👓 On a vu l'expo BASQUIAT ❌ WARHOL A quatre mains

N° 352 - 13 avril 2023

Portico Quartet

Au cours de ses 6 albums studios, Portico Quartet a défié toute catégorisation musicale ; depuis leur premier succès “Knee-Deep in The North Sea” (2007) nominé au Mercury Music Prize jusqu’à leur dernier album minimaliste “Terrain” en 2021. “Monument”, leur dernier album d’inspiration électronique, fait entendre le groupe dans sa forme la plus directe, avec un son percutant et rythmé.
Empli d’idées précisément ciselées, combinant le toucher humain à l’efficacité électronique, “Monument” nous montre le meilleur de ces minimalistes.

> Jeu 13 avril, 20h30, Les Arcs, Quéven

💛 COUP DE COEUR SDS 💛

De la musique électro aux frontières du jazz et de la musique ambiante, des envolées du sax aux lignes moelleuses de la basse, allégées par le hang, instrument proche du steel drum, un univers prenant et très séduisant, légèrement flottant, atmosphérique. Ecouter « Monument » ICI

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Swell

A l’origine du mouvement indie-rock nord américain des années 90, les compositions de Swell sont d’une beauté sidérante. En avril dernier on apprenait la disparition de David Freel, chanteur et guitariste du groupe. Des compositions à l’humeur cabossée et à la beauté sidérante, un songwriting à tiroir, un chant désabusé et obsédant. Ses camarades lui rendent hommage à travers une courte tournée européenne. Quatre musiciens à l’origine de la formation du groupe, ou fidèles musiciens de tournée (Sean Kirkpatrick : batterie – Monte Vallier : basse – John Dettman-Lytle : guitare, chant – Niko Wenner : guitare) joueront sur scène, sans doute pour une dernière fois, des titres issus des quatre premiers albums de la formation. Ecoutez ICI, c'est beau.

> Sam 15 avril, 20h30, Hydrophone, Lorient

🚨🚨🚨 Le concert est complet mais on a deux places à vous offrir aux premiers qui nous enverront un mail à cestparla@sortiesdesecours.com

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Animations et visites en famille

Ecuries et sellerie d’honneur

Une revue des fameux chevaux pensionnaires, la vie de l’époque et des métiers, ou encore la sélection des étalons. Au fur et à mesure de la déambulation, on rencontre les chevaux dans les boxes, bretons, boulonnais, trait du nord...

Spectacle "Once upon a time"

9 chevaux et 5 ânes, mais aussi des chiens, cochons et chèvres. Passer du saloon avec ses bagarres, ses joueurs de poker et son shérif, à la ferme avec ses animaux, au Mexique avec sa garnison militaire, et auprès des cow-boys et des Indiens. Au cœur du spectacle, les chevaux évoluent avec d’impressionnants numéros de liberté, de Haute Ecole, de voltige et lassos.

Animation cour de la forge

Dans cet espace, retrouver l'univers des métiers ancestraux liés au cheval et assister à une animation sur le ferrage ou la sellerie.

> Du 9 au 28 avril, du lun au ven + dim. haras d'Hennebont

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Dès ce soir...

• LE CUL ENTRE DEUX CHAISES. Une initiative originale et marrante. BAAM organise une exposition thématique, à partir d’un mot tiré du chapeau, en s’affichant jusqu’aux cimaises improvisées d’un commerce du quartier, le magasin AZEZ’TA (« Assied-toi » en breton). Une exposition autour du thème de la chaise dans tous ses états, sous tous les angles, à toutes les échelles mais en deux dimensions : illustrations en lino, dessin original, digigraphie, sérigraphie… Un pied chez BAAM, l’autre chez AZEZ’TA, donc le « Cul entre deux chaises »

> Vernissage jeu 13 avril à 18h30. Expo du 14 avril et jusqu’au 25 mai, rue des fontaines, Lorient.

