h30 à 19h. Place Glotin. Durée : 2h30. Tout public, à partir de 6 ans

Environnement vertical. Compagnie Retouramont
Spectacle de danse acrobatique.
Deux danseuses évoluent dans les airs sur la Tour de la Découverte et ses 38,33 mètres. Une lecture originale de l’espace et de l’histoire de Lorient.
> À 15h30 et 20h30. Enclos du port – Tour de la Découverte. Durée 25 min

The Flying piano International Show Parade
Spectacle musical
Un piano suspendu à 4 mètres de haut pour un concert romantique et élégant.
> À 21h30. Enclos du port - Jardins de l’Hôtel Gabriel. Durée : 1h15
titre agenda

Festival Les Rias. Notre sélection

Beaucoup de créations cette année aux Rias, avec un fil rouge, celui de l’engagement, et du texte, avec une proportion beaucoup plus réduite de spectacles humoristiques. Comme toujours, nous n’allons vous parler pratiquement que des spectacles de théâtre et de danse, vous le savez, nous sommes peu sensibles à l’univers circassien et à l’acrobatie. Mais les amateurs du genre trouveront de quoi se rassasier dans le programme. Cette année, nous avançons avec prudence, travaillant davantage à l’intuition pour élaborer cette sélection, l’invitation à la traditionnelle conférence de presse étant arrivée avec du retard… Comme d’habitude, vous nous retrouverez sur ces spectacles, et on vous attend avec impatience pour en débattre à la sortie (de secours)…
Photo © Guillaume Robert
anima
Anima. Arrangement provisoire/Jordi Gali (Lyon)

On commence avec un spectacle qui n’est pas du théâtre, mais qui compte dans sa distribution un musicien qu’on aime beaucoup, le joueur de cornemuse Erwan Keravec, qui propose une composition contemporaine à sa manière, brute et minimaliste. Dans « Anima », même si l’on ne peut pas parler de danse au sens strict, on y trouve la notion de souffle, fondamentale dans la danse. Les interprètes respirent, donc, en manipulant drisses et cordages qui ouvrent, ferment et déploient une immense structure métallique, presque cage thoracique, au rythme de la respiration. Et ça nous parait très beau tout ça. Jeudi 25 août, 12h02 ou 16h16, Moëlan sur mer
Photo © Vincent Muteau
ce que la vie
Ce que la vie signifie pour moi. Les Chiennes nationales (Toulouse)

+ Vous avez peut-être vu d’eux « La vie devant soi » d’après Romain Gary.

Petite hésitation : le spectacle précédent ne nous avait pas emballées, mais celui-ci prend appui sur un texte court de Jack London, où il explique pourquoi et comment il est devenu socialiste. Et l’ensemble nous tente beaucoup, d’autant plus que les comédiennes sont accompagnées par un dessinateur en direct. Jeudi 25 août, 14h02, Moëlan sur mer
Photo © Demi-sel Productions
passage
Passage du Nord-Ouest. Groupe Tonne (Drôme)

+ Vous avez peut-être vu d’eux « Les Années » d’après Annie Ernaux.

En 2020, Maude Fumey et Mathurin Gasparini se sont rendus au Nunavut, grand nord Canadien. Ils étaient accueillis sur le bateau d’exploration polaire Vagabond pour rencontrer les habitants d’Arctic Bay et les interroger sur les modifications de leurs modes de vie liées au réchauffement climatique. De ce voyage plein d’imprévus, ils ont ramené l’histoire de la traversée du passage du Nord-Ouest par Roald Amundsen. Un très beau texte assez blanc, dans tous les sens du terme... Jeudi 25 août, 19h03, Riec sur Bélon
Photo © Benoît Baclet
zai
Zaï Zaï Zaï Zaï. Collectif Jamais trop d’art ! (Cholet)

1492e adaptation de la BD culte de Fabcaro, que vous avez tous lue, l’histoire de ce type banal qui se retrouve traqué par la police parce qu’il a oublié sa carte de fidélité au supermarché. Absurde et un brin dystopique, cette aventure tordante nous interroge sur les dérapages possibles d’un état qui « nous veut du bien » et nous a beaucoup fait rire en version dessinée. Son adaptation se présente plutôt bien, avec des interventions très cut qui réinventent une forme de découpage et de burlesque. Alors forcément, on va tenter. Jeudi 25 août, 19h33, Riec sur Bélon
Photo © Marcell Erdélyi
grand bancal
Le Grand Bancal. Le petit théâtre de pain (Pays basque)

+ Vous avez peut-être vu d’eux « Embedded » de Tim Robbins.

Alors eux, ils sont bons. Une compagnie qui fêtera bientôt ses vingt ans, l’une des premières à inventer un vrai théâtre de rue, avec de nouveaux codes, tout en restant accessible à tous. Investir un espace, créer des zones de jeu, des apartés, des focus, multiplier les costumes et accessoires, ils savent faire. Pour ce nouveau spectacle, ils ont choisi la formule cabaret-chanson, qui nous emballe sans doute un peu moins que le théâtre, mais on reste confiantes…
Jeudi 25 août, 21h33, Riec sur Bélon
Photo © Fiona Hamonic
vague
Quand viendra la vague. Collectif La Fugue (Ploemeur)

On a loupé leur première à Guidel en juillet, parce qu’on avait eu la mauvaise idée de choper le Covid, mais on vous en avait parlé, certains d’entre vous ont peut-être découvert ce nouveau collectif qui vient d’adapter cette fable écologiste apocalyptique d’Alice Zeniter, jouée le temps des dernières vagues de la marée montante. Bon, à Locunolé, leur rocher-décor ne se mouillera pas, mais ça vaut la peine, même les pieds au sec, de découvrir ça.
Vendredi 26 et samedi 27 août, 11h33, Locunolé
Photo © Gaëlle Magder
moglia
Bleu Tenace. Cie Rhizome/Chloé Moglia (Vannes)

+ Vous avez peut-être vu d’elle « Opus Corpus », « Rhizikon », « La spire ».

