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Eric Courtet. Une série de photos pères et fils

Isabelle Nivet. Février 2020

En janvier, avec KuB, on a fait notre premier tournage en commun. C’était une idée qui nous tournait dans la tête depuis longtemps : nous on fait causer, eux ils filment. Un après-midi de janvier, je retrouve Serge Steyer - réalisateur, et Eric Courtet - le photographe que je dois interviewer, dans les tribunes du stade de Locunel, à Lanester.

Le stade est désert, tout est gris, les gradins en béton sont vides ; le lieu a de la gueule, vieillot mais typé, une ambiance très cinématographique. Il pleut depuis le matin, les mecs poireautent depuis une demi-heure, ils sont gelés, on commence immédiatement avec un test de son. Pour les images, ils ont eu le temps d’en
faire en m’attendant. Je connais le travail d’Eric depuis longtemps, la conversation est facile. Je sais que si nous sommes là c’est parce que ce lieu le ramène à son enfance, qu’il l’a déja photographié, dans une autre série.

Eric est tendu, fatigué par ce projet un peu lourd, mené en parallèle de son travail. « Apparent(é)s » est une série de portraits pères-fils qui ne peut pas glisser sur son auteur comme ça : pour les faire, il a fallu donner de soi, parler, beaucoup, et prendre aussi ce qui est venu, en confrontant des histoires et des non-
dits, des postures parfois ancrées loin. Il nous montre le résultat dans un carnet rouge, et il parle, beaucoup.

Une parole à retrouver sur KuB, ICI

 

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