• LA MAL COIFFEE. (En 1ère partie Laurent Cavalié, autour de chansons populaires empruntées aux grands poètes Henri Espieux, Yves Rouquette ou au pionnier du chant occitan des années 70 Claude Marti). La Mal Coiffée avec sa polyphonie et ses percussions, avec la langue Occitane toujours debout, toujours chantante, est toujours prête à clamer ses solidarités, et à se nourrir de toutes les émancipations et résistances populaires de par le monde. Ecouter ICI (Photo ci-dessus)

> Jeu 13 avril, 20h30, Amzer Nevez, Ploemeur

> Ven 14 avril, 20h30, Espace Koed Noz, Ploerdut (Orga La Grande Boutique)

• CELINE DIDIER. Une rencontre avec cette autrice lorientaise qui a écrit un livre "Cétait ton voeu", autour de la figure de son grand-père et son histoire, dans une forme entre poème et ode sans ponctuation, où la langue se déroule en rideau aligné sur la marge de gauche. On avait prévu de le lire ce week-end pour le chroniquer juste avant la séance de dédicace et la rencontre de ce soir, mais on n'a pas eu le temps... On vous fera ça plus tard !
> Jeu 13 avril, 19h, Librairie à la Ligne, Lorient

• ODE MARITIME. Hola. Un beau projet, qui rassemble des éléments qui font espoir d'un grand spectacle. Lena Paugam (à Lorient vous avez vu son Andromaque, à Vannes son Hedda, à Etables s/mer son Ode Maritime sur les quais, dans le vent). Cette ode ci sera jouée en salle, peut-être moins ample, mais reste la voix déchirée de passion de la comédienne, l'intensité de la proposition, la musique entre électro et fado, et le texte, bien sûr, un long poème sublime et méditatif de Pessoa, qui vous suivra à jamais sur les quais de Lisbonne, quand le Tage viendra lécher vos pieds. Si vous voulez voir à quoi ça ressemble avant, KUB a fait un joli documentaire dessus ICI. (Photo ci-dessus)

> Jeu 13 avril, 20h30 La Vigie, La Trinité (Orga Athéna Auray)

• ZEPHYR. Mourad Merzouki. Cie Käfig. Dix danseurs pour la nouvelle création de Merzouki, et c'est toujours bien. Cette fois, le pionnier du hip hop institutionnel en France quitte l'ancrage terrien pour s'inspirer de la mer et du vent, avec une pièce dédiée au Vendée Globe et ses marins. Très beau.

> Jeu 13 avril, 20h Scènes du Golfe, Vannes (Photo ci-dessus Laurent Philippe)

• WAKAT. Serge Aimé Coulibaly. Une mise en scène qui fait du bien aux yeux, un demi-disque solaire aux couleurs orangées et un sol recouvert d’une terre cendrée qui vole lorsque les dix danseurs bougent - et ils bougent beaucoup, dans une énergie tellurique, où se mêlent contemporain et influences traditionnelles, accompagné·e·s par le magnifique Magic Malik Orchestra.

> Jeu 13 avril, 20h Théâtre de Lorient

• CE QUE NOUS SOMMES. La nouvelle création de la cie Eskemm, qu'on n'a pas réussi à voir avant, mais qu'on a envie de découvrir, parce que c'est une grande aventure et beaucoup de travail, de passion et d'engagement, notamment auprès des danseurs dont certains viennent de loin. Une aventure humaine, avec cinq jeunes danseurs aux influences, origines et langues différentes. La roue Cyr, objet au mouvement hypnotique, du monde circassien, est leur point d’union. Il s’agit de leur donner la parole, à travers leurs gestuelles propres, mais aussi par les mots, leurs envies, leurs peurs, leurs rêves… et ce, chacun dans sa propre langue, telle une tour de Babel. (Photo ci-dessus)

> Ven 14 avril, 20h30, Théâtre du Blavet, Inzinzac-Lochrist

BASQUIAT ❌ WARHOL. A QUATRE MAINS

C'est l’évènement du moment, l’expo de la démesure, l’expo avec un ❌L, plutôt que le seul ❌ rouge qui relie les noms de deux monstres de la Pop culture, Basquiat et Warhol, et la plus importante qui ait été consacrée à leurs œuvres communes. Quatre niveaux, 80 toiles parmi les 160 réalisées par les deux artistes, à quatre mains, en deux ans, de 1984 à 1985. Des formats démesurés, il faut bien les volumes gigantesques du (sublime) musée de Frank Gehry pour les accueillir, mais non, même s’ils seraient parfaits au-dessus du canap’, en face du mur en fausses briques et à côté du scooter vintage en déco, non, ça rentrera pas.

