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N° 296 - DU 24 FEVRIER AU 2 MARS 2022

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A la ligne

Le spectacle « A la ligne », créé en octobre 2020, prend une nouvelle dimension avec le chansigne, une forme d’expression artistique en langue des signes. L’oeuvre de Joseph Ponthus est mise en musique par le « chantéparlé » de Michel Cloup et de Pascal Bouaziz, la rythmique de Julien Rufié et le chansigne d’Annaïg Le Naou et Laurène Pailler.
« À la ligne est le premier roman de Joseph Ponthus. C’est l’histoire d’un ouvrier intérimaire qui embauche dans les conserveries de poissons et les abattoirs après un déménagement en Bretagne. Jour après jour, il inventorie avec une infinie précision les gestes du travail à la ligne, le bruit, la fatigue, les rêves. L’adaptation scénique de ce livre, écrit sans ponctuation, telle une longue litanie, est précisément une recherche orale de cette humanité à travers la mélodie, au-delà d’un rythme, souvent mécanique, imposé par le travail à la chaîne et la tentative de s’en échapper. À mi-chemin entre lecture et chanson, la musique orchestrant ce combat « humain contre homme-machine » est naturellement rock (au sens le plus large) ainsi qu’électronique. Le chansigne apporte une nouvelle dimension à cette adaptation : c’est le corps qui parle, nous donne à voir et comprendre les gestes du travail, et incarne les mots de l’écrivain.»
> Vendredi 4 mars à 20h30, Hydrophone, Lorient
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Levon Minassian

Ce qu'en disent les organisateurs : « Lévon Minassian est un joueur de doudouk. Son apparition auprès du grand public eut lieu en 1992 quand Peter Gabriel l’appelle pour ouvrir en soliste les concerts de sa tournée mondiale « Secret World ». Il intervient en soliste, pour Manu Katché, Tony Levin, Aznavour, I Muvrini, Claude Challe, Sting… Très vite, Levon Minassian est choisi comme soliste pour des musiques de film. Il joue pour Henri Verneuil, Laurent Boutonnat, Mel Gibson. Armand Amar fait appel à lui pour ses musiques de films. Les interventions de Levon Minassian en concert sont rares et font toujours événement. Lévon Minassian, Chevalier de l’ordre des arts et des lettres, vit à Marseille. Il continue à travailler, comme il l’a toujours fait, jouant inlassablement les mélodies de ces ancêtres.»
> Samedi 26 février à 20h30, Océanis, Ploemeur

Dans ce numéro

SORTIR. Notre sélection de la semaine

ON SAUTE DANS LA TWINGO. Pour Rennes et au TNB

PLACES A GAGNER. Floating flowers

PLACES A GAGNER. Artemisia Gentileschi

PLACES A GAGNER. Le petit garçon qui avait mangé trop d'olives

ON A VU. La réponse des hommes. Tiphaine Raffier

BD. L'âge d'eau, Benjamin Flao

INCARNER. Une séance photo avec Mikhaël Brun

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Ceux qui vont contre le vent

Ce qu'il en est dit : "C’est une drôle de tribu qui avance malgré les obstacles, ce sont des personnages attachants et intenses pour dire l’absence, le manque, la solitude. C’est aussi la joie d’être ensemble, la fratrie, des jeux d’enfants, de la douceur, du burlesque, des rituels poétiques, Flaubert, Dostoïevski, Duras, de la danse, des images singulières et des fulgurances. ceux-qui-vont-contre-le-vent, ce sont des histoires sensibles, des instantanés, des accumulations, des repentirs, qui créent un monde où tout est matière à jouer."
Ce qu'on en dit : les spectacles de Nathalie Béasse sont si singuliers qu'il faut s'en saisir : un théâtre dansé, un théâtre de corps qui ne s'exprime pas comme les autres. On vous précise la présence au générique du danseur Stéphane Imbert, dont on vous parlera la semaine prochaine, dans un article sur sa compagnie, Lucane, qui vient de s'installer dans la région.

