Sorties de secours

N° 393 - 7 mars 2024

bruulu
Les onze jeunes artistes de la Kreiz Breizh Akademi#9 confrontent le rĂ©pertoire traditionnel aux instruments Ă  cordes et aux musiques Ă©lectroniques. Jazz, Ă©lectro, musiques anciennes, noise, tradition d’Irlande, du Poitou, d’Auvergne ou de Bretagne
 Les influences sont nombreuses pour investir un nouveau champ d’expĂ©rimentations orchestrales autour de la musique modale. Les gwerzioĂč et le kan ha diskan sont portĂ©s par un orchestre Ă  cordes soutenu par des instruments Ă©lectroniques. Le rĂ©pertoire basĂ© sur la tradition chantĂ©e de basse Bretagne a Ă©tĂ© arrangĂ© par les musiciens du collectif sous la direction de Krismenn, nouveau directeur artistique de KBA, avec l’aide de, multiples artistes internationaux (Bachar Mar Khalife, HĂ©lĂšne LabarriĂšre, Titi Robin, Ollivier Mellano, Erik Marchand, Svetlana Spajic
)
> Sam 9 mars à 20h30, Le DÎme, Saint-Avé
meliscĂšnes
Le Festival MĂ©liscĂšnes, marionnettes et thĂ©Ăątre d’objets, c'est 23 spectacles, 68 reprĂ©sentations, mais aussi une crĂ©ation collective "la cabane Ă  Plume(s)", des ateliers et des expositions.
Le programme complet à découvrir ICI
> La billetterie pour les spectacles à Auray et à La Trinité-sur-Mer est ouverte au Centre Culturel Athéna, ainsi qu'en ligne sur MAPADO
> Par mail : reservation.athena@ville-auray.fr

