Sorties de secours - Média culturel breton

La Liste de nos envies

Semaine du 18 au 25 octobre

Altin Gun
Un mémo culture tout en musique ou presque, cette semaine, hasard des coups de coeur…

Le premier faisait partie de notre sélection de saison, comme l’un des concerts à ne pas manquer cette année, c’est Altin Gün, un groupe de psyché-pop turc, sur lequel on a carrément craqué, parce que ça fait du bien de retrouver une langue qu’on avait pas beaucoup entendue depuis 1999 et la chanson du bisou, du « Prince du Bosphore », l’ineffable Tarkan aux yeux turquoises - mwouah mwouah.

Rien à voir avec Altin Gün, qui joue un numéro d’équilibriste assez fin entre racines et innovation, hommage et création. Si les musiques traditionnelles turques s’inscrivent dans leurs univers, avec les intonations marquées des voix et la présence du Saz, luth traditionnel, la pop anglaise est aussi là, l’esprit rock souffle, conjuguant le groove psyché des années 70 et les sonorités d’aujourd’hui. Le groupe, installé à Amsterdam, est piloté par le bassiste hollandais Jasper Verhulst et incarné par la voix de Merve Dasdemir, jolie rouquine à frange gentiment rock’n roll. Le résultat est groovy, cuivré, joyeux et vintage, sans être passéiste. On fonce.
> Jeudi 18 octobre à l’Echonova, Saint-Avé
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Naissam Jalal
Il est encore question de métissage dans le concert de Naïssam Jalal, nouvelle compositrice associée avec L’Estran, même si la flûtiste franco-syrienne a l’intelligence et la subtilité d’y aller mollo avec les influences. C’est donc du jazz que l’on entend ici, un jazz ample, très mélodique, très beau. D’ailleurs plutôt que parler de métissage il serait plus juste de dire que cette musique là est celle d’une artiste à la culture orientale, qui la joue avec ce qu’elle est, ce qu’elle a vécu, ce qu’elle a traversé. D’autant plus que la jeune femme a fondé son quintet « Naïssam Jalal & Rhythms of Resistance » au début des révoltes arabes, avec la volonté d’exprimer une parole de résistance contre l’arbitraire et l’injustice : « J’avais quelque chose à dire depuis longtemps et je ne savais pas comment le faire à travers mes compositions, à l’instar des peuples arabes qui depuis tant d’années se taisaient et ne savaient pas par où commencer dans l’énoncé de leurs revendications ».

Pour le premier concert de sa résidence de deux saisons à Guidel, Naïssam Jalal a invité trois belles musiciennes d’ici, Estelle Hiron et Ingrid Dhommée Tessier aux violons, et Emmanuelle Lamarre au violoncelle… C’est beau, c’est profond, c’est grave, avec un petit plus classique à la Debussy ou Ravel, donné par la flûte, qui nous emporte dans des climats presque cinématographiques...
> Vendredi 19 octobre à L’Estran, Guidel
Tranzistoir

On enchaîne avec Tranzistoir, un spectacle du groupe Matzik, dont on a vu un petit bout au Festival des Rias 2018, à Quimperlé, et qui nous a fait quitter les lieux. Alors pourquoi vous en parler aujourd’hui ? Et bien parce que sur le moment, dans le contexte d’un festival d’arts de rue où on a envie de choses accessibles immédiatement, ben on ne l’a pas senti, mais que dans une salle, oui, on rentrerait sûrement dedans, dans ce climat musical pregnant, dans cette histoire entre rêve et réalité, dans ce dispositif original. Original, le dispositif de Tranzistoir l’est à plusieurs titres, puisqu’il s’agit d’une fiction radiophonique jouée en direct, fabriquée à la table, qui s’intercale avec un concert joué par d’excellents musiciens qui performent un jazz rêveur, atmosphérique, sur lequel les images d’un road trip nocturne vont se poser via la voix d’une récitante, Claire Laurent, au bord du slam. Le texte, comme un poème étrange, raconte les étapes d’un long voyage en voiture, une nuit entrecoupée par des infos, des bulletins météo ou des points sur la circulation, tandis que les fantômes rodent derrière les vitres…
> Vendredi 19 octobre à Grain de sel, Séné
Les négresses vertes

Ensuite, on va faire court, très court, et on ne vous dira que trois mots pour cette soirée de dingue de samedi : ZOBI - LA - MOUCHE.

Et non, ce n’est pas un mot de passe pour OSS 117.
> Samedi 20 octobre aux Arcs, Quéven
chanter en famille

Maintenant que vous avez écouté, bougé vos pieds, vos hanches et vos fesses, on vous a repéré un petit atelier rigolo à faire en famille, qui se propose de vous transformer en rossignols milanais, chanteurs d’opéra ou divas, Caruso ou Callas, ténor ou soprano, et en famille. L’idée, découvrir les grands opéras les plus célèbres, tout en apprenant rapidos quelques bases du chant : respiration, placement de la voix, chanter une mélodie, chanter à plusieurs voix. Et comment le faire dans le dispositif particulier de l’opéra, qui comprend également une facette de jeu d’acteur. Visionnage d’extraits vidéo, jeux d’improvisation, on ne vous oblige pas à vous déguiser en Castafiore, mais c’est sûr, vous allez rire de vous voir si belle en ce miroir.

Et pour les lecteurs de Tintin, saviez-vous que ce que chante perpetuellement Bianca Castafiore, la bruyante cantatrice au grand nez qui irrite tant le Capitaine Haddock,et bien c’est « L’air des bijoux », un extrait du Faust de Gounod.
> Samedi 20 octobre à l’Athéna, Auray

Et enfin, on trouve marrante – enfin marrante, on se comprend – cette idée de refaire le monde au bar avec une « Introduction à la théorie de Karl Marx » - et non, on n’a pas confondu Karl avec Groucho.

C’est au café Comment Ksé, 19 rue Joseph Talvas, à Lorient, où on n’a jamais mis les pieds, mais qui à l’air plutôt chouette !
> Dimanche 21 octobre
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