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Exposition

Bel, belle, belles

Selon l’historien Pierre Francastel (1900-1970), « Vénus a remplacé la Vierge dans la peinture de la Renaissance ». Quels sont les codes de la beauté à la Renaissance ? Un idéal existe-t-il ? Les hommes en sont-ils le modèle ? Comment les femmes de la noblesse se sont-elles approprié ce nouveau rapport esthétique - tant philosophique que physique ? La nouvelle exposition du Château de Kerjean s’intéresse à la beauté à la Renaissance.

La Renaissance est une période où l’intérêt porté au corps apparaît de manière inédite : il est dénudé, observé, calibré… Ce phénomène s’explique en grande partie par la redécouverte de l’Antiquité, considérée comme un âge d’or de l’humanité. La représentation du corps humain devient alors une importante source d’inspiration pour les artistes et particulièrement les peintres. Pour les contemporains de Léonard de Vinci, seules les proportions masculines sont idéales. Les femmes ont, elles, « une infériorité de corps ». Il s’agit là, comme le constate Albrecht Dürer, d’une importante opposition entre raisonnement théorique et réalité des sens. Les canons de beauté réelle restent toutefois attachés aux femmes. Les femmes de pouvoir, Catherine de Médicis ou Sforza, incarnent une « nouvelle figure » féminine. Tant dans le soin de leur mise que dans leurs savoirs intellectuels, elles tendent à illustrer la synthèse du beau et du bien.

Pour permettre au public de mieux comprendre l’émergence d’un idéal de beauté au 16è siècle et de faire le lien avec notre société actuelle, des oeuvres contemporaines ponctuent le parcours historique.

Exposition réalisée en partenariat avec le Centre d’études supérieures de la Renaissance (UMR 7323) - Université François-Rabelais de Tours / CNRS - et Passerelle Centre d’art contemporain, Brest.

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