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N° 367 - 27 août 2023
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C'est le dernier numéro de l'été... On se retrouve en septembre !
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Veillée contée au Site abbatial de Saint-Maurice
De son pays Gallo natal à la GrÚce, Matao Rollo nous emmÚne à travers le monde. Avez-vous déjà pensé à tout ce que renferme votre portefeuille ? Un théùtre d'objet par Guillaume Alexandre. Enfin, Colette Migné propose une salade composée de ses histoires préférées.
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DĂ©tour Dâart
Sortir des sentiers battus pour dĂ©couvrir les trĂ©sors des chapelles, Ă©glises et patrimoine religieux dans 14 communes et 23 sites du pays dâAuray : l'Ă©vĂšnement invite Ă explorer des lieux prestigieux comme insolites, admirer de belles architectures, Ă©couter les histoires locales, plonger dans une peinture mĂ©diĂ©vale ou faire une sieste Ă lâombre dâune chapelle⊠Visites libres ou guidĂ©es, jeux de piste, concerts, contes, apĂ©ros patrimoine, randonnĂ©es Ă pied ou Ă vĂ©lo, ateliers Ă suivre en famille.
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Apéro musical avec Barbara Luna
Ame GĂ©nĂ©reuse, voix incomparable, mĂ©lange dâĂ©nergie et de douceur, Barbara Luna puise lâinspiration dans ses racines argentines. Influences traditionnelles et actuelles se fusionnent dans un style personnel. Native de Buenos Aires, cette rebelle contre le machismo a Ă©tĂ© dĂ©couverte en France en 1998 au Printemps de Bourges.
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Cette semaine encore, on vous laisse piocher dans l'agenda pour faire votre sélection !
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Exposition
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Artistes voyageuses
Mardi dernier, on a mis le cap sur Pont-Aven, avec ma copine VĂ©ro, pour aller voir lâexpo « Artistes voyageuses ». Comme Ă chaque fois, les expos temporaires occupent tout le plateau du premier Ă©tage, donc il y a pas mal de choses Ă voir, et je dirais presque "surtout", Ă lire. Car il sâagit dâun focus sur des femmes qui ont fait des trucs qui ne se faisaient pas, au dĂ©but du siĂšcle dernier. Peindre, dĂ©jĂ , tout un parcours, lâenseignement des techniques en Ă©cole dâart leur Ă©tait refusĂ©. Voyager, dĂ©couvrir, rencontrer, toutes ces artistes portent un regard documentaire et plastique sur ces pays, ces modes de vie, quâelles ne connaissaient pas. Le contexte est donc particuliĂšrement intĂ©ressant Ă approfondir avec les cartels. CĂŽtĂ© Ćuvres, en lâabsence de repĂšres, on se laisse guider par lâinstinct et les Ă©motions.
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Sans surprise, ce sont les dessinatrices qui mâont alpaguĂ©e, sensible au trait que je suis : LĂ©a Lafugie, Alix AymĂ© (Photo 1), Pan Yuliang (Photo 3) et Fan Tchunpi (Photo 2), nĂ©es entre 1890 et 1898. Du dessin souple, prĂ©cis, vif, qui bondit du mur et se dĂ©marque de la peinture, peut-ĂȘtre plus acadĂ©mique, de leurs consoeurs⊠Un joli moment de dĂ©couverte.
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Artybao N°2
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Dimanche dernier, on est allés coller, avec Mastabilo. Coller le nouveau Artybao, cet objet éditorial alternatif, inspiré des dazibaos chinois. Un street-média à lire debout, pour aller à la rencontre des gens, dans la rue, et leur parler de la création en train de se faire dans le coin.
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Le premier numéro a été super bien accueilli : déferlante de likes sur les réseaux sociaux, partages, stories, appel des médias locaux : RCF radio, Europe 2, Hit West⊠(Ecouter ICI)
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AprĂšs un premier galop dâessai avec la peintre Muriel Louette, Mastabilo et moi on a tirĂ© le portrait de la plasticienne Nastasja Duthois. Et donc nous voilĂ dans les rues de Lorient un dimanche matin. On a augmentĂ© le nombre dâexemplaires, 40, cette fois, tirĂ©s chez les gentilles meufs dâActif Copie. Un sac Ă courses en plastique pour le pot de colle, le pot du pinceau, la bouteille dâeau et la serviette Ă©ponge pour se rincer les mains. On commence Ă ĂȘtre rodĂ©s, moins dâune minute pour coller les deux feuilles : trois coups de brosse, on colle, trois coups de brosse et câest parti. On recouvre le premier numĂ©ro, qui nâa pas bougĂ©, pas Ă©tĂ© dĂ©gradĂ©. Seuls les exemplaires sous l'immeuble de la banane ont Ă©tĂ© retirĂ©s, on retente, pour voir : sâils sont Ă nouveau enlevĂ©s, on arrĂȘtera. Et puis on essaye des nouveaux spots, comme la façade de la Tavarn, on se dit quâils aimeront ça, ils ont Ă©tĂ© les premiers Ă faire la couv' de Sorties de secours, en 2000. On glisse du cĂŽtĂ© de la PerriĂšre, La Colloc, les restos cool, lâĂ©cole des Beaux-arts⊠On commence Ă se sentir Ă lâaise, lĂ©gitimes dans ce quâon fait, on cause et on sourit aux passants qui se penchent pour lire. On a lâimpression de servir Ă quelque chose et de faire un truc chouette, crĂ©atif et nouveauâŠ
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Des guinguettes cool
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MĂȘme si le temps nâest pas vraiment idĂ©al pour boire des coups dehors, on a quand mĂȘme trouvĂ© des crĂ©neaux mĂ©tĂ©o pour tester deux guinguettes.
