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N° 316 - DU 21 AU 27 JUILLET 2022
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Grosse programmation pour Jazz en ville, à Vannes. Dans l'image ci-dessus, les grandes pointures (notre coup de coeur, comme toujours, va à Guillaume Perret), mais le festival est loin de se limiter aux grands noms et aux grandes scènes, et c'est tout le charme de l'évènement, de s'ouvrir aux terrasses et aux rues du centre-ville. Labellisés cette année par le terme "Clubs", des concerts en extérieur ou en intérieur, proposés par les bars de la ville, mais aussi des déambulations en rue ou dans les jardins. On vous laisse découvrir tout le programme en cliquant sur le bouton ci-dessous.
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> Et oui, vous ne rêvez pas : TOUS LES CONCERTS SONT GRATUITS
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> Du 27 au 30 juillet à Vannes.
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Un petit coin de Paradis
La compagnie Hors(e) Série invite à une heure de chevauchée épique dans un univers champêtre. La symbiose entre des personnages truculents et les différents animaux transporte dans un petit coin de campagne paisible, "une petite maison sur un lopin de terre, quelques fleurs et le doux bruit de la terre...". Une complicité entre homme et nature que nul ne saurait troubler. Enfin, à priori, car comme disait Jules Renard : « la campagne se prête à toutes les divagations du rêve ». Les numéros de ruban aérien, de voltige, d'équilibre se succèdent à un rythme soutenu dans ce spectacle mêlant utopie et rêverie, rire et magie, à découvrir en famille.
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> Du 11 juillet au 28 août, Haras d'Hennebont
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Festival Les Musicales de Saint-Maurice
Anciennement Apéro Opéras, ces concerts essentiellement axés autour de la musique classique sont de retour une fois de plus cette année afin de proposer des moments où élégance et finesse épousent la poésie offerte par le cadre de Saint-Maurice. Si vous rêvez d’évasion et êtes amateur de musique, les Musicales de Saint-Maurice sont le rendez-vous à ne pas rater.
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Les principaux concerts : Jeudi 28 juillet à 19h : L’histoire du Soldat de Stravinsky Vendredi 28 juillet à 19h : Légende de la Belle Maguelone de Brahms Mardi 2 août à 19h : Une vie en chanson autour des œuvres de Gabriel Fauré Jeudi 4 août à 19h : Une nuit à l’opéra autour des œuvres de Mozart, Bizet, Rossini…
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> Site abbatial Saint-Maurice. 8/15€ sur réservation ICI
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Taksim
Une chronique de Jean-Louis Le Vallégant pour Sorties de secours. 28 juin 2022
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J'ai eu l'occasion d'entendre Gab Faure (1) sur scène, notamment dans le splendide Bayati, initié par le flutiste Gurvan Le Gac, combo issu des KBA (2) d'Erik Marchand. Cet omni musicien, d'entrée de jeu, m'a intrigué, et à vrai dire, sans l'avoir jamais côtoyé, je l'imaginais introverti, rivé sur le Taksim (3) comme sur son nombril, inintéressant, en quelque sorte. Jusqu'au jour où je découvre l'une des interviews qu'il mène. Au moment du confinement, Gab suit une formation sur le documentaire sonore et se rapproche de ses congénères musiciens du centre Bretagne pour réaliser des "portraits sensibles". Je découvre alors la démarche et souhaite à mon tour rencontrer l'homme.
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Nota SDS : Jean-Louis Le Vallégant rencontre Gab Faure en juin 2022, l’invite chez lui, lui pose des questions, prend des notes à l’arrache. Puis il applique la méthode des « Confidences sonores », ce projet qu’il a mené pendant plusieurs années de la Bretagne jusqu'au Vietnam, qui consistait à recueillir la parole d’habitants, puis la retranscrire, la reformuler à sa façon. La faire passer dans sa bouche à lui, dans sa langue à lui, avec ses expressions à lui, sa poésie à lui, la mâcher et la remâcher jusqu’à ce que les deux oralités se mêlent. La parole qui suit est donc le fruit de l’hybridation de deux musiciens, et celle d’une rencontre. Une vraie.