> Mercredi 2 et jeudi 3 mars à 20h au CDDB, Lorient
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Temps fort Dérézo à Quai 9

On vous signale deux rendez-vous avec la compagnie brestoise Derezo, dont on on aime souvent les propositions. On n'a pas vu ces deux spectacles, mais ça se tente...
Le premier est un petit-déjeuner de textes, le second une variation autour d'Alice au pays des merveilles, vous reprendrez bien une tasse de thé ?

Conférence Vivian Maier

On vous en parlait dans l'avant-dernier numéro, de la sublime exposition de la photographe Vivian Maier, à Quimper et Pont-Aven. Une conférence lui est consacrée à la médiathèque de Clohars-Carnoët. Mais pourquoi donc aller cramer des énergies fossiles et se rendre dans ce petit bourg du Finistère (qu'on aime tant) ? A cause du conférencier. Qui n'est autre qu'Emmanuel Madec, photographe lui-même et ancien directeur artistique de la Galerie Le Lieu, à Lorient. Emmanuel Madec, c'est avec lui que nous avons fait une bonne cinquantaine de rendez-vous autour des expositions photographiques du Lieu, plus que souvent emballantes, et s'il y a quelqu'un qui sait parler de la photo, avec des références, de la sensibilité et de la technique, c'est bien lui. On vous encourage donc à aller écouter cette conférence avant (ou après, tiens, pourquoi pas ?) vous être rendu à l'exposition.
> Samedi 26 février à 15h, Médiathèque Robert Badinter, Clohars-Carnoët
ON SAUTE DANS LA twingo
fraternite

Direction TNB, Rennes

On vous signale deux pièces que nous, on serait allées voir, si on n'avait pas un programme encore plus alléchant : "Fraternité, conte fantastique", de Caroline Guiela Nguyen, une fiction futuriste dans une pièce chorale avec treize interprètes, qui fait écho à la série "The leftovers", où une partie de la population disparait de la surface de la terre (du 23 février au 3 mars). Et la nouvelle création de Tiago Rodrigues "Dans la mesure de l'impossible", écrite à partir d'entretiens menés avec des personnes engagées dans l'action humanitaire (du 24 février au 5 mars).
titre emballe CONCOURS
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Floating flowers

Cette semaine, on a envie d’offrir une médaille d’or à l’Archipel de Fouesnant pour programmer un spectacle datant de 2016, présenté au OFF d’Avignon il y a donc presque six ans de ça… Vous savez comme nous militons pour l’installation des spectacles dans le temps, et contre le principe de nouveauté à tout prix, qui s’inscrit dans un calendrier frénétique de consommation. Floating Flowers, on a très envie de le voir depuis des années, on vous encourage à prendre le temps ce dimanche de le faire.
Pourquoi ? Parce que c’est beau. Peut-être, pour une fois, juste parce que c’est beau.
Même si, bien sûr, ce qui est beau n’est jamais juste beau. Tout n’est pas que visuel. Derrière l’apparente simplicité de cette pièce signée Po-Cheng Tsai, jeune chorégraphe taïwannais, flotte une émotion, entre celle de l’enfant qui dépose une feuille dans le courant de la rivière, celle d’une foule qui se rassemble autour de lampions au fil de l’eau, celle d’amis qui se recueillent pour le départ d’une âme morte… L’eau, le courant, les vagues, les ondes, les bouillonnements et le calme composent la partition rythmique de la danse, dans un équilibre assez réussi entre phrasé contemporain et influences extrême-orientales. La bande-son, elle, vient casser la joliesse, répondant aux corps déhanchés dans des postures parfois presque technoïdes. Composée par un compositeur de musique de cinéma, Rockid Lee, la musique, à la dominante électro, déroute par son (dés)équilibre entre percussions traditionnelles, mélodies au violoncelle et machines. Visuellement, la lumière fait exister les tutus des danseurs entre méduses et corolles, entre lampions et nymphéas – comment ne pas penser à Monet ?
> Dimanche 27 février à 17h, l’Archipel, Fouesnant

Pour les plus rapides d’entre vous (tirage au sort vendredi 25 février à midi) on vous offre des places pour Floating Flowers.
Ecrivez-nous à : cestparla@sortiesdesecours.com
Artemisia