Sur les toiles, pareil, le ❌❌❌❌❌L est de rigueur, les lettrages immenses se déclinent avec une obsession qui donne l’impression d’être dans une zone commerciale un soir de Black Friday. Car oui, voilà, le mot est lâché : « consommation ». On ne va pas se livrer à une analyse, ni à une critique de ces deux incontournables de notre culture, dont l’esthétique a profondément façonné nos goûts en matière d'art, modelé le monde graphique international, depuis celui des DA de la pub à celui des graffeurs de la rue, en passant par les maquettes des médias, mais oui, forcément on se pose la question de la spéculation sur l'art, de son prix, de sa diffusion, de son sens...

Consommation donc. On s’envoie du Basquiat ❌ Warhol comme un triple Whopper de Burger King, et ça tombe bien, la 👑 est l’un des symboles récurrents de Basquiat. Les dernières salles nous font regretter la mayonnaise ajoutée sur les frites, le sundae fraise avec supplément chantilly, on a juste envie de rentrer se coucher avec une tisane de thym sans sucre. Arrive assez vite un moment charnière où on n'en peut plus, de déambuler, comme des automates ballonnés, dans cette exposition qui nous en fout plein la vue, à la manière des bâches gigantesques qui recouvrent les façades des immeubles de luxe des Champs-Elysées pendant les travaux. Et le nom de Vuitton prend alors la couleur noire du côté obscur de la force.

Je crois que j’ai rarement eu la tête aussi vide dans une exposition. Vide d’émotion, surtout. Mais pleine de questions sur l’art et la diffusion de l’art. Les codes et images de Basquiat ❌ Warhol sont tellement infusé·e·s en nous que, ben oui, l’émotion ne vient pas, ne vient pas plus qu’au pied d’un Fast-Food, alors que leur histoire, le contexte historique et culturel de leur œuvre est passionnant. Et j'aime Basquiat... Warhol, je ne sais pas, je ne sais plus, c'est comme savoir si on aime l'emballage des Carambars quand on a toujours vécu avec...

Quel paradoxe d’avoir été les figures majeures d’un underground génial et de se retrouver en 2023 exposés comme des écrans géants à Times Square, étourdissant le visiteur de leur trop de ❌ et leur trop de L. On ne saurait donc trop vous conseiller de suivre les visites qui partent régulièrement, ou d’utiliser l’audioguide pour compenser la faiblesse des cartels, nettement insuffisants, pour contextualiser un peu plus le truc. Et de manger léger avant la visite.

ISABELLE NIVET

> Jusqu’au 28 août, Fondation Louis Vuitton, Paris

Barba Loutig. Blev

Présentes sur les scènes concertantes comme sur les parquets de bal, au sortir de la Kreiz Breizh Akademi (2011-2013), les quatre chanteuses percussionnistes de l'ensemble vocal Barba Loutig proposent aujourd'hui Blev (Cheveux, poil, robe, pelage, en langue Bretonne).

Le large répertoire, (Bretagne, Galice, Québec, Hongrie, Bulgarie...) mis en valeur dans ce disque, témoigne d'une recherche exigeante dans l'écriture, l'harmonie, la rythmique, la complémentarité des registres, qu'il s'agissent des airs à danser ou des complaintes moins rythmées.

Voici un objet singulier dans un paysage sonore polymorphe.

Chaque morceau, comme une pépite de créativité, traduit une justesse de travail : rythme, nuance, phrasé, style, mise en place, unissons... Le quatuor (augmenté sur certaines pièces de deux invitées) compose et arrange la majorité du répertoire, aidé en cela par Mikael Seznec qui signe deux titres.

L'ensemble sonne vraiment de manière réjouissante.

Ok, du Bulgare, y en a, comme du reste d'autres influences que je ne peux identifier. La dissonance est là où on ne l'entend pas, comme l'appui des percussions bien mesuré. C'est malicieusement bien écrit, la diction est impeccable. Lorsque les cellules rythmiques permettent à la phrase principale de passer au second plan, on respire, comme on respire aussi au passage des pièces plus tranquilles : Rozenn Gaer est en cela sublime.

C'est une proposition à la fois originale et dense.

