|
|
|
|
|
|
Cette semaine, on ne va pas vous donner que des conseils sur ce que vous pourriez aller voir la semaine prochaine, mais on va aussi vous faire des retours sur ce qu’on vous avait conseillé d’aller voir la semaine dernière. On a eu envie de faire ça parce qu’on a eu des réactions très contrastées : des grandes joies, et une grosse déception.
|
On commence par les grandes joies ? On a sauté dans la Twingo et passé une journée aux Emancipéés, organisé par les Scènes du Golfe, à Vannes, et on s’est éclatées, sans doute parce qu’on aime les livres et le spectacle vivant et les deux mélangés. Y a plein de trucs qui s’enchaînent toute la journée, c’est un vrai festival, il manque juste quelques Doc Martens de plus dans le public, et une fois que les dames spectatrices auront compris que les youyous d’applaudissement sont une pratique courante, ce sera parfait.
|
On a donc vu Barbara Carlotti en conférence chantée, reprenant des chansons d’Etienne Roda-Gill avec simplicité et inventivité dans un pur moment de grâce. On n’aurait jamais cru applaudir un jour quelqu’un chantant Magnolias for ever, et pourtant…
|
Comme promis, on a tapé la bise à Fabcaro pour le remercier « en vrai » de l’interview dessinée qu’il a faite pour nous dans le magazine de mars. Et il a été super content de nous voir. Et ouais. Faut dire que les échanges par mail qu’on avait eus étaient drôles. Et pas que grâce à lui. Et ouais.
|
Enfin, on a vu Christine Angot, dans la pénombre d’une salle bouclée à double tour et sécurisée par deux vigiles (des tags menaçant l’autrice avaient été apposés sur des murs de graff dans la semaine précédant sa venue). Et du moment où a commencé la lecture qu’elle a faite de son dernier livre « Un tournant de la vie », on n’a plus bougé d’un millimètre, suspendue à sa voix. C’est net, c’est simple, Angot sait écrire, et maintenant on sait qu’elle sait aussi lire.
|
Les peines ? On a vécu un moment de grande douleur, parce qu’on adore le festival Méliscènes, et qu’on voulait se faire une idée sur le travail de la compagnie Les anges au plafond, et qu’on a vu leur « White dog ». Ahlalalala : quel dommage, mais quel dommage, d’avoir autant bossé sur un spectacle – ça se sent vraiment – et d’avoir eu tant d’éléments pour le réussir – très belles marionnettes, texte méconnu de Romain Gary, bande-son originale de batterie, narration fractionnée – et l’avoir autant foiré. C’est épouvantablement long, et lent, et lourd : débauche de construction-déconstruction hyper chiante, décor brouillon et trop chargé, comédiens sans nuances qui gueulent leur texte sur le même ton du début à la fin, incapacité à trouver un rythme et des contrastes. On est tellement désolées d’écrire ça, mais on vous avait incité à le voir la semaine dernière, fallait bien que vous sachiez ce qu'il en était…
|
Allez hop, maintenant, tournons-nous vers l'avenir...
|
|
Un ennemi du peuple
C’est du Sivadier, et on sait que c’est sans risques, un spectacle de Sivadier, toujours à cheval entre classicisme et contemporain. Sivadier traite avec respect les textes, tout en leur insufflant une pointe d’esprit punk. Une pointe, hein ? N’allez pas vous imaginer des choses. Il monte ici un des meilleurs textes d’Ibsen (Une maison de poupées, Hedda Gabler, Le canard sauvage…) l’histoire d’un médecin, qui, voulant dénoncer un scandale sanitaire dans la station thermale où il travaille, se fait lâcher par l’opinion publique et devient l’homme à abattre. Et le rôle est interprété par l’excellent Nicolas Bouchaud. C’est bien ça !
|
> Jeudi 28 mars au Grand théâtre de Lorient
|
Avant d’envoyer ce mémo, on vous glisse un mot sur ce spectacle que nous avons vu mercredi soir, où Nicolas Bouchaud est excellent, dans un parti pris de jeu très subtil, faisant apparaître tout un tas de nuances dans son interprétation. Ce sera malheureusement la seule raison, mais quand même presque suffisante - puisqu’il a le rôle principal, d’aller voir ce spectacle : ce que réussit Bouchaud, à savoir flirter avec le burlesque sans tomber dedans, pas un des comédiens n’y parvient, et l’interprétation est donc poussive, pénible et pleine de poncifs, même si le rythme est enlevé et que les libertés prises font résonner le texte de manière moderne. On ne s’est donc pas ennuyée, d’autant plus que le comptage des influences repérées dans la mise en scène nous a occupée jusqu’à la fin. Un vrai catalogue d’idées vues ici ou ailleurs, qui donne vraiment envie de dire à Sivadier : sois toi-même, brother ! Pas Thomas Jolly, pas Joël Pommerat, pas Christophe Honoré, pas David Bobée. Ecoute des podcasts et trouve ton propre langage !
