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N° 277 - 30 SEPTEMBRE AU 6 OCTOBRE 2021
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Embarquement imminent pour la 6e édition des Aventuriers de la mer
« Il est l'heure de partir à l'aventure, nous disait Baudelaire. Et il est bientôt l'heure de suivre précieux conseil en embarquant, du 5 au 10 octobre, avec le festival les Aventuriers de la mer qui jette l'ancre à la Cité de la Voile Eric Tabarly sur le site de Lorient La Base. Au programme de la 6e édition de cet événement culturel pas comme les autres : des projections, un spectacle, des animations et des discussions à foison. Une trentaine d'intervenants de qualité et un invité d'honneur, l'explorateur Jean-Louis Etienne, sont attendus pour porter haut et fort la voix des océans. Pendant cinq jours, ces aventuriers de temps modernes promettent de souffler un grand vent d'optimisme autour de neuf rencontres invitant autant à s'éveiller qu'à se laisser émerveiller par la beauté et la richesse du monde maritime.»
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> Entrée gratuite dans la limite des places disponibles - Passe sanitaire demandé
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Centre Culturel Athéna - Festival Méliscènes 2021
«Pour sa 20e édition, le Festival Méliscènes explorera, comme depuis sa création, la grande diversité et la richesse des arts de la marionnette, du théâtre d’objets et des formes animées, avec 26 spectacles présentés à Auray et dans dix villes partenaires du festival.»
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> Infos & réservations auprès du Centre Culturel Athéna et des villes partenaires du festival.
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Le Méliscènes de Sorties de secours
D'abord, redire que les jolis visuels, sont, depuis un petit bout de temps, signés Mélanie Busnel.
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Ensuite, vous apprendre, peut-être, que Méliscènes, ce n'est pas qu'à l'Athéna d'Auray, mais aussi à Belz, Brec'h, Crac'h, Landévant, La Trinité, Locoal-Mendon, Ploemel, Plumergat, Pluneret et Pluvigner. Et que ce sont des spectacles à partager en famille.
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Enfin, vous donner nos coups de coeur pour cette première semaine de festival.
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- Vis Insita, de Nicolas Bazoge, une très belle proposition dont on vous a déjà parlé, qui mêle musiques et éléments visuels, dans un clair obscur très prenant. (ce soir)
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- Le complexe de Chita, parce que retrouver Tro-Héol, c'est toujours un bonheur. Parmi les pionniers de la marionnette en Bretagne, cette compagnie tendre et sensible sait créer l'émotion tout autant qu'elle sait utiliser objets et marionnettes d'une manière hyper créative, et souvent très cinématographique.(Samedi 2 et dimanche 3 octobre)
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- La vie animée de Nina W, le nouveau spectacle d'une comédienne-manipulatrice que l'on aime beaucoup, Séverine Coulon (Fille & soie). Et là, on se désole, on avait rencontré Séverine l'été 2020, en résidence à Lorient, et impossible de remettre la main sur le cahier dans lequel on avait pris nos notes... (Mercredi 6 octobre)
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Dans ce numéro
DANSE. Sources. Cie Flowcus
THEATRE. On a vu "Choeur des amants"
THEATRE. Andromaque. Lena Paugam
CONCERT. Sylvain GirO et le chant de la griffe
CONCERT. Apéro musical à Quéven
EXPOS. Voyage sonore à Kerguéhennec
CINEMA. Un couteau dans le coeur, de Yann Gonzalez
CONCOURS. Des places à gagner pour Rover
HORS CADRE. La nuit du droit
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Sources. Cie Flowcus
On vous signale cette pièce qui nous parait très belle dans ses corps à corps, "Sources", de la compagnie rennaise Flowcus, un éloge de la lenteur sur des bases hip-hop, dont le chorégraphe, Bruce Chiefare, dit ceci : " Je souhaite ici évoquer le phénomène des palmiers marcheurs, encore appelés arbres à échasses. Ils ont la capacité de se déplacer d’un peu plus d’un mètre par an grâce à leurs racines aériennes. C’est la notion du temps que vient nourrir ce phénomène naturel, et qui a donné naissance, de par nos élans caractéristiques de la danse urbaine, à une organisation du corps en mouvement très différente : dans une lenteur qui se déploie et se fédère" (Photo © Sébastien Courdji / CGT magazine Ensemble)
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> A L'Hermine, Sarzeau, mardi 5 octobre
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Retour sur évènement
On a vu « Chœur des amants », au Théâtre de Lorient, l’un des premiers spectacles de Tiago Rodrigues, nouveau directeur d’Avignon, dont nous n’avions rien vu encore. Un texte ancien, qui donne la parole en chœur à un couple et leur relation amoureuse. Littéralement en chœur, puisque les deux personnages superposent leurs voix, les tuilent, allant jusqu’à compléter une phrase par un dernier mot qui tombe comme une goutte...