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Gabriel Faure, sans accent, oui mes parents l'ont fait exprès et ont rajouté Ulysse, pour les voyages puis Mouloud, ça c'est mon père, en hommage à Mouloud Feraoun (4). Je nais à Caen en 1983. Tout le monde joue de la musique dans la famille. Pour le petit dernier, le chemin est tracé, je jouerai de la musique comme les autres, avec les autres. L'ami violoniste de mes parents, un jour dans le salon, en escale, me subjugue. J'ai 6 ans, ce sera le violon. J'emprunte le chemin de la scolarité à horaires aménagés, les classes d'orchestres composées d'élèves, l'écoute de toutes les musiques, les comédies musicales de fin d'année composées par les profs, le solfège évidemment... La voie semble tracée. "Opala, pas si simple" tempèrent mes parents, qui n'identifient pas vraiment le métier. Les débouchés apparaissent trop minces, selon eux. Alors ce sera l'IUT puis une licence informatique après un bac S. Ça tombe bien, à ce moment-là, suite à une humiliation, je claque la porte du conservatoire. J'envoie balader le classique pour l'Irlandais, Kenavo Caen, direction Nantes, retrouver mon amoureuse et continuer en licence informatique.
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Au moment du départ, maman glisse dans la poche du sac à dos, façon petit pot de beurre, un recueil de partitions. De la musique irlandaise écrite. J'en extrais une Polka, que j'apprends, sans style, mais par cœur. Et elle sonne comme le jingle de mon intégration à Nantes. Au bœuf du jeudi soir j'attaque solo. Surprise : tout le bar connait "ma" valse. Surprise à nouveau : tout le bistrot chante "ma" valse. Pas attendu mais vite coopté, je suis accueilli avec une réelle bienveillance, reconnu et accepté par les autres. Cette ville me plaît.
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Aux bœufs celtiques succéderont les jams de jazz manouche. Je découvre les autres, des musiciens qui vivent de ces musiques-là. Eux, d'un niveau équivalent au mien, y parviennent, je devrais également en être capable non ? Alors : Why not ! Et puis arrive ce soir de février 2000, où derrière la porte du hall de la Trocardière, "gavottent" 800 pékins. Je confirme, je me fais confiance, je vivrai de cette musique. L'argent ne guidera jamais ma décision, seule comptera mon intime conviction.
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En 2007, ma participation à la Kreiz Breizh Akademi booste la professionnalisation. Ce seront d'autres rencontres, des connexions, des confrontations, de nouvelles envies, une boulimie de jeu. Toi, je veux jouer avec toi, toi aussi et toi tu joues tellement bien que... Et toi, j'aimerais jouer avec toi, toi, toi... Vers 2016, je souhaite partager les notes de Brian, celles de Brahim, aussi celles de Youssouf ou Lulu... Le boulimique de notes que je deviens s'immerge dans le quotidien de 60 autres. Des séjours au Maroc, en Écosse, au Québec, en Irlande... et à chaque rencontre, je crée, au terme d'un court séjour avec ces autres, une bulle musicale éphémère filmée (5). En toute spontanéité, sans aide, sans subvention, en suivant ma route, mon intuition, mon intime conviction.
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"J'ai tendu des cordes" (5) comme écrivait Rimbaud, certes. Je me suis montré avec d'autres que j'admirais. Me montrer, comme s'il fallait se montrer et signaler aux autres. Attester une fois encore, par l'exemplarité, d'une collaboration prestigieuse, d'une respectabilité. Collectionner comme les vignettes Panini, les cooptations. Agrandir le présentoir, la vitrine des collaborations. Pour attester de ma valeur personnelle, témoigner de mon acuité créative. Était-ce encore vraiment nécessaire ? N'était-ce pas plus essentiel à présent de m'affranchir de ces jugements, certes positifs, pour m'affirmer, simplement ? Me passer à terme du visa de l'autre, de l'avis des autres, m'affirmer mature, en leader de ma propre vie ? Ne fallait-il pas enfin que je commence à m'apprécier par mon seul regard et non par le truchement d'autres yeux ?