Artemisia Gentileschi

Vous savez qu'on aime beaucoup Guillaume Doucet et le Groupe Vertigo, pour ses spectacles qui traitent de questions de société (notamment "Pronom" dont on vous a beaucoup parlé, et la question du genre) dans des mises en scènes à la fois très simples, dessinées et signifiantes.
Dans ce nouveau spectacle au nom magnifique, on plonge aux racines du mouvement #metoo, en 1612, en Italie, où le peintre Agostino Tassi est accusé du viol de la jeune artiste Artemisia Gentileschi, à qui il enseignait la perspective. Le père d’Artemisia porte l’affaire devant le tribunal papal. S’en suit un procès trépidant qui agite, pendant neuf mois, la Rome de la Renaissance. La pièce remet en scène ce procès quatre siècles plus tard, à partir des transcriptions d’audiences conservées jusqu’à aujourd’hui, mais aussi d’écriture de plateau.
Il convoque l’œuvre peinte, puissante et viscérale, d’Artemisia Gentileschi peinte en réaction au viol et à ce procès humiliant. Le spectacle mêle reconstitution, mythe et regard contemporain pour raconter l’histoire d’une femme qui s’est défendue et a pris sa revanche à travers son art, avant de devenir une des plus grandes peintres de son temps.
> Dimanche 3 mars à 20h30, l’Archipel, Fouesnant

On vous offre des places pour Artemisia Gentileschi (tirage au sort lundi 28 février à midi). Ecrivez-nous à : cestparla@sortiesdesecours.com
artemisia-gentileschi
olives

Le petit garçon qui avait mangé trop d'olives

" Il était une fois un petit garçon aux oreilles cassées mais aux yeux d’or… Ainsi commence ce spectacle bilingue conté en français et en langue des signes (LSF), ou l’histoire d’un enfant privé d’un sens. Un conte drôle, poétique, touchant, abordant les thèmes de la différence, de la surdité et de la famille au travers de l’histoire personnelle d’Isabelle Florido, comédienne et co-autrice du spectacle avec Achille Grimaud.
Des dispositifs adaptés aux personnes sourdes et malentendantes seront déployés à l'accueil et pendant le spectacle : boucles magnétiques, accueil et interprétation en LSF. La représentation sera suivie d'un bord de scène bilingue français / LSF."
> Jeudi 3 mars à 19h30 au Plateau des 4 vents, Lorient

On vous offre des places pour Le petit garçon... (tirage au sort lundi 28 février à midi). Ecrivez-nous à : cestparla@sortiesdesecours.com
La-réponse-des-hommes

VU. La réponse des hommes. Tiphaine Raffier

Il est près de 23h, et je sors du théâtre, où je viens de voir « La réponse des hommes », de Tiphaine Raffier. Pas un instant je n’ai hésité à m’installer devant mon clavier pour vous dire à quel point vous feriez une bêtise en ne plaquant pas tout séance tenante pour aller voir cette pièce ce soir, jeudi soir. Parce que vous n’avez pas vu quelque chose d’aussi brillant depuis longtemps.

Après le spectacle, on m’a dit : « J’étais sûr que tu allais prendre une claque ». Fuck yes.

En boucle dans ma tête, dès que j’ai compris le principe du spectacle, le mot « construction ». Appelons-la comme vous voudrez : « fractale », « gigogne », « mise en abyme », « poupée russe ». La construction de « La réponse des hommes » consiste dans une fragmentation de la narration à tous les endroits de la dramaturgie, de la scénographie, du texte, des personnages mêmes. Une infinité de réponses, d’émotions, de pensée, d’objets, de musique, qui construit un propos de manière vertigineuse par pans, par analogies, par échos. Dans chaque scène, des éléments des autres scènes composent un immense tableau mental qui se met en place dans la tête du spectateur au fur à mesure.

