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Les IndisciplinéEs.14
Concert

Frustration + Dewaere + We hate you please die

Se déchaîner devant des groupes punk rock garage incandescents, salvateurs.


Frustration est donc un lion d’âge adulte qui n’a pas du tout l’intention de finir en descente de lit, et de subir les injures du pot de chambre. Il paraît que des roquets dont tout le glapissement ne porte que par la grâce de l’amplificateur médiatique, et qu’on désarmerait tout à fait en leur ôtant leur MacBook, continuent de parler du bon temps d’avant. Le roi de la jungle est venu remettre de l’ordre dans la savane, en rappelant aux touristes qu’on ne vient pas chez lui en observateur, comme dans un vulgaire parc naturel. Et l’histoire du rock peut bien aller se gratter, car nos nerfs amollis veulent se tendre encore une fois, et nos voix se perdre, et nous voulons bien refaire une centaine de stage-dive foireux si c’est pour revoir Frustration mettre une salle en transe comme à la dernière Villette Sonique, avec Sleaford Mods, leurs camarades de social-class. C’est pour cela, uniquement pour cela, que nous acceptons de nous abandonner à la musique, cette chose intrusive qui ne nous demande jamais notre avis. Le reste, c’est le bruit blanc des discussions vaniteuses, qui surcharge le fil d’actualité de nos âmes. De la merde, quoi.


Pierre Jouan


Dewaere est un groupe de noise punk français, originaire de Saint Brieuc et formé en 2017, avec à sa tête l’incroyable Maxwell Farrington, Julien Henry à la guitare, Marc Aumont à la basse & Hugues Le Corre à la batterie. 
Le groupe enregistre un album à l’été 2018 qui sort sur les labels allemand Phantom records & français Bigôut records. 
Si vous deviez vivre vos dernières heures en slip au milieu des décombres, flânant au bord d’une piscine miraculeusement intacte, "SLOT LOGIC" de DEWAERE serait la BO parfaite de votre court-métrage péri-mortem. 
Entre guitares vinaigre et drums MG-42, les hits noise rock malades du groupe s’écoutent comme on s’apprête à lancer sa première grenade : le coeur battant, prêt à bondir.


Remettre la fureur au goût du jour à grands coups de fuzz sans oublier quelques gouttes de pop. Moyenne d’âge 24 ans, We Hate You Please Die recherche une certaine transe, celle qui ne s’encombre pas des genres même si la base garage/punk/rock est bien là.
Du brut et de l’électricité, la volonté de concerts énergiques et cathartiques durant lesquels l’équation se ferait avec Ty Segall, les Cramps, Fucked Up ou The Vines. 
Une bouffée d’oxygène, la tension nécessaire, dents serrées, cordes vocales rougies, airs bon enfant, lutins bondissants, boucles blondes, brunes, bleues, des filles, des garçons, des garçonsfilles et des fillesgarçons, on s’en fout, l’époque est transgenre.
Un goût de métal dans la bouche, mais chaud et sucré.

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