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Cette remise en question fondamentale ne s'imposait pas soudainement mais remontait à une quinzaine d'années déjà, au départ de ma sœur aînée. Cette dramatique panne de vie me propulse en recherche pour me trouver intimement. Je souhaite y accéder seul, sans autre cette fois-ci. Un camion-roulotte hébergera l'intime nomadisme. Profiter du Grand Départ de la frangine pour poser à plat ma vie. Déconstruire l'existant pour appréhender avec exigence le futur. Envisager mon être véritable, laisser parler l'intime conviction, préalable indispensable selon moi à toute construction.
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Je troque, quelques temps plus tard, la roulotte et le camion contre une pancarte d'autostop avec dessus marqué : "Par là". En stop, destination Lituanie. 70 chauffeurs plus tard, j'accuse réception de 70 réponses à la question posée à 70 conductrices / conducteurs : "Pour toi, c'est quoi l'amour ?". Ces 70 avis m'aideront à me construire. Me construire une fois encore, par le prisme des intimes convictions de l'autre.
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Au retour de ce séjour, je constate qu'un trop plein d'amour me sature. Je souhaite désormais le dégueuler comme on débouche une canalisation. Je ne trouve pas la connexion, du moins pas le juste diamètre de canalisation, celui qui autorise un gros débit. Le deuil de ma sœur me laisse exprimer mon ressenti intime, il m'amène à identifier mes attentes, et la musique me permet de déposer mon âme. L'abcès douloureux d'amour décline peu à peu et davantage encore depuis une année. Ma nouvelle compagne est, trivialement, au bon diamètre sur la grosse buse, la boulimie s'estompe. Ma structuration est là, plus solide. Mon placement au cœur de la vie, au cœur de nos vies change. Je souhaite aller encore à la rencontre de l'autre mais de manière moins autocentrée. Faire en sorte que je serve à l'autre, faire en sorte que l'autre, souvent caché derrière un instrument, puisse par mon intermédiaire se révéler intimement. Une façon de dépasser les intimités artificielles réservées aux promos de spectacles ou de disque. Le confinement et le couvre-feu attenant me permettent d'enregistrer douze portraits de musiciens du Kreiz Breizh (6). Des zicos que j'apprécie pourront ainsi librement se dire. Sans doute une manière pour nous de révéler et de conjuguer nos intimes convictions...
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(1) Gabriel Fauré est un illustre compositeur des 19e et 20e siècles, auquel on doit notamment un requiem très émouvant.
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(2) KBA = Kreiz Breizh Akademi, entité de musique modale à géométrie variable initiée par Erik Marchand
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(3) Improvisation modale orientale
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(4) Mouloud Feraoun, instituteur, écrivain Kabyle, assassiné par l'OAS à quatre jours du cessez-le-feu
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(5) "J'ai tendu des cordes" : des vidéos à retrouver sur gabfaure.com
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Gabfaure jouera dans des architectures variables, cet été, ici et là.
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> 23 juillet au Festival de Cornouailles, Quimper (29)
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> 30 juillet à l'île Cezon (29)
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> 5 août au Guilvinec (29)
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> 11 août à la chapelle de Quilinio, Guerlédan
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> 13 août au Festival Interceltique, Lorient
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> 18 août à la médiathèque de Larmor-Plage
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> 20 août aux 50 ans des Sonerien Du, Pont L'Abbé (29)
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Carnets de planning #4
Depuis quelques mois, un Planning Familial est en gestation à Lorient. Se structurant en groupe local rattaché à l’association départementale 56, sous la houlette du Mouvement national, notre troupe lorientaise travaille à mettre en place des permanences d’écoute, des interventions scolaires, des formations et de futurs évènements culturelo-militants. Y’a du doute, y’a parfois des vannes, y’a souvent des progrès, y’aura sûrement du sexe - au moins théorique - y’a toujours de la liberté. On remonte le Planning Familial à Lorient et on vous raconte ça ici, chaque mois.
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Cet article devait commencer par une super nouvelle, l’obtention d’un local pour notre beau Planning. Sauf qu’entre temps, de l’autre côté de l’Atlantique, une autre nouvelle a foutu par terre notre bonne humeur. Vous l’avez sûrement entendue vous aussi, la Cour Suprême des Etats-Unis vient de révoquer le droit à l’avortement – désormais chaque état peut l’interdire. Voilà. Du coup, ça bouillonne chez nous, comme dans plein d’autres collectifs. Que faire ? Comment agir ? Comment soutenir les Américaines qui se retrouvent désormais potentiellement dans une merde noire ? Pour l’instant, deux manifestations ont été organisées dans le Morbihan par plusieurs associations féministes, dont le Planning, les 2 et 8 juillet. Pour la suite, nous cherchons.