Le CD, de plus d'une heure, oblige (m'oblige) à en fragmenter l'écoute. Un sentiment de profusion, un "trop" à l'écoute des ambiances multiples (Ar basianted). La formation semble s'être inutilement coupé les "blev" en quatre pour attester de ses capacités. Question de choix, de maturité, sans doute. Certains textes anodins sont contre balancés par de profondes écritures servies par de très beaux timbres. La prise de son de Manu Le Duigou est toute indiquée pour cet opus qui, c'est à espérer, sera le visa pour de nouvelles envolées scéniques. J2LV

Loieza BEAUVIR / Lina BELLARD / Elsa CORRE / Enora DE PARSCAU.

Production Kolam dic'hortoz. Distribution Coop Breizh

> Ecouter l'album sur Spotify

> Ecouter l'album sur Youtube

Fondalor saison 2

La semaine dernière, nous vous présentions les 25 projets primés et soutenus financièrement par notre partenaire, FONDALOR, fonds de soutien au artistes, lors de leur second appel à projet. Cette semaine, voici les douze projets remarqués que Fondalor va soutenir sans versement de fonds, mais par un appui à travers les médias sociaux, une lettre d’intérêt pour aller chercher des financements, l’opportunité d’un article sur notre site internet…

1. Croire. Cécile Andrault. Autour de la chanson « Croire », aller à la rencontre des Lorientais, dans leurs espaces de vie, pour les filmer, les montrer jeunes et moins jeunes, montrer la victoire de vivre en liberté, en paix, ensemble, 80 ans après les bombes en 1943. Montrer la résilience.

2. Troll'n Roll. Gaëlle Bervas. Tissage entre théâtre contemporain et écriture musicale avec élèves musiciens, équipe d'enseignants artistiques et deux comédiennes metteures en scène. Fable musicale et sonore autour de l'oeuvre de littérature jeunesse Mon Prof est un troll, de Dennis Kelly.

3. Un autre regard. Marie Martin. Musique et portraits interviews vidéo d’artistes, auteurs, sages et autres. Tous ont en commun le déracinement, le fait d’être partis loin de chez eux par choix ou non. Des sujets et invités qui peuvent inspirer et nourrir la curiosité, pour un autre regard.

4. Porzhioù. Sonerien An Oriant, acteur important de la pratique amateur de la musique traditionnelle, souhaite mettre en valeur la richesse culturelle et musicale du territoire à travers un concert qui prendra naissance dans la littérature populaire du pays de Lorient, écrite ou orale.

5. NacrE. Explorer la relation au vivant et à l'environnement, grâce à la Ruditapes Philippinarum (palourde japonaise) de la Petite Mer de Gâvres, avec Isabelle Elizéon, artiste visuelle, chercheuse en science de l'art, et Valérie Luong, plasticienne : échanges, réflexions et exposition itinérante.

6. Le Grand Baratin. Isabelle Richard/Association 10QT : Un festival du conte et des arts de la parole : dimension sociétale et diversité du conte, défense d’une vision contemporaine du conte avec une place particulière à la parole féminine ; mixité sociale et économique des publics ; démarche sociale et environnementale.

7. Spectral _ink. Nicolas Bazoge. Projet hybride alliant art et technologie et se situant au croisement de la musique numérique, de l’installation lumineuse et de l’écriture d’interaction. Une performance en live « seul en scène », et une exposition-installation. (Photo ci-dessous)

8. Art Portuaire. Ariel Piou. Afficher des œuvres sur les panneaux électoraux des 46 communes de l’agglomération. Embellir les communes, fournir une représentation graphique renouvelée, cohérente, transversale, participant à la construction d’une identité collective.

9. À l’aune de l’arbre. Un spectacle pour l’espace public, nourri d’une action culturelle conduit en parallèle de la création (Quimperlé communauté). Anne-Christine Tinel, autrice et metteuse en scène, rassemble 5 artistes d’horizons différents, pour adopter le point de vue de l’arbre et observer la façon dont l’homme occidental envisage l’Autre.

10. Les Métamorphoses, d’Ovide à Lorient. Patrice Pluyette. Une invitation auprès des étudiants de l’EESAB à poser un regard évolutif sur Lorient, de ses origines à nos jours, sous la forme d’œuvres picturales donnant toute sa place au mot en tant que créateur de forme et sens.

11. Lorient Port Photo. Thierry Prat. Organisation d’expositions photographiques en grand format, en plein air ou en des lieux adaptés, en accès libre, dans le Pays de Lorient.

12. Tufting collectif. Sandrine Hoff. Création d’une performance artistique collective liant l’art du mouvement et l’art du textile en utilisant la technique du tufting.

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