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Ce que je suis en réalité demeure inconnu
Emilie Lafarge et Marie-Hélène Roig, du collectif artistique du Théâtre de Lorient, ont imaginé ce triptyque (on a vu le premier opus, très réussi) pour quatre comédiens et quelques auteurs : Gontcharov, Shakespeare, Dostoïevski et Virginia Woolf, dont elles ont mixé, dans un bootleg littéraire élégant, les personnages. Leurs caractéristiques communes tissent un fil qui rend l’écoute facile, malgré les histoires différentes : mélancolie, difficulté de vivre et de choisir, hyper sensibilité, on s’attache à chacun d’entre eux, d’autant plus que le casting est excellent, et la forme, quadrifrontale, crée l’intimité et suscite l’empathie.
|
> À voir au studio du Grand théâtre, Lorient, vendredi 29 mars
|
|
|
|
|
Ensuite, on vous suggère d’aller bouger votre body au sein des rythmes jazz, funk et soul de Electro Deluxe, pour un dance floor classieux, c’est à L’hermine, à Sarzeau, samedi 30 mars.
|
|
|
|
|
Labopoético Quincaille, c’est une journée dédiée à la poésie, que compose la Quincaille Compagnie, que, vous le savez, on aime beaucoup pour sa manière tendre et passionnée de nous faire entendre de la poésie hors du sérieux plombant qu’elle peut parfois prendre… Tout plein de petites formes seront montrées, au sein desquelles se balader, d’autant plus que ça se passe à La Grande Boutique, à Langonnet, ce vieux bar reconverti en lieu culturel, une destination idéale pour ce samedi 30 mars…
|
|
|
|
|
On termine avec une version élégante, moderne et épurée – comme toujours – d’Iphigénie par Chloé Dabert, dont on a hâte de voir comment elle aura attaqué l’alexandrin, elle qui a jusque là surtout monté des textes contemporains, notamment ceux de Denis Kelly, auteur britannique affuté. On y retrouvera sa bande, Sébastien Eveno, Julien Honoré, Servane Ducorps, et notre grande chouchoute, Bénédicte Cerruti, ses jambes de bambi et sa voix, qui nous fait tourner la tête…
|
> On va voir Iphigénie aux Scènes du Golfe, à Vannes, mardi 2 avril, ou, si on a autre chose de prévu, le 9 mai à l’Archipel de Fouesnant
|
|
|
|
Birds on a wire, aux Arcs, Quéven, ven 5 avril (Rosemary Standley/Moriarty et Dom La Nena)
|
Descofar, à Amzer Nevez, Ploemeur, jeu 4 avril (musique bretonne de création)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Concours photo
La photo de groupe de rock, pour pochette d’album ou promo, est un classique auquel aucun groupe n’a dérogé depuis les années 60, avec ses incontournables : poses debout, bras croisés, attitudes rock, noir et blanc, absence de sourire, ambiances polar ou indus, murs de briques, grillages, tags.
|
Depuis les premières pochettes des Rolling Stones, le genre s’est auto caricaturé, alors en 2019, vous, quelle serait votre photo d’un groupe rock ? Hommage, plagiat, réinvention ? Ce concours vous propose de réaliser votre photo d’un groupe de rock d’aujourd’hui, réel ou fictif.
|
|
|
|
|
|
|
LE MÉMO CULTURE SUR RADIO BALISES
Ecrit et performé par Isabelle Nivet, la version audio du Mémo Culture est réalisée par la facétieuse Laura Robert, qui y sème des pépites sonores,
|
des shabam, des pow et des wizz,
|
des extraits musicaux en ping pong
|
et monte le tout pour en faire l'émission culturelle qui vous prépare au week-end.
|
Retrouvez le sur 99,8 FM ou sur www.radiobalises.com en direct.
|
|
|
|
|
|
|
|