Inspirée par les œuvres de Miséricorde de l’Evangile selon Saint-Matthieu – les actions de bienfaisance imposées aux Chrétiens - Raffier a nommé le spectacle « La réponse », et on pense bien sûr aux répons dans les chants liturgiques, et on envie les spécialistes présents dans la salle, qui ont su décoder chaque analogie. Neuf histoires, ou paraboles, ou épisodes, comme on voudra, chacune bouclées par un twist final. Neuf tableaux mettent en scène ces œuvres de miséricorde, transposées dans un futur proche, dystopie bien plus subtile que celle de France Fantôme, son précédent spectacle, qu’on avait pourtant déjà trouvé très très bien foutu. Mais là, Raffier explose tout, et fait un pas de géant – n’oublions pas que non seulement elle signe la mise en scène, mais aussi l’écriture du spectacle – en direction des grand·e·s du théâtre. Sans gimmick, sans tics, sans esbroufe. Juste avec de l’intelligence et des émotions. Elle nous montre comment chacun répond aux grandes questions du bien, du mal, comment s’illustrent en chacun la compassion, la justice, la morale, nous mettant bien évidemment en face de nos propres positions, engagements, jusqu’à nous poser ces questions collectivement, dans une scène finale particulièrement puissante.

Partout où il était possible d’écrire différemment, Raffier l’a fait. Dans chaque scène on l’imagine s’être posé la question de : « comment puis-je montrer cela autrement ? comment mon écriture scénique peut-elle illustrer mon écriture textuelle autrement ? ». Rien n’est redondant, rien n’est inutile, tout a du sens - et de la forme, graphique, stylisée, ébarbée, dégraissée, sans un milligramme démonstratif de trop. Raffier est passée au-delà du théâtre, dans un grand tout, où tout est signifiant : la vidéo, enfin, n’est plus un accessoire à la mode mais fait entrer le cinéma comme angle d’écriture à part entière, comme acteur de la dramaturgie ; la musique live compose des variations à la Goldberg jusqu’à donner elle-même des clefs de compréhension ; la scénographie vit, respire, comme une matrice qui aspirerait et recracherait les hommes ; enfin les comédiens, brillants, humains, chauds comme des petits pains sortis du four, nous font ressentir leur vertige face aux tourments moraux qui les habitent, sans pathos, mais sans froideur. Car malgré les lumières glaciales qui donnent à cet univers une ombre grise, tout est ici désespérément humain, formidablement humain.
Isabelle Nivet
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L’âge d’eau. Benjamin Flao

Apnée après apnée, le monde aurait sans doute besoin d’une bulle d’air libertaire. Cette oeuvre est une dystopie dans laquelle l’angoisse de l’eau monte, la trouille qui pousse les autorités à engourdir et endormir les masses. Ils les pistent et les démasquent. Par l’effroi, chercheraient-ils ainsi à dérober les derniers esprits libres ? La peur muselle le peuple à la source, dans ce système, naît le berceau de la frousse. L’on menace par la sanction, et l’on dépossède le désœuvré du peu qu’il lui reste. Déraciné des pratiques ancestrales, l’homme est coupé de ce qui l’ancre, de son histoire, de son identité. Cette perte de substance lui fait oublier, qui, dans le fond, il est.
Cette BD semble être une sorte d’infusion western où quelques apaches tremperaient dans un jus de Waterworld Mad-mixé. Ici, les demandes de conformités, impossibles à honorer, rendent fautif d’un crime celui qui n’a rien à se reprocher. Ce livre est un hymne à la liberté de réflexion, à la pensée autonome. Ses personnages singuliers font un pas de côté au bord d’un monde qui s’apprête à couler. Le chien bleu : alors qu’il sent monter une émotion de salive au bord des lèvres, l’auteur, une nuit, se fond en chien. Il jappe et jette des pensées sur le papier glacé, tantôt philosophiques, tantôt ésotériques, un poil « chamano-poétiques ». Gorza, le frère : il n’a pas accès à la parole, pourtant il parle depuis tout son corps, il met en acte. Si ça gîte quand il tangue, son âme massive, elle, agit toujours calmement. Vinee, la fille en marge : elle garde un œil sur la loi, elle constate amèrement que le gouvernement dépasse largement ses droits. Il justifie ses exactions en brandissant le drapeau de la Sécurité. La mère Jeanne : elle est reliée à la terre par l’essentiel. Elle cultive l’histoire familiale avec la même attention qu’elle prend soin du vivant. Hans Vogel : blessé au cœur par une lourde peine, ce « fils de l’ode », au fil de l’eau, mène sa barque, il retisse les liens, et cherche à renouer avec ce qui l’entoure. Ultra sensible, le dessin navigue et oscille entre esquisse et carnet, entre délices et beauté. Il louvoie sur des plans de ciné et des planches dessinées. Godillant du pinceau, Benjamin Flao nous offre de véritables tableaux détaillés à l’H2O.
Morgane Thomas