> Par téléphone : 02 97 56 18 00

> MéliscÚnes se déplace dans le Pays d'Auray... Réservez vos places pour les spectacles joués dans le Pays d'Auray directement auprÚs des villes partenaires.
> DĂ©couvrez le festival en images en cliquant ici
> Du 10 au 23 mars 2024 Ă  Auray et dans dix villes du Pays d'Auray.
> Billetterie du Centre Culturel Athéna, Place du Gohlérez, Auray
hermine inizio
Sur fond de Miserere d’AllĂ©gri mĂȘlĂ© Ă  des sonoritĂ©s plus Ă©lectro, L’iniZio s’inspire librement de La GenĂšse peinte par Michel-Ange sur le plafond de la chapelle Sixtine. Au plateau, cinq danseurs issus du hip-hop, de la danse contemporaine et de la capoeira dont les singularitĂ©s nourrissent de magnifiques tableaux qui rappellent des peintures italiennes. La lumiĂšre dessine sur le sol blanc des ombres qui s’entrecroisent, se dĂ©cuplent et se colorent, accompagnant les corps dans un tracĂ© qui, au fil du mouvement, semblent faire naĂźtre une palette de couleurs. (Regard complice : Farid Berki)
> Ven 15 mars Ă  20h30, L'Hermine, Sarzeau. [Des images ICI]
bandeau-slba
Le grand salon de la crĂ©ation lorientais. Cette annĂ©e, l'artiste invitĂ© est Jacques Bourbasquet, photographe, qui prĂ©sentera son travail «L’artiste et son empreinte ». Le salon prĂ©sente les Ɠuvres d’une centaine d’artistes, sans format imposĂ©, avec des oeuvres de graveurs, peintres, sculpteurs, ou plasticiens. Un espace dĂ©diĂ© accueillera les crĂ©ations rĂ©alisĂ©es sur le thĂšme « Cabanes rĂȘvĂ©es ».
> Jusqu'au dim 10 mars, Palais des congrĂšs, Lorient.
Pas mal de choses Ă  voir ou Ă  faire cette semaine.
On a bien bloqué nos cervicales, alors on va avoir
du mal à vous parler de tout en détail, pardon...
On vous laisse farfouiller dans l'agenda ?
PETIT LIEN PROGRAMME SEMAINE
TITRE COUP DE COEUR
dark was the night
Dark was the night
On avait prĂ©vu de le voir avec elle Ă  Vannes la saison derniĂšre, et finalement elle y est allĂ©e toute seule. Et elle en est revenue trĂšs, trĂšs emballĂ©e. Alors j’ai profitĂ© d’un dĂ©jeuner avec C. devant une sole grillĂ©e pour l’interroger sur ce qui lui avait fait tant d’effet.
- Est-ce que tu connaissais déjà Emmanuel Meirieu ?
- Oui, j’avais vu Les naufragĂ©s *, un monologue extraordinaire, tirĂ© d’un livre de Patrick Declerck, psychanalyste et sociologue, trĂšs investi auprĂšs des sans abri. Un spectacle puissant, dans une scĂ©nographie hallucinante. Ce qui me frappe chez Meirieu, c’est sa capacitĂ© Ă  ĂȘtre bouleversant sans jamais ĂȘtre larmoyant. Le point commun entre Les NaufragĂ©s et Dark was the night, ce sont des scĂ©nographies trĂšs prĂ©sentes, avec un travail sur le son et la lumiĂšre, qui nous font sentir ce qui se passe dans les protagonistes. C’est un truc qui va sous la peau : tu te sens physiquement – physiologiquement, mĂȘme – dans le truc.
- La scénographie, tu la décrirais comment ?
- C’est plein de choses. Un souffle-son, mais aussi un souffle physique, avec des ventilateurs invisibles qui agitent le dĂ©cor, vecteur de sensations et d’émotions fortes. C’est un paysage en deux parties, d’un cĂŽtĂ© une forĂȘt, un lieu un peu condamnĂ©, de l’autre une espĂšce de dĂ©chetterie sauvage, et entre les deux comme un fondu enchaĂźnĂ© trĂšs cohĂ©rent. C’est trĂšs fouillĂ©, presqu’une installation. Un paysage-monde, un personnage Ă  part entiĂšre, une terre dans une souffrance qu’on ressent trĂšs fort. Une sinistre dĂ©gradation de l’humanitĂ©, mais ce n’est pas dĂ©sespĂ©rĂ©. C’est tragique et beau.
- Pour toi, c’est quoi, la force de ce metteur en scùne ?
- Il n’essaye pas de sĂ©duire, ce n’est jamais racoleur. Il a une capacitĂ© Ă  faire des spectacles d’une cohĂ©rence extrĂȘme oĂč tout est imbriquĂ© : le jeu, la scĂ©nographie, le texte
 Il a aussi une direction d’acteurs trĂšs juste. Il Ă©mane de ses spectacles quelque chose d’extrĂȘmement sincĂšre. Ce sont des spectacles qui ne font pas de militantisme, mais qui te hantent, parce que tu te retrouves confrontĂ© Ă  des rĂ©alitĂ©s par le thĂ©Ăątre, et ça t’oblige Ă  penser, Ă  te repositionner. Il y a une dimension philosophique et trĂšs humaine.
Pour vous faire une idée de ce que C. a aimé au théùtre récemment : « La réponse des hommes », de Tiphaine Raffier et « Welfare » de Julie Deliquet.
> Dark was the night, mer 13 et jeu 14 mars à 20h, Théùtre de Lorient

> Les naufragĂ©s* sera donnĂ© les 17 et 18 mai sur le site de Kerhervy, Ă  Lanester, dans le cadre de Litt’oral, organisĂ© par le ThĂ©Ăątre de Lorient, du 16 au 19 mai.
CURIOSITE
Week-end cubain
Ateliers, bal, projection de films, concerts, c'est un week-end caliente - et dansant - Ă  L'Estran. On vous laisse aller voir sur leur site directement, ce sera plus simple...
> Sam 9 et dim 10 mars Ă  L'Estran, Guidel
TITRE ISABELLE NIVET
conference vefa lucas
Une série de conférences sur les artistes-enseignant·e·s