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Très simple, vraiment très simple – mais pas quotidien – sans effets littéraires, le texte est beau, vraiment très beau, sensible sans être déchirant, touchant sans être trop intense, retenu sans être tiède. Le temps s’écoule dans l’histoire d’amour de deux êtres, jusqu’à les dissoudre dans l’humus de la forêt qu’ils aiment tant. Le spectateur, assis à la lisière, entre en empathie avec cet amour singulier et universel, dans une intimité. Dans un décor simplissime - juste une table et deux chaises vintage - un élément fait tout, le rideau de fond de scène, d’un magnifique velours vert, acte ô combien transgressif au théâtre*. Une scénographie balancée, très équilibrée, qui fait sens et crée l’intimité, comme un cocon pour les deux comédiens, Alma Palacios et David Geselson, dans leur interprétation très sobre, un peu blanche, le regard serein, qui fera s’élever notre seul petit bémol pour la soumission à ce jeu très à la mode en ce moment sur les plateaux de théâtre, qu'on aurait aimé un peu plus personnel. (Photo I. Nivet)
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* Mais au fait, pourquoi le vert est-il proscrit au théâtre ? On vous propose d'écouter un podcast formidable, celui de Michel Pastoureau, historien de la couleur, dans l'émission "Hors-champs" de Laure Adler, sur France Culture
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Andromaque. Lena Paugam
On est très impatientes de voir enfin le travail de Lena Paugam, metteuse en scène et comédienne installée en Bretagne nord, d'autant plus que c'est avec l'un des plus beaux textes de Racine qu'elle déboule ici, Andromaque, dans lequel elle sera également présente au plateau. Dans ce qui nous parait comme être un très beau travail de lumière, de couleurs et de costumes. On vous transmet quelques lignes de Lena Paugam sur la pièce : "Je m’intéresse au désir en tant que force motrice existentielle. C’est le désir qui pousse chaque être vers son épanouissement. Le désir meut. On a coutume de lire Andromaque comme une pièce d’amour. On la résume fréquemment comme un entrelacs de désirs non réciproques : Oreste aime Hermione qui aime Pyrrhus qui aime Andromaque qui aime Hector qui est mort. On ne parlera pas ici d’amour mais de la puissance du désir qui prend l’apparence de l’amour. Dans Andromaque, l’amour est un prétexte aux mouvements de la passion désirante." (Photo Lena Paugam)
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> Au Théâtre de Lorient, mercredi 6 et jeudi 7 octobre
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On a rencontré Sébastien Wojdan, membre du collectif Galapiat Cirque, installé en Côtes d'Armor. Une interview qui part un peu dans tous les sens, avant de découvrir sa nouvelle création, "Blanc", vendredi 8 octobre au Théâtre du Blavet.
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Cette fois, avec Sébastien Wojdan, c’était du sérieux, il était en résidence, le spectacle était programmé, pour de bon, il existait, et lui il était là, et moi j’étais là, assise en face de lui, au milieu de ce plateau tout blanc, sur ce tapis de danse blanc sur lequel je n’osais pas marcher et lui il me disait « si si, y a pas de problème » (...)
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Sylvain GirO et le Chant de la Griffe.
Très gros coup de coeur pour ce projet, dont nous vous avions parlé au moment du Festival Interceltique. Voici ce qu'on écrivait en août dernier :
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"On s’emballe beaucoup pour cette nouvelle création, où Giro s’est entouré d’un chœur mixte en quatuor (dont la très créative Elsa Corre, qui a fait partie de Barba Loutig) et du multi-instrumentiste François Robin, qui vient densifier le tout, et donner des couleurs tour à tour électro-acoustique, pop (oui oui, pop pop), métissée. On est ici dans le monde de la polyphonie et de la polyrythmie, avec des inventions vocales ou sonores qui nous laissent littéralement sur le cul tellement c’est riche et nouveau. Camille n’a qu’à aller se rhabiller, c’est brillant, créatif, ludique, intelligent, toujours renouvelé, toujours différent. Une musique qu’on écoute bouche bée, qui nous rappelle pourquoi on se lève le matin."