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Et on a de l’espoir, parce que côté recherche, on a plutôt bien gazé jusqu’ici - je reviens à ma nouvelle initiale. Oui, nous avons un LOCAL. Jusqu’ici nous menions nos réunions enflammées à la Maison pour Tous de Kervénanec, qui nous a bien soutenues (merci la MPT – on vous kiffe !). Et, à partir du mois de septembre, le Planning Familial du Pays de Lorient sera domicilié au Centre Social Albert Jacquart, à Lanester. Bim bim. On est plus que ravies que notre projet ait été sélectionné pour occuper ces locaux, aux côtés d’autres assos locales. Y’a plus qu’à rencontrer les voisin.es, aménager tout ça, choisir la couleur des rideaux, bref prendre possession des lieux. Pour pouvoir bientôt pendre la crémaillère et ouvrir des permanences.
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Parce que c’est quand même la question qu’on nous pose régulièrement. « Est-ce que vous allez faire des permanences ? » Alors, oui, mais pas tout de suite car nous sommes encore en formation (cf article du mois dernier) – mais promis, on bosse dur sur le sujet.
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Dans le top 3 des questions récurrentes, on a aussi celle-ci : « Est-ce que le groupe de bénévoles sera ouvert aux garçons ? » Alors, c’est un grand OUI. Le Planning Familial du Pays de Lorient est ouvert à toutes et tous. En 2023, on commencera à accueillir de nouveaux bénévoles, et on espère bien recruter des garçons, des filles, des anciens, des jeunes, de tous horizons, de toutes identités et de toutes orientations sexuelles.
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Jeudi dernier, on a fait notre ultime réunion mensuelle, avant l’été. C’était bien dense, comme d’hab. Hyper efficace, comme d’hab.
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- Salut. Tu veux un thé ?
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- Qui peut nous faire un point sur les évènements de la Confédé ?
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- On en est où de la réunion avec l’AD – on a un lieu de rendez-vous ?
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- Et le SBIP ? La ZGEG ? Les SVOB ?
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Bref, on a balancé plein d’acronymes, débloqué deux-trois trucs, lancé de nouveaux questionnements, fixé des rendez-vous formations pour la fin d’année, réfléchi à notre présence sur les festivals de l’été, et on s’est dit qu’une réunion par mois, c’était pas assez. Bref, à partir de septembre, on met le turbo, pour pouvoir tou·te·s vous rencontrer en 2023.
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Ce mois-ci, je triche un peu. Je ne me lance pas dans l’exploration d’une question Qulture Planning à proprement parler, comme prévu. Ce qui se passe aux Etats-Unis me rappelle que la liberté n’est jamais acquise. Et toute l’histoire du Planning prend ses origines dans ce combat. Donc, je reviens aux origines. Je sais qu’on en a déjà parlé, mais c’était dans les grandes lignes, cette fois, j’ai du concret, du local, du bio. Nous avons rencontré une formidable militante du Planning Familial de Lorient qui existait dans les années 1970. Et nous l’avons interviewée. Une femme géniale, au service de la Cause des Femmes, qui nous a raconté les actions qu’elle menait, avec d’autres militant·es, pour soutenir les femmes qui souhaitaient avorter, à l’époque où cela constituait encore un crime. Et là, je crée la frustration, et je vous dis que cette interview sortira à l’automne, dans une belle newsletter, que nous sommes en train de concevoir, et qui détaillera les différentes actions du Planning Familial du Pays de Lorient. Donc, on reste en contact et on vous tient au jus !
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La seconde édition de la pride lorientaise avait lieu samedi 18 juin et nous y étions, avec un beau petit stand. La sueur perlant sur notre front – à cette époque, c’était l’été – nous avons scandé, dansé, chanté aux côtés de toutes celles et ceux qui s’étaient donné rendez-vous pour cette belle marche. Et puis on s’est senties vieilles – des ados partout – et on s’est réjouies, que toute cette jeunesse vienne communier. Le 9 juillet, les militant·es de Questembert ont remis le couvert à la Pride Vannes – on a ouï dire que c’était carrément cool.