> L’âge d’eau tome 1, de Benjamin Flao, aux éditions Futuropolis, 158 pages, 22 €.
Evènements : jeudi 3 mars à 18h, rencontre-dédicace à la librairie À la ligne à Lorient, et vendredi 4 mars à 20h30 à Locmiquélic à l’Artimon pour AMOURS dessinées. Ce spectacle mêle la musique de Baltazar Montanaro et les aquarelles de Benjamin Flao.
mikhael brun
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Séance photo avec Mika

Depuis quelques mois, deux filles de plus sont entrées dans la caravane de Sorties de secours, pour y développer la communication.

C’est à Géraldine Berry et Isabelle Guivarc’h que nous devons le rafraîchissement du site, et à qui nous allons confier la tâche d’homogénéiser notre identité sur les réseaux sociaux.

Parce que Géraldine passe son temps à nous secouer et à insister sur l’importance « d’incarner » notre média, nous avons cédé, et décidé de mettre un visage sur les lignes que vous lisez, peut-être aussi pour que vous puissiez nous reconnaître lorsque nous nous croisons, et ainsi créer des rencontres (et des débats) au sortir des spectacles…



Il fallait donc des photos. Punaise de punaise, comme dirait Martin Page. A qui demander ? Et l’idée nous est venue de faire appel à Mikhaël Brun, qui réalise les shootings de nos copines de Super Chouette, dont on vous a déjà parlé, une entreprise de Guidel qui conçoit des kits de DIY. Mikhaël était venu en novembre faire une série de photos chez moi pour elles, et j’avais bien aimé son approche tranquille, son sourire et ses tatouages.

Comme à Sorties de secours on est très adeptes du troc, on a convenu d’un échange : Mika revenait faire une série de photos de moi, et la semaine suivante je vous parlais de lui.
Nous y voilà donc. Deux gros appareils et un regard bienveillant derrière. Et devant, une fille super mal à l’aise, qui ne sait pas sourire sur commande. Mikhaël donne des petites consignes : descendre les épaules, hausser le cou, tourner le buste, regarder là, un tout petit peu à gauche de l’objectif, prendre mon téléphone... Et j’aime bien ses petits « ah », lorsque l’image lui plait. Au bout d’une heure, le regard se pose, le visage se détend, mais le sourire n’arrive toujours pas, on essaye alors de l’oublier, ce p----n de sourire, et de planter le regard dans l’objectif. Résultat, une série pas vraiment dans les standards du moment, mais qui raconte quelque chose d’assez vrai. On publie ici une de ces photos, où on a trouvé marrant de se faire une auréole à la Pierre et Gilles, et je serre les dents, parce que je n'aime vraiment pas publier des photos de moi...

Ce que dit Mikhaël de lui : « Trentenaire tatoué et végétarien, formé par l’Institut National de l’Audiovisuel (INA) à Paris dans le domaine de la post-production. Après avoir travaillé plusieurs années au sein de chaînes de télévision et sociétés de production en tant que monteur et motion designer, je suis aujourd’hui photographe et réalisateur indépendant. Ce qui me fait vibrer dans mon travail : raconter de belles histoires et donner de l’émotion à travers des images naturelles et authentiques. Je suis spécialisé en photo de mariage, de couple et de mode. Je réalise également des portraits vidéo d'artistes et artisans.»