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La premiĂšre est Ă Port-Louis, sous les remparts, face Ă la gare maritime, ça sâappelle Les Docks, (photo) abritĂ© par des voiles de rĂ©cup, on sâassoit sur des caisses Ă poisson autour de tourets de cĂąble, on commande au comptoir et le cuistot nous appelle avec un mĂ©gaphone quand câest prĂȘt, c'est rigolo. Saucisse bretonne, sardines grillĂ©es, frites. Basique mais efficace, câest bon, et les frites font partie du peloton de tĂȘte des meilleures du coin (avec celles de lâEtal, rue de LiĂšge Ă Lorient).
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La seconde est tout en haut de la plage de Toulhars, Ă Larmor-Plage, Ă cĂŽtĂ© du terrain de boules, et s'appelle La guinguette de Toulhars. Un container, on sâassoit autour de tonneaux ou dans lâherbe, et on mange burgers et galettes. Mention spĂ©ciale Ă la sangria, qui est trĂšs bonne, fruitĂ©e et pas trop sucrĂ©e. La vue est cinq Ă©toiles, lĂ©gĂšrement en hauteur, et la frĂ©quentation familiale, pas mal de jeunes couples avec des enfants, câest pas du tout show-off, câest pas blindĂ©, câest carrĂ©ment plus sympa que Port-Maria.
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Il y a aussi Le taquet, Ă la pointe des blagueurs, toujours Ă Larmor, mĂȘme principe, conteneur et tables en bois, vue wahou au bord de lâeau, mais lĂ , le site est victime de son succĂšs, câest gavĂ© de monde, la frĂ©quentation semble un peu plus bling bling, et une queue de 10 m de long nous attendait pour accĂ©der au bar, alors on a renoncĂ©. Mais câest forcĂ©ment bien, parce que câest la chouette Laetitia de la BriĂšre, ex cofondatrice de La Colloc, qui est aux manettes. On retentera le coup une autre foisâŠ
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On mentionne La Dune, à Kerguélen, palettes et coussins en bord de plage, mais on n'est pas encore allées voir...
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Cinéma
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Juillet a paraĂźt-il boostĂ© les entrĂ©es dans les salles de cinĂ©ma. Je veux bien le croire, puisquâen une semaine jâai vu trois films, le cheveu humide et une Ă©charpe autour du cou, avec une gourde de tisane de thym Ă la place dâun Magnum classique. Je vous raconte.
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Oppenheimer, de Christopher Nolan
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Ce que jâaime bien avec Nolan, câest me caler sur un canap' avec une boĂźte de pĂątes de fruits et une camomille, et aller me coucher en nâayant rien compris au film, mais adorĂ© ses histoires en poupĂ©es russes. Et ses acteurs mignons. Oppenheimer, certes, installe en tĂȘte du gĂ©nĂ©rique le bombesque Cillian Murphy aux yeux de Husky polaire, aux pommettes sublimes et Ă la bouche quâon a envie de manger comme une fraise dâĂ©té⊠Mais Oppenheimer est un biopic standard, sans gĂ©nie de mise en scĂšne, et on passe trois heures devant son regard un peu vide et son air de se demander Ă quelle heure on va enfin servir le cafĂ© au lait aux pensionnaires de lâEhpad. La morale de lâhistoire ? Lancer des bombes sur le Japon câest pas bien. Mais est-ce bien nĂ©cessaire dâaller dormir au cinĂ©ma trois heures pour sâen rendre compte ? [La bande annonce]
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Le plan B : Faites-vous plutĂŽt lâintĂ©grale de Peaky Blinders, Cillian Murphy y est plus convaincant en mauvais garçon devenu patron de la mafia gitano-british. Et la casquette lui va carrĂ©ment mieux que le doulos.