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Dans la foulée, notre petit groupe a fait une autre expérience, organisée cette fois par notre magique Commission Evènementiel (bien plus cool que son nom l’indique) : un barathon-team building-Saturday night fever. Au-delà du bonheur d’être ensemble, l’objectif était aussi d'aller dans des bars qui adhèrent aux valeurs du Planning, en étant inclusifs, attentifs (aux éventuels harcèlements au sein de l’établissement par exemple), bienveillants (en proposant des protections hygiéniques dans les toilettes etc…). Je vous raconterais bien la soirée, mais la pudeur m’en empêche – je dirais juste qu’à un moment, il y a eu un karaoké. J’aurais pu mettre une vidéo de nos prestations, mais je ne suis pas sûre que cela serve vraiment la Cause.
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A la place, je vous propose deux chansons, à chanter au micro ou sous la douche, qui font du bien à l’âme, échauffent les mollets et font la nique à Donald et ses copains.
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Sa playlist sadcore
On avait proposé une playlist youpi pour partir en vacances, il a répondu avec une playlist sadcore, ultra déprimante. Mais comme le dit Olivier Dalesme, on est loin d’être à l’abri du coup de coeur bouleversant dans ces treize titres mélancoliques. Faites-lui confiance, la thématique va être parfaitement constituée, comme une oeuvre d’art.
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On vous propose deux manières d’écouter cette playlist : en intégralité sur notre compte Spotify, ou un par un en suivant les liens Youtube.
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Bienvenue. Vous allez entrer dans la cathédrale du sadcore. Veuillez lire attentivement la notice avant de presser le bouton « jouer ».
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Cette musique est faite pour vous. Vous êtes malade. Nous sommes tous et toutes malades ; vous ne le savez peut-être pas encore, vous allez bientôt vous en rendre compte. Cette musique n’est pas faite pour vous soigner, mais pour vous détourner du divertissement pascalien et vous rendre à la lucidité. L’existence est tragique, l’univers quasiment exclusivement composé de vide.
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Le sadcore est l’onde mécanique qui vient remplir l’espace entre l’orbitale atomique de l’électron et le noyau, l’étendue temporelle (presque) sans matière sonore.
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Respectez la posologie : écoutez cette playlist en entier, au casque, assis sur une chaise face à l’efflorescence du crépuscule. La dose est atomique, insécable. Ne l’interrompez pas en cours de route, infligez-la-vous en entier.
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L’écoute de cette playlist est spécifiquement conseillée aux personnes présentant une des pathologies suivantes :
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- Détention d’une théorie non par sur, mais de la vie ;
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- Goût pour la variété française.
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Compositions et principes actifs : Des accords mineurs joués à deux à l’heure par de jeunes blancs issus de la classe moyenne des banlieues anglo-saxonnes. Une surdose de mélancolie sous les mélodies. Des groupes qui s’appellent : « Bas », « Brouillard », « Codéine » ou « Les peintres de la maison rouge ». Un archipel d’architectures sonores résonant pour les enfants perdus des nineties. C’est du sadcore, ou du slowcore, selon l’axe parodique privilégié par celui ou celle qui nomme : aucun des groupes qualifiés ainsi ne s’est jamais reconnu dans ces dénominations.
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Effet secondaire désiré : Cette playlist a été conçue pour vous faire mal voir et briser du lien social. Si vous en avez marre de toute cette boue humaine qui gravite autour de vous, prenez possession des platines à l’occasion d’un évènement festif et lancez un titre au hasard. Enclenchez le chronomètre. Vous n’allez pas tenir 30 secondes. Briser la routine du divertissement pascalien, amener autrui face au vide de son existence, c’est poser un acte radical qui expose bien souvent à des antagonismes marqués.
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Ah, et sinon, une dernière chose : vous n’êtes pas totalement à l’abri d’être ébloui et/ou ému.e par de la musique sublime en jetant une oreille sur cette playlist. Vous êtes prévenus. A vous d’entendre.
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