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Plogoff, des pierres contre des fusils par Monolithe Noir

PLOGOFF, des pierres contre des fusils x MONOLITHE NOIR


Plogoff, février 1980. Toute une population refuse l’installation d’une centrale nucléaire à deux pas de la Pointe du Raz, en Bretagne. Six semaines de luttes quotidiennes menées par les femmes, les enfants, les pêcheurs, les paysans. Six semaines de drames et de joies, de violences et de tendresse : le témoignage d’une lutte devenue historique.


Restauré en 2019 avec le soutien du CNC, du Conseil régional de Bretagne, de la Cinémathèque de Bretagne et de Ciaofilm, sélectionné à Cannes Classics (Festival de Cannes), « Plogoff, des pierres contre des fusils » est un film documentaire poignant qui fait résonance à notre époque troublée, 40 ans après.


Antoine Pasqualini aka Monolithe Noir :
Le film « Plogoff, des pierres contre des fusils » m’a touché pour de multiples raisons : la qualité des images, de la prise de son, la réserve autant que l’empathie que l’on ressent dans la réalisation, le rapport aux gens du coin. Le film m’a ému, m’a donné des frissons, fait rire et pas mal révolté. Je le trouve toujours actuel quant aux problématiques qui y sont développées : l’engagement, les violences policières, l’omnipotence d’un État Français central fort qui se contrefiche du devenir des populations et de la préservation de leur cadre de vie, de leurs vies tout court ; l’aspect féministe aussi, effleuré mais toujours présent, parce que les femmes sont fortement présentes dans le film. Il s’inscrit aussi dans l’entretien d’un lien nécessaire avec le Finistère d’où je viens, il est un témoignage d’un parler encore teinté de la langue bretonne à laquelle je m’intéresse beaucoup.
« Plogoff... » est pour moi humain, actuel et multi-facettes d’où sa richesse. « Le ciné-concert était pour moi un projet nécessaire pour deux raisons : je voulais mettre en musique un film long format sans en avoir eu l’opportunité jusqu’ici. Je me suis dit qu’il fallait créer cette opportunité et essayer de nouvelles choses musicalement parlant. J’ai été très inspiré par le travail de Mica Levi dans « Under the skin » ou encore Jonny Greenwood dans « The Master » ou « Music for the body » mais aussi « Maison Rose » d’Emmanuelle Parrenin.
Je souhaitais avoir une approche plus acoustique que par avant et j’ai pour cela fabriqué une vielle à roue, un modèle loin des modèles de luthier mais une vielle à roue quand même. Cet instrument m’a permis de créer la jonction avec les synthétiseurs que j’utilise maintenant depuis quelques années.
Il me semblait que pour me fondre dans « Plogoff… » il me fallait adapter mon propos tout en gardant sauve l’identité plus ou moins définie de Monolithe Noir. J’ai tenté de combiner des éléments expérimentaux, dissonants, parfois purement percussifs avec des idées glanées dans les musiques traditionnelles d’origine celte notamment par l’usage récurant du bourdon.

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