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Indiana Jones et le cadran de la destinée, de James Mangold
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Un poil plus court, le nouveau â et dernier â Indiana Jones est moins soporifique. Bon, on peut pas dire quâon nâest pas contents de retrouver le personnage, câest comme poser un Tintin sur la toile cirĂ©e de la cuisine en mangeant une tartine beurrĂ©e saupoudrĂ©e de cacao, câest un quatre-heures parfait un dimanche pluvieux. Bon ben y a tout dans cet Ă©pisode, quinze ans plus tard. Le fouet, le chapeau, les livres anciens, les nazis, la poursuite sur le toit du train, les bestioles rĂ©pugnantes, les zigouigouis compliquĂ©s pour ouvrir un passage secret, le bidule zarbi qui fait des trucs chelous (aprĂšs lâarche, le graal et je sais plus quoi, cette fois câest le cadran dâArchimĂšde â qui ressemble furieusement Ă lâalĂ©thiomĂštre de « A la croisĂ©e des mondes »). Le truc chouette, câest que Harrison Ford y est vraiment bon, trĂšs juste, sans jeunisme ni vieillisme, on a du plaisir Ă le retrouver comme un vieux pote, toujours aussi tĂȘte brĂ»lĂ©e, mais avec des douleurs aux genoux⊠La bonne surprise, câest que cette fois, on a Ă©vitĂ© de lui coller une petite nana aux grands yeux bleus Ă©carquillĂ©s, mais une fille Ă forte personnalitĂ©, mon idole number one, Phoebe Waller-Bridge, hilarante, intello, dĂ©calĂ©e, toute en bouche rouge et regards moqueurs. Et la petite cerise sur le gĂąteau, câest la scĂšne finale, dĂ©licieuse, tendre et trĂšs belle. [La bande annonce]
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Le plan B
Shrinking, une sĂ©rie oĂč Harrison Ford compose un psy qui ne sourit jamais, raide, abrupt, aux rĂ©pliques hilarantes, accompagnĂ© de deux confrĂšres trĂšs drĂŽles et dĂ©jantĂ©s. TrĂšs douce et sans pathos, la sĂ©rie aborde la thĂ©matique du deuil avec sensibilitĂ© et tendresse, et propose des personnages qui se rĂ©vĂšlent au fil du temps. Pour ceux qui ont aimĂ© « En thĂ©rapie », en mieux.
Fleabag, la merveilleuse, dĂ©lirante, gonflĂ©e, sĂ©rie Ă©crite et interprĂ©tĂ©e par Phoebe Waller-Bridge, quâon voudrait regarder cent fois tellement elle touche et fait rire en mĂȘme temps, tellement son personnage est beau, riche, bourrĂ© de dĂ©rision et dâun humour sans filtre. Sexe, religion, mort, famille, tout est abordĂ© sans tabou, avec culot et effronterie, dans une dĂ©sespĂ©rance dâune Ă©lĂ©gance absolue.
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Asteroid City, de Wes Anderson
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Alors jusque-lĂ , jâavais placĂ© « Grand Budapest Hotel » en tĂȘte du classement des Wes Anderson que jâaime (câest-Ă -dire, tous), mais Asteroid City pourrait bien ĂȘtre le meilleur. Inutile de vous parler de lâesthĂ©tique, vous le savez, un film de WA se regarde avec une main sur la barre dâespacement pour repĂ©rer tous les dĂ©tails, et lâautre dans un bol de chamallows roses et blancs. Toujours pareil et toujours diffĂ©rent, lâunivers chromatique est sublime, les dĂ©cors aussi. Les personnages sont dĂ©licatement dessinĂ©s, comme Ă lâaccoutumĂ©e, touchants, poĂ©tiques, lĂ©gers, nostalgiques, rĂȘveurs... Mais mais mais, cette fois, il y a davantage dans le film. Un fond plus grave â mĂȘme sâil est traitĂ© avec la tendresse et lâoptimisme andersonien â qui parle du deuil, de lâamour et de la famille. Et surtout une trĂšs trĂšs belle mise en abyme en noir et blanc, qui ouvre des questionnements sur le thĂ©Ăątre et la fiction, poussant le film dans une direction « dâauteur », moins lĂ©gĂšre, qui nâest pas pour me dĂ©plaireâŠ[La bande annonce]
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Le plan B : Tous les films de Wes Anderson, parce qu'on en a jamais assez...
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Le film qui sort la grosse artillerie
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Le film qui relĂšve le niveau
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Les algues vertes, de Pierre Jolivet. CĂ©line Sallette incarne InĂšs LĂ©raud, la journaliste Ă lâorigine de cette enquĂȘte passionnante. [La bande annonce]
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Le film qui nous fait envie
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Yannick, de Quentin Dupieux. Une variation délirante (comme toujours avec Dupieux) et trÚs drÎle sur le théùtre et les spectateurs. [La bande annonce]
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