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> Amzer Nevez,Ploemeur, jeudi 7 octobre
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Apéro musical
La voix dans tous ses états. Parcourir le monde, les genres et les époques en toute subjectivité à l’écoute de la voix et de ses nombreuses manifestations, parfois étonnantes, toujours passionnantes. De l’art lyrique au rock, des musiques traditionnelles d’Afrique ou d’Asie au jazz, le public est invité à un rapide survol, forcément incomplet, des possibilités de ce magnifique instrument au terrain de jeu plus vaste qu’on ne l’imagine souvent.
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> Médiathèque de Quéven, Vendredi 1er octobre
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Voyage sonore
On avait adoré la précédente édition : arty, expérimentale, ludique, esthétique. Des créations pour et par le son, pour écouter autrement les voix, les vibrations, la vie… On vous donne le programme, dans lequel on écoute beaucoup avec le corps, miam.
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Corps sonores, collection intime d’histoire de corps. Une proposition de Massimo Fusco, chorégraphe et masseur, Vanessa Court, concepteur sonore, Stéphanie Marin, designer, et KingQ4, musicien. Un espace baigné d’une nappe sonore immersive où se faire masser tour à tour, plus des poufs spécialement conçus pour se relaxer.
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Essaim, 250 petits haut-parleurs reproduisent chacun le son d’une abeille en plein vol. Suspendus dans l’espace d’exposition, ces dispositifs sonores proposent plusieurs expériences d’écoute de l’ensemble à l’individu, en immersion. On entend alors leur chant, leur cri ou leur bavardage à la manière d’une chorale aérienne.
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Fog Horns, enregistrement de cornes de brumes réalisé lors de l’Épiphanie dans le port du Pirée à Athènes en Grèce. Durant presque 20 minutes, un véritable concert de bateaux.
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I hear voices, un espace immersif pensé comme un jardin public d’intérieur, un environnement visuel pour entendre, une invitation à expérimenter plusieurs postures d’écoute. Il accueille et diffuse une sélection d’œuvres sonores de la collection Nouveaux Médias du Centre Pompidou.
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La trace de nos pas sur la neige fraîche. Philippe Le Goff propose une installation mêlant images, sons et chants, glanés depuis plus trente ans dans le Grand Nord Arctique.
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Stand by Channel. L’installation de Sophie Berger, créatrice sonore et Lucie Gautrain, scénographe, explore le langage radio du monde maritime, celui des communications entre navires et celui des échanges mer/terre.
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> Du 2 octobre au 7 novembre pour les installations. Performances les 2 et 3 octobre. Gratuit. Réservation conseillée au 02 97 60 31 84 pour les performances
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On vous signale la diffusion, sur arte, d’un film singulier, « Un couteau dans le cœur », de Yann Gonzalez, à voir ou revoir, d’abord pour deux de ses interprètes. Vanessa Paradis, carré blond platine aux racines noires, fard à paupières bleu métallisé, chemisiers nylon, dans le rôle d’une réalisatrice de films porno désespérée par la rupture avec la femme de sa vie. Et Nicolas Maury, dont on a fait un feuilleton pendant cinq semaines ici-même (Notre Faust), rouflaquettes et crinière peroxydée, magnifique figure exacerbée du gay languide. « Un couteau dans le cœur » ne rentre pas dans les cases : thriller, film d’horreur, film d’époque (une reconstitution lointaine des années 70), histoire d’amour... Une image "blurée" comme un maquillage qui coule après trop de sexe, colorée, impressionniste ; un univers étrange, décalé : son réalisateur revendique l’hommage à un genre de niche, le film d’horreur des années 70/80, de Dario Argento à Brian de Palma. Il séduira donc les amateurs de ces esthétiques oniriques et à la limite du kitsch. Pour les autres, il fera plutôt office de curiosité, à voir tout de même pour Vanessa Paradis, qui, ici, est nettement sortie de sa zone de confort…
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Envoyez-nous un mail (cestparla@sortiesdesecours.com) et gagnez des places pour - et oui, whaou ! - le concert de Rover jeudi 7 octobre à l'Archipel / Fouesnant.
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Un petit truc rigolo
Dans le cadre de la nuit du droit, le tribunal de Lorient propose une soirée en son sein, mixant découverte des lieux et des procédures avec une fiction interprétée par 22 acteurs, reprenant les personnages de la saga Harry Potter. Les spectateurs se transformeront en jurés pour répondre à la question "Qui a tué Fred Weasley" pendant la bataille de Poudlard.
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> Lundi 4 octobre. Tribunal judiciaire de Lorient. Résas nuitdudroitlorient@gmail.com
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