Brazza zéro kilomètre

C’est l’histoire de deux hommes à Brazzaville (République Démocratique du Congo). L’un attend l’autre. L’autre est en route quelque part dans la ville et n’arrête pas de répondre par téléphone au premier qu’il est à « zéro kilomètre ». En jargon local, ça veut dire qu’il n’est plus très loin… Qu’il va arriver. Mais clairement, dans la tête des deux hommes, les mots ne prennent pas le même sens. Et pendant que l’un trépigne d’impatience et compte chaque minute, l’autre s’arrête à chaque porte connue, à chaque nganda (bar), et raconte des histoires, digresse, délire, se perd, et tourne ainsi dans la ville mu par la force inconsciente de cet objectif de plus en plus nébuleux et complexe : arriver… Mais arriver à quoi ?

Brazza zéro kilomètre, c’est un peu comme si l’on s’essayait à raconter En attendant Godot du point de vue de Godot. Brazza zéro kilomètre est une métaphore acide sur l’histoire politique du Congo Brazzaville, à laquelle viennent se mêler, histoires, moments de vie, comme autant de rencontres fortuites dans le Brazzaville actuel.

Brazza zéro kilomètre est né de la rencontre du trio Space Galvachers — Clément Janinet (violon), Clément Petit (violoncelle), Benjamin Flament (percussions) — avec deux artistes Congolais : l’une des artistes les plus actives de la capitale congolaise, la chanteuse-percussionniste Gladys Samba à la présence envoûtante, et le comédien Arthur Vé Bantoumi à l'énergie scénique folle. Un concert mêlant musique électro, traditionnelle, récit, vidéo...