A l’école d’art de Lorient (EESAB) les profs sont – d’abord ? aussi ? – des artistes. Une Ă©vidence, jusque lĂ  ni cachĂ©e, ni criĂ©e sur les toits. Cette annĂ©e, ils·elles vont tout de mĂȘme le dire haut et fort, via une sĂ©rie de confĂ©rences - imaginĂ©es par Marine Branland, professeure d’histoire de l’art - en direction des Ă©tudiants, mais aussi ouvertes au public.
Pour Emmanuel Hermange, le nouveau directeur, ces confĂ©rences sont « un moyen de comprendre ce que sont ces mĂ©tiers avec leurs contraintes, leurs enjeux, leurs responsabilitĂ©s. Beaucoup d’artistes ont la lumiĂšre sur leur travail pendant dix ou quinze ans et il arrive que ça s’arrĂȘte. L’enseignement peut alors devenir un complĂ©ment. Ces confĂ©rences permettent de dĂ©couvrir des enseignants-artistes du territoire ».
La premiĂšre de ces rencontres a eu lieu dĂ©but fĂ©vrier, avec Guillaume Chartin, la seconde aura lieu la semaine prochaine, avec VĂ©fa Lucas, qui parlera de l’évolution du mĂ©tier de designer graphique, qu’elle enseigne et pratique aujourd’hui. VĂ©fa Lucas, racontera son parcours Ă  travers quelques exemples de rĂ©alisations, dont l’une est bien visible Ă  Lorient, puisqu’elle concerne le CollĂšge Brizeux, qui l’a choisie pour rĂ©aliser toute la signalĂ©tique de l’établissement. Une commande dans le cadre du 1 % artistique, rĂ©alisĂ©e en compagnie de Roman Seban, pour un projet protĂ©iforme baptisĂ© La naissance des vents : « L’idĂ©e Ă©tait de travailler sur une signalĂ©tique didactique, interprĂ©tative et poĂ©tique avec des signes, du dessin et de la typographie, autour de la naissance des vents ».
brizeux
Un trĂšs beau livre retrace l’aventure, dont fait partie la crĂ©ation d’un caractĂšre typographique spĂ©cifique (tĂ©lĂ©chargeable gratuitement ICI) ; on y voit les ateliers de recherche menĂ©s avec les collĂ©giens, tout le travail autour des couleurs, des formes, des mots, du dessin, et comment cette atmosphĂšre thĂ©matique vient donner du sens, de la poĂ©sie et du souffle au lieu.
dehors
« La pratique professionnelle prend la suite du temps en Ă©cole, qui est un laboratoire d’expĂ©rimentation, oĂč se fabriquent des auteurs et des langages
 »
VĂ©fa Lucas est aussi Ă  l’origine des visuels de Dehors, un temps fort organisĂ© par Hydrophone, la salle de musiques actuelles de Lorient, et assume Ă©galement la direction artistique des expositions de « Chemins du Patrimoine en FinistĂšre » (Manoir de Kernault, Abbaye de Daoulas et du Relec, ChĂąteaux de Kerjean et de TrĂ©varez) : « Je travaille depuis le dĂ©but essentiellement avec des institutions culturelles, un espace que j’ai construit mĂ©ticuleusement, et que j’ai choisi pour la libertĂ© de travail et la possibilitĂ© de crĂ©er des identitĂ©s, mais ce que je veux montrer, c’est que des zones de libertĂ©, dans la commande, il y en a toujours, Ă  partir du moment oĂč il y a un dialogue avec de la reformulation. En tant qu’autrice d’Ɠuvres graphiques, je reçois des commandes d’outils de communication, issues de cahiers des charges mais aussi d’un dialogue avec les commanditaires. Parfois, la libertĂ© peut se placer Ă  des endroits qu’on ne voit pas forcĂ©ment, et nourrir un travail de recherche avec le temps - un cadrage, le choix d’une typo – qui finit par sĂ©dimenter une identitĂ©. »

> Chaque deuxiĂšme lundi du mois (Ă  suivre Daniel Challe et David Bideau)

> VĂ©fa Lucas, lundi 11 mars Ă  18h, auditorium de l’EESAB. EntrĂ©e libre.