Est-ce qu’on vous la présente, Chloé Moglia ? Difficile de ne pas l’avoir croisée ces quinze dernières années ici ou là. Oui, c’est une acrobate, on fait une exception, mais c’est parce que la manière dont elle inscrit son corps dans l’espace est unique. Créant des lignes, le dessin de son corps ou de ses perches dessine des gestes dans le ciel. Epure, poésie du corps, jeu avec le vertige et l’improbable, minimalisme, refus du sensationnel, chaque spectacle est un évènement, créant l’émotion et l’émerveillement dans la simplicité. Elle met en scène ici Fanny Austry, à six mètres du sol, au son d’une composition musicale originale et puissante.
Vendredi 26 et samedi 27 août, 16h32, Locunolé
Photo © Joseph Banderet
prelude
Littoral. Collectif du prélude (Paris)

+ Vous avez peut-être vu d’eux « Avare », « Dom Juan ».

Ils sont très bons. Leur adaptation des deux pièces de Molière ci-dessus avaient été justes, modernes, tout en respectant l’idée du théâtre de tréteau, de la farce burlesque, et pourtant contemporaine. Là, on a très envie de découvrir ce qu’ils ont fait de cette pièce de Wajdi Mouawad, l’histoire d’un orphelin, qui décide d’offrir à son père inconnu une sépulture dans son pays natal, une histoire d’origines et d’identité. Le spectacle se transporte dans trois lieux différents, trois parties de 45 minutes comportant des scénographies différentes, dont une étonnante, mais chut, surprise. Peut-être le spectacle qui nous tente le plus.
Vendredi 26 et samedi 27 août, 12h02, Tréméven
Photo © Roland Sourau
derezo
Ce que voient les oiseaux. Dérézo (Brest)

+ Vous avez peut-être vu « Kabarê Dérézo », « Avant la tempête », « Alice de l’autre côté».

Bon, Dérézo, vous avez forcément vu au moins un de leurs spectacles, les Brestois sont partout, tout le temps. Champions des spectacles déstructurés, des campements foutraques, ils embarquent (ou pas, ça dépend des fois) le spectateur dans leur univers entre cinéma, théâtre et performance. C’est parfois déroutant, les technologies se mélangent, les supports se complètent, on peut s’y trouver paumé, mais ça vaut souvent le coup de tenter l’expérience. Vendredi 26 entre 17h43 et 20h32, et samedi 27 août, entre 16h44 et 20h32, Quimperlé
Photo © Xavier Cantat
ile
L’île sans nom. L’instant dissonant (Bécherel)

Un spectacle issu du festival des Tombées de la nuit, gage de qualité. On vous livre le pitch tel quel : « Un homme fait un voyage de cinq mois sur une île du Grand Sud. Une île volcanique dont on fait le tour à pied en deux jours. Au moment de partir, on lui diagnostique une blessure intime, difficile à nommer. Là-bas, sa blessure rencontre celle de l’île et de ses créatures. Il plonge alors dans les histoires du volcan, ses rencontres manquées avec les voyageurs passés, les disparitions et les réparations en cours. Un récit de voyage qui se joue à ciel ouvert, en lisière de ville, à la tombée de la nuit. » Vendredi 26 et samedi 27 août, 10h19, Quimperlé
Photo © La Mari Posa
ducreux
Avec le temps. Claire Ducreux (Espagne)

+ Vous avez peut-être vu d’elle « Barco de Arena », « Réfugiée poétique ».

Claire Ducreux est sans doute passée dans tous les festivals d’arts de rue. Danseuse sensible et fragile, à la fois émouvante et burlesque, elle noue le contact avec le public d’un regard, d’un sourire, parfois d’une invitation franche. Ici, il s’agit d’un duo de danse-théâtre avec le danseur Toni Mira, qui met en scène une femme devenue aveugle et son amoureux. Joli et drôle.
Vendredi 26 et samedi 27 août, 19h03 ou 22h02, Quimperlé
Photo © Laurent Brun
colossal
Pour un fascisme ludique et sans complexe. Le grand colossal théâtre (Montreuil)

Comment les habitants d’une résidence se retrouvent chez Paul Poupon à une réunion de copropriété sans que personne ne les ait invités et comment finissent-ils par créer une association de riverains en colère pour le désigner président. Pas si anecdotique que ça, cette fresque chorale est le premier épisode d’une série qui raconte comment une commune sans histoires va sombrer dans le chaos à partir d’une petite étincelle : une grève des éboueurs. Et ça nous paraît pas mal du tout.
Vendredi 26 et samedi 27 août, 19h12, Bannalec
Photo © Mikhaël Brun
distro
Distro. C’hoari (Lorient)

+ Vous avez peut-être vu d’elles « Tsef (zone) ».

C’est leur deuxième création, on l’a vue au printemps lors du festival Avis de temps fort. C’était leur première, donc on va y aller mollo, le spectacle a du changer depuis. Sur le moment, on y avait trouvé trop de redites par rapport au précédent spectacle, mais Nolwenn et Pauline ont gardé leur énergie, la force de leurs regards, leur complicité et leur capacité à embarquer un public (conquis d’avance) dans cette histoire de bistrots et de comptoirs. On espère que ce qui nous a emballé le plus, à savoir une bonne dinguerie foutraque à base de pintes de bière, aura pris plus de place dans le spectacle, on avait trouvé ça aussi drôle que culotté.
Vendredi 26 et samedi 27 août, 19h33, Bannalec