Le Discours, de Fabrice Caro

C’est l’histoire d’un quarantenaire passablement déprimé qui attend désespérément une réponse au message qu’il vient d’envoyer à son ex mais doit, dans l’intervalle, assister à un dîner de famille. Adrien
s’ennuie, Adrien ressasse. Jusqu’à ces mots qui lui sont adressés et le sortent de sa torpeur : « Tu sais, ça ferait plaisir à ta sœur si tu faisais un petit discours le jour de la cérémonie. » Il ne manquait plus que ça : un discours pour le mariage de sa sœur… Entre deux bouchées de gratin dauphinois, Adrien imagine tout ce qu’il aurait envie de dire (enfin) publiquement, le malin plaisir qu’il aurait à gâcher la fête. Ses projections se voient fatalement contaminées par le spectre toujours rôdant de Sonia, son ex.

Pour les Émancipéés, Adrien est incarné par Benjamin Guillard, comédien et metteur en scène à qui l’on doit l’émouvant Vous n’aurez pas ma haine d’Antoine Leiris, mais également l’adaptation de Mitterrand et moi d’Hervé Le Tellier et Aimez-moi de Pierre Palmade. Il est mis en scène par Emmanuel Noblet, récompensé par un Molière pour son spectacle